Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur la Chevêche des terriers Athene cunicularia au Canada, 2017

Chevêche des terriers

Chevêche des terriers
Photo: © Geoff Holroyd (Ph.D.)


Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur la Chevêche des terriers Athene cunicularia au Canada, 2017

Chevêche des terriers

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Canada

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2017. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Chevêche des terriers (Athene cunicularia) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xii + 69 p. (Registre public des espèces en péril site Web).

Rapport(s) précédent(s) :

COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Chevêche des terriers (Athene cunicularia) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 31 p.

COSEPAC 2000. COSEWIC Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Chevêche des terriers Athene cunicularia au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vi + 43 p .

WELLICOME, T.I. et E.A. HAUG. 1995. Rapport de situation du COSEPAC sur la Chevêche des terriers (Speotyto cunicularia) au Canada - Mise à jour. Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada. Ottawa. Pages 1 - 42.

HAUG, E.A. et A.B. DIDIUK. 1991. Update COSEWIC status report on the Burrowing Owl Speotyto cunicularia in Canada. Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada. Ottawa. 35 p.

WEDGWOOD, J.A. 1979. COSEWIC status report on the Burrowing Owl Athene cunicularia in Canada. Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada. Ottawa. 90 p.

Le COSEPAC remercie Geoff Holroyd d’avoir rédigé le rapport de situation sur la Chevêche des terriers (Athene cunicularia) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Marcel Gahbauer, co-président du Sous-comité de spécialistes des oiseaux du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site Web du COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the Burrowing Owl Athene cunicularia in Canada.

Chevêche des terriers - Photo gracieusement fournie par Geoff Holroyd (Ph.D.).



Chevêche des terriers
Athene cunicularia

La Chevêche des terriers (Athene cunicularia) est un petit prédateur à longues pattes de la prairie ouverte qui est étroitement associé à des mammifères fouisseurs comme le blaireau d’Amérique, le spermophile de Richardson, le chien de prairie à queue noire, le coyote et des renards. Les adultes ont un plumage où s’entremêlent le brun et le blanc, et tacheté de beige. Les jeunes sont plus colorés, dans les tons de brun foncé et de crème. Jeunes et adultes sont relativement faciles à observer quand ils sont actifs le jour et au crépuscule durant l’été alors qu’ils chassent leur proie à partir de buttes ou de poteaux de clôture dans les prairies ouvertes, ou encore en pratiquant le vol stationnaire. La Chevêche des terriers est sinon peu visible et passe facilement inaperçue la plus grande partie de l’année.

La Chevêche des terriers était autrefois une composante commune du paysage des Prairies et de l’intérieur sud de la Colombie-Britannique. Elle est aujourd’hui rare à l’échelle de son aire de répartition au Canada et elle est en déclin partout, sauf au cœur de son aire de répartition aux États-Unis. C’est une espèce phare charismatique pour la conservation des communautés de la prairie indigène.

La Chevêche des terriers est largement répartie au sein de son habitat convenable dans les Amériques, du Canada jusqu’au sud de l’Amérique du Sud. Au Canada, son aire de reproduction est discontinue. Une petite population (réintroduite) se reproduit dans la vallée des rivières Thompson et Nicola et dans la vallée de l’Okanagan, dans le centre-sud de la Colombie-Britannique, mais la population principale niche dans les Prairies depuis le centre-sud de l’Alberta vers l’est jusque dans tout le sud de la Saskatchewan. Quelques couples réintroduits ont réoccupé le sud-ouest du Manitoba, où l’espèce avait cessé de nicher pendant un certain nombre d’années. Aux États-Unis, la chevêche niche dans les Grandes Plaines et à l’ouest de celles-ci, et une sous-espèce isolée (A. c. floridana) réside en Floride. La population du Canada hiverne surtout au Mexique et dans le sud-ouest des États-Unis (par exemple, dans le sud du Texas, au Nouveau-Mexique, en Arizona et en Californie). L’aire de reproduction canadienne de l’espèce s’est rétrécie au cours des 40 dernières années; aujourd’hui, elle couvre moins de la moitié de la superficie qu’elle occupait dans les années 1970 et le tiers seulement de sa superficie du début du 20e siècle.

La Chevêche des terriers préfère la prairie ouverte à végétation clairsemée, où se trouvent des terriers creusés par les chiens de prairie, les blaireaux d’Amérique, les coyotes, les renards et les spermophiles. Le jour, elle s’alimente en général dans ses sites de nidification et aux alentours; la nuit, elle peut aller plus loin et dans des secteurs où les graminées et les plantes herbacées non graminoïdes sont plus denses. Dans ses quartiers d’hiver, son habitat se compose de prairies ouvertes, de champs cultivés et d’arbustaies.

La Chevêche des terriers revient dans ses lieux de reproduction du Canada en avril et en mai, et niche dans les terriers creusés par des mammifères fouisseurs. La ponte y commence en mai et les couvées comptent en moyenne 9 œufs (fourchette de 5 à 14 œufs). Normalement, il n’y a qu’une seule couvée, mais en cas d’échec, le couple peut en produire une deuxième (de plus petite taille). Les groupes familiaux demeurent ensemble jusqu’à la fin d’août, puis leurs membres se dispersent dans des terriers individuels avant de migrer vers le sud, en septembre et octobre.

Les relevés intensifs et étendus des Chevêches des terriers laissent penser qu’il s’est produit une diminution considérable et continue de la densité de l’espèce dans toutes les régions des Prairies canadiennes depuis 40 ans, dont un déclin de 90 % de 1990 à 2000 et des déclins subséquents de 2005 à 2015 de 76 % en Saskatchewan et de 45 % en Alberta. On peut avoir une idée approximative de la taille de la population canadienne actuelle en tenant compte du taux de variation en rapport avec les estimations précédentes. L’estimation la plus récente, qui remonte à 2004, portait l’effectif minimal à 795 individus matures : 498 en Saskatchewan, 288 en Alberta et 9 en Colombie-Britannique. À partir des taux de déclin observés depuis 2004, on peut estimer la population de 2015 à 106 individus en Saskatchewan et à 148 en Alberta. En 2015, la Colombie-Britannique comptait 16 chevêches sauvages et le Manitoba, aucune. L’estimation de la population canadienne minimale était donc, en 2015, d’environ 270 chevêches. Les populations seraient stables au cœur de l’aire de répartition de l’espèce aux États-Unis (c.-à-d., au Colorado, au Nouveau-Mexique et au Texas), mais elles seraient en déclin en Californie, dans les États bordant l’aire de répartition de l’espèce à l’est ainsi que dans ceux du nord qui jouxtent le Canada. On ne connaît pas les tendances des populations au Mexique, mais on sait que les populations hivernantes ont diminué au Texas et en Californie, où une partie de la population reproductrice du Canada passe l’hiver.

Dans le passé, le principal facteur à l’origine de la réduction des populations de Chevêches des terriers au Canada était la conversion des prairies en terres cultivées, de même que la fragmentation et la dégradation des prairies restantes. Aujourd’hui cependant, la diminution des populations de proies, les changements climatiques, les phénomènes météorologiques violents, les collisions avec les véhicules, les effets de l’expansion du secteur des énergies renouvelables et la prédation pourraient être les menaces les plus importantes qui pèsent sur la Chevêche des terriers.

Les facteurs qui limitent la population de Chevêches des terriers au Canada sont la faible productivité, le faible taux de survie post-envol, les faibles taux de survie annuels des juvéniles et des adultes et le taux élevé de dispersion annuelle (émigration nette vers les États-Unis et le Mexique).

La Chevêche des terriers est inscrite à la liste des espèces en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) depuis juin 2003. Son habitat essentiel a été désigné dans le parc national des Prairies, en Saskatchewan. À l’échelle mondiale, NatureServe attribue à la Chevêche des terriers la cote G4 (apparemment non en péril en raison de sa vaste répartition, mais préoccupante à cause des déclins). Cependant, la dernière évaluation de NatureServe, qui remonte à avril 2004, ne tient pas compte des déclins observés depuis. Les cotes attribuées par NatureServe dans les provinces sont S1B au Manitoba et en Colombie-Britannique et S2B en Saskatchewan et en Alberta. La Chevêche des terriers est classée comme espèce en voie de disparition au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique, et comme espèce en voie de disparition, menacée ou préoccupante dans plusieurs États des États-Unis. La désignation la plus récente attribuée à l’espèce par le COSEPAC (avril 2017) a reconfirmé son statut d’espèce en voie de disparition (1995, 2000, 2006) au Canada.


Information démographique
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée). 2 à 3 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? Oui, observé
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. Environ -37 % en Saskatchewan et en Alberta de 2010 à 2015 (moyenne des tendances provinciales).
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Déclin général observé de 75,6 % en Saskatchewan et de 45,4 % en Alberta de 2005 à 2015 (64 % globalement).
[Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. Inconnu, mais la réduction devrait se poursuivre selon un taux allant jusqu’à 50-100 % étant donné que l’impact des menaces a été évalué à très élevé.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu, mais réduction de probablement plus de 50 % en raison des déclins passés et des menaces persistantes.
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé? a. Non
b. Partiellement
c. Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Non
Information sur la répartition
Sujet Information
Zone d’occurrence estimée Environ 166 000 km2
Indice de zone d’occupation (IZO)
(Fournissez toujours une valeur selon la grille de 2 km de côté)
Probablement < 600 km2
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce? a. Non b. Non
nombre de localités?
Voir « Définitions et abréviations » sur le Site Web du site web du COSEPAC et IUCN (février 2014; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme. (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant).
> 10
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? Pas depuis dix ans, mais on a observé un déclin à long terme.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? Oui, observé
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?
Voir « Définitions et abréviations » sur le Site Web du site web du COSEPAC et IUCN (février 2014; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.?
Inconnu
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? Oui, déclin observé de la superficie et de la qualité de l’habitat.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
Voir « Définitions et abréviations » sur le Site Web du site web du COSEPAC et IUCN (février 2014; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non
Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus matures
Colombie-Britannique (dénombrement de 2015) 16
Alberta (estimation minimale de 2015) 148
Saskatchewan (estimation minimale de 2015) 106
Manitoba (dénombrement de 2015) 0
Total > 270
Analyse quantitative
Sujet Information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Non calculée
Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible selon le calculateur des menaces de l’UICN)
Sujet Information
Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?
Oui, le 12 octobre 2016, par Geoff Holroyd, Marcel Gahbauer, Dwayne Lepitzki, Pam Sinclair, Troy Wellicome, Ray Poulin, Corey Scobie, Aimee Mitchell, Courtney Conway, Ryan Fisher, Brandy Downey, Joy Stevens, Darcy Henderson, Samantha Fischer et Joanna James.

L’impact global des menaces est très élevé, à la lumière des éléments suivants :

  1. Modifications des systèmes naturels : autres modifications de l’écosystème (élevé)
  2. Corridors de transport et de service : routes et voies ferrées (moyen)
  3. Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents : tempêtes et inondations (moyen)
  4. Production d’énergie et exploitation minière : énergie renouvelable (faible-moyen)
  5. Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques : espèces indigènes problématiques (faible-moyen)
  6. Agriculture : cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (faible)

Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?
Taux élevé de dispersion annuelle (émigration nette)
Faible productivité
Faible taux de survie annuel
Faible taux de survie post-envol

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Sujet Information
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada. En déclin dans les États du nord des États-Unis adjacents à l’aire de répartition canadienne.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour des individus immigrants? Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Oui
Les conditions de la population source se détériorent-elles?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Probablement
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Non; la population canadienne est une population source pour la population en déclin des États-Unis en raison de la dispersion annuelle, et il y a perte nette pour le Canada.
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Non
Nature délicate de l’information
Sujet Information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non
Statut
Sujet Information
COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en avril 1979. Réexamen et confirmation du statut en avril 1991. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en avril 1995. Réexamen et confirmation du statut en mai 2000, en avril 2006 et en avril 2017.
Statut et justification de la désignation
Sujet Information
Statut En voie de disparition
Codes alphanumériques A2bc+4bc
Justification de la désignation Ce strigidé des prairies a fait l’objet de déclins considérables continus dans la majeure partie de son aire de répartition nord-américaine. La population canadienne a connu une réduction de 90 % de 1990 à 2000, et une autre diminution de 64 % entre 2005 et 2015. La plupart des individus restants sont dans le sud de l’Alberta et de la Saskatchewan. Au cours des dernières années, un petit nombre d’individus ont été comptés en Colombie-Britannique et au Manitoba grâce en grande partie aux programmes de reproduction en captivité et de remise en liberté. La perte d’habitat de prairie et de terriers convenables a été aggravée par une réduction des populations de proies, et une augmentation en parallèle de la prédation, ainsi que par les collisions avec les véhicules, l’expansion des énergies renouvelables et les événements météorologiques graves.
Applicabilité des critères
Sujet Information
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) Correspond au critère de la catégorie « en voie de disparition » sous A2bc, en raison d’un déclin de la taille de la population de 64 % depuis 10 ans, et sous A4bc, en raison d’un déclin continu projeté attribuable à plusieurs menaces persistantes, y compris la réduction de la qualité de l’habitat et de la zone d’occupation.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) Ne s’applique pas, car l’indice de zone d’occupation et la zone d’occurrence dépassent tous deux les seuils.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) Ne s’applique pas. N’atteint pas le seuil établi pour la catégorie « en voie de disparition », mais correspond au critère de la catégorie « menacée » sous C2a(i), en raison du déclin continu du nombre d’individus matures et de l’absence d’une sous-population comptant plus de 1 000 individus matures.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) Ne s’applique pas. Correspond au critère de la catégorie « menacée » sous D1, la population estimée étant de ~ 270 individus matures.
Critère E (analyse quantitative) Analyse non réalisée.

Depuis le rapport de situation antérieur (COSEWIC, 2006), le nombre de Chevêches des terriers a diminué de 60%, après avoir connu un déclin de 90 % dans les années 1990. L’espèce est devenue si rare que la plupart des activités de suivi de l’espèce ont pris fin en raison de la rareté des observations. Les colonies de chiens de prairie établies dans le parc national des Prairies, en Saskatchewan, et à proximité de celui-ci sont l’un des rares bastions qui restent pour l’espèce, mais même à cet endroit, la Chevêche des terriers se fait plus rare. Le déclin continu semble être lié aux faibles taux de retour après l’hiver, à la faible productivité, laquelle est à son tour influencée par la prédation, le manque de nourriture et les phénomènes météorologiques violents. La tendance à une vaste dispersion et l’existence d’habitat vacant aux États-Unis pourraient se solder par une émigration nette depuis le Canada. En Colombie-Britannique, l’accroissement des initiatives d’élevage en captivité et de remise en liberté que l’on observe depuis dix ans s’est traduit par la croissance modeste de la sous-population.

Un programme de rétablissement fédéral pour la Chevêche des terriers a été élaboré en 2007 et finalisé en 2012 (Environment Canada, 2012); on y a notamment désigné l’habitat essentiel de l’espèce dans le parc national des Prairies et à proximité de celui-ci.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.


Nom français : Chevêche des terriers

Nom anglais : Burrowing Owl

Nom scientifique : Athene cunicularia (Molina)
De 18 à 20 sous-espèces de Chevêches des terriers ont été reconnues (Clark et al., 1978; Clark, 1997). Au Canada, la seule sous-espèce est l’A. c. hypugaea, et elle est présente dans l’Ouest canadien jusqu’en Amérique centrale (Clark, 1997).

La Chevêche des terriersest un petit strigidé terrestre vivant en milieu ouvert, qui est normalement étroitement associé aux mammifères fouisseurs. Les adultes ont un plumage où s’entremêlent le brun et le blanc, et tacheté de crème. Les jeunes sont plus colorés, dans les tons de brun foncé et de crème. Jeunes et adultes sont relativement faciles à observer quand ils sont actifs le jour et au crépuscule, durant la période de reproduction estivale. La Chevêche des terriers est habituellement perchée sur des buttes ou sur des perchoirs peu élevés (par exemple, des poteaux de clôture). Elle chasse ses proies à partir de ces endroits dans les prairies ouvertes, ou encore en pratiquant le vol stationnaire. Elle vole à basse altitude au-dessus du sol en battant rapidement des ailes. Le reste de l’année, elle est peu visible et passe facilement inaperçue.

Au Canada, l’aire de répartition de la Chevêche des terriers se divise entre le sud de la Colombie-Britannique et le sud des provinces des Prairies, mais aux États-Unis, elle s’étend de manière continue. Deux études génétiques ont permis de conclure à l’absence de séparation au sein de l’aire de répartition de cette espèce dans l’ouest de l’Amérique du Nord (Korfanta et al., 2005; Macias-Duarte, 2011).

La répartition de la Chevêche des terriers au Canada est hautement variable. Si l’espèce avait tendance par le passé à former des colonies lâches, elle est aujourd’hui si rare dans le paysage que les colonies sont relativement rares (Skeel et al., 2001). La plupart des relevés récents réalisés au Canada ont trouvé des couples solitaires (Holroyd, comm. pers., 2015).

Au Canada, la Chevêche des terriers est présente dans deux régions distinctes : les trois provinces des Prairies et le sud de la Colombie-Britannique. Sur les quelque 4 000 chevêches baguées, on sait qu’une seule s’est déplacée entre ces deux régions. Les chevêches de ces deux régions semblent aussi fréquenter des aires d’hivernage différentes (Holroyd et al., 2010). Cependant, aucune différence génétique n’a été constatée entre les populations des Grandes Plaines et les populations de l’Ouest, deux études détaillées ayant conclu que la sous-espèce est panmictique (Korfanta et al., 2005; Macias-Duarte, 2011).

La Chevêche des terriers était autrefois un habitant commun des habitats ouverts presque partout dans l’ouest des États-Unis et dans le sud de l’Ouest canadien, mais est devenue rare dans l’ensemble de son aire de répartition au Canada et est en déclin partout, sauf au cœur de son aire de répartition dans les prairies indigènes du Colorado et dans des secteurs des États contigus. C’est la seule espèce du genre Athene à être présente en Amérique du Nord. Cette espèce charismatique est au cœur des mesures de conservation qui ont permis de mobiliser les propriétaires fonciers des Prairies canadiennes à l’égard de la préservation de l’habitat de la Chevêche des terriers et d’autres espèces des prairies (Kjoss, 2016).

La Chevêche des terriers a une vaste aire de reproduction dans l’ouest de l’Amérique du Nord (Athene c. hypugaea; figure 1); une sous-espèce isolée (A. c. floridana) réside en Floride. Il y a aussi un certain nombre de sous-espèces dans diverses îles des Caraïbes, dans l’océan Pacifique (île Clarion, au Mexique) ainsi qu’en Amérique du Sud (Clark, 1997, figure 2).

L’aire d’hivernage des populations de l’ouest de l’Amérique du Nord s’étend du sud-ouest des États-Unis jusqu’au centre du Mexique. Dans la partie septentrionale de son aire de reproduction nord-américaine (y compris le Canada), l’espèce est migratrice, mais dans la partie méridionale (Mexique, Texas, Oklahoma, Californie, Arizona et Nouveau-Mexique), il arrive que des individus demeurent dans leurs lieux de reproduction toute l’année. Des adultes et des juvéniles bagués au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta semblent migrer vers le sud par le centre des Grandes Plaines pour hiverner entre le sud du Texas et le centre du Mexique (James, 1992; Hjertaas et al., 1995; Holroyd et al., 2010; Holroyd et Trefry, 2011a).

Figure 1. Aire de reproduction de la Chevêche des terriers (sous-espèce A. c. hypugaea) en 1970 et dans les années 1990 dans l’ouest de l’Amérique du Nord (d’après Wellicome et Holroyd, 2001). Il n’existe aucune information publiée sur l’aire de reproduction historique (début du 20e siècle) de la chevêche en Amérique du Nord, ni depuis 2000, et ni sur la répartition historique au Mexique.
Aire de reproduction de la Chevêche des  terriers en 1970 et dans  les années 1990
Description longue de la figure 1

Carte montrant la vaste aire de nidification de la chevêche des terriers (Athene cunicularia sous-espèce hypugaea) dans les années 1990 et en 1970 (aire de nidification historique) dans l’ouest de l’Amérique du Nord

Figure 2. Répartition mondiale de la Chevêche des terriers.
Répartition  mondiale de la Chevêche des terriers
Photo: © Athene cunicularia; All About Birds, 2015
Description longue de la figure 2

Carte montrant la répartition mondiale de la chevêche des terriers (Athene cunicularia). L’aire d’hivernage des populations de l’ouest de l’Amérique du Nord s’étend du sud-ouest des États-Unis au centre du Mexique. L’espèce est migratrice dans la partie nord de l’aire de répartition (y compris au Canada), tandis que certains individus dans la partie sud de l’aire de nidification en Amérique du Nord (p. ex. Mexique, Texas, Oklahoma, Californie, Arizona et Nouveau-Mexique) restent à leur site de nidification toute l’année.

Depuis 2000, l’aire de reproduction de la Chevêche des terriers de l’ouest n’a pas changé par rapport à ce qu’ont constaté Wellicome et Holroyd (2001), selon les mentions figurant dans eBird (2015).

Au Canada, la Chevêche des terriers se reproduit régulièrement en Saskatchewan, en Alberta et dans l’intérieur sud de la Colombie-Britannique, et son aire de répartition ne correspond qu’à environ 50 % de ce qu’elle était dans les années 1970 (166 000/330 000 km2) et à 37 % par rapport à la période allant de 1880 à 1950 (166 000/449 000 km2; figure 3). En Colombie-Britannique et au Manitoba, l’espèce a cessé de nicher au début des années 1980 et dans les années 1990, respectivement; l’activité de reproduction observée récemment dans ces deux provinces est le fruit de programmes de réintroduction (Dyer, 1991; Leupin et Low, 2001; Brodie, 2010; Brodie, comm. pers., 2015; De Smet, comm. pers., 2015; Froese, comm. pers., 2015).

On a confirmé un seul couple nicheur au Manitoba de 2000 à 2005. Depuis, une petite population s’est établie naturellement dans l’extrême sud-ouest de la province, population qui a été augmentée par la remise en liberté de chevêches élevées en captivité. Toutefois, aucun couple sauvage ne s’est reproduit au Manitoba en 2014 ou en 2015 (Froese, comm. pers., 2015).

L’aire de reproduction saskatchewanaise s’est rétrécie au fil du temps vers le sud et l’ouest (figure 3). La Chevêche des terriers présente une répartition éparse dans le sud des Prairies, mais elle ne se reproduit plus dans un grand nombre de ses anciens lieux de nidification du centre (par exemple, Saskatoon; Smith, 1996) et du sud-est de la Saskatchewan (Wellicome et Holroyd, 2001; COSEWIC, 2006). La taille moyenne des colonies a aussi diminué au fil du temps en Saskatchewan (Skeel et al., 2001).

En Alberta, l’espèce était autrefois présente à l’échelle des Prairies, vers le nord jusqu’à la bordure de la tremblaie-parc et vers l’ouest jusqu’à la prairie à fétuque (figure 3; Salt et Wilk, 1958). Au cours des dernières décennies, son aire de répartition s’est rétrécie en Alberta, surtout le long des périphéries ouest et nord (Wellicome et Holroyd, 2001). Les mentions récentes de Chevêches des terriers dans le nord de la province, près de Peace River (Trefry et Holroyd, 2011) et de Wainwright (Holroyd et Trefry, comm. pers., 2016), tiennent probablement à une présence inhabituelle de couples nicheurs plutôt qu’à une réoccupation en cours de l’ancienne aire de reproduction de l’espèce.

En Colombie-Britannique, la Chevêche des terriers se reproduisait auparavant près de Kamloops, dans les vallées de la Similkameen et de l’Okanagan (Godfrey, 1986) ainsi que dans le delta du Fraser (Campbell et al., 1990). Dans l’intérieur, des colonies composées de jusqu’à six couples nicheurs étaient présentes dans des prairies et des prés à armoises propices à l’espèce à la fin du 19e siècle (Venables, 1909). À l’île Lulu, dans le delta du Fraser, un ou deux couples ont été signalés tous les ans de 1939 à 1976 (Campbell et al., 1990). Wedgewood (1978) a signalé des observations près de Creston, de Wardner, de Revelstoke, de Roosville et de West Kootenay, que Campbell et al. (1990) ont jugé être toutes non confirmées. Plus récemment, la remise en liberté de jeunes élevés en captivité et ayant vécu un hiver a permis d’établir des couples nicheurs dans les vallées de la Thompson, de la Nicola et de l’Okanagan (Brodie, 2010; Brodie, comm. pers., 2015; Chutter, 2015).

Figure 3. Changement dans l’aire de reproduction canadienne de la Chevêche des terriers (COSEWIC, 2006). L’aire de répartition de 2004 se fonde sur des relevés intensifs. L’aire de reproduction de 1970-1977 se fonde sur Wedgwood (1978), et celle de 1993, sur Wellicome et Haug (1995). L’aire de répartition historique (1880-1950) se fonde sur une revue complète de la documentation des premiers explorateurs et naturalistes (Wapple, 2005), les portions de la Colombie-Britannique ayant été mises à jour par Surgenor.
Changement  dans l’aire de reproduction canadienne de la Chevêche des terriers  (COSEWIC, 2006)
Photo: © comm. pers., 2005
Description longue de la figure 3

Carte montrant l’aire de nidification de la chevêche des terriers au Canada durant la période historique (de 1880 à 1950), de 1970 à 1977, en 1993 et en 2004.

La Chevêche des terriers est présente dans des terres autochtones situées dans son aire de répartition actuelle, mais aucun individu nicheur n’a été observé lors des relevés effectués en 2003 dans les réserves Blood, Nekaneet, Piapot et Siksika (bien qu’un ancien nid ait été trouvé dans la réserve Siksika; T. Wellicome, données inédites). Toutefois, en 2005, un nid a été découvert dans la réserve Blood, et un ou deux nids dans la réserve Siksika (COSEWIC, 2006). Cardinal (2014) a étudié les connaissances traditionnelles autochtones sur la Chevêche des terriers et a conclu qu’il en existe peu qui porte sur l’espèce au Canada. Bien qu’il y ait près d’une centaine de nations et d’organisations autochtones dont le territoire ou la région d’intérêt chevauche l’habitat historique de la chevêche, on a recueilli des connaissances traditionnelles autochtones auprès de quinze d’entre elles. Ces connaissances étaient en grande partie de portée restreinte et consistaient en des relevés récents d’individus, de parcelles d’habitat et de sites de nidification sur des terres de réserve. Par conséquent, il y avait des renseignements sur les populations et la répartition, mais ils consistaient surtout en données de présence/absence. Certaines données étaient disponibles concernant l’importance culturelle de la Chevêche des terriers, mais elles avaient surtout trait à son rôle général plutôt qu’à son importance du point de vue alimentaire, social ou cérémoniel.

Les données recueillies récemment, y compris celles tirées d’eBird (2015), révèlent des mentions dispersées aussi loin au nord que dans la répartition décrite par Wellicome et Holroyd (2001) et présentée dans le rapport du COSEPAC de 2006; cette zone d’occurrence s’étend sur environ 166 000 km2. La zone d’occupation réelle a probablement diminué, comme en témoigne la contraction générale observée vers le sud pour les Chevêches des terriers nicheuses (Macias-Duarte et Conway, 2015), mais on ne peut la quantifier sans procéder à de vastes relevés, qui ne seront probablement pas réalisés (voir la section suivante). Sur la base d’une population estimée à plus ou moins 270 individus (135 couples ou moins), la zone d’occupation serait d’environ 540 km2 si chaque couple occupe un carré de grille distinct de 2 km de côté, mais elle pourrait être légèrement plus petite si des couples nichent à proximité les uns des autres.

Aucun relevé n’a été réalisé récemment en Alberta et en Saskatchewan parce que la population de Chevêches des terriers y est de trop faible densité et son aire de répartition trop vaste. Les relevés réalisés en 2002-2003 ont permis de trouver des chevêches à environ 1 point de relevé sur 50 (Holroyd et Trefry, comm. pers., 2015) et le nombre d’individus a diminué depuis. Certains des relevés décrits ci-après (voir la section Tailles et tendances des populations) ont pris fin au cours de la dernière décennie en raison du faible taux de détection. La Chevêche des terriers est toujours recensée en Colombie-Britannique, où les activités de réintroduction se poursuivent, ainsi que dans le parc national des Prairies, en Saskatchewan.

La Chevêche des terriers niche dans la prairie ouverte, notamment les pâturages broutés, les prairies (qui contiennent parfois de petits prés à armoises) et les lisières des champs cultivés (Poulin et al., 2005). En Saskatchewan et en Alberta, son habitat est généralement plat et se trouve dans des prairies dénudées d’arbres, tandis qu’en Colombie-Britannique, l’espèce préfère les prairies de plateau et de vallée (Wellicome et Haug, 1995). Une autre composante importante de l’habitat de l’espèce est la proximité de graminées courtes à hautes, propices à la quête de nourriture (surtout la nuit). Si la chevêche s’alimente habituellement près de son nid le jour, elle semble étendre son champ d’action la nuit et se nourrit dans les champs voisins, qui jouxtent souvent une végétation plus dense (Haug et Oliphant, 1990; Plumpton, 1992; Sissons et al., 2001; Sissons, 2003). La végétation plus dense abrite davantage de petits mammifères et la chevêche chasse en bordure de cette végétation où l’accès est plus facile. Dans son aire d’hivernage, l’habitat inclut des prairies, des champs cultivés et des arbustaies.

Au Canada, la Chevêche des terriers niche dans les terriers abandonnés par divers mammifères, dont le chien de prairie à queue noire (Cynomys ludovicianus), le blaireau d’Amérique (Taxidea taxus), des renards (Vulpes spp.), la mouffette rayée (Mephitis mephitis), le coyote (Canis latrans), des marmottes (Marmota spp.) et le spermophile de Richardson (Spermophilus richardsonii) (Wellicome et Haug, 1995; Wellicome, 1997; Poulin et al., 2005), ou dans des terriers artificiels (De Smet, 1997; Wellicome et al., 1997; Leupin et Low, 2001). Elle choisit habituellement les types de terriers au diamètre convenable qui sont les plus courants localement. Dans les Grandes Plaines, elle semble préférer nicher dans les colonies actives de chiens de prairie (par exemple, Butts et Lewis, 1982), et son abondance pourrait être liée à l’abondance locale des chiens de prairie (Desmond et al., 2000). Au Canada, la plupart des Chevêches des terriers nichent dans des terriers abandonnés par les blaireaux ou les spermophiles de Richardson (Environment Canada, 2012). Les individus de l’espèce privilégient généralement les terriers dont l’entrée est de la taille moyenne pour les terriers de blaireaux, mais ils utilisent parfois leurs pattes et leur bec pour creuser l’entrée de terriers de spermophiles de Richardson jusqu’à ce qu’elle ait une grandeur semblable à celle des terriers des blaireaux (Poulin et al., 2005). Les terriers de repos sont habituellement utilisés par les mâles et, par la suite, par une partie de la nichée lorsque les jeunes sont âgés de plus de trois semaines. Le terrier de repos se trouve habituellement, mais pas toujours, à portée de vue du terrier de nidification. Les deux types de terriers sont décrits comme étant les « résidences » de la chevêche (Environment Canada, 2005).

En règle générale, la Chevêche des terriers passe la journée à proximité de son terrier de nidification et s’en éloigne la nuit pour chasser (Haug et Oliphant, 1990; Marsh et al., 2014; Scobie et al., 2014). Son domaine vital a une superficie moyenne de 2,4 km2 en Saskatchewan (Haug et Oliphant, 1990) et de 3,7 km2 en Alberta (Sissons, 2003). Sissons (2003) a montré que la chevêche passe beaucoup de temps à chasser la nuit dans les zones de prairie voisines. Il y a une corrélation positive entre la superficie du domaine vital et le pourcentage de terres cultivées dans l’habitat environnant, ce qui laisse entendre que des domaines vitaux plus étendus sont requis lorsque des proportions plus grandes de terres sont cultivées (Haug, 1985; Wellicome et Haug, 1995). Selon Marsh et al. (2014), les types d’habitat qu’englobent les domaines vitaux pourraient ne pas être fonction de leur importance relative pour l’acquisition de proies. Ils ont constaté que les individus qui chassent la nuit avaient plus de succès dans les champs en chaume et moins le long des routes, lesquelles présentent une valeur d’usage inférieure dans le domaine vital.

L’étendue et la qualité de l’habitat de reproduction, de migration et d’hivernage diminuent depuis plusieurs décennies (Telfer, 1992; Hjertaas, 1997; Warnock et Skeel, 2004; Holroyd et Trefry, 2011b). Telfer (1992) a estimé à 39 % la perte de prairies indigènes dans les Prairies canadiennes entre 1949 et 1986. Hjertaas et Lyon (1987) ont estimé cette perte à 21 % pour la Saskatchewan au cours d’une période de 7 ans (fin des années 1970 et début des années 1980). Au Manitoba, au moins 20 % des sites de nidification historiques suivis au cours d’une période de 5 ans ont été détruits par la culture des terres ou le développement urbain (Haug et Churchward, 1988). Warnock et Skeel (2004) ont signalé que la perte de prairie dans les sites fréquentés par les chevêches dans le sud de la Saskatchewan a atteint en moyenne 6 % par année de 1987 à 1993. Dans l’ensemble, 80 % de l’habitat de prairie situé dans les trois provinces des Prairies avaient été convertis en 1987 (WWFC, 1987), et la perte d’habitat enregistrée depuis a été estimée à 0,6-6,2 % par année (Holroyd et Trefry, 2011b). Toutes ces études laissent penser que la principale cause de la perte d’habitat est la conversion des prairies indigènes en terres agricoles. La vente possible de pâturages communautaires de l’Administration du rétablissement agricole des Prairies en Saskatchewan pourrait entraîner d’autres pertes d’habitat convenable.

Au Canada, la perte d’habitat de prairie s’est accompagnée d’un déclin chez de nombreuses espèces, y compris une diminution particulièrement rapide de l’abondance des Chevêches des terriers. Au nombre des principales composantes de l’habitat qui sont importantes pour cette espèce figure la présence de prédateurs fouisseurs, comme les blaireaux qui se nourrissent de spermophiles et qui, par le fait même, agrandissent les terriers jusqu’à une taille qui convient à la chevêche. Dans les Prairies, il y a des raisons de croire que les spermophiles de Richardson ont décliné dans certaines régions du Manitoba (De Smet, comm. pers., 2015), de la Saskatchewan (Schmutz et al., 2001) et de l’Alberta (Kirk et Banasch, 1996), mais il n’existe pas de données de population à de plus grandes échelles (Michener et Schmutz, 2002). En Colombie-Britannique, Howie (1980) a déterminé que la réduction des populations de blaireaux d’Amérique (T. t. jeffersonii) était le principal facteur responsable du déclin observé chez la Chevêche des terriers dans cette province. Dans les quatre provinces de l’Ouest, les populations de chevêches sont maintenant si peu nombreuses que des parcelles d’habitat potentiellement convenables ne sont présentement pas occupées (Skeel et al., 2001; Burrowing Owl Recovery Team, 2004; Holroyd et Trefry, 2011b).

La Chevêche des terriers est fortement associée au chien de prairie à queue noire (Klute et al., 2003). Par le passé, dans l’ouest de l’Amérique du Nord, l’habitat de colonies de chiens de prairie s’étendait sur 155,5 millions d’hectares. Cet habitat de reproduction ne fait plus que 311 000 hectares; c’est là une perte de plus de 99 %. Le chien de prairie à queue noire est considéré comme une espèce menacée au Canada en raison des risques de maladie pesant sur la petite population qui subsiste dans le sud de la Saskatchewan ainsi que des effets de la hausse de la fréquence des sécheresses (COSEWIC, 2011).

La Chevêche des terriers est un résident estival dans les parties septentrionales de son aire de reproduction, ce qui comprend le Canada. Certains individus remis en liberté en Colombie-Britannique dans le cadre de programmes de réintroduction avec élevage en captivité ne migrent pas, mais cela tient sans doute au fait qu’ils ont été élevés en captivité et qu’ils ont été remis en liberté lorsqu’ils étaient âgés de un an. Les chevêches arrivent dans leurs lieux de reproduction des Prairies en avril et en mai et ont des couvées de neuf œufs en moyenne. Habituellement, de trois à cinq jeunes quittent le nid. Les chevêches entreprennent leur migration automnale à la fin d’août ou en septembre (Wellicome, 1997; Wellicome, 2000; Todd et al., 2003). La plupart des couples sont monogames (Wellicome, 2005), bien que des cas de polygynie aient été signalés à l’occasion (Haug, 1985).

Les mâles défendent généralement leur site de nidification et paradent pour attirer l’attention des femelles à la recherche d’un partenaire (Poulin et al., 2011). Mâles et femelles peuvent rénover et maintenir le terrier de nidification, mais seules les femelles couvent les œufs et élèvent les petits. Les mâles approvisionnent les femelles en nourriture au cours de la période d’incubation de 28 à 30 jours et pendant l’élevage des poussins (Poulin, 2003; Poulin et al., 2011). La période d’élevage au nid dure environ 44 jours (Landry, 1979), après quoi les jeunes se dispersent vers des terriers satellites à proximité (Green, 1983; Todd, 2001a). Normalement, la femelle n’élève qu’une seule couvée, mais il arrive qu’un couple en ait une seconde s’il perd la première tôt en saison (Poulin et al., 2011). Des secondes couvées ont été signalées en Arizona, et une femelle a niché deux fois la même année, en 2003, soit en Arizona et en Saskatchewan (Holroyd et al., 2011).

Les taux de survie apparents des adultes ont été estimés à 24-40 % durant le déclin d’une population observé au Manitoba (De Smet, 1997), à 37-51 % sur six ans en Saskatchewan (James et al. 1997) et à 47-58 % en Alberta (données inédites citées dans Poulin et al., 2011), tandis que Dyer (cité dans Poulin et al., 2011) a signalé un taux de retour de 37 % chez les adultes en Colombie-Britannique. Les taux de survie apparents sont plus faibles pour les juvéniles, mais ils sont plus difficiles à estimer parce que la fidélité aux sites est plus faible dans ce groupe (De Smet, 1997; Wellicome et al., 1997). De Smet (1997) a calculé un taux de retour de 3,5 % chez les juvéniles au Manitoba, alors que Hoyt et al. (2001) sont arrivés à 6 % pour la Saskatchewan, et Dyer (cité dans Poulin et al., 2011) à 14 % pour la Colombie-Britannique. Johnson (1997) a observé un taux de survie minimum des juvéniles de 23 % au sein d’une population sédentaire de la Californie, mais des taux inférieurs ont été observés au Colorado, où seulement 5 % des juvéniles migrateurs ont été vus l’année suivante (Lutz et Plumpton, 1997). De toute évidence, ces taux de retour sont une sous-estimation des taux de survie, étant donné que de nombreux adultes et juvéniles ne sont pas fidèles à leurs lieux de nidification et à leurs lieux natals (voir la section Dispersion et migration plus bas). L’absence d’une mesure précise des taux de survie des adultes et des juvéniles nuit aux tentatives faites pour établir avec précision la viabilité des populations locales (McDonald et al., 2004).

La productivité de la Chevêche des terriers est très variable au Canada. Une expérience de supplémentation alimentaire a montré clairement que certaines années, la nourriture est insuffisante durant les trois semaines suivant l’éclosion et que jusqu’à 50 % des poussins peuvent alors mourir (Wellicome, 2000; Wellicome et al., 2013).

Après l’envol, il appert que la mortalité chez les juvéniles varie en fonction de la prédation et de la disponibilité de nourriture locale. En Saskatchewan, Todd et al. (2003) ont constaté que, entre l’envol et la migration, la mortalité de juvéniles munis d’un émetteur radio atteignait une moyenne de 42 % dans les années normales, mais qu’aucun d’entre eux n’est mort dans une année d’abondance de nourriture. En Alberta, la mortalité de juvéniles après l’envol a varié de 55 %, en 1995-1996 (n = 21; Clayton et Schmutz, 1999), à 39 %, en 1999-2000 (n = 52; Shyry, 2005). En outre, la mortalité des juvéniles avait tendance à être supérieure dans les parcelles d’habitat relativement fragmentées (Todd, 2001b), ce qui laisse entendre que la fragmentation pourrait nuire à la survie des juvéniles dans l’habitat des Grandes Plaines (voir aussi Clayton et Schmutz, 1999). La durée d’une génération est d’environ 2 à 3 ans.

La plupart des études portant sur le comportement d’alimentation de la Chevêche des terriers ont constaté l’adaptabilité du régime alimentaire, selon le moment de la journée, la saison et les fluctuations locales des différentes espèces de proies (McDonald et al., 2004). Dans les Prairies canadiennes, les campagnols (Microtus spp.), les souris (Peromyscus spp.), les criquets (acrididés) et les coléoptères sont des proies courantes (Poulin et al., 2011). L’été, la chevêche chasse habituellement le jour près de son site de nidification pour trouver des insectes, mais elle se nourrit de petits mammifères dans les zones de prairie voisines la nuit venue (Schmutz et al., 1991; Sissons et al., 2001, Poulin et al., 2011). En Saskatchewan, durant la période de reproduction, plus de 90 % de la biomasse de proies est constituée de petits mammifères, habituellement capturés la nuit (Poulin, 2003; Shyry, 2005; Poulin et Todd, 2006; Marsh et al., 2014; Scobie, 2015). Un rapport insectes-mammifères semblable dans le régime alimentaire est observé l’hiver au Mexique (Valdez Gomez et al., 2002, 2009).

Il est difficile d’évaluer le taux de fidélité des Chevêches des terriers adultes et juvéniles aux sites de nidification et de naissance, étant donné que la réobservation d’oiseaux bagués au sein de parcelles d’étude délimitées pourrait donner lieu à une sous-estimation du taux de dispersion. Toutefois, les analyses d’isotopes stables révèlent un important taux de dispersion et d’échanges génétiques entre populations voisines (Duxbury, 2004).

En Alberta, l’observation de juvéniles marqués individuellement qui étaient revenus a révélé qu’ils avaient établi leurs nids à une distance allant de 300 m à 30 km de leurs sites de naissance, les femelles s’éloignant davantage que les mâles (J. Schmutz, cité dans Poulin et al., 2011). Dans la plaine de Regina, la dispersion natale allait de 0 à 295 km (Wellicome et al., 1997). De Smet (1997) a observé que les juvéniles revenus nichaient à une distance allant de 1 à 77 km de leur site natal au Manitoba. Chez les adultes, la dispersion d’une année à l’autre était beaucoup moins importante. Dans la plaine de Regina, elle était de 0 à 45 km pour les femelles, et nulle chez les mâles (taux de fidélité au site de 100 %) (Wellicome et al., 1997). Au Manitoba, les mâles adultes se déplaçaient en moyenne de 3 km d’une année à l’autre, et les femelles de 10,9 km (De Smet, 1997). Toutefois, la distance de dispersion maximale pour les juvéniles et les adultes s’accroît en fonction de la superficie des zones d’étude, ce qui donne à penser que les maximums véritables sont encore plus élevés que ci-dessus. Duxbury (2004) a estimé à 400 km la distance de dispersion annuelle moyenne et un maximum de 3 500 km à partir d’une analyse d’isotopes stables. Une femelle du sud de l’Alberta munie d’un émetteur satellitaire a niché au Colorado l’année suivante, ce qui constitue une dispersion d’environ 1 000 km (Holroyd et Trefry, 2011c).

Les Chevêches des terriers des Prairies canadiennes migrent directement vers le sud par les Grandes Plaines et passent l’hiver depuis le sud du Texas jusqu’au centre du Mexique (Holroyd et al., 2010). Des individus de l’Alberta et de la Saskatchewan ont été suivis par télémesure VHF jusqu’à leurs lieux d’hivernage entre Houston, au Texas, et Michoacán, au Mexique (Holroyd et al., 2010). Une chevêche munie d’un géolocalisateur a passé l’hiver dans le centre du Mexique (Holroyd et Trefry, 2011a). Des individus de l’Alberta et de la Saskatchewan munis d’émetteurs satellitaires ont hiverné dans le centre du Mexique, de Veracruz à Baja (Holroyd et Trefry, 2011a, c). Enfin, une analyse d’isotopes stables de plumes d’individus hivernant dans le centre du Mexique révèle que certains d’entre eux se trouvaient dans les Prairies canadiennes l’été précédent (Duxbury, 2004). Les chevêches qui se reproduisent dans le sud de la Colombie-Britannique hivernent principalement dans les États américains du Pacifique, de l’État de Washington jusqu’en Californie (Holroyd et al., 2010; Brodie, comm. pers., 2015) avec quelques mentions dispersées dans la vallée du bas Fraser et l’île de Vancouver (Campbell et al., 1990; eBird, 2015).

Outre les observations anecdotiques de Chevêches des terriers harcelées par des passereaux (par exemple, Martell, 1990), peu d’interactions interspécifiques ont été observées, si ce ne sont les cas de prédation.

Les Chevêches des terriers, adultes et juvéniles, sont chassées par toutes sortes de prédateurs, les rapaces et les blaireaux étant les plus courants (Wellicome et al., 1997; Todd et al., 2003; McDonald et al., 2004). La prédation a été invoquée comme importante source de mortalité chez les populations locales. À titre d’exemple, une population entière passant l’hiver à l’île Santa Barbara (Californie) a été éliminée du fait de la prédation exercée par les Effraies des clochers (Tyto alba; Drost et McCluskey, 1992). En Alberta et en Saskatchewan, la prédation par les oiseaux est responsable de près de la moitié de tous les cas de mortalité chez les chevêches juvéniles entre l’envol et la migration (Clayton, 1997; Todd, 2001a, b). Les activités de réintroduction mises en œuvre en Colombie-Britannique ont été entravées par la forte prédation exercée par les Busards Saint-Martin (Circus cyaneus), les Buses à queue rousse (Buteo jamaicensis), les Grands-ducs d’Amérique (Bubo virginianus) et les coyotes (Leupin et Low, 2001). Des Effraies des clochers et des Hiboux des marais (Asio flammeus) ont tué des Chevêches des terriers en hiver au Mexique (Holroyd et al., 2003). Il a été rapporté que les blaireaux sont des prédateurs fréquents de l’espèce en Saskatchewan (Wellicome et al., 1997), en Oregon (Green, 1983) et au Nebraska (Desmond, 1991). Enfin, près des zones résidentielles, les chats et chiens domestiques sont connus pour être des prédateurs des œufs et des oisillons (Haug, 1985; Millsap et Bear, 1988; Sleno, 2000).

Aucun échantillonnage quantitatif n’a été réalisé pour calculer le nombre actuel de Chevêches des terriers au Canada. Dans les Prairies canadiennes, elles sont dispersées à de trop faibles densités pour pouvoir être dénombrées efficacement. Les rapports de situation du COSEPAC précédents ont fait des estimations, mais elles n’étaient pas non plus fondées sur des échantillonnages quantitatifs, et les membres de l’équipe de rétablissement se sont dits préoccupés du fait qu’elles ne reflétaient pas les déclins plus rapides observés dans les relevés localisés systématiques. Néanmoins, en l’absence d’autres données quantitatives, on a utilisé la population estimée dans le rapport de 2006 comme point de référence pour estimer la population actuelle, en tenant compte du taux de déclin observé dans les régions qui ont fait l’objet de travaux de suivi de l’espèce depuis dix ans.

Les estimations des tendances de la population de Chevêches des terriers durant la période de reproduction proviennent de diverses sources, à savoir : 1) relevés des oiseaux nicheurs (BBS) à grande échelle réalisés par des bénévoles le long de parcours désignés au Canada et aux États-Unis: 2) recensements par les propriétaires fonciers participant à l’Operation Burrowing Owl, en Saskatchewan, et à l’Operation Grassland Community, en Alberta; 3) relevés réalisés par des chercheurs s’intéressant à la Chevêche des terriers dans la plaine de Regina, dans le parc national des Prairies et dans d’autres sites d’étude des provinces des Prairies. Compte tenu des différences de méthodologie, d’échelle et d’effort d’observation parmi ces trois types de relevés, chacun possède ses propres faiblesses et points forts. Alors que les relevés du BBS et des propriétaires fonciers fournissent des résultats à plus grandes échelles, ils sont aussi plus susceptibles de comporter des erreurs d’échantillonnage. Les relevés des biologistes donnent peut-être des résultats plus précis, mais ils se restreignent du coup à des superficies beaucoup plus petites. Pris ensemble, ces relevés offrent cependant une représentation assez solide de la taille et des tendances à long terme de la population de Chevêches des terriers au Canada.

Dans la portion septentrionale de son aire d’hivernage, la Chevêche des terriers est présente dans le secteur ciblé par le Recensement des oiseaux de Noël (RON). Les relevés du RON sont des recensements d’une journée à rayon fixe qui sont réalisés à l’échelle de l’Amérique du Nord tous les ans, entre la mi-décembre et le début de janvier.

Au Canada, les rapports de situation du COSEPAC sur la Chevêche des terriers précédents ont établi la taille de la population à 2 000 couples en 1977 (Wedgwood, 1978), à 2 540 couples en 1991 (Haug et Didiuk, 1991), à 1 010-1 685 couples en 1995 (Wellicome et Haug, 1995) et à 795 adultes (< 400 couples) en 2004, soit 498 individus en Saskatchewan, 288 individus en Alberta et 9 individus en Colombie-Britannique (Burrowing Owl Recovery Team, 2004). L’estimation de 2004 est sans doute une sous-évaluation de la population canadienne totale, étant donné que des parcelles relativement vastes d’habitat susceptibles d’être convenables en Alberta et en Saskatchewan n’ont pas été recensées; la population réelle aurait pu atteindre 1 600 individus (Burrowing Owl Recovery Team, 2004). Toutefois en 2004, certaines populations locales avaient connu une hausse de jusqu’à 73 % par rapport à l’année précédente (Todd, comm. pers., 2015), ce qui met en doute la validité de la valeur supérieure de la plage d’estimation. Il faut souligner que chacun des rapports de situation du COSEPAC a utilisé des méthodes différentes pour estimer les effectifs, ce qui complique l’analyse à long terme des tendances. Aucun recensement de grande échelle n’a été réalisé récemment, mais on peut estimer les effectifs à partir des tendances dégagées dans les relevés de populations locales (voir plus bas « Résumé des relevés réalisés pendant la période de reproduction »).

La Chevêche des terriers est observée dans trop peu de parcours canadiens du BBS pour qu’on puisse dégager des tendances démographiques significatives (Sauer et al., 2014). Toutefois, les données sur les tendances tirées de relevés récents ciblant l’espèce révèlent un déclin évident depuis la fin des années 1980 (voir plus bas « Résumé des relevés réalisés pendant la période de reproduction »).

Les fluctuations constatées dans la plupart des échantillons (voir ci-dessous) sont mineures par rapport à la tendance globale à la baisse. La Colombie-Britannique est la seule exception; la population d’adultes y témoigne de l’intensité accrue des programmes d’élevage en captivité et de remise en liberté.

Les données pour le Manitoba révèlent une diminution de 76 nids, en 1982, à 0 nid, en 1997 (De Smet, 1997, figure 4), et un seul nid entre 2000 et 2005. Depuis 2006, on a confirmé que jusqu’à 13 couples nichaient au Manitoba, mais aucun nid n’a été rapporté en 2014 ou en 2015 (Froese, comm. pers., 2015). S’il est peut-être trop tôt pour qualifier la Chevêche des terriers d’espèce disparue du Manitoba, elle n’y est aujourd’hui presque certainement qu’une espèce nicheuse irrégulière (probablement moins de 10 couples).

Figure 4. Tendance du nombre de couples de Chevêches des terriers dont la nidification a été observée au Manitoba de 1982 à 2015.
Tendance  du nombre de couples de Chevêches des terriers dont la nidification a été  observée au Manitoba
Photo: © mise à jour d’après De Smet, 1997; De Smet, comm. pers., et Froese, comm. pers., 2015
Description longue de la figure 4

Graphique montrant l’évolution du nombre de couples nicheurs de chevêches des terriers observés au Manitoba de 1982 à 2015.

En Saskatchewan, les relevés réalisés par l’Operation Burrowing Owl couvrent une grande proportion de l’aire de répartition historique de l’espèce dans cette province. Ces relevés reposent sur les données fournies par les propriétaires fonciers participant à l’opération, qui sont demeurés relativement constants. Toutefois, ils ne comprennent que les données de ceux qui participent et il faudrait donc les voir comme une approximation de la tendance démographique réelle enregistrée dans la province.

Le nombre de Chevêches des terriers signalé par les propriétaires fonciers privés inscrits à l’Operation Burrowing Owl en Saskatchewan a diminué considérablement, soit d’une estimation d’environ 1 000 couples nicheurs à la fin des années 1980 à moins de 100 couples depuis 2000 (figure 5).

Les travaux de recherche réalisés dans la plaine de Regina visaient à assurer le suivi de la population de Chevêches des terriers et du succès de nidification de 1987 à 2007. Les projets ont été réalisés dans des zones d’étude de plus en plus vastes. La tendance démographique qui y a été observée à long terme révèle un déclin important des effectifs de 1987 à 1999, et peu de couples nicheurs depuis (figure 6). On ne réalise plus de relevés dans cette plaine et il n’y a pas en ce moment de mentions plus récentes (Wellicome et Poulin, comm. pers., 2015).

Enfin, dans le bloc Ouest du parc national des Prairies, y compris au ranch Dixon adjacent, le nombre de couples nicheurs s’est accru de 1998 à 2005 puis a diminué (figure 7). Le succès de nidification qui y a été observé a varié considérablement au cours des années, avec une moyenne située entre 0,9 et 4,5 jeunes produits par tentative de nidification (figure 8). Une telle variation annuelle est typique, mais le succès de reproduction global chez la Chevêche des terriers dans ce parc a été légèrement inférieur au cours des dernières années à celui rapporté pour les États des Grandes Plaines, aux États-Unis (McDonald et al., 2004). Dans le parc national des Prairies, on a commencé à effectuer des relevés après l’important déclin enregistré ailleurs dans les années 1990.

En résumé, les divers ensembles de données de la Saskatchewan laissent croire à un important déclin à long terme du nombre de Chevêches des terriers à l’échelle de la province.

Figure 5. Tendance de la population de Chevêches des terriers dans les sites de l’Operation Burrowing Owls (OBO) en Saskatchewan de 1987 à 2015; le graphique illustre le nombre de couples signalés par les participants de l’OBO, le nombre estimé de couples avec correction pour taux d’observation inférieur et le nombre de participants de l’OBO.
Tendance  de la population de Chevêches des terriers
Photo: © Burrows, comm. pers., 2015
Description longue de la figure 5

Graphique montrant l’évolution de la population de chevêches des terriers aux sites du programme Operation Burrowing Owl (OBO) en Saskatchewan de 1987 à 2015. Les tracés représentent le nombre de couples observés par les participants au programme OBO, le nombre de couples estimé après correction pour tenir compte de l’effort d’observation plus faible et le nombre de participants au programme OBO.

Figure 6. Tendances du nombre de Chevêches des terriers signalées lors de relevés effectués dans la région de la plaine de Regina, dans le centre-sud de la Saskatchewan, de 1987 à 2011. Les zones d’étude ayant fait l’objet de relevés depuis 1987 (James et al., 1979) et depuis 1994 (Wellicome, 2000) sont des sous-ensembles géographiques, tous contenus dans la zone d’étude élargie ayant fait l’objet de relevés depuis 1997 (Poulin, 2003, et Todd, 2001a, respectivement). Il n’y a pas eu de relevés de 2011 à 2015, ou sinon ils ont été de portée limitée.
Tendances  du nombre de Chevêches des terriers signalées lors de relevés effectués dans la  région de la plaine de Regina
Description longue de la figure 6

Graphique montrant l’évolution du nombre de chevêches des terriers observées lors des relevés effectués de 1987 à 2011 dans la région de la plaine de Regina, dans le centre sud de la Saskatchewan.

Figure 7. Nombre de couples nicheurs dans le parc national des Prairies, y compris au ranch Dixon, en Saskatchewan.
Nombre  de couples nicheurs dans le parc national des Prairies
Photo: © Holroyd et Trefry, comm. pers., 2015
Description longue de la figure 7

Graphique montrant l’évolution du nombre de couples nicheurs de chevêches des terriers de 1998 à 2015 au parc national des Prairies, y compris le ranch de Dixon, en Saskatchewan.

Figure 8. Productivité de la Chevêche des terriers au parc national des Prairies, y compris au ranch Dixon, en Saskatchewan.
Productivité  de la Chevêche des terriers au parc national des Prairies
Photo: © Holroyd et Trefry, comm. pers., 2015
Description longue de la figure 8

Graphique montrant l’évolution de la productivité des chevêches des terriers de 1998 à 2015 au parc national des Prairies, y compris le ranch de Dixon, en Saskatchewan.

En Alberta, des relevés normalisés ont été réalisés du début des années 1990 jusqu’en 2004 près de Hanna (sur 104 quarts de section) et de Brooks (sur 128 quarts de section), dans des secteurs renfermant de vastes parcelles d’habitat convenable (Wellicome, 1997; Scobie, 2002). Dans les parcelles situées à Hanna, la densité de nids est passée de plus de 30 nids par 100 km2 en 1991 à moins de 2 par 100 km2 depuis 2001 (figure 9). Dans les relevés effectués à Brooks, le déclin a été moins marqué; il y a eu baisse jusqu’à seulement 5 nids par 100 km2 en 2002 et 2004 et 2 nids par 100 km2 en 2007 (figure 10). À plus grande échelle, les données tirées de l’Operation Grassland Community menée en Alberta montrent également une tendance négative à long terme de 1991 à 1999, une hausse en 2004 attribuable, du moins en partie, à la participation accrue aux relevés, puis un déclin continu de 40 %, soit de 57 couples en 2006 à 34 couples en 2014 (figure 11). Pris ensemble, les relevés normalisés et les données de l’Operation Grassland Community pour l’Alberta laissent penser que l’effectif de Chevêches des terriers nicheuses a grandement diminué dans cette province.

Figure 9. Tendance du nombre de nids/100 km2 dans les blocs de relevé près de Hanna, en Alberta. La tendance négative est statistiquement significative (Rs = -0,89, P = 0,01, n = 9); le bloc n’a pas fait l’objet de relevés depuis 2003.
Tendance  du nombre de nids/100 km carré dans les blocs de relevé près de  Hanna, en Alberta
Photo: © Shyry et al., 2001; COSEWIC, 2006
Description longue de la figure 9

Graphique montrant l’évolution de 1989 à 2003 du nombre de nids de chevêches des terriers par 100 kilomètres carrés dans les blocs d’inventaire situés près de Hanna, en Alberta.

Figure 10. Tendance du nombre de nids/100 km2 dans les blocs de relevé près de Brooks, en Alberta. À noter qu’il n’y a pas eu de relevés en 1996 et en 2003, et qu’un relevé incomplet a été effectué en 1993 (Shyry et al., 2001; Russell, 2002; COSEWIC, 2006). Le bloc a fait l’objet d’un nouveau relevé en 2007 et la densité de chevêches avait diminué de moitié par rapport à 2004; il n’y a pas eu de relevés depuis.
Tendance  du nombre de nids/100 km carré dans les blocs de relevé près de  Brooks, en Alberta
Description longue de la figure 10

Graphique montrant l’évolution de 1993 à 2007 (à l’exception des années 1996, 2003, 2005 et 2006) du nombre de nids de chevêches des terriers par 100 kilomètres carrés dans les blocs d’inventaire situés près de Brooks, en Alberta.

Figure 11. Tendance du nombre de couples de Chevêches des terriers signalées par les propriétaires fonciers participant à l’Operation Grassland Community (OGC) et du nombre de participants en Alberta entre 1989 et 2014.
Tendance du nombre de couples de  Chevêches des terriers
Photo: © Grisley, comm. pers., 2015
Description longue de la figure 11

Graphique montrant l’évolution de 1989 à 2014 du nombre de couples de chevêches des terriers signalés par les propriétaires fonciers participant à l’Operation Grassland Community (OGC) et de l’évolution du nombre de participants à l’OGC.

Avant 1940, des populations nicheuses de Chevêches des terriers étaient présentes dans les vallées de l’Okanagan et de la Similkameen, et près de Kamloops (Campbell et al., 1990). De 1940 à 1979, des individus nicheurs ont été signalés de façon intermittente dans seulement quatre secteurs (Cannings et al., 1987; Campbell et al., 1990). Il y a vingt mentions de nidification pour la vallée de l’Okanagan entre 1897 et 1928, mais seulement trois mentions de 1928 à 1970 (Cannings et al., 1987). Dans le delta du Fraser, à l’île Lulu, un ou deux couples ont niché dans la plupart des années de 1939 à 1976 (Campbell et al., 1990). Des chevêches solitaires ont été observées près de l’aéroport de Boundary Bay en 1984, mais il n’y a eu aucune mention de nidification (Campbell et al., 1990).

La Chevêche des terriers est disparue de la Colombie-Britannique dans les années 1980 (Surgenor, comm. pers., 2005). Les mesures prises en vue d’y rétablir une population viable ont débuté par la remise en liberté d’individus élevés en captivité dans la région de Thompson-Nicola en 1983 ainsi que par le transfert de familles de chevêches de l’État de Washington dans le sud de la vallée de l’Okanagan de 1983 à 1988 (Dyer, 1991). Le programme s’est traduit par l’établissement de petits nombres d’oiseaux élevés en captivité capables de se reproduire et de migrer; en 2012, 25 chevêches sauvages ont été recensées dans le sud de la Colombie-Britannique (figure 12). Dans le cadre des mesures prises pour augmenter le nombre de chevêches élevées en captivité et remises en liberté, jusqu’à 257 individus (2011) ont été remis en liberté chaque année (Brodie, comm. pers., 2015). La hausse du nombre de chevêches revenues montre que le rétablissement d’une population nicheuse auto-suffisante en Colombie-Britannique connaît un certain succès, quoique le sort de la majorité des chevêches remises en liberté demeure inconnu.

Figure 12. Nombre de chevêches sauvages retournant au printemps dans le sud de la Colombie-Britannique, de 1992 à 2014.
Nombre  de chevêches sauvages retournant au printemps dans le sud de la  Colombie-Britannique
Photo: © Brodie, comm. pers., 2015
Description longue de la figure 12

Graphique montrant l’évolution du nombre de chevêches des terriers sauvages qui sont revenus au printemps dans le sud de la Colombie-Britannique de 1992 à 2014.

Les relevés des propriétaires fonciers réalisés dans les provinces des Prairies dont il est question précédemment laissent croire à un déclin tout au long des années 1990, soit d’environ 1 315 couples (Manitoba : 75; Saskatchewan : 1 000; Alberta : 240) à 125 couples (0, 100, 25); c’est là un déclin sur dix ans d’environ 91 %. Au cours de la dernière décennie (2005-2015) et selon les mêmes sources de données, le taux de déclin a diminué, s’établissant à 76 % pour la Saskatchewan (90 couples en 2005 contre 22 en 2015, soit un taux de déclin annuel de 13,1 %) et à 45 % pour l’Alberta (55 couples en 2005 contre 30 en 2015, soit un taux de déclin annuel de 5,9 %), ce qui donne un taux de déclin global pour ces deux provinces de 64 % sur 10 ans. La baisse a été plus marquée dans le secteur du parc national des Prairies ayant fait l’objet d’un suivi de l’espèce, à savoir 81 % de 2005 (64 couples) à 2015 (12 couples). Si l’ensemble de la population des Prairies canadiennes a suivi ces tendances, ces chiffres permettent alors de conclure que la Chevêche des terriers est en danger de disparition dans les Prairies canadiennes.

Le COSEPAC (2006) a estimé à 795 individus la population minimale de Chevêches des terriers au Canada en 2004 (498 en Saskatchewan, 288 en Alberta et 9 en Colombie-Britannique). À la lumière des tendances sur dix ans susmentionnées, les estimations pour 2015 seraient de 106 en Saskatchewan et de 148 en Alberta; il faut admettre toutefois que le total pourrait être quelque peu plus élevé en raison de l’incertitude associée aux estimations de 2004, mais il serait certainement de beaucoup inférieur au double. En 2015, la Colombie-Britannique comptait 16 chevêches (Brodie, comm. pers., 2015) et le Manitoba n’en comptait aucune, pour un total minimum de 270.

L’analyse de la tendance à long terme du nombre de Chevêches des terriers observées dans le cadre du RON au Texas (où certains individus du Canada passent l’hiver) a révélé un déclin statistiquement significatif de 1960 à 2004 (voir la figure 13; coefficient de corrélation de rangs de Spearman Rs = -0,42, n = 43, P < 0,01; COSEWIC, 2006). Cette tendance négative s’est accentuée depuis (2005-2014, Rs = -0,80, n = 10, P < 0,01). Une analyse semblable des données du RON effectuée pour la Californie, où il semble que des chevêches de la Colombie-Britannique passent l’hiver, révèle un déclin significatif considérable de 1960 à 2003 (figure 14; Rs = -0,66, n = 43, P < 0,001; COSEWIC, 2006). Cette tendance négative s’est poursuivie au cours des 10 dernières années (2005-2014, Rs = -0,56, n = 10, P < 0,01). Il convient toutefois d’interpréter ces données avec prudence, car on ne connaît pas l’origine de la plupart des individus qui passent l’hiver au Texas et en Californie (en d’autres mots, on connaît mal la mesure dans laquelle les chevêches des Prairies canadiennes passent l’hiver dans ces deux États, et les données du RON comprendraient des individus résidents).

Figure 13. Profil d’abondance (nombre d’oiseaux vus par heure-équipe de relevé) de la Chevêche des terriers selon le Recensement des oiseaux de Noël au Texas, de 1955 à 2014.
Profil  d’abondance
Photo: © National Audubon Society, 2016
Description longue de la figure 13

Graphique montrant l’évolution de l’abondance (nombre observé par heure-équipe de relevé) des chevêches des terriers observées au Texas durant les recensements des oiseaux de Noël de 1955 à 2014.

Figure 14. Profil d’abondance (nombre d’oiseaux vus par heure-équipe de relevé) de la Chevêche des terriers selon le Recensement des oiseaux de Noël en Californie, de 1955 à 2014.
Profil  d’abondance (nombre d’oiseaux vus par heure-équipe de relevé) de la Chevêche  des terriers
Photo: © National Audubon Society, 2016
Description longue de la figure 14

Graphique montrant l’évolution de l’abondance (nombre observé par heure-équipe de relevé) des chevêches des terriers observées en Californie durant les recensements des oiseaux de Noël de 1955 à 2014.

Les Chevêches des terriers qui nichent au Canada migrent aux États-Unis et au Mexique pour y passer l’hiver. Les taux annuels de dispersion sont élevés. À partir d’une analyse d’isotopes stables de plumes, Duxbury (2004) a établi que 42,5 % des chevêches nichant au Canada pendant une année donnée se trouvaient aux États-Unis ou au Mexique durant la période de reproduction précédente, et que la distance de dispersion annuelle moyenne était de 619 km. Inversement, 40 % des chevêches nichant au Montana se trouvaient au Canada l’année d’avant. Ainsi, Duxbury (2004) a démontré que les taux de dispersion sont élevés de part et d’autre de la frontière internationale. Un exemple frappant de dispersion à l’intérieur d’une même année a été publié (Holroyd et al., 2011) : une femelle a niché à Tucson, en Arizona, et dans le sud de la Saskatchewan la même année, et a élevé deux couvées avec deux mâles, à 1 850 km de distance. Un exemple de dispersion d’une année à l’autre a été fourni par une femelle munie d’un émetteur satellitaire qui a niché dans le sud de l’Alberta une année et au Colorado l’année d’après, à environ 1 000 km de distance (Holroyd et Trefry, 2011c). On sait que des Chevêches des terriers émigrent des États-Unis, mais un sauvetage de la population canadienne par cette voie serait improbable étant donné le déclin des effectifs dans la majeure partie de l’aire de répartition de l’espèce et les menaces soutenues qui pèsent sur l’habitat dans l’aire de répartition canadienne.

Le déclin de la Chevêche des terriers au Canada est le fruit de plusieurs menaces. Le programme de rétablissement de la Chevêche des terriers a relevé les facteurs suivants : modification de l’habitat, diminution de la disponibilité de proies, augmentation de la prédation, conditions météorologiques défavorables, véhicules, contaminants environnementaux et perte de terriers (Environment Canada, 2012). Les menaces sont décrites ci-après et résumées à l’annexe 1 d’après une version modifiée du système unifié de classification des menaces de l’Union internationale pour la conservation de la nature et du Partenariat pour les mesures de conservation (World Conservation Union-Conservation Measures Partnership [IUCN et CMP]) (COSEWIC, 2014); l’impact global des menaces pesant sur la Chevêche des terriers a été établi à très élevé.

La plupart des Chevêches des terriers fréquentent des secteurs où l’abondance et l’état des proies sont touchés par l’utilisation de rodenticides et d’insecticides. Si les données ne sont que corrélatives jusqu’à présent, il semble que les pesticides pourraient influer sur le succès de reproduction et la survie en réduisant considérablement l’abondance des proies. Par exemple, la production de jeunes a diminué de jusqu’à 83 % après l’application de carbaryl et de carbofuran près de terriers de nidification de Chevêches des terriers (James et Fox, 1987). Les grains traités à la strychnine (pour la lutte contre les rongeurs) et les insecticides à base de carbofuran sont encore utilisés à grande échelle aux États-Unis et au Mexique et pourraient représenter une menace pour la population canadienne de Chevêches des terriers durant la migration et dans les lieux d’hivernage (McDonald et al., 2004; Holroyd, comm. pers., 2015).

Une autre menace possible dans les terres agricoles découle des cultures annuelles qui sont traitées aux néonicotinoïdes. Ces produits peuvent réduire l’abondance d’insectes, ce qui peut diminuer la nourriture à la disposition de la Chevêche des terriers en période de reproduction. Mineau et Whiteside (2013) croient que les pesticides pourraient être responsables des déclins observés chez les populations d’oiseaux qui résident dans des zones agricoles. Mineau et Palmer (2013) ont déclaré que les effets des néonicotinoïdes, qui sont utilisés sur 11 millions d’hectares de terres agricoles à la grandeur des Prairies canadiennes (Main et al., 2014), se font sentir à l’échelle des bassins hydrographiques et des régions, et non seulement dans les exploitations agricoles. En Europe, où des études supplémentaires sur les effets des néonicotinoïdes ont été publiées, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a conclu que ces produits posent des risques inacceptables pour les insectes (Goulson, 2014) et a fait un lien entre les concentrations de néonicotinoïdes et les baisses des populations d’oiseaux dans les terres agricoles (Hallmann et al., 2014, Gibbons et al., 2014). Si l’impact des néonicotinoïdes sur l’abondance des invertébrés a été démontré (EASAC, 2015), leurs effets sur les proies et la productivité de la Chevêche des terriers sont hypothétiques pour l’instant.

Autre menace posée par les pesticides dans les écosystèmes des Prairies, la doramectine est donnée au bétail pour le traitement des parasites (Olson, comm. pers., 2015). Floate et al. (2008) ont démontré que la doramectine inhibait l’utilisation des excréments du bétail par les insectes pendant 16 semaines après le traitement. La doramectine fait partie de la catégorie d’insecticides appelés avermectines. Suarez et al. (2009) ont conclu que l’abondance d’insectes présents dans les excréments d’animaux traités était de 50 à 75 % inférieure à celle observée dans les excréments d’animaux non traités. Whipple (2011) a constaté qu’il y a 85 % moins de bousiers dans les pâturages où le bétail avait été traité que dans des pâturages comparables où le bétail ne l’avait pas été. Bien que Floate et al. (2008) soient arrivés à la conclusion que les bousiers n’étaient pas courants dans le régime alimentaire de la Chevêche des terriers, cette situation pourrait être attribuable au fait que les échantillons alimentaires ont été prélevés dans des régions où on utilisait de la doramectine. L’impact des avermectines sur la vie des insectes des prairies n’est pas bien quantifié (Olson, comm. pers., 2015) et l’effet possible sur le régime alimentaire de la Chevêche des terriers est inconnu, mais pourrait constituer une menace.

L’impact indirect des pesticides, et plus précisément la strychnine, est la perte de mammifères fouisseurs résultant de l’empoisonnement direct et indirect (Proulx, 2014), ce qui à son tour réduit la disponibilité de terriers de nidification convenables pour la Chevêche des terriers (Environment Canada, 2012).

Le broutage insuffisant peut aussi rendre peu attrayant un habitat qui aurait pu autrement être convenable (Holroyd, comm. pers., 2015). Les sites de nidification de la Chevêche des terriers se trouvent souvent dans des prairies indigènes broutées par du bétail présent à des charges supérieures à la moyenne, d’où un pourcentage de sol dénudé supérieur à la moyenne (Hjertaas et Lyon, 1987; Marsh et al., 2014). On ne sait pas si une végétation plus haute ou une litière végétale plus dense diminue la disponibilité de proies, accroît l’abondance des prédateurs de nids ou réduit l’efficacité de la recherche de nourriture ou de la vigilance des chevêches face aux prédateurs (Henderson comm. pers., 2017). Les prairies qui sont à l’abri du broutage pendant de longues périodes deviennent peu attrayantes pour la Chevêche des terriers, comme cela a été observé au parc national des Prairies (Holroyd, comm. pers., 2015). Les effets qu’ont les plantes envahissantes sur l’espèce sont peu documentés, mais ils pourraient aussi être préoccupants s’ils se traduisent par une réduction du pourcentage de sol dénudé (Holroyd, comm. pers., 2015).

Dans l’ensemble, les modifications des systèmes naturels par la réduction de la disponibilité de proies conjuguée à la réduction du caractère convenable de l’habitat constituent probablement la plus grande menace pesant actuellement sur la Chevêche des terriers.

Même si elles sont mal quantifiées, les collisions avec des véhicules seraient une source importante de mortalité chez les Chevêches des terriers adultes et juvéniles. Les chevêches s’alimentent souvent près de routes où les conditions de végétation graminée sont optimales pour les petits rongeurs et les insectes, d’où leur vulnérabilité aux collisions. Clayton et Schmutz (1999) ont constaté qu’environ 31 % de tous les cas de mortalité observés chez l’espèce dans la plaine de Regina, en Saskatchewan, découlaient de collisions avec des véhicules. En Saskatchewan, 15 % des cas de mortalité connus chez les juvéniles, entre l’envol et la migration, étaient attribuables aux collisions avec des véhicules (Todd et al., 2003). D. Wiggins a trouvé deux adultes morts un même matin sur de petites routes secondaires de l’enclave de l’Oklahoma en mai 2005 (COSEWIC, 2006).

Les sécheresses, les températures extrêmes, les orages et les inondations font tous partie de l’environnement des Prairies. On ne sait pas vraiment la mesure dans laquelle ces facteurs influent sur le taux de nidification et de survie de la Chevêche des terriers. Cependant, Fisher et al. (2015) ont constaté que la productivité annuelle variait en raison inverse des précipitations enregistrées durant la période de reproduction, ce qui a contribué au déclin de 12 % de la productivité de 1960 à 2012; ils ont conclu que des pluies abondantes durant la période de reproduction réduisent le succès de reproduction de la Chevêche des terriers. Le réchauffement de la planète (Blunden et Arndt, 2016), en particulier dans les Grandes Plaines du Canada (Whitewood et al., 2016) et des États-Unis (Crouch et al., 2016) ainsi que dans l’aire de répartition hivernale de la chevêche au Mexique (Pascual Ramírez et al., 2016), se poursuit, et les précipitations se sont généralement accrues dans ces régions et devraient continuer de le faire.

Aucune étude n’a été publiée concernant l’effet de la production d’énergie et de l’exploitation minière sur la Chevêche des terriers. Toutefois, des activités de forage pétrolier et gazier se déroulent dans l’aire de reproduction canadienne, de même que des travaux d’extraction de potasse et de gravier. La réglementation de ces activités en vue d’en atténuer les effets possibles sur la chevêche a probablement un effet négligeable sur la population dans son ensemble. Le projet d’expansion de la production d’énergie éolienne et solaire au cours des 10 à 15 prochaines années pourrait être plus préoccupant, surtout en Alberta, mais aussi dans de nombreux autres secteurs de l’aire de reproduction, d’hivernage et de migration de l’espèce. Si la fragmentation et la perte d’habitat peuvent être atténuées grâce à des choix d’emplacements judicieux, les effets cumulatifs de la mortalité causée par la collision avec des éoliennes pourraient être considérables pour l’espèce (Smallwood et al., 2007).

La prédation par les rapaces et les mammifères est reconnue comme étant la principale cause de mortalité chez les adultes et les juvéniles dans les sites de reproduction au Canada (Wellicome et Haug, 1995; Leupin et Low, 2001; Todd et al., 2003; Shyry, 2005). Selon une étude menée sur la survie de la Chevêche des terriers en hiver au Texas et dans le centre du Mexique (Holroyd et Trefry, comm. pers., 2015), la prédation par les oiseaux était la principale cause de mortalité. Au cours d’une étude menée sur deux ans en Saskatchewan, Todd (2001a, b) a constaté que sur 25 jeunes morts de causes connues, 15 (60 %) ont été victimes de prédateurs, la plupart de grands oiseaux. Les pertes élevées attribuables aux prédateurs résultaient de la fragmentation de l’habitat conjuguée à la disponibilité réduite de mammifères proies (surtout des campagnols du genre Microtus; Todd, 2001a, b).

Le nombre d’oiseaux qui chassent la Chevêche des terriers s’est accru en raison de l’activité humaine. Les brise-vent agricoles, les dépendances et les arbres ont procuré des sites de nidification aux oiseaux prédateurs dans les prairies indigènes où il n’y en avait pas auparavant (Houston et Bechard, 1983; Schmutz et al., 1984; Schmutz, 1987; Houston et al., 1998).

Les mesures de lutte contre les prédateurs, prises antérieurement et en cours, influent sur le succès de nidification et la survie de la Chevêche des terriers. Par le passé, l’élimination des loups (Canis lupus) et des grizzlis (Ursus arctos) des Prairies a permis aux prédateurs de plus petite taille comme les coyotes, les mouffettes rayées et les ratons laveurs (Procyon lotor) de devenir plus nombreux (Wellicome et Haug, 1995). Les renards roux (Vulpes vulpes) se sont étendus aux Prairies (Kamler et Ballard, 2002); cette espèce a eu des effets négatifs sur diverses espèces de sauvagine, de gallinacés et d’autres oiseaux d’Amérique du Nord (Sargeant et al., 1984; Johnson et al., 1989; Lewis et al., 1999). Ces espèces s’attaquent aux nids de chevêches, tout comme les blaireaux. Les chats féraux peuvent aussi chasser la chevêche à l’occasion (Sleno, 2000), quoiqu’il ne s’agisse probablement pas d’une grande préoccupation. Là où des terriers artificiels sont fournis aux chevêches, la prédation sur les nids diminue (Henny et Blus, 1981; Olenick, 1990; De Smet, 1997; Wellicome, 2000).

On croit que, par le passé, la plus grande menace pour la viabilité des populations de Chevêches des terriers était la conversion et la dégradation de l’habitat (Wellicome et Haug, 1995, Clayton et Schmutz, 1999; Poulin et al., 2011). Telfer (1992) a signalé une baisse de 39 % de la superficie des pâturages non cultivés entre 1946 et 1986 dans des régions des provinces des Prairies, et les prairies indigènes ont subi d’importantes réductions au Manitoba (99 % des prairies à graminées hautes et des prairies mixtes), en Saskatchewan (81 % des prairies à graminées hautes), en Alberta (61 % des prairies mixtes) et le long des portions occidentale et centrale des Grandes Plaines aux États-Unis (Samson et Knopf, 1994). Au Manitoba, au moins 20 % des sites de nidification historiques découverts au cours d’une période de 5 ans ont été détruits par la culture des terres ou par l’urbanisation (Haug et Churchward, 1988). Hjertaas et Lyon (1987) ont estimé à 21 % la perte de prairie indigène en Saskatchewan au cours d’une période de 7 ans à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Selon Warnock et Skeel (2004), la perte de prairie dans les sites fréquentés par des chevêches dans le sud de la Saskatchewan s’est établie en moyenne à 6 % par année de 1987 à 1993. Dans l’ensemble, 80 % de l’habitat de prairie situé dans les trois provinces des Prairies avaient été convertis en 1987 (WWFC, 1987). Depuis, on estime que la perte d’habitat se chiffre à 0,6-6,2 % par année (Holroyd et Trefry, 2011b). Des pertes semblables se sont produites aux États-Unis (Klute et al., 2004; McDonald et al., 2014). Toutes ces études laissent croire que la principale cause de cette perte tient à la conversion des prairies indigènes en terres agricoles.

La perte de prairie est considérable, mais son impact direct sur la population de Chevêches des terriers n’est pas évident. Cette perte s’est chiffrée en moyenne à 6 % par année en Saskatchewan de 1987 à 1993, mais le nombre d’individus recensés par les propriétaires fonciers participant à l’Operation Burrowing Owl a diminué de 22 % par année (Warnock et Skeel, 2004). Holroyd et Trefry (2011b) sont arrivés à la conclusion que le déclin observé chez la population des Prairies canadiennes se produisait à un rythme plus rapide que le taux de conversion des terres, ce qui fait que celui-ci n’en était pas le facteur principal.

Parallèlement à la conversion des prairies en terres agricoles, la fragmentation de la prairie indigène s’est accrue. Dans la plaine de Regina, en Saskatchewan, et dans les Special Areas, dans le centre de l’Alberta, les Chevêches des terriers juvéniles restent plus près de leur terrier natal dans les petits fragments de prairie que dans les grandes parcelles de prairie, mais on ne sait pas si cela a un effet sur leur survie (Todd et al., 2003; Clayton et Schmutz, 1999).

On saisit mal l’impact de l’agriculture sur l’habitat convenable durant la migration et la période d’hivernage aux États-Unis et au Mexique. Les Chevêches des terriers qui migrent vers et depuis le Canada auront occupé des colonies de chiens de prairie et doivent donc avoir été touchées par cette énorme perte d’habitat. L’utilisation accrue des prairies à des fins agricoles dans l’État de Chihuahua, au Mexique, touchera la Chevêche des terriers (Pool, 2014). L’hiver, dans le sud du Texas et au Mexique, l’espèce occupe toutes sortes de parcelles d’habitat, et pas uniquement des prairies, et elle ne se repose pas toujours dans des terriers (Holroyd et al., 2010). Certains habitats occupés sont des champs de culture intensive où le poids et le taux de survie des individus semblent être élevés (Holroyd et Trefry, comm. pers., 2015). Les populations qui fréquentent les champs irrigués du sud de la Californie présentent la plus grande densité de toute l’Amérique du Nord, mais sont aussi en déclin (Klute et al., 2003; DeSante et al., 2007).

En règle générale, la Chevêche des terriers se porte bien là où broute le bétail, car la végétation plus courte facilite la chasse. Tous les individus qui nichent dans les pâturages de l’Administration du rétablissement agricole des Prairies pourraient être menacés par la disparition du bétail en pâturage et par la variation des taux de broutage attribuable au transfert des droits de propriété et de gestion de ces pâturages. Si ces pâturages sont convertis en terres cultivées, les chevêches auront moins d’aires d’alimentation et de terriers de nidification à leur disposition.

La mortalité élevée observée chez les poussins, qui résulte de la faible disponibilité de proies, est un important facteur limitatif pour la Chevêche des terriers, mais on ignore quels facteurs influent le plus sur cette menace. L’intensité du broutage qui se fait dans les prairies indigènes pourrait compter parmi ces causes, mais aucune étude n’en a traité de façon expresse.

En règle générale, on peut affirmer que l’agriculture a sans aucun doute contribué considérablement aux déclins passés des populations de Chevêches des terriers, mais les pratiques actuelles ont probablement peu d’influence en raison du taux réduit de conversion de l’habitat et des effets neutres ou positifs du broutage.

Les menaces que pose le développement résidentiel et commercial (catégorie 1) ont été jugées négligeables, étant donné que l’urbanisation devrait être minime dans l’aire de répartition de la Chevêche des terriers au cours de la prochaine décennie. Par le passé, l’urbanisation a entraîné la perte de chevêches, surtout à Moose Jaw (Saskatchewan), où une population nichait dans les terrains d’exposition, dans le terrain de golf et ailleurs dans la ville; elle est disparue malgré un plan de conservation approuvé par le conseil municipal en 2002 (City of Moose Jaw, 2002). Un ou deux couples nichant à l’île Lulu, en Colombie-Britannique, là où se trouve aujourd’hui la ville de Richmond, pourraient avoir été déplacés en raison de l’urbanisation. Cependant, Trulio (1997) a rapporté la nidification réussie de Chevêches des terriers dans des zones urbaines situées au sud de San Francisco, en Californie, et des couples nichent aussi dans d’autres villes du sud des États-Unis et semblent y prospérer, par exemple à Tucson, en Arizona, et à Las Cruces, au Nouveau-Mexique (Holroyd, comm. pers., 2015). Barclay et al. (2007) fournissent une vaste documentation sur la biologie de la Chevêche des terriers dans les zones urbaines et d’autres secteurs aménagés (par exemple, des aéroports) en Californie. L’urbanisation n’est donc peut-être pas en elle-même néfaste pour l’espèce.

L’impact des intrusions et des perturbations humaines (catégorie 6) est considéré comme négligeable étant donné que la Chevêche des terriers tolère généralement les perturbations humaines mineures près de ses sites de nidification. Chaque année, des chercheurs vont étudier des nids de Chevêches des terriers dans les Prairies canadiennes et en Colombie-Britannique. À l’heure actuelle, leurs travaux consistent à munir des chevêches adultes de transmetteurs satellitaires et à suivre l’occupation et la productivité des effectifs dans le parc national des Prairies et en Colombie-Britannique.

Si la pollution entraîne des effets indirects (décrits plus haut sous la catégorie 7) probablement considérables pour la Chevêche des terriers, elle pourrait également avoir des effets directs (catégorie 9; Fox et al., 1989; Gervais et al., 2003), mais ceux-ci sont considérés comme négligeables. L’ingestion de proies tuées par les rodenticides (par exemple, la strychnine) peut être une cause de mortalité directe pour les chevêches adultes et juvéniles et diminuer le succès de reproduction (Butts, 1973; Sheffield, 1997), mais James et al. (1990) ont conclu qu’il n’y avait pas d’effets nocifs pour la Chevêche des terriers lorsque de la strychnine est ajoutée aux grains conformément aux directives des fabricants. Une forte utilisation d’insecticides et d’herbicides près des lieux d’alimentation et de repos de la Chevêche des terriers a été observée (mais non quantifiée) dans les lieux d’hivernage de l’espèce au Mexique (Holroyd et Trefry, comm. pers., 2015). En Californie, des échantillons d’œufs ont présenté des niveaux variables de contamination au DDE au fil des ans, et les effets négatifs sur le succès de reproduction étaient considérables durant les années de maigres ressources alimentaires (Gervais et Anthony, 2003).

Scobie et al. (2014) ont constaté que la Chevêche des terriers évitait les routes où les véhicules roulaient à plus de 80 km/h. Ils ont avancé que le bruit des routes nuisait à la détection des prédateurs et à la communication intraspécifique du danger, mais il est improbable que son effet sur la population soit plus que négligeable.

L’utilisation de ressources biologiques (catégorie 5) et les phénomènes géologiques (catégorie 10) ne sont pas considérés comme constituant des menaces pour la Chevêche des terriers. Dans de nombreux secteurs de son aire de répartition, elle était souvent victime de programmes de chasse aux chiens de prairie (James et Espie, 1997). Même si les tirs ne les ciblent pas, les chevêches peuvent être abattues par accident (Woodard, 2002). Toutefois, l’espèce est si rare en ce moment au Canada que ces programmes ne sont probablement plus une source de préoccupation.

La Chevêche des terriers présente une productivité potentielle élevée, mais un faible taux de survie annuel et, au cours des dernières décennies, il est rare qu’elle ait produit d’importantes progénitures (Wellicome, 2000; Environment Canada, 2012; Wellicome et al., 2013; Wellicome et al.,2014). La mortalité chez les jeunes et les adultes influe aussi sur la viabilité des populations de Chevêches des terriers (De Smet, 1997; Clayton et Schmutz, 1999; King et Belthoff, 2001). La stabilité des populations dépend de la dispersion, de l’émigration et de l’immigration (Koenig, 2016). La présente section traite de ces éléments.

Au Canada, la Chevêche des terriers se trouve à l’extrémité septentrionale de son aire de répartition, et ses couvées sont habituellement de grande taille. Wellicome (2000) a utilisé des nichoirs artificiels pour établir que les couvées comportaient en moyenne 9 œufs et que le taux d’éclosion était de 90 %. Toutefois, la productivité s’élève souvent à seulement 3 à 5 jeunes par tentative de nidification réussie. L’année 1997 a fait exception : on a relevé 8 jeunes par nichée réussie en raison des populations élevées de campagnols des champs. Wellicome a constaté, après avoir exclu les nichées entièrement éliminées par les inondations ou par la prédation, que 96 % (169 sur 176) des cas de mortalité de poussins au sein des nichées étaient attribuables aux pénuries de nourriture. La chevêche semble s’être adaptée à un cycle d’expansion et de ralentissement régi par l’abondance des sources d’alimentation. La perte de jeunes poussins était attribuable à la famine et au cannibalisme au cours des trois premières semaines suivant l’éclosion (Wellicome, 2000), périodes ayant été particulièrement pluvieuses (Fisher et al.,2015). Les facteurs qui réduisent le succès de reproduction pourraient donc être limitatifs pour l’espèce au Canada.

Les échecs de nidification constituent un autre facteur limitatif. La destruction de nids est attribuable à la prédation, à la pluie et à la mortalité des adultes (voir les précisions données à la section Menaces). Au Manitoba, de 1987 à 1995, 39 % des tentatives de nidification (78 sur 200) ont échoué (De Smet, 1997). De 2003 à 2006 en Alberta et en Saskatchewan, le pourcentage a été de 15 à 27 % (T. Wellicome, données inédites citées dans Environment Canada, 2012). De Smet (1997) et Todd et al. (2003) ont constaté que les populations locales augmentaient l’année suivant un taux d’envol élevé.

Le taux de survie post-envol (de l’envol à la migration) est habituellement bas. Il s’est élevé à 45-48 % en 1995-1996 (Clayton et Schmutz, 1999), à 55 % de 1998 à 2000 (Todd et al., 2003) et à 34 % en 1999-2000 (Shyry, 2005) selon trois études sur les populations des Prairies et il s’est chiffré à 47 % en 2005 et à 79 % en 2006 en Colombie-Britannique (Mitchell, 2008). La survie post-envol pourrait dépendre grandement de la disponibilité de proies; par exemple, le taux de survie post-envol a atteint 100 % pour une population des Prairies en 1997 au plus fort du cycle des campagnols (Poulin et al., 2001).

En revanche, le taux de survie enregistré par les adultes durant la période de reproduction est relativement élevé : 83 % pour les mâles suivis par télémesure (Sissons, 2003), de 88 à 100 % pour les femelles, et de 94 à 100 % pour les mâles sur la base de réobservations (T. Wellicome, données inédites citées dans Environment Canada, 2012).

On ne sait rien du taux de survie durant les migrations d’automne et du printemps. En ce qui concerne l’hiver, des études de télémesure réalisées dans le sud du Texas et au centre du Mexique ont estimé le taux de survie à entre 70 et 83 % (Holroyd et Trefry, comm. pers., 2015).

La mortalité chez les jeunes et les adultes influe aussi sur la viabilité des populations de Chevêches des terriers (De Smet, 1997; Clayton et Schmutz, 1999; King et Belthoff, 2001). En Saskatchewan, après des années caractérisées par un taux de survie des juvéniles relativement faible, la population reproductrice locale a diminué de 11-48 %, alors que les années caractérisées par un taux élevé de survie des juvéniles ont été suivies d’une hausse de la population et d’un taux de recrutement de juvéniles dans la population reproductrice relativement élevé (Todd et al., 2003). L’étroite corrélation qui existe entre la productivité de la nidification au cours d’une année donnée et la taille de la population l’année suivante met en lumière la courte durée d’une génération (2 à 3 ans) ainsi que la dépendance de la fidélité des adultes envers le succès de nidification (Franken et Wellicome, 2003; Todd et al., 2003). De Smet (1997) a montré que, au Manitoba, les territoires où il y avait eu nidification réussie étaient au moins trois fois plus susceptibles d'être réoccupés l'année suivante que les territoires où il y avait eu échec de nidification; en outre, quand les territoires ayant été le lieu d'un succès de nidification étaient réoccupés dans les années subséquentes, ils étaient quatre fois plus susceptibles de succès dans ces années subséquentes que les territoires réoccupés où il y avait eu échec.

Des ensembles de données de baguage et de recapture à long terme (6 à 15 ans) ont été utilisés pour l’estimation du taux de survie annuel des Chevêches des terriers adultes dans chacune des trois provinces des Prairies au Canada (Wellicome et al., 2014). Les taux de survie annuels variaient d’une province à l’autre et d’une année à l’autre et allaient de 30 à 46 % dans le cas des mâles adultes et de 16 à 38 % dans le cas des femelles adultes. La présence de tempêtes sur la route migratoire aux États-Unis a entraîné une réduction du taux de survie annuel des individus canadiens, tout comme les précipitations supérieures aux moyennes dans les aires d’hivernage au Mexique; les indices d’abondance de petits mammifères et de criquets dans les aires de nidification au cours des mêmes années n’ont toutefois eu aucun effet sur le taux de survie annuel (Wellicome et al., 2014).

Le recrutement de juvéniles est très bas, soit de 3,5 % (au Manitoba; De Smet, 1997) à 6 % (plaine de Regina, Saskatchewan; Hoyt et al.,2001). Ces taux de retour sont limités par la superficie des zones d’étude respectives. Les tendances de dispersion annuelle sont un autre élément à prendre en compte dans le cycle vital de la Chevêche des terriers. Cette espèce présente des distances moyennes de dispersion annuelle élevées (Wellicome et al.,1997; Franken et Wellicome, 2003; Duxbury, 2004; Holroyd et Trefry, 2011c; Holroyd et al., 2011). Duxbury (2004) a constaté une corrélation positive entre les taux de retour déterminés par la réobservation d’individus bagués et la superficie des zones d’étude, ce qui signifie que la dispersion des individus qui sont de retour complique le calcul du taux de survie annuel réel. Il a estimé à environ 50 % le taux de retour dans les Prairies canadiennes à partir d’une analyse d’isotopes stables de plumes chez des chevêches nicheuses, c’est-à-dire que pour environ 50 % d’entre elles, la croissance des plumes s’était faite l’année précédente au Canada. Pour l’autre moitié, les plumes avaient poussé aux États-Unis ou au Mexique l’année précédente. Dans l’ensemble, la distance de dispersion des chevêches nicheuses d’une année à l’autre était d’environ 400 km. À partir des tendances de dispersion de l’espèce dans les États du nord des États-Unis et les provinces des Prairies, Duxbury (2004) a estimé que le taux d’émigration net du Canada vers les États-Unis, déduction faite du nombre d’oiseaux faisant l’inverse, représentait une perte de 20 % par année. Il est arrivé à la conclusion que les facteurs influant sur les populations nicheuses aux États-Unis (et au Mexique) pourraient nuire aux populations canadiennes.

En résumé, la Chevêche des terriers présente un potentiel de reproduction élevé mais une faible productivité, un faible taux de survie annuel et des taux de dispersion élevés se soldant par une émigration nette depuis le Canada (Franken et al.,2003; Duxbury, 2004; Environment Canada, 2012; Wellicome et al.,2014).

Le nombre de localités est élevé en raison de la dispersion de la population de Chevêches des terriers et des diverses menaces pesant sur elle. Étant donné que les couples sont nombreux à nicher loin les uns des autres, chaque couple nicheur représenterait une localité. Selon l’habitat et l’utilisation des terres dans les environs, les menaces changeraient dans chaque cas. Il n’est donc pas indiqué de tenir compte des localités en ce qui concerne cette espèce.

Au Canada, la Chevêche des terriers est désignée à l’échelle nationale comme étant en voie de disparition (COSEWIC, 1995, 2000, 2006 et 2017) et inscrite comme espèce en voie de disparition à l’annexe 1 de la LEP. Le programme de rétablissement de la Chevêche des terriers au Canada a été mené à bien en 2012 (Environment Canada, 2012). Certaines des mesures de rétablissement qui y ont été établies ont été mises en œuvre. Au Canada, les colonies de chiens de prairie à queue noire sont désignées à titre d’habitat essentiel de la Chevêche des terriers (Government of Canada, 2012). Comme la plupart de ces colonies se trouvent dans le parc national des Prairies et sont décrites dans la Gazette du Canada, la destruction de cet habitat essentiel est interdite en vertu de la LEP.

L’espèce n’est pas visée par la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs du gouvernement fédéral, étant donné que les rapaces en sont exclus; elle est plutôt protégée par les lois provinciales sur les espèces sauvages des quatre provinces de l’Ouest : B.C. Wildlife Act [RSBC, 1996] c. 488; Alberta Wildlife Act, Office Consolidation, Revised Statutes of Alberta 2000, c. W-10; Saskatchewan Wildlife Act, 1998; Loi sur les espèces et les écosystèmes en voie de disparition du Manitoba (C.P.L.M. c. E111).

À l’échelle des provinces, l’espèce est désignée espèce en voie de disparition au Manitoba (Manitoba, 2015), en Saskatchewan (Saskatchewan Environment, 2015) et en Alberta (Alberta Environment and Sustainable Resource Development, 2014), et est inscrite sur la liste rouge (ce qui correspond à la désignation d’espèce en voie de disparition) en Colombie-Britannique (BC Conservation Data Centre, 2017). Dans les États américains bordant le Canada, elle est aussi désignée espèce en voie de disparition au Minnesota (Minnesota Department of Natural Resources, 2015), espèce préoccupante au Montana (Montana Natural Heritage Program, 2015) et espèce candidate (à l’inscription à la liste des espèces en voie de disparition, des espèces menacées et des espèces vulnérables) dans l’État de Washington (Washington Department of Fish and Wildlife, 2015).

Sur les terres fédérales (telles que définies dans la LEP), il est interdit en vertu de la LEP de tuer, de blesser, de harceler, de capturer ou de prendre des Chevêches des terriers ou leurs œufs ainsi que d’endommager ou de détruire leurs terriers (voir la description de la résidence dans Environment Canada, 2005). Dans les quatre provinces de l’Ouest canadien où la Chevêche des terriers est présente, les lois provinciales sur la faune comprennent des dispositions qui rendent illégal de tuer, de blesser, de perturber, de capturer ou de posséder un individu ou des œufs de l’espèce, ou de détruire un nid de l’espèce. Ces dispositions de la loi fédérale et des lois provinciales s’appliquent à toutes les Chevêches des terriers et à leur nid, peu importe que leur emplacement ait été ou non enregistré par un organisme gouvernemental ou signalé de toute autre façon.

NatureServe attribue la cote G4 à la Chevêche des terriers (apparemment non en péril à l’échelle mondiale parce qu’elle est présente en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, quoiqu’elle soit plutôt rare dans certains secteurs de son aire de répartition), mais ce statut n’a pas été mis à jour depuis 2004. NatureServe lui a donné la cote S1B au Manitoba et en Colombie-Britannique et la cote S2B en Saskatchewan et en Alberta. La cote S1B désigne les espèces gravement en péril du fait de leur rareté ou à cause d’une caractéristique de leur biologie qui en fait des espèces particulièrement susceptibles de disparition. La cote S2B désigne les espèces qui sont soit très rares ou localisées dans l’ensemble de leur aire de répartition, soit présentes localement dans une aire restreinte. Le Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril a classé la Chevêche des terriers comme espèce en péril dans les quatre provinces de l’Ouest (CESCC, 2010). On trouvera dans Klute et al. (2003), McDonald et al. (2004) et NatureServe (2015) des synthèses des mesures de protection et du statut juridique de la Chevêche des terriers aux États-Unis et au Canada.

Au Canada, la majeure partie de l’habitat convenable de la Chevêche des terriers se trouve dans des terres privées. Les mesures de protection de l’habitat s’inscrivent donc dans le cadre de programmes volontaires d’intendance des terres, dont l’Operation Burrowing Owl, en Saskatchewan, et l’Operation Grassland Community, en Alberta. Ces programmes encouragent les propriétaires fonciers à signaler le nombre de chevêches qui se trouvent sur leurs terres chaque année, à protéger les lieux de nidification contre les activités agricoles et l’utilisation de pesticides, et à envisager de semer des graminées indigènes plutôt que des plantes cultivées. Les deux programmes ont permis d’élaborer des plans de gestion à l’intention des producteurs, d’accroître la visibilité des espèces indigènes, d’aider à préserver les prairies indigènes (Warnock et Skeel, 2004) ainsi que de fournir de précieuses données à long terme, utiles au suivi de la Chevêche des terriers.

Les pâturages de l’Administration du rétablissement agricole des Prairies renfermentcertaines des plus vastes prairies indigènes restantes au Canada. La décision du gouvernement fédéral de céder aux gouvernements provinciaux plus de 1,6 million d’acres de ces pâturages en Alberta et en Saskatchewan jette un doute sur la gestion future de ces vastes étendues de prairies indigènes (Herriot, 2014).

Dans le programme de rétablissement de la Chevêche des terriers (Environment Canada, 2012), toutes les colonies de chiens de prairie au Canada ont été désignées comme faisant partie de l’habitat essentiel de l’espèce. La plupart de ces colonies se situent dans le parc national des Prairies, et toutes les superficies d’habitat essentiel désignées se trouvant à l’intérieur des aires protégées fédérales du parc ont été publiées dans la Gazette (Government of Canada, 2012). Outre l’habitat essentiel associé aux colonies de chiens de prairie, de l’habitat essentiel additionnel a été désigné dans des localités dans le sud-ouest de la Saskatchewan, où la Chevêche des terriers occupe des terriers de spermophiles de Richardson ou de blaireaux d’Amérique. Cet habitat essentiel additionnel a été désigné le 20 novembre 2017, au moment de la publication du Plan d’action visant plusieurs espèces en péril dans le sud-ouest de la Saskatchewan - South of the Divide (Environment and Climate Change Canada, 2017) dans le registre de la LEP (http://www.sararegistry.gc.ca/). L’habitat de la Chevêche des terriers est protégé le long des voies migratoires (États-Unis) et dans les aires d’hivernage (Mexique) là où cet habitat chevauche des aires de conservation, mais ces aires ne sont généralement pas destinées à protéger l’espèce de façon particulière (Holroyd et al., 2001; Holroyd, 2005).

Le rédacteur du rapport s’est fortement inspiré de rapports du COSEPAC antérieurs : COSEPAC (2006), Wellicome et Haug (1995), Haug et Didiuk (1991) et Wedgwood (1978), de même que du programme de rétablissement d’Environnement Canada (Environment Canada,2012). Plusieurs experts régionaux ont fourni des commentaires directement ou de l’information publiée ou inédite sur la situation et la biologie de la Chevêche des terriers au Canada pour aider à la préparation du présent rapport de situation.

Dawn Brodie. Chercheuse, Kamloops (Colombie-Britannique)
Kaytlyn Burrows. Habitat Stewardship Coordinator, Operation Burrowing Owl, Nature Saskatchewan, Regina (Saskatchewan)
Ken De Smet. Biologiste, Wildlife & Ecosystem Protection Branch, Manitoba Conservation, Winnipeg (Manitoba)
James Duncan (Ph.D.). Directeur, Wildlife and Fisheries Branch, Manitoba Conservation and Water Stewardship, Winnipeg (Manitoba)
Alex Froese. Gestionnaire de projet, Manitoba Burrowing Owl Recovery Program, Winnipeg (Manitoba)
Kerry Grisley. Gestionnaire, Operation Grassland Community, Alberta Fish and Game Association, Edmonton (Alberta)
Ray Poulin. Curator of Vertebrate Zoology, Royal Saskatchewan Museum, Regina (Saskatchewan)
Helen Trefry (à la retraite). Service canadien de la faune, Environnement Canada, Edmonton (Alberta)
Troy Wellicome. Biologiste de la faune, Service canadien de la faune, Environnement Canada, Edmonton (Alberta)
Sharlyn Westworth. Technicienne de la faune, Service canadien de la faune, Environnement Canada, Edmonton (Alberta)

Le financement pour la préparation du présent rapport de situation a été fourni par le Service canadien de la faune d’Environnement Canada. Le rédacteur remercie Marcel Gahbauer, co-président du Sous-comité de spécialistes des oiseaux du COSEPAC, d’avoir dirigé la production du présent rapport de situation. Les personnes suivantes ont fourni des commentaires sur les versions précédentes : Peter Arcese, Louise Blight, Pam Sinclair et Helen Trefry.

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Geoff Holroyd (Ph.D.) est un chercheur scientifique à la retraite qui a travaillé pendant 36 ans au Service canadien de la faune d’Environnement Canada. L’intérêt qu’il porte aux oiseaux s’est développé à l’adolescence alors qu’il faisait du bénévolat pour le Long Point Bird Observatory. Il a obtenu une maîtrise ès sciences et un doctorat de l’Université de Toronto dans le cadre de ses études sur les stratégies d’alimentation et le régime alimentaire des hirondelles. De 1976 à 1983, il a assuré la supervision de l’inventaire des espèces sauvages dans les parcs nationaux Banff, Jasper et Kootenay et dans les parcs nationaux des Glaciers et du Mont-Revelstoke. De 1983 à 1988, il a été chef de la section des espèces sauvages menacées au Service canadien de la faune. En qualité de chercheur scientifique, il a présidé l’équipe de rétablissement du Faucon pèlerin depuis sa création, en 1987, jusqu’à sa dissolution, en 2012, ainsi que l’équipe de rétablissement de la Chevêche des terriers pendant huit ans. Il a étudié les espèces sauvages dans de nombreuses régions du Canada et à l’étranger, dont les chauves-souris en Afrique du Sud, les Hirondelles bleues au Malawi, les Chevêches des terriers aux États-Unis et au Mexique, les Chevêches d’Athéna en Espagne, les oiseaux chanteurs au Guatemala et les rapaces nocturnes en Équateur. À titre de professeur auxiliaire au département des ressources renouvelables de l’Université de l’Alberta, il a supervisé conjointement 14 étudiants de cycle supérieur. Il a été président du sous-comité chargé du Plan d’action pour la conservation des Prairies du Fonds mondial pour la nature (Canada). Il a organisé le premier atelier sur la conservation et les espèces en péril des Prairies, a siégé au comité organisateur de la plupart des conférences qui ont suivi et a codirigé la publication des comptes rendus des trois premières conférences ainsi que de la dixième. Il est l’auteur de plus de 130 publications scientifiques et techniques. Il préside actuellement le Beaverhill Bird Observatory.

Aucune (s. o.)

Calcul de l’impact global des menaces
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 1 1
C Moyen 4 2
D Faible 1 3
- Impact global des menaces calculé : Très élevé Très élevé
Tableau de menace
Menace Description des menaces Impact (calculé) Description de l'impact (calculé) Portée (10 prochaines années) Gravité (10 ans ou 3 générations) Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial cellule vide Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême - Élevée (31-100 %) Élevée - Modérée cellule vide
1.1 Zones résidentielles et urbaines cellule vide Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême - Élevée (31-100 %) Élevée - Modérée Très peu de chevêches sont susceptibles d’être déplacées en raison du développement résidentiel au cours des dix prochaines années. Des zones urbaines ont déjà été abandonnées (par exemple, Moose Jaw) et de nombreuses autres ne prennent pas de l’expansion. Medicine Hat pourrait constituer l’exception à la règle : cette ville s’étend quelque peu dans les régions avoisinantes comportant de l’habitat convenable pour la Chevêche des terriers. Toutefois, l’expansion urbaine n’entraîne pas nécessairement le déplacement complet de l’espèce; la plage de gravité extrême-élevée définit le mieux la gamme de possibilités.
1.2 Zones commerciales et industrielles cellule vide Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême - Élevée (31-100 %) Élevée - Modérée L’expansion des zones commerciales et industrielles touche probablement encore moins de chevêches que le développement résidentiel et commercial, mais la gravité serait comparable.
1.3 Zones touristiques et récréatives cellule vide Négligeable Négligeable (< 1 %) Élevée - Modérée (11-70 %) Élevée - Modérée Des projets d’aménagement sont en cours dans le parc national des Prairies (sentiers et terrains de camping dans le bloc Est); ailleurs dans l’aire de répartition, le développement des zones touristiques et récréatives est probablement restreint. La plupart des activités qui sont en cours ou qui sont proposées n’auraient qu’un effet modéré sur les chevêches, mais celles qui ont une empreinte plus grande pourraient être de gravité élevée.
2 Agriculture et aquaculture D Faible Restreinte - Petite (1-30 %) Modérée - Légère (1-30 %) Élevée (menace toujours présente) cellule vide
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois D Faible Restreinte - Petite (1-30 %) Modérée - Légère (1-30 %) Élevée (menace toujours présente) Une minorité de chevêches sont susceptibles d’être exposées à la conversion de nouvelles terres ou à l’intensification de l’agriculture. On croit que par le passé, la conversion des terres pour l’agriculture comptait parmi les facteurs responsables du déclin observé chez la Chevêche des terriers. Toutefois, l’ampleur de l’agriculture s’est en grande partie stabilisée au Canada, bien que l’on assiste à une certaine expansion à cet égard dans l’aire d’hivernage de l’espèce, surtout au Mexique (par exemple, laitue, agave). La gravité varie selon le contexte écologique et l’échelle. Des études ont révélé une hausse du nombre de Chevêches des terriers là où il y a expansion de l’agriculture et de l’irrigation (par exemple dans la région du lac Salton Sea), en grande partie parce que des paysages relativement dénudés sont convertis en des paysages plus productifs. Au Canada, on sait que des chevêches nichent avec succès dans le foin et d’autres cultures. Scobie (2015) a déterminé que les cultures n’entraînaient aucun effet négatif sur l’espèce lorsqu’il a étudié 850 tentatives de nidification au cours d’une période de deux ans en Alberta et en Saskatchewan. Si l’effet pourrait être neutre, voire positif dans certains cas, le contexte historique et le risque d’effets négatifs directs des pratiques agricoles s’additionnent et donnent un impact de gravité globalement modérée-légère.
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
2.3 Élevage de bétail cellule vide Pas une menace Généralisée (71-100 %) Neutre ou avantage potentiel Élevée (menace toujours présente) La plupart des Chevêches des terriers seront exposées à l’élevage du bétail à un certain moment au cours de leur cycle vital. En règle générale, l’espèce s’en sort bien là où broute le bétail et elle a disparu des régions où le broutage a cessé; la gravité de l’impact est donc neutre ou il y a un avantage potentiel.
2.4 Aquaculture en mer et en eau douce cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
3 Production d’énergie et exploitation minière CD Moyen - Faible Restreinte (11-30 %) Élevée - Modérée (11-70 %) Élevée (menace toujours présente) cellule vide
3.1 Forage pétrolier et gazier cellule vide Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) Il est probable que relativement peu de Chevêches des terriers seront touchées par le forage pétrolier et gazier, quoique cela puisse être en partie attribuable à un déplacement antérieur; le ralentissement que connaît actuellement le secteur pétrolier et gazier limite également les plans d’expansion dans un avenir rapproché. Des mesures d’atténuation (par exemple, les restrictions temporelles, les zones tampons) sont adoptées pour réduire les effets, s’il en est, de telles installations; la gravité de la menace est donc probablement négligeable. Aucune étude publiée ne démontre d’effet sur la Chevêche des terriers.
3.2 Exploitation de mines et de carrières cellule vide Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) L’exploitation de potasse et de gravier qui se fait en Alberta et en Saskatchewan touche probablement très peu de Chevêches des terriers. Des mesures d’atténuation seraient requises dans le cadre de tels projets d’exploitation. S’il en résultait une perte d’habitat, l’empreinte est généralement assez petite pour que les chevêches puissent s’installer à d’autres endroits à proximité; la gravité est donc négligeable.
3.3 Énergie renouvelable CD Moyen - Faible Restreinte (11-30 %) Élevée - Modérée (11-70 %) Élevée (menace toujours présente) En Alberta, on encourage fortement l’expansion de la production d’énergie éolienne et solaire : de 2 000 à 3 000 éoliennes seront construites au cours des 10 à 15 prochaines années. Jusqu’à présent, 75 % des demandes visent des terres se trouvant dans l’aire de répartition de la Chevêche des terriers, quoiqu’elles ne soient pas nécessairement près des individus proprement dits. Au nombre des effets possibles figurent la fragmentation et la perte d’habitat (surtout dans le cas d’installations solaires de grande taille) et la mortalité directe (principalement en raison des éoliennes). Les données des parcs éoliens d’Altamont (Californie) révèlent que la Chevêche des terriers compte parmi les principales victimes des collisions avec les éoliennes (voir Smallwood et al., 2007). Des projets de production d’énergie solaire et éolienne sont aussi en cours dans une bonne partie de l’aire d’hivernage et de migration de l’espèce.
4 Corridors de transport et de service C Moyen Généralisée (71-100 %) Modérée (11-30 %) Élevée (menace toujours présente) cellule vide
4.1 Routes et voies ferrées C Moyen Généralisée (71-100 %) Modérée (11-30 %) Élevée (menace toujours présente) On s’attend à ce que presque toutes les Chevêches des terriers soient exposées à des routes. On sait que l’espèce est vulnérable aux collisions avec les véhicules; deux études ont établi des taux de mortalité de 15 % et de 31 %.
4.2 Lignes de services publics cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide La hausse de la prédation liée à l’expansion de lignes de services publics est abordée sous la catégorie 8.2.
4.3 Voies de transport par eau cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
4.4 Corridors aériens cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
5 Utilisation des ressources biologiques cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide S’il se peut que des Chevêches des terriers aient été tuées par balle à l’occasion, on ne croit pas qu’il s’agisse d’une menace toujours présente. Les effets de l’empoisonnement accidentel (par exemple, en raison de la lutte contre les parasites) sont abordés sous la catégorie 7.3.
5.2 Cueillette de plantes terrestres cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
5.4 Pêche et récolte de ressources aquatiques cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
6 Intrusions et perturbations humaines cellule vide Négligeable Restreinte (11-30 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) cellule vide
6.1 Activités récréatives cellule vide Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) Une petite partie de la population (en particulier dans les parcs et autres aires protégées) pourrait être perturbée par le public, y compris les photographes. Si cela peut causer une perturbation temporaire, rien ne laisse entendre que la gravité de l’impact est plus que négligeable.
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires cellule vide Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) La réserve nationale de faune de la base des Forces canadiennes Suffield abrite environ huit couples de Chevêches des terriers (environ 3 % de la population connue); il y a risque de mortalité ou de destruction occasionnelle des terriers en raison des activités militaires, mais cela se produit probablement rarement et la gravité de l’impact est négligeable dans son ensemble.
6.3 Travaux et autres activités cellule vide Négligeable Restreinte (11-30 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) Le parc national des Prairies contient environ 17 couples de Chevêches des terriers (environ 7 % de la population connue); les chevêches et les autres animaux qui se trouvent dans leur habitat (par exemple, les chiens de prairie) font l’objet de travaux de recherche, mais on s’attache à en limiter les effets perturbateurs, et la gravité de l’impact devrait être négligeable. La Chevêche des terriers fait également l’objet de travaux de suivi (notamment par le baguage) dans divers endroits situés à l’extérieur du parc, et les effets sont également limités.
7 Modifications des systèmes naturels B Élevé Généralisée (71-100 %) Élevée (31-70 %) Élevée (menace toujours présente) cellule vide
7.1 Incendies et suppression des incendies cellule vide Inconnu Grande (31-70 %) Inconnue Élevée (menace toujours présente) Le feu suit un cycle naturel d’environ 25 ans dans les Prairies, mais en raison de la suppression des incendies, ce cycle a atteint 250 ans; l’accumulation de végétation pourrait nuire à la Chevêche des terriers (par exemple, la recherche de nourriture est plus efficace là où la litière végétale est limitée). Les brûlages dirigés qui se font à certains endroits (par exemple, le parc national des Prairies) ont probablement des effets bénéfiques. Les feux qui brûlent durant la période de nidification pourraient avoir des effets négatifs, mais à d’autres moments, les effets sont probablement positifs; la gravité globale de l’impact est inconnue.
7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
7.3 Autres modifications de l’écosystème B Élevé Généralisée (71-100 %) Élevée (31-70 %) Élevée (menace toujours présente) La plupart des Chevêches des terriers sont exposées à des secteurs où les rodenticides et les insecticides ont des effets sur la disponibilité et l’état des proies. La réduction de la quantité de proies peut avoir un impact considérable sur les chevêches; si les espèces fouisseuses qui procurent aux chevêches des terriers convenables sont également touchées, cela peut affecter encore plus la convenabilité de l’habitat pour les chevêches. Le broutage insuffisant (c’est-à-dire que la végétation devient trop haute pour permettre une chasse efficace) peut également rendre peu attrayant un habitat qui pourrait autrement être convenable. Les effets des plantes envahissantes sur la Chevêche des terriers ne sont pas bien documentés, mais ils pourraient devenir préoccupants s’ils réduisent la superficie de sol nu. Les prédateurs indigènes sont abordés sous la catégorie 8.2.
8 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques CD Moyen - Faible Généralisée (71-100 %) Modérée - Légère (1-30 %) Élevée (menace toujours présente) cellule vide
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes cellule vide Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) Surtout les chats féraux; un certain impact pourrait aussi provenir des chiens domestiques, ainsi que des ratons laveurs qui se sont répandus jusque dans les Prairies. La mortalité touche probablement davantage les poussins ou les jeunes ayant récemment quitté le nid, ce qui a donc peu d’effet direct sur la population.
8.2 Espèces indigènes problématiques CD Moyen - Faible Généralisée (71-100 %) Modérée - Légère (1-30 %) Élevée (menace toujours présente) La Chevêche des terriers pourrait subir une pression accrue de la part des prédateurs en raison d’une hausse générale de la population des grands rapaces. La situation pourrait être exacerbée là où de nouveaux perchoirs et sites de nidification sont créés par l’aménagement d’installations (par exemple, des lignes de services publiques et des poteaux). L’abandon d’habitations humaines et de granges procure aussi des sites de nidification aux Grands-ducs d’Amérique et autres prédateurs indigènes. Presque toutes les Chevêches des terriers sont probablement exposées à une hausse du nombre de prédateurs, mais l’ampleur de la gravité n’est pas bien documentée; elle se situe probablement dans la plage modérée-légère.
8.3 Matériel génétique introduit cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
9 Pollution cellule vide Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) cellule vide
9.1 Eaux usées domestiques et urbaines cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
9.2 Effluents industriels et militaires cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles cellule vide Négligeable Petite (1-10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) La strychnine pourrait tuer des chevêches juvéniles et adultes, mais des recherches ont démontré que cela est peu probable quand cette substance est utilisée aux concentrations recommandées. Le DDE est aussi une menace pesant sur les proies. Cette substance peut avoir un impact particulièrement négatif sur les jeunes à l’envol qui sont mal nourris étant donné qu’ils tendront à métaboliser leurs réserves de lipides et de protéines, dans lesquelles s’accumule la substance.
9.4 Déchets solides et ordures cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
9.5 Polluants atmosphériques cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
9.6 Apports excessifs d’énergie cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
10 Phénomènes géologiques cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
10.1 Volcans cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
10.2 Tremblements de terre et tsunamis cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
10.3 Avalanches et glissements de terrain cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents C Moyen Grande (31-70 %) Modérée (11-30 %) Élevée (menace toujours présente) cellule vide
11.1 Déplacement et altération de l’habitat cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
11.2 Sécheresses cellule vide Inconnu Restreinte
(11-30 %)
Inconnue Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) Les sécheresses semblent avoir des effets bénéfiques pour les chevêches au Canada, probablement du fait qu’elles donnent lieu à une forte disponibilité d’espèces proies (spermophiles et criquets). Ailleurs toutefois, les sécheresses sont associées à une diminution du succès de reproduction, et les effets qu’ont les sécheresses dans les lieux d’hivernage ne sont pas bien documentés. Une partie de la population est susceptible d’être affectée, mais la gravité de l’impact est inconnue.
11.3 Températures extrêmes cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide
11.4 Tempêtes et inondations C Moyen Grande (31-70 %) Modérée (11-30 %) Élevée (menace toujours présente) La violence des tempêtes pourrait s’accroître avec les changements climatiques. Une bonne partie de la population est susceptible d’être touchée par des tempêtes à un moment du cycle de vie (40 mm de pluie constituent un seuil pour les inondations, mais la famine peut déjà se produire avec de 20 à 40 mm de pluie). Les poussins au nid sont les plus touchés, mais les adultes pourraient également subir un effet modéré.

Classification des menaces d’après l’IUCN-CMP, Salafsky et al. (2008).

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