Caribou des bois (Rangifer tarandus caribou), Manitoba : rapport sommaire des connaissances traditionnelles autochtones
Table des matières
- Information sur les métadonnées
- Remerciements à la Première nation de Black River
- Remerciements à la Première nation de Bloodvein
- Remerciements à la Première nation de Bunibonibee
- Remerciements à la Première nation de God’s Lake
- Remerciements à la Première nation de Hollow Water
- Remerciements à la Première nation de Little Grand Rapids
- Fédération des Métis du Manitoba – Environnement Canada
- Formulaire résumé des données sur le caribou boréal
- Remerciements à la Première nation de manto sipi
- Connaissances traditionnelles autochtones
- Migration
- Prédateurs
- Maladies
- Connaissances scientifiques et connaissances traditionnelles
- Utilisateurs des ressources naturelles
- Dommages à l’environnement
- Questions sur les connaissances traditionnelles autochtones
- Menaces (modification de l’habitat, prédation, maladies, chasse excessive, collisions avec des véhicules, perturbations liées au bruit et à la lumière, changements climatiques)
- Remerciements à la Première Nation de Poplar River
- Remerciements à la Première Nation de St. Theresa Point
- Remerciements à la Première Nation de Wasagamack
Information sur les métadonnées
Pour les métadonnées associées aux cartes retrouvées dans les rapports suivants, SVP vous référer à l'annexe 2: Métadonnées utilisées pour produire les cartes des rapports sommaires pour le Manitoba, la Saskatchewan et l'Alberta.
Remerciements à la Première Nation de Black River
Environnement Canada aimerait remercier la Première Nation de Black River de nous avoir transmis ses connaissances traditionnelles autochtones en vue d’appuyer l’élaboration du programme national de rétablissement de la population boréale du caribou des bois (caribou boréal). Les connaissances transmises dans leur rapport ont contribué au programme de rétablissement du caribou boréal; toutefois, elles n’ont pas été présentées dans le présent rapport de compilation public.
Remerciements à la Première Nation de Bloodvein
Environnement Canada aimerait également remercier la Première Nation de Bloodvein de nous avoir transmis ses connaissances traditionnelles autochtones en vue d’appuyer l’élaboration du programme national de rétablissement de la population boréale du caribou des bois (caribou boréal). Les connaissances transmises dans leur rapport ont contribué au programme de rétablissement du caribou boréal; toutefois, elles n’ont pas été présentées dans le présent rapport de compilation public.
Remerciements à la Première Nation de Bunibonibee
Environnement Canada aimerait également remercier la Première Nation de Bunibonibee de nous avoir transmis ses connaissances traditionnelles autochtones en vue d’appuyer l’élaboration du programme national de rétablissement de la population boréale du caribou des bois (caribou boréal). Les connaissances transmises dans leur rapport ont contribué au programme de rétablissement du caribou boréal; toutefois, elles n’ont pas été présentées dans le présent rapport de compilation public.
Remerciements à la Première Nation de God’s Lake
Environnement Canada aimerait remercier la Première Nation de God’s Lake d’avoir transmis ses connaissances traditionnelles autochtones en vue d’appuyer l’élaboration du programme national de rétablissement de la population boréale du caribou des bois (caribou boréal). Les connaissances transmises dans leur rapport ont contribué au programme de rétablissement du caribou boréal; toutefois, elles n’ont pas été présentées dans le présent rapport de compilation public.
Remerciements à la Première Nation de Hollow Water
Environnement Canada aimerait remercier la Première nation de Hollow Water d’avoir transmis ses connaissances traditionnelles autochtones en vue d’appuyer l’élaboration du programme national de rétablissement de la population boréale du caribou des bois (caribou boréal). Les connaissances transmises dans leur rapport ont contribué au programme de rétablissement du caribou boréal; toutefois, elles n’ont pas été présentées dans le présent rapport de compilation public.
Remerciements à la Première Nation de Little Grand Rapids
Environnement Canada aimerait également remercier la Première Nation de Little Grand Rapids d’avoir transmis ses connaissances traditionnelles autochtones en vue d’appuyer l’élaboration du programme national de rétablissement de la population boréale du caribou des bois (caribou boréal). Les connaissances transmises dans leur rapport ont contribué au programme de rétablissement du caribou boréal; toutefois, elles n’ont pas été présentées dans le présent rapport de compilation public.
Fédération des Métis du Manitoba– Environnement Canada: Atelier sur les connaissances traditionnelles des Métis 2010-2011
Pour fournir des connaissances traditionnelles autochtones – et dans ce cas précis, celles liées aux Métis, et aider Environnement Canada dans l’élaboration d’un programme de rétablissement du caribou boréal, la Fédération des Métis du Manitoba (FMM) a organisé des entrevues avec certains aînés, chasseurs et autres détenteurs de connaissances du peuple des Métis en septembre 2010.
La tenue d’une rencontre avec les aînés métis et les utilisateurs des ressources était essentielle afin de recueillir des renseignements cruciaux utiles à l’élaboration du Programme national de rétablissement du caribou boréal d’Environnement Canada, et ce, pour les raisons suivantes :
1) cette rencontre a permis à Environnement Canada d’avoir accès aux connaissances des Métis sur le caribou boréal et son habitat, ce qui fait partie des exigences à satisfaire en vertu de la Loi sur les espèces en péril;
2) elle a permis à Environnement Canada d’obtenir des commentaires sur la façon de faire participer la nation métisse du Manitoba à l’élaboration du Programme national de rétablissement du caribou boréal.
Près de 800 membres de la communauté métisse du Manitoba ont participé à la présentation donnée par Environnement Canada sur le processus d’élaboration du Programme national de rétablissement du caribou boréal lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) régionale de la FMM à The Pas, Dauphin, Hodgson, Thompson et St-Adolphe, au Manitoba, dans le cadre de la 1re étape de ce projet au début de 2010.
La deuxième étape de la cueillette de renseignements sur le caribou/l’esturgeon a eu lieu lors de l’AGA de la FMM tenue à Brandon, au Manitoba, les 11 et 12 septembre 2010. Au cours de ce processus, 40 aînés et chasseurs métis ont participé à des entrevues et notamment à un exercice de cartographie. C’est la première fois que la Fédération des Métis du Manitoba organise une rencontre sur les connaissances traditionnelles liées spécifiquement au caribou.
Les connaissances traditionnelles variaient parmi les interviewés. Certains participants avaient des connaissances aussi bien sur l’esturgeon que sur le caribou boréal alors que les autres avaient des connaissances sur l’une ou l’autre des espèces. La plupart des participants n’ont pas spécifié les noms autochtones pour le caribou boréal mais quelques aînés les ont appelés soit « Atteek a quok » (un grand nombre de caribous), soit Atak. Aucune signification particulière n’a été attribuée au caribou boréal parmi les interviewés, autre que de constater que toutes les espèces sont importantes aux yeux des Métis. Aucune légende particulière n’a été spécifiée par les interviewés, ni aucun nom de lieu ou de piste en lien avec le caribou boréal.
Les interviewés ont décrit le caribou boréal comme plus gros et pourvus de pattes et d’un corps plus longs ainsi que de bois différents. Certains ont également mentionné que leur fourrure semblait plus foncée que celle des caribous de la toundra. Leur répartition varie, de Berens River et Manigotagan à Cranberry Portage, au lac Knee, à Wabowden et Kississing. Ces régions spécifiées sont indiquées sur les cartes. Tous les interviewés ont décrit le caribou boréal comme ayant une alimentation variée, selon son environnement, mais ont principalement fait état de mousse, de baies, de lichen, d’écorces d’arbres et de gaules comme principales sources d’alimentation.
La plupart des interviewés ont mentionné qu’il y avait beaucoup moins caribous de la population boréale qu’auparavant, plus particulièrement dans certaines régions telles que Kississing et Wabowden. De plus, même si le caribou boréal semble de toute façon se regrouper en petites hardes, ces hardes semblent être de plus en plus réduites. Parmi les facteurs qui ont contribué à ces faits, notons de nouveaux accès à l’habitat du caribou boréal, entraînant une augmentation de la présence des prédateurs et de l’homme. On n’a noté aucun changement important quant à la santé du caribou boréal.
En général, la communauté Métis du Manitoba semble être au courant du fait que le caribou boréal est menacé et elle a donc entrepris d’éviter de chasser le caribou aux fins de subsistance. Bien qu’aucun communiqué officiel n’ait été envoyé à la communauté Métis à ce sujet et qu’un échantillon de 40 détenteurs de connaissances ne constitue pas une mesure importante des connaissances traditionnelles des Métis à l’échelle de la province, il existe parmi les interviewés une compréhension évidente que le caribou boréal doit être protégé.
Les Métis sont reconnus pour être des protecteurs de l’environnement et les lois métisses sur la chasse se sont perpétuées de génération en génération. Ces lois, qu’elles soient écrites ou orales, comprennent la protection des espèces qui sont menacées. La Fédération des Métis du Manitoba souhaite vivement entreprendre d’autres discussions sur cet enjeu -- qu’elles se déroulent dans le cadre d’un processus de consultation ou dans le cadre du Programme de rétablissement.
Formulaire résumé des données sur le caribou boréal
Antécédents et acquisition de l'expérience
- Avez-vous toujours demeuré ici?
- Majorité Oui
- Combien de mois passez-vous sur les terres chaque année?
- Min 6 mois
- Quels sont les mois où vous êtes habituellement sur les terres?
- La plupart de l'année
- Quelles sont les activités que vous pratiquez sur les terres actuellement?
- Chasse, pêche et piégeage
- Quelles activités pratiquiez-vous sur les terres lorsque vous étiez plus jeune?
- Chasse, pêche et piégeage
- Quand/comment/à quel moment de l'année croisez-vous/observez-vous généralement les caribous?
- En toutes saisons
- Quel est le nom du caribou boréal dans votre langue?
- Caribou
1.0 Frontières territoriales
- 1.1 Quelles sont les hardes ou les populations ou quels sont les /groupes de « caribous des lacs » que vous connaissez dans votre région?
-
Au nord de Sheridan et The Pas.
Manigotagan - Berens River - 1.2 Comment faites-vous pour les différencier des autres?
- Le caribou des bois et boréal est identifié par région plutôt que par caractéristiques physiques
- 1.3 S'il y a plus d'une harde, se mélangent-elles entre elles?
- Ne sait pas
- 1.4 Pourriez-vous dessiner les parcours des populations locales que vous connaissez?
- Consulter la carte
- 1.5 Avez-vous observé des caribous des bois à l'extérieur des parcours connus ou cartographiés ici?
- Non
2.0 Utilisation de l'habitat
- 2.1Quels types de plantes et de caractéristiques des terres les caribous utilisent-ils?
- Mousse, baies, forêt
- 2.2 Utilisent-ils différentes plantes et particularités du paysage à différents moments de l'année?
- Herbe, mousse l'été / écorce d'arbre et gaule l'hiver
3.0 Tendances des populations
- 3.1 Le nombre de caribous des bois a-t-il changé dans votre région au fil des années?
- Moins
- 3.1 a) a) Voyez-vous plus ou moins de caribous maintenant que lorsque vous étiez jeune?
- Moins
- 3.1 b) Comparativement à ce que vos parents/grands-parents ont indiqué, diriez-vous qu'il y a plus ou moins de caribous de nos jours?
- Moins
- 3.2 Préférez-vous chasser d'autres espèces – lesquelles et pourquoi?
- Chevreuil, orignaux, oiseaux
4.0 Survie des veaux
- 4.1 Êtes-vous d'accord avec cela? Pourquoi ou pourquoi pas?
- Oui, population élevée de loups
5.0 Habitat
- 5.1Quels types d'activités nuisent à l'habitat du caribou ou le détruisent dans votre région?
- Camps forestiers, feux, loups, inondations
- 5.2 Quels changements avez-vous observés sur les terres au cours de votre vie qui auraient pu contribuer à modifier la façon dont les caribous utilisent les terres?
- Feux de forêts, augmentation des infrastructures
6.0 Feux de forêts
- 6.1 Comment les feux de forêts changent-ils la façon dont le caribou boréal utilise les terres?
- Il se déplace en raison de l'absence de ressources
- 6.2 Les caribous retournent-ils dans des régions rasées par le feu? Combien de temps cela prend-il?
- Oui, les périodes varient
- 6.3 Comment utilisent-ils ces régions à leur retour?
- Alimentation, mise bas
7.0 Industrie et développement
- 7.1 Quels types d'activités de développement/industrielles se déroulent dans la région? Dans le futur?
- Mines, foresterie, projets hydroélectriques
- 7.2 Avez-vous remarqué que les caribous évitaient les régions transformées par les activités/le développement industriel? Pouvez-vous donner des exemples?
- Oui – les caribous se regroupent où…
8.0 Prédation
- 8.1 Y a-t-il plus de prédateurs dans les régions où il y a des caribous des bois qu'auparavant?
- Oui
- 8.2 Avez-vous observé la présence de couguars dans votre région??
- Oui, ainsi que des lynx roux
- 8.3 Avez-vous remarqué des changements dans le nombre d'espèces-proies là où il y a des caribous des bois?
- Oui, davantage de prédateurs et de proies.
- 8.4 Y a-t-il certaines de ces espèces-proies qui sont nouvelles dans votre région?
- Non
- 8.5 Croyez-vous que ces changements ont des répercussions sur le caribou boréal?
- C'est possible
9.0 Parasites et maladies des caribous
- 9.1 Avez-vous remarqué des changements dans la santé des caribous dans votre région?
- Non
- 9.2 Si vous avez remarqué un changement dans la santé des caribous, quelle en est la cause d'après vous.
- Non
- 9.3 Relation entre la santé des caribous et l'arrivée de nouvelles espèces?
- Non
10.0 Perturbations par le bruit et la lumière
- 10.1 Avez-vous remarqué des perturbations par le bruit et la lumière qui affectent le caribou?
- Un peu
- 10.2 Le cas échéant, quelles sont les perturbations qui affectent le plus le caribou boréal et comment?
- Construction de routes, VTT
- 10.3 Y a-t-il des régions où cela est plus problématique? Projets hydro, feux de
- Projets hydro, feux de forêts
- 10.4 Avez-vous des suggestions sur les façons de régler ces problèmes?
- S.O.
11.0 Effets cumulatifs
- 11.1 Y a-t-il une récolte excessive du caribou boréal dans votre région?
- Non
- 11.2 Y a-t-il eu des changements dans la pression sur la chasse aux caribous des bois dans votre région?
- Non
12.0 Collisions avec des véhicules
- 12.1 D'après votre expérience, y a-t-il des collisions entre les véhicules et les caribous dans votre région?
- Un peu
- 12.2Quelle est la fréquence de ces collisions? Par exemple, combien y en a-t-il?
- S.O.
13.0 Changements climatiques
- 13.1 Avez-vous remarqué des modifications en lien avec les changements climatiques, telles que des modifications aux conditions de la neige, de la température ou des précipitations dans votre région?
- Moins de neige, plus de pluie
- 13.2 Le cas échéant, avez-vous remarqué si ces modifications ont eu des effets sur le caribou boréal ou sur son habitat dans votre région? Comment? Par exemple, distribution, types d'habitat, mise bas?
- Les hardes vont plus vers le nord
14.0 Effets cumulatifs
- 14.1 Avez-vous remarqué un effet de multiples menaces sur le caribou boréal dans votre région?
- Oui
15.0 Menaces- Généralités
- 15.1 Y a-t-il des menaces que nous n'avons pas identifiées?
- Plus de chasseurs
- 15.2 Lesquelles de ces menaces sont présentes dans votre région?
- Plus de gens, mines, feux de forêts
- 15.3 Quelles menaces semblent, d'après vous, avoir le plus d'impacts sur le caribou boréal dans votre région? Pourquoi?
- Mines, foresterie, plus de prédateurs
- 15.4 Quelles activités ou mesures ont été utilisées ou pourraient être utilisées pour réduire les impacts de ces menaces?
- Éducation, limiter les accès routiers
16.0 Autres observations ou pratiques bénéfiques
- 16.1 Êtes-vous au courant de pratiques ou d'activités de conservation actuelles ou passées que votre peuple ou que d'autres personnes utilisent afin de conserver les populations de caribous des bois?
- Chasse au caribou
- 17.0 Commentaires et suggestions sur le processus de consultation
- Faire participer plus de personnes au processus
- 17.0 Autres commentaires (utilisation traditionnelle du caribou, préoccupations pour d'autres espèces, préoccupations relativement à la province, etc.)
- Préoccupations liées au caribou des régions de l'Est du Manitoba
Figure 1 : Fédération des Métis du Manitoba : CT Asur le caribou boréal (septembre 2010)
ID | For-me * | Nom_ consult. |
ID_ con- sult. |
Type | Saison | Utilisation – Caribou | Type de pertur-bation | Région SCF | Date | Remarques |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
0 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 1 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Observation au cours des 3 dernières années–Vidéo-forêts modèles |
1 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 2 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Observation au cours des 3 dernières années |
2 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 3 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Observation en 2007 |
3 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 4 | Utilisation -caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Piste de caribou boréal |
4 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 5 | Utilisa1417 tion -caribou |
- | - | - | RPN | 10 sept- embre | Caribou de la toundra |
5 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 6 | Utilisation -caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Caribou des bois |
6 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 7 | Utilisation -caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Caribou |
7 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 8 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Caribou de la toundra |
8 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 9 | Utilisation antér.-caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Aucune observation depuis 1999 |
9 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | Utilisation antér.-caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Aucune observation depuis 1999 | |
10 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 11 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Trois caribous observés de 2000 à aujourd'hui |
11 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 12 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Caribous traversant une route |
12 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 13 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Aperçu près du camp d'hydro |
13 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 14 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Grandes hardes de caribous de la toundra |
14 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 15 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Neuf caribous marqués |
15 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 16 | Utilisation antér.-caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Observation il y a plus de 30 ans |
16 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 17 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Un caribou observé à l'hiver 2010 |
17 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 18 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Harde de 1 000 caribous |
18 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 19 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Observation dans les années 1940 |
19 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 20 | Utilisation antér.-caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Observation il y a 6 ans |
20 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 21 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | - |
21 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 22 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | - |
22 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 23 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | - |
23 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 24 | Utilisation antér.-caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Présence dans le passé |
24 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 25 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | |
25 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 26 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | - |
26 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 27 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | - |
27 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 28 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Observations actuelles |
28 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 29 | Utilisation antér.-caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Semblent disparus |
29 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 30 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | De 4 à 8 caribous observés |
30 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 31 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Deux personnes interrogées |
31 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 32 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Caribou des bois |
32 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 33 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Caribou de la toundra |
33 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 34 | Utili- sation- caribou | Été | - | Route | RPN | 10 sept- embre | Petits groupes la plupart des années depuis 15 à 20 ans |
34 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 35 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | 2005-2006 Petits groupes (5 ou 6) observés |
35 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 36 | Utilisation antér.-caribou | Autom. | - | - | RPN | 10 sept- embre | Observation dans les années 1970. De 20 à 30 caribous par harde. |
36 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 37 | Utili- sation- caribou | Hiver | Migration | RPN | 10 sept- embre | Hardes observées | |
37 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 38 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | |
38 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 39 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | - |
39 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 40 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | - |
40 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 41 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | |
41 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 42 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Observation dans les années 2000 |
42 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 43 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Déplacements observés de 1945 à aujourd'hui |
43 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 44 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Caribou de la toundra |
44 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 45 | Utilisation antér.-caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Aucun déplacement observé depuis les années 1940 |
45 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 46 | Utili- sation- caribou | - | Zone de mise | - | RPN | 10 sept- embre | - |
46 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 47 | Utili- sation- caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Piste de caribou |
47 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 48 | Utilisation antér.-caribou | - | Pâturage | - | RPN | 10 sept- embre | Bois d'une petite femelle observés en 1997 |
48 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 49 | Utilisation antér.-caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Bois de deux femelles observés en 1997 |
49 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 50 | Utilisation antér.-caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Six caribous observés en 1994-1995 (femelles) |
50 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 51 | Utilisation antér.-caribou | - | - | - | RPN | 10 sept- embre | Feu de forêt en 1989 – Bois caducs trouvés en 1997 |
51 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 52 | Utili- sation- caribou | Hiver | - | - | RPN | 10 sept- embre | De 25 à 30 pistes observées de janvier à mars 2010 |
52 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 53 | Utili-sation antér.-caribou | Été | - | - | RPN | 10 sept- embre | Un caribou observé en train de traverser l'autoroute |
53 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 54 | Utili-sation antér.-caribou | Hiver | - | - | RPN | 10 sept- embre | Six caribous des bois observés |
54 | Poly- gone | Atelier avec la FMM -Brandon, MB | 55 | Utili-sation antér.-caribou | Été | - | - | RPN | 10 sept-embre | Deux caribous observés au milieu des années 1990 |
Remerciements à la Première Nation des Cris de Manto Sipi
Environnement Canada aimerait remercier la Première Nation des Cris de Manto Sipi d’avoir transmis ses connaissances traditionnelles autochtones en vue d’appuyer l’élaboration du programme national de rétablissement de la population boréale du caribou des bois (caribou boréal). Les connaissances transmises dans leur rapport ont contribué au programme de rétablissement du caribou boréal; toutefois, elles n’ont pas été présentées dans le présent rapport de compilation public.
Nation crie de Misipawistik (Manitoba), rapport sommaire : Entrevues sur les connaissances traditionnelles concernant le caribou boréal
Les 13, 16, 17 et 18 août 2010
Introduction et méthodes
Six entrevues ont été menées avec des détenteurs de connaissances traditionnelles de la nation crie de Misipawistik dans le cadre de l’engagement d’Environnement Canada concernant les peuples autochtones et visant à documenter le programme de rétablissement du caribou boréal. Six hommes, membres de la nation crie de Misipawistik, ont été interviewés. L’un a entre 40 et 50 ans, un autre a entre 50 et 60 ans, trois ont entre 60 et 70 ans tandis que l’âge du sixième se situe entre 70 et 80 ans. Quatre des hommes interviewés ont vécu toute leur vie dans la communauté. Un est arrivé d’une autre région et vit dans la communauté de Misipawistik depuis 40 ans. Un autre a vécu ailleurs pendant 14 ans puis est revenu dans la communauté où il a passé tout le reste de sa vie. Toutes ces personnes font de la chasse, tandis que cinq s’adonnent au piégeage et quatre pratiquent la pêche.
Heidi Cook a été mandatée par Environnement Canada pour mener les entrevues avec les détenteurs de connaissances. Les entrevues ont été menées à partir d’un questionnaire élaboré par Environnement Canada. Environnement Canada a fourni des cartes pour aider à saisir les informations spatiales communiquées au cours des entrevues. Les cartes ainsi modifiées ont été numérisées par Environnement Canada et remises à la nation crie de Misipawistik, accompagnées des comptes-rendus des entrevues.
Le présent rapport sommaire a été préparé par Linnea Mowat le 11 août 2011 et représente une synthèse de toutes les informations communiquées durant les entrevues individuelles.
Résultats des entrevues
Taille et tendance des populations du caribou boréal
Tous les interviewés ont affirmé que le nombre de caribous dans leur région avait changé au fil des ans et que, plus précisément, il avait décliné. Deux détenteurs de connaissances ont précisé que lorsqu’ils observent des caribous à l’heure actuelle, il s’agit de groupes de six ou sept bêtes alors qu’auparavant les troupeaux comportaient généralement au moins entre 20 et 25 têtes. Cela est conforme aux récits des aînés et des grands-parents décrivant le grand nombre de caribous dans la région.
Les grands-parents décrivaient les populations de caribous comme étant si grandes qu’une harde pouvait prendre une journée entière pour traverser le lac, les caribous se déplaçant en une longue file. Les anciens ont aussi mentionné combien le nombre de caribous était élevé quand ils allaient à la chasse. Comme ils avaient peu de munitions, les chasseurs devaient savoir bien viser et aller jusqu’à l’habitat estival des caribous. Un des interviewés pensait qu’il restait peu de caribous dans la région de Long Point, mais n’était pas certain que ce soit le cas des populations plus au nord.
Pratiques de chasse
Parmi les six personnes interviewées, quatre ont chassé le caribou tandis que deux autres ne l’ont jamais fait. Deux de ces quatre chasseurs ont maintenant cessé leurs activités. Ces deux chasseurs ont précisé qu’il n’était plus nécessaire de chasser le caribou puisqu’il était maintenant possible d’acheter de la viande en magasin tandis que l’un d’entre eux a expliqué qu’il n’y en avait plus assez pour assurer une récolte durable. La chasse au caribou est devenue plus difficile parce qu’il y en a moins. Un chasseur a abattu un caribou il y a à peine trois ans.
Tous les détenteurs de connaissances traditionnelles préfèrent la viande d’orignal à celle du caribou. L’orignal est la source de nourriture d’un grand nombre de membres de la communauté depuis toujours; ils ont ainsi appris à l’aimer. C’est aussi l’animal qu’on leur a appris à chasser. Certains interviewés ont indiqué qu’ils préfèrent l’original parce que sa viande a meilleur goût et, aussi, parce qu’il y a plus de viande disponible par rapport au caribou. On était d'avis qu’il est plus facile de chasser l’original bien que deux chasseurs estimaient que la chasse au caribou est très facile parce qu’il se tient en groupe et que les bêtes restent sur place à vous regarder même après qu’une bête a été abattue. La chasse aux cerfs, aux wapitis, aux oies et aux canards est également pratiquée.
Certains détenteurs de connaissances ont évoqué l’importance traditionnelle du caribou pour leur communauté. Le caribou était source de nourriture, mais revêtait aussi de l’importance pour la fabrication d’autres biens. On considère que la peau de caribou est de très bonne qualité et douce, ce qui est excellent pour confectionner des vêtements et des mocassins. On utilisait les os pour gratter les peaux et fabriquer des outils tandis que les bois servaient à la fabrication de manches de couteau.
Menaces
Changement et perte d’habitat
Le développement étendu (p. ex. : construction de routes), les activités industrielles (p. ex. : extraction de ressources/activités minières, fonderies, usines de pâte à papier), la production hydroélectrique et l’exploitation forestière ont été les causes de changement et de perte d’habitat du caribou les plus souvent mentionnées. Les incendies de forêt ont également été évoqués comme étant une source de destruction d’habitat. On croit que la perte d’habitat a un effet négatif sur l’état de santé des caribous. Il a été indiqué que les inondations aux fins de production hydroélectrique et la destruction d’habitat causée par d’autres activités entraînent la perte de lichens et des sources de nourriture du caribou. Les interviewés ont à maintes reprises affirmé que le caribou évite les aires perturbées, surtout les emprises des lignes de transport d’électricité et des routes, et suggéré que le caribou avait de moins en moins d’habitat approprié et de lieux où aller. Ses déplacements et migrations ont été modifiés en raison de toutes les activités de développement.
Les facteurs susceptibles de réduire la qualité de l’habitat étaient également source de préoccupation. L’ensemble des activités anthropiques dans la région était vu comme ayant de forts impacts sur la qualité de l’environnement et les interviewés étaient inquiets quant à la pollution et la contamination de l’air, de l’eau, du sol et des animaux – de tout, en somme. Les détenteurs de connaissances croyaient aussi que les changements climatiques avaient un effet négatif sur l’habitat; un des interviewés a précisé que les changements du rayonnement solaire nuisaient à la croissance et à la qualité de la végétation.
Incendies de forêt
Tous les interviewés étaient d’avis que les incendies de forêt détruisent l’habitat et les sources de nourriture du caribou boréal. Il s’ensuit que le caribou sera contraint de quitter une zone brûlée ou d’éviter celle-ci. Quelques interviewés ont évoqué à quel point les sources de nourriture traditionnelles du caribou brûlaient facilement – un peu comme le papier – alors que d’autres ont mentionné que le caribou privilégiait les terres humides et les fondrières parce qu’elles le protègent du feu et ne brûlent pas comme les autres parties de la forêt. Les caribous préfèrent les terres humides et les fondrières surtout en été [saison au cours de laquelle les incendies sont plus fréquents]. Quelques interviewés estimaient que le caribou reviendrait dans les brûlis après quelques années tandis que d’autres évaluaient que cela pourrait prendre jusqu’à 50 ans. Le caribou peut se réfugier dans les secteurs dévastés par le feu et y trouver de la nourriture dès qu’il y a repousse végétale. D’autres interviewés ont affirmé que le caribou ne reviendra pas dans les secteurs brûlés du fait que les plantes qui repoussent ne sont pas celles dont le caribou a besoin; aussi, doit-il aller s’établir dans un habitat plus convenable.
Activités industrielles et développement
Les activités industrielles et le développement ont été identifiés comme étant parmi les plus importantes menaces du caribou boréal. Développement hydroélectrique, lignes de transport d’électricité, exploitation forestière et minière, forage et circulation routière figurent tous sur la liste des activités industrielles et/ou de développement dans la région dressée par les personnes interviewées. Les détenteurs de connaissances ont indiqué que le caribou évite habituellement les secteurs modifiés par les activités industrielles et le développement. On croit que le caribou boréal fuit le bruit associé au développement et évite les espaces ouverts créés par des activités telles l’exploitation forestière et la mise en place de lignes de transport d’électricité. Les caribous ont peur de la circulation routière et ne traversent pas les routes.
Prédation
La prédation a été identifiée comme la plus importante menace pour le caribou boréal (au même titre que les activités industrielles et le développement). La plupart des interviewés ont soutenu que le nombre de prédateurs dans la région a augmenté; toutefois, l’un d’entre eux estimait que leur nombre n’avait pas tant changé au fil des ans. Les coyotes et les loups sont les prédateurs les plus souvent mentionnés et on pense que leurs populations croissent. Le loup est vu comme le principal prédateur du caribou boréal, et il y en a beaucoup dans la région, surtout le loup ordinaire de l’est. Un interviewé a indiqué que les populations augmentent peut-être parce que le piégeage de ces animaux ne se fait plus. On croit également que le nombre d’ours dans la région est en hausse, sauf dans le secteur de Long Point où la chasse printanière a entraîné une baisse de la population. Il n’y a pas de couguars dans la région.
Les interviewés ont également remarqué des changements dans le nombre d’espèces-proies dans la région. En effet, les populations de castors, de rats musqués et de cerfs semblent augmenter tandis celle des orignaux décroît. Un déclin du piégeage expliquerait l’augmentation du nombre de castors et de rats musqués. Dans le passé, la présence de cerfs était inhabituelle dans la région, mais il y en a maintenant beaucoup, surtout vers le sud. Il n’est pas clair si ce sont les loups ou les humains qui ont le plus d’incidence sur l’orignal. On constate un déclin des populations de nombreux autres animaux tels que le lapin et la poule sauvage (Stikipanow). Un des interviewés a rapporté que la présence de la marmotte commune dans la région est récente.
Quelques interviewés estimaient que le nombre accru de loups avait une incidence sur le caribou boréal. L’augmentation de nombre de prédateurs et d’espèces-proies dans la région pourrait faire fuir le caribou et expliquer qu’ils sont de plus en victimes des tiques. Par contre, certains interviewés considéraient que les changements dans les populations d’autres animaux ont peu d’effets sur le caribou.
Parasites et maladies du caribou
La plupart des interviewés n’avaient pas observé de changement dans l’état de santé des caribous. D’autres ont affirmé que les caribous sont plus petits et perdent leur pelage. Certains interviewés ont affirmé que les tiques nuisent à la santé du caribou et pourraient transmettre la maladie de Lyme. Au printemps, un jeune caribou a été vu complètement couvert de tiques. La mère en avait aussi, mais pas autant. On pense que les tiques proviennent de la population accrue de cerfs.
Chasse excessive
Presque tous les interviewés ont assuré qu’il n’y avait plus de chasse au caribou ou qu’aucune chasse excessive n’avait lieu. Une personne a mentionné avoir entendu dire que quelques caribous avaient été abattus l’année précédente, mais a soutenu que cela n’était pas courant puisque la plus grande partie des membres de la communauté ne mangent pas de la viande de caribou. Tous les interviewés ont rapporté que les pressions de chasse sur le caribou avaient décliné au cours des dernières années en raison du nombre décroissant de caribous et d’une baisse des activités de chasse en général ou que celles-ci n’avaient jamais été importantes dans la région.
Collisions routières
La plupart des interviewés n’avaient jamais entendu parler de collisions routières survenues avec des caribous. D’autres ont affirmé que de telles collisions étaient courantes au printemps et qu’il y en a chaque année. Il y aurait trois ou quatre endroits vers The Pas sur la route 60 où cela arrive. La plus récente collision a eu lieu juste audelà du lac Katimik.
Perturbations liées au bruit et à la lumière
Certains des détenteurs de connaissances ont fait remarquer que les perturbations liées au bruit peuvent avoir une incidence sur le caribou. Aucune perturbation liée à la lumière n’a été soulevée. Le bruit en provenance des routes et des véhicules a été le plus fréquemment mentionné et il est vu comme ayant le plus d’impact. La route 6 est celle qui est la plus importance source de préoccupation. Un interviewé a indiqué que le bruit de la circulation routière peut être entendu, par journée calme, à des distances pouvant atteindre 15 à 20 milles. Le bruit que produisent la machinerie lourde et l’équipement forestier a aussi été soulevé. Il a été recommandé que les routes soient fermées et que l’on mette fin au développement (stopper l’émission de permis d’exploitation forestière et interdire l’exploitation minière) dans l’aire de répartition du caribou afin de réduire les perturbations liées au bruit et à la lumière et de permettre l’extension de l’habitat du caribou.
Conditions météorologiques
Tous les détenteurs de connaissances traditionnelles étaient d’avis que les conditions météorologiques changent dans leur région. Les températures sont plus élevées tout au long de l’année alors que les hivers en particulier sont plus doux et que la neige est moins abondante. Il semble que l’automne s’installe plus tôt et que les hivers sont plus courts. Certains des interviewés ont soutenu que les conditions changeantes ont des effets sur le comportement des animaux et que la saison du rut et les migrations sont plus précoces. La température plus chaude pourrait aussi expliquer la qualité moindre du pelage. Quelques-uns croyaient qu’il peut être plus facile pour le caribou d’avoir accès à ses sources de nourriture quand la couverture neigeuse est moins épaisse tandis qu’un autre était plutôt d’avis que la nourriture se dégrade alors plus vite et nuit à la santé du caribou. Il a également été avancé qu’il est plus facile pour le loup de chasser le caribou et l’orignal lorsqu’il y a moins de neige. Les femelles sont plus à risque d’avorter si elles sont souvent pourchassées par des loups.
Autres menaces
La pollution a été maintes fois identifiée comme étant une menace à la santé et à la survie du caribou. Les grandes cheminées industrielles à Thompson et Flin Flon, ainsi que l’usine de papier à The Pas, étaient vues comme les principales sources de pollution atmosphérique dans la région. Il est estimé que ces sources de pollution ont des effets sur un vaste territoire et provoquent de la contamination à des distances aussi grandes que 50 milles. Un interviewé a soutenu qu’aucune végétation ne pousse à l’est de Thompson en raison de la pollution. Les effets cumulatifs de toutes les menaces mentionnées préoccupaient certains des interviewés.
Mesures de rétablissement du caribou boréal
Les interviewés ont formulé plusieurs suggestions susceptibles de contribuer à la conservation du caribou. La suggestion la plus courante, mise de l’avant par quatre des interviewés, concernait des changements à apporter aux pratiques de chasse. Deux détenteurs de connaissances ont suggéré d’interdire la chasse au caribou tandis que deux autres ont proposé de la limiter aux mâles de l’espèce. Il a également été proposé de limiter le nombre de bêtes pouvant être abattues, ou de ne permettre qu’un seul abattage à la fois, et de ne gaspiller aucune partie de l’animal. Il a aussi été mis de l’avant de créer des aires protégées ou des fermes d’élevage du caribou. Enseigner la sécurité-incendie, resserrer la réglementation sur la pollution et les émissions, et faire le piégeage des loups en hiver étaient vus comme de possibles solutions.
Autres commentaires
Les interviewés considéraient que tout ce qui était en place devait être protégé. Outre les commentaires et préoccupations ayant directement trait au caribou, les détenteurs de connaissances étaient également inquiets de la chasse excessive à l’original. Ils ont indiqué que trop de gens chassent l’orignal et que beaucoup trop d’entre eux ciblent des femelles et leurs petits. Ils pensaient que cela était tout particulièrement le cas de membres d’autres Premières nations qui viennent chasser dans leur région. Ils se disaient préoccupés par le fait que ces chasseurs ne respectaient pas les pratiques traditionnelles et que compte tenu du grand nombre de personnes venues de l’extérieur pour chasser sur leur territoire, ils n’étaient plus en mesure de compter le nombre d’animaux ayant été abattus. On croit que certains membres de Premières nations viennent sur le territoire et y abattent plus de 50 mâles en une saison.
Nation crie Opaskwayak: Œuvrons ensemble au rétablissement du caribou boréal
Cette rencontre vise à recueillir des connaissances traditionnelles autochtones sur le caribou boréal et à les intégrer au corpus des connaissances scientifiques. Un grand nombre de personnes des collectivités des Premières nations possèdent une connaissance du territoire.
Connaissances traditionnelles autochtones
*Les citoyens de la nation crie d’Opaskwayak disent clairement qu’aucun type de caribou ne représente leur principale source de nourriture. L’original est la principale source de nourriture de cette nation. Plusieurs ont mangé de la viande de caribou et ont trouvé que cela « goûtait l’épinette ».
On ne trouve pas beaucoup de caribous sur notre territoire ancestral, mais il y en a en allant vers le nord ou le sud sur la route 10. C’est là où la plupart des caribous se trouvent. Plusieurs ont vu de grands troupeaux à l’époque des Anciens; beaucoup de nos enfants le savent parce que les aînés leur en ont fait le récit. Il y avait aussi beaucoup de cerfs, mais cet animal non plus n’est pas une de nos sources de nourriture. On les aperçoit surtout au nord de The Pas/Nation crie d’Opaskwayak. Ils sont nombreux et ils mangent presque n’importe quoi. Le caribou boréal ne mange pas que du lichen, mais aussi la pointe des branches de l’épinette et du saule, si la couverture de neige est épaisse.
Entre les années 1950 et 1980, les caribous ont été victimes des loups, de la maladie et de leur surpopulation. Quand on chassait le caribou, on ne prenait que ce qui était nécessaire. Il n’y avait jamais de chasse excessive. La fourrure n’était pas bonne; elle ne nous était d’aucune utilité. Il y a de gros changements dans la forêt; on essaie toujours de sauver les espèces, mais on n’y arrive pas.
On continuera toujours de rompre l’équilibre faunique : nous voulons sauver une espèce, mais qu’en est-il des autres animaux? Il faudrait tout simplement les laisser tranquilles; ils survivront s’ils n’ont pas à toujours subir les perturbations causées par l’homme. Après les opposants à la fourrure qui sont contre nous parce que nous faisons la trappe d’animaux pour avoir de la nourriture et de l’argent, il y a eu l’organisme Ducks Unlimited dont l’intervention n’a fait qu’empirer la capacité de survie de toutes les espèces. Ce n’est pas uniquement la faute des humains, mais aussi d'autres animaux qui ont besoin de cette source de nourriture pour survivre. Vous ne pouvez pas sauver une espèce, c’est impossible. On peut voir des symptômes de maladies sur tous les animaux, des lésions au foie, etc.
Migration
Autrefois, on en voyait beaucoup qui migraient et ils étaient en bonne santé. La migration dépend du rapport entre la nourriture et l’habitat : s’il y a de quoi manger, les animaux restent sur place. Ils ont de grands sentiers de migration, mais les aînés disent qu’il y a 30 ou 40 ans, leurs chemins étaient circulaires. S’ils ne migrent pas, c’est qu’il y a un problème, ça ne va pas bien. Si un troupeau ne se déplace pas ou reste trop longtemps au même endroit, il faut comprendre pourquoi. Des prédateurs arriveront et les élimineront s’ils ne bougent pas. Toute perturbation de l’équilibre entraîne des problèmes.
Prédateurs
Plusieurs espèces telles que l’ours, le loup, le coyote et autres comptent aussi parmi les principaux facteurs de mortalité des caribous. Ces prédateurs tuent pour se nourrir parce que leur habitat disparaît petit à petit. Nous avons déjà mentionné qu’il doit y avoir un équilibre entre toutes les espèces, qu’on ne peut cibler qu’une seule espèce pour en augmenter les populations. Pour les peuples des Premières nations, les ours sont des « frères » et c’est pourquoi ils ne les chassent pas. Les loups ordinaires de l’est sont les plus importants prédateurs du caribou : ils attaquent pour se nourrir. Même les coyotes sont en grand nombre et, eux aussi, sont en quête de nourriture.
Les humains figurent aussi sur la liste des prédateurs, car ils sont opportunistes : ils exploitent la forêt, montent des lignes de transmission électrique, construisent des routes, etc. Plusieurs chasseurs (non pas parmi les Premières nations) sont à la recherche de « trophées » puisqu’ils n’abattent pas les animaux pour assurer leur subsistance. Ils ne prennent que les têtes, les bois ou d’autres parties aux fins de marquage. Ils laissent le reste du corps, tandis que les peuples des Premières nations utilisent toute la carcasse. La surpopulation d’une espèce entraîne un manque d’habitat, la maladie et le cannibalisme (chez certaines espèces).
Maladies
Le territoire devient un lieu où la faune et la flore sont exposées à la saleté. Les animaux mangent tout ce qu’ils trouvent sur leur territoire; aussi, si la végétation n’est pas saine, ils risquent de souffrir de maladies. Il faut commencer à analyser la végétation, l’eau, les animaux. Il faut savoir de quels déchets ils se nourrissent. Nous ne faisons pas d’abattage excessif. Ce sont les maladies qui tuent les animaux. Ensuite, ce sont les humains qui tomberont malades après avoir consommé le gibier. Tout le monde est à risque, pas seulement les espèces animales. On constate aussi une grande différence dans le poids des animaux; avant, on voyait des bêtes qui pesaient 1 200 livres alors qu’aujourd’hui on est chanceux d’en trouver une de 800 livres.
Les peuples des Premières nations vivent de la terre. Les populations urbaines n’aiment pas la terre. Nous, nous l’aimons. L’homme blanc édicte beaucoup de lois et de règlements; allez-vous-en et laissez-nous régler le problème. Tout cela est voué à l’échec.
Connaissances scientifiques et connaissances traditionnelles
Nous pensons que vous arrivez trop tard; pourquoi n’êtes-vous pas venus il y a 15 ans? Si vous lancez des projets, venez nous en parler. Les peuples des Premières nations ont toujours compris la terre; avant, la terre n’était ni polluée, ni perturbée. Nous sommes des nomades. Les animaux doivent avoir leur régime naturel, mais on ne leur permet pas. Il est nécessaire de mieux respecter le cercle de vie.
Il aurait dû y avoir plus gens ici, mais comme plusieurs ont reçu leur chèque d'aide sociale, ils ne viendront pas. Les Premières nations doivent travailler ensemble plus que jamais; ne jetons pas le blâme sur les industries. Nous devons travailler ensemble pour avoir des résultats. Nous sommes contents de vous voir autour de la table; on n’est jamais venu nous rencontrer alors que c’est nous qui vivons de la terre, sur ce territoire. Votre science est encore jeune; nous sommes ici depuis plus longtemps. Nous connaissons bien la nature et le gouvernement doit prendre cela au sérieux; personne ne veut nous écouter. Venez humblement, demandez notre avis; nous pouvons peut-être aider.
Utilisateurs des ressources naturelles
Il a été suggéré de retrancher des terres privées; or, comme tel, les terres privées n’existent pas. Il s’agit ici des terres des Autochtones; nous ne les avons pas cédées et nous les partageons avec les autres. Les agriculteurs doivent participer aux échanges avec le gouvernement et les Premières nations. Il existe des restrictions quant aux endroits où les membres des Premières nations peuvent chasser; on menace de les traduire en justice s’ils chassent sur leurs terres, sans parler des clôtures qui y sont érigées. De plus, les agriculteurs épandent des engrais et des pesticides illégaux qui aboutissent dans le bassin hydrologique et font leur chemin jusqu’en ville. On aurait intérêt à sauvegarder cet habitat en aval.
Dommages à l’environnement
On construit beaucoup de camps forestiers et de routes; les compagnies forestières s’installent et font beaucoup de dommages à la forêt. Cela cause beaucoup de destruction. Elles font tout de la mauvaise manière. Elles ciblent les conifères, mais elles prennent tout avec leurs coupes à blanc; une exploitation forestière durable est possible et cela respecterait davantage l’ordre naturel des choses.
Nos moyens de subsistance nous ont été enlevés; maintenant, nous devons travailler pour survivre. Il fut un temps où nous vivions de la terre dans l’abondance. Sommes-nous ignorants au point où nous mettrions l’environnement en péril? Ici, il ne faut pas de mines à ciel ouvert, cela détruira tout.
Un grand nombre d’animaux sont malades; nous devons maintenant choisir quel animal il convient de chasser. Nous n’avions jamais eu, de toute notre vie, à faire cela. Nous vivions de la terre; maintenant, c’est impossible. Pensez à tout ce qui est détruit; ce n’est peut-être qu’une vie végétale, mais c'est peut-être davantage. Les temps changent; il y a de moins en moins d’animaux. Les animaux ont des comportements complètement différents; nous avons totalement perturbé l’équilibre de ce monde. C’est hors de notre contrôle; vous ne pouvez rien faire. Pourquoi ne faisons-nous pas une meilleure gestion de nos ressources? Il faut en faire davantage. Il a été suggéré aux présentateurs que les mêmes personnes soient déléguées pour amorcer les discussions.
Questions sur les connaissances traditionnelles autochtones
Information générale
- En règle générale, à quel moment chaque année séjournez-vous dans le territoire?
C’est toujours au printemps et à l’automne; cela dépend des activités. - Dans votre langue, comment appelle-t-on le caribou boréal?
- D’où viennent vos connaissances sur le caribou? Faites-vous la chasse au caribou?
Nos grands-parents et les aînés de la communauté nous ont appris. Non, nous ne chassons pas le caribou parce que nous n’en mangeons pas; l’original est notre principale source de nourriture. - Pouvez-vous expliquer l’importance que revêt le caribou boréal pour vous et votre communauté?
On nous a appris à respecter les animaux; on les laisse tranquilles. Ce n’est pas une de nos sources d’alimentation, mais il y en avait quelques-uns qui les chassaient, mais il n’y avait jamais d’abattage excessif. On nous a appris à ne prendre que ce dont nous avons besoin, cela vaut aussi pour l’orignal et n’importe quel autre animal.
Exercice de cartographie
Un exercice de cartographie a été réalisé après la rencontre, le 3 février 2011.
Utilisation de l’habitat
- Quels types de plantes et quels attributs du territoire les caribous utilisent-ils? Utilisent-ils des plantes et des éléments du paysage différents selon les périodes de l’année?
Ils mangent du lichen, mais aussi parfois des pointes de tiges d’épinette et de saule.
Tendances démographiques
- Avez-vous remarqué un changement dans le nombre de caribous au fil du temps?
Oui, dans le temps des Anciens, il y avait un très grand nombre de hardes. De nos jours, on en voit très peu. - Avez-vous remarqué un changement quant à la survie des petits?
Il y a sur le territoire beaucoup de prédateurs qui ont faim parce qu’ils ne peuvent avoir leur propre habitat. Comme il y a une surpopulation d’autres espèces telles que le coyote, le loup et l’ours, ces prédateurs ciblent le caribou.
Menaces (modification de l’habitat, prédation, maladies, chasse excessive, collisions avec des véhicules, perturbations liées au bruit et à la lumière, changements climatiques)
Modifications de l’habitat
- Quels changements observés sur le territoire au cours de votre vie peuvent avoir modifié les habitudes du caribou sur ce territoire?
Il y a plus de contamination. La maladie est partout : chez les animaux, dans la végétation, l'eau et le sol.
Activités industrielles et développement
- Avez-vous observé le caribou boréal utiliser ou éviter des zones ayant été modifiées par des activités industrielles ou des projets d’exploitation?
Oui, ils continuent d’utiliser des aires malgré la présence de poteaux électriques, de routes ou de blocs de coupe. Les animaux se déplacent constamment à la recherche d’un meilleur habitat. Ils vont sur les routes, attirés par le sel.
Prédation
- Le nombre de prédateurs (tels que loups, ours et lynx) dans les zones fréquentées par le caribou boréal a-t-il augmenté au fil des années?
Oui, plus que jamais auparavant. Tous les animaux qui sont dans la forêt meurent de faim et feront tout pour trouver de la nourriture, de quelque nature qu’elle soit. Leurs habitats sont perturbés. Les sources de nourriture se font de plus en plus rares, non seulement pour les animaux, mais aussi pour les humains. - Avez-vous constaté des changements dans l’abondance des espèces proies telles que le castor, le cerf, le bœuf musqué, le bison, l’orignal ou le caribou de la toundra, dans les régions où se trouve le caribou boréal?
Il n’y a pas beaucoup de cerfs dans la région; il en est de même pour le bison, le bœuf musqué et le caribou de la toundra. Il y a du castor et de l’orignal, mais ces espèces déclinent lentement aussi. Un jour, il n’y aura plus d’animaux du tout, même plus de poissons. Nous devons vraiment considérer l’ensemble et non seulement certaines espèces. - Si des changements ont été constatés, est-ce que vous croyez qu’ils ont des répercussions sur le caribou boréal?
Oui, très certainement; mais, il ne faut pas perdre de vue que ce sont tous les animaux qui subiront des répercussions. Nous devons penser en fonction du tout qu’ils forment.
Parasites et maladies du caribou
- 1. Avez-vous remarqué un changement dans l’état de santé des caribous dans votre région? Exemples : état corporel, taille, comportement, parasites ou mortalité accrue.
Oui. On peut voir la différence dans leur grosseur : alors qu’avant, des bêtes pouvaient peser 800 livres, il est rare aujourd'hui d'en trouver qui pèsent 400 livres. Lorsqu’on dépouille les animaux, on peut voir des lésions aux poumons et des kystes au foie. On sait alors que leur chair n’est pas bonne à manger. Maintenant, il faut choisir l’animal à chasser. Leur comportement a aussi changé; ils font des choses qu’on n’avait jamais vues. La mortalité est élevée. Il y a aussi plus de mouvement chez les autres animaux.
Chasse excessive
- Le caribou boréal est-il l’objet d’une chasse excessive dans votre région?
Non, nous ne faisons pas la chasse au caribou.
Perturbations liées au bruit et à la lumière
- Avez-vous observé des perturbations liées au bruit ou à la lumière provoquées par des avions, des motoneiges, des VTT ou des activités industrielles ayant un effet sur le caribou boréal dans votre région?
Ce n’est pas vraiment un problème; il y a bien sûr des VTT et des motoneiges qui circulent, mais les caribous y sont probablement habitués maintenant. Ils ne sont pas facilement apeurés contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, et ils ne sont pas timides. Ils s’approchent des personnes. C’est un peu la même chose avec les hélicoptères : ils ne s’éloignent pas en courant, ils restent sur place.
Changements climatiques et conditions météorologiques
- Avez-vous observé des changements relatifs au climat, comme des modifications en ce qui concerne les conditions d’enneigement, la température ou les précipitations dans votre région? Si oui, cela a-t-il eu des effets sur le caribou?
Oui, les hivers sont plus doux et il n’y a presque plus de neige. Quand on était jeune, on considérait que les conditions étaient normales. Il y a beaucoup de changements maintenant, les conditions météorologiques sont bizarres. La neige est un bon élément pour les animaux. Maintenant, une journée, il fait froid, le lendemain, c’est chaud. Ce n’est pas normal; les fluctuations sont très grandes. Si cela a des effets sur le caribou, alors c’est le cas pour tout le reste.
Traditions
- Existe-t-il des récits, des règles ou des traditions qui pourraient nous aider à protéger et à conserver le caribou?
On doit maintenir l’équilibre et l’ordre de la nature. Les membres de la nation crie d’Opaskwayak ne chassent pas le caribou; on le laisse tranquille. Certaines aires méritent d’être protégées, tandis que d’autres devraient être laissées à elles-mêmes, sans aucune perturbation. Les forêts anciennes ont une valeur particulière : il faudrait les protéger.
Préparé par
Diane Ballantyne
Coordonnatrice de projet
Figure 2 : Nation crie d’Opaskwayak, Manitoba : connaissances traditionnelles autochtones sur le caribou boréal (mars 2011)
FID | For- me |
Nom_ consult |
ID_ consult |
Type | Sai-son | Utilisa- tion par le caribou |
Per-tur- bation |
Caté- gorie |
Ré- gion _SCF |
Date | Remar-ques |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
0 | Poly- gone | Opaskwayak CN |
2 | Utilisation par le caribou | - | - | - | - | RPN | 2011-03-02 | 20 caribous dans la zone |
1 | Poly- gone | Opaskwayak CN |
1 | Utilisation par le caribou | - | - | - | - | RPN | 2011-03-02 | 75 caribous dans la zone |
2 | Poly- gone | Opaskwayak CN |
3 | Utilisation par le caribou | - | - | - | - | RPN | 2011-03-02 | 15 caribous dans la zone |
3 | Poly- gone | Opaskwayak CN |
4 | Utilisation par le caribou | - | - | - | - | RPN | 2011-03-02 | 20 caribous dans la zone |
4 | Poly- gone | Opaskwayak CN |
5 | Utilisation antérieure par le caribou | - | - | - | - | RPN | 2011-03-02 | Petit troupeau – n’a pas été vu depuis quelques années |
5 | Poly- gone | Opaskwayak CN |
6 | Utilisation par le caribou | - | - | - | - | RPN | 2011-03-02 | 25 caribous dans la zone |
6 | Poly- gone | Opaskwayak CN |
7 | Utilisation par le caribou | - | - | - | - | RPN | 2011-03-02 | 10 caribous dans la zone |
7 | Poly- gone | Opaskwayak CN |
8 | Utilisation par le caribou | - | - | - | - | RPN | 2011-03-02 | - |
Remerciements à la Première Nation de Poplar River
Environnement Canada aimerait également remercier la Première Nation de Poplar River d’avoir transmis ses connaissances traditionnelles autochtones en vue d’appuyer l’élaboration du programme national de rétablissement de la population boréale du caribou des bois (caribou boréal). Les connaissances transmises dans leur rapport ont contribué au programme de rétablissement du caribou boréal; toutefois, elles n’ont pas été présentées dans le présent rapport de compilation public.
Remerciements à la Première Nation de St. Theresa Point
Environnement Canada aimerait remercier la Première Nation de St. Theresa Point d’avoir transmis ses connaissances traditionnelles autochtones en vue d’appuyer l’élaboration du programme national de rétablissement de la population boréale du caribou des bois (caribou boréal). Les connaissances transmises dans leur rapport ont contribué au programme de rétablissement du caribou boréal; toutefois, elles n’ont pas été présentées dans le présent rapport de compilation public.
Remerciements à la Première Nation de Wasagamack
Environnement Canada aimerait remercier la Première Nation de Wasagamack d’avoir transmis ses connaissances traditionnelles autochtones en vue d’appuyer l’élaboration du programme national de rétablissement de la population boréale du caribou des bois (caribou boréal). Les connaissances transmises dans leur rapport ont contribué au programme de rétablissement du caribou boréal; toutefois, elles n’ont pas été présentées dans le présent rapport de compilation public.
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