Hespérie du Sonora (Polites sonora) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2016

L’hespérie du Sonora

L’hespérie du Sonora
Photo: © Dennis Knopp, photographie prise le 21 juillet 2014.

Non en péril
2016

Table des matières

Liste des figures

  • Figure 1. Vue dorsale d’une hespérie du Sonora (Polites sonora), observée sur le chemin de service forestier Whipsaw, le 17 juillet 2014.
  • Figure 2. Vue ventrale d’une hespérie du Sonora (Polites sonora), observée sur le chemin de service forestier Whipsaw, le 21 juillet 2014.
  • Figure 3. Aire de répartition mondiale de l’hespérie du Sonora (Polites sonora) s’étendant dans l’ouest de l’Amérique du Nord (ligne bleue).
  • Figure 4. Répartition, sous-populations (numérotées) et sites de l’hespérie du Sonora (Polites sonora) en Colombie-Britannique.
  • Figure 5. Activités de recherche de papillons entre 2009 et 2015 durant la période de vol de l’hespérie du Sonora.

Liste des tableaux

  • Tableau 1. Spécimens de l’hespérie du Sonora (Polites sonora) conservés dans des musées et des collections privées, mentionnés dans le premier rapport de situation du COSEPAC.
  • Tableau 2. Sous-populations de l’hespérie du Sonora et données connexes. Toutes les sous-populations sont considérées comme existantes.
  • Tableau 3. Activités de recherche de l’hespérie du Sonora de 2003 à 2015.
  • Tableau 4. Sous-populations de l’hespérie du Sonora et menaces touchant chacune des sous-populations. Toutes les sous-populations sont considérées comme existantes.
  • Tableau 5. Résultats du calculateur des menaces de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN; acronyme anglais : IUCN) et du partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership ou CMP) pour l’hespérie du sonora.

Information sur le document

Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur L’hespérie du Sonora Polites sonora au Canada 2016

Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur L’hespérie du Sonora

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Canada

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2016. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’hespérie du Sonora (Polites sonora) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xii + 40 p.

(Registre public des espèces en péril site Web).

Rapport(s) précédent(s) :

COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’hespérie du Sonora (Polites sonora) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vi + 23 p.

Note de production :

Le COSEPAC remercie Jennifer Heron d’avoir rédigé le rapport de situation sur l’hespérie du Sonora (Polites sonora) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Paul Grant, coprésident du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the Species Name Polites sonora in Canada.

Illustration/photo de la couverture :

Hespérie du Sonora : Dennis Knopp : Hespérie du Sonora s’abreuvant de nectar sur des fleurs de platanthère dilatée; photographie prise le 21 juillet 2014, sur le chemin de service forestier Whipsaw, en Colombie Britannique.

COSEPAC
Sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation - novembre 2016

Nom commun
L’hespérie du Sonora
Nom scientifique
Polites sonora
Statut
Non en péril
Justification de la désignation
Ce papillon a une petite aire de répartition dans la partie méridionale de l’intérieur de la Colombie–Britannique. Depuis sa dernière évaluation, de nouvelles données ont été recueillies sur sa répartition, son habitat, ses plantes hôtes, son histoire naturelle et les menaces qui pèsent sur lui. L’espèce est maintenant connue dans un plus grand nombre de sites naturels et perturbés, incluant les prés, les bordures des routes et les zones de coupe à blanc où se trouvent généralement des suintements ou une forme d’eau stagnante. Elle a aussi de plus larges préférences en matière de plante hôte qu’on ne le croyait antérieurement ainsi qu’une certaine capacité à utiliser des espèces non indigènes pour compléter son cycle de vie. Les menaces demeurent faibles, et certains impacts potentiels tels que les coupes à blanc peuvent mener à la création d’habitat et à des corridors de dispersion pour ce papillon.
Répartition
Colombie-Britannique
Historique du statut
Espèce désignée « préoccupante » en avril 2006. Réexamen du statut et inscription à la catégorie « non en péril » en novembre 2016.

COSEPAC
Résumé
Hespérie du Sonora
Polites sonora

Description et importance de l’espèce sauvage

L’hespérie du Sonora (Polites sonora) appartient à la famille des Hespériidés (hespéries). Les adultes ont une envergure de 25 à 30 mm. Le dessus des ailes est orange rouille et brun avec les bordures noirâtres. Le dessous des ailes antérieures porte une tache basale noire, quelques zones fauves et pâles dans la portion médiane de l’aile et a une bordure brun foncé. Le dessous des ailes postérieures est brun ocre avec une bande semi-circulaire distincte composée de points pâles. L’hespérie du Sonora comprend au moins huit sous-espèces dans son aire de répartition. La population canadienne pourrait faire partie d’une neuvième sous-espèce qui n’est pas encore décrite, bien que le travail taxinomique ne soit pas terminé. Peu importe sa classification taxinomique, une seule sous-espèce existe au Canada, mais c’est l’espèce entière qui est le sujet du présent rapport de situation.

Répartition

À titre d’espèce, l’hespérie du Sonora est largement répartie dans l’ouest de l’Amérique du Nord, depuis le sud de la Colombie-Britannique jusqu’en Basse-Californie vers le sud, et jusqu’au Wyoming et au Colorado (États-Unis) vers l’est. Au Canada, son aire de répartition a une étendue limitée; on peut la rencontrer dans le nord de la chaîne des Cascades et dans le plateau Thompson qui lui est adjacent, dans le sud de la Colombie-Britannique dans une zone adjacente à la frontière canado-états-unienne. On connaît 12 sous-populations existantes de l’hespérie du Sonora au Canada, certaines d’entre elles comprenant plusieurs sites.

Habitat

L’hespérie du Sonora vit dans les clairières humides et herbeuses mésiques et les prés fleuris, les versants en pente douce, les zones dégagées en bordure des routes, les berges dégagées, les prés agricoles en jachère et les clairières herbeuses exposées au sud, dont certaines sont bordées de forêts, de zones de coupe à blanc ou d’une végétation plus dense. L’hespérie du Sonora a été observée dans des milieux anthropiques semi-naturels, comme les prairies de fauche et les anciennes zones de coupe qui sont devenues des prés. Les sites de l’espèce se trouvent généralement sur un terrain plat ou en pente douce, présentant des suintements et des eaux stagnantes (des mares, des bassins, des suintements où l’eau coule goutte à goutte).

Biologie

Le cycle vital de l’hespérie du Sonora comporte quatre grandes étapes. L’espèce est univoltine (une génération par année), et la longévité des adultes varie de sept à dix jours. En Colombie-Britannique, des adultes ont été observés de la fin juin à la mi-août. Les femelles pondent leurs œufs pendant qu’elles volent près du sol à proximité immédiate de plantes hôtes. On n’a pas confirmé quelles sont les plantes hôtes des chenilles en Colombie-Britannique. Des femelles ont toutefois été observées alors qu’elles laissaient choir des œufs sur des agrostides blanches et des fléoles des prés, deux espèces non indigènes, dans un site en Colombie-Britannique. Ailleurs dans l’aire de répartition mondiale de l’hespérie du Sonora, des chenilles ont été élevées avec succès sur la sétaire glauque (non indigène), la fétuque d’Idaho (indigène), la fléole des prés (non indigène) et le pâturin des prés (indigène). Les œufs éclosent dans les 7 à 8 jours suivant la ponte. Les chenilles tissent des fourreaux de soie dans lesquels elles s’abritent, émergeant pour s’alimenter sur les plantes hôtes. Un nouveau fourreau est tissé à chaque stade. Les chenilles hibernent au quatrième stade, interrompent leur diapause au printemps (avril/mai) et continuent à se nourrir durant environ un mois avant d’atteindre la nymphose (cinquième stade).

Taille et tendances des populations

À ce jour, les relevés de l’hespérie du Sonora se sont concentrés sur l’observation de nouvelles populations et la collecte de données sur l’histoire naturelle et l’habitat, et les données permettant d’estimer l’abondance, la taille ou les tendances des populations dans les sites existants de l’espèce sont peu nombreuses. La plupart des observations portent sur un ou deux individus. L’observation portant sur le plus grand nombre d’hespéries du Sonora a été enregistrée en 2014 dans un site le long du chemin de service forestier (CSF) Granite (Granite Forest Service Road) (n° 2, ruisseau Corral); 25 individus y ont été observés le 24 juillet 2014. Les fluctuations naturelles des populations de papillons résultent de facteurs comme les parasites, les prédateurs et les conditions météorologiques de l’année précédente. L’hespérie du Sonora ne subit probablement pas de fluctuations extrêmes, mais les données sont insuffisantes pour estimer les fluctuations ou les tendances des populations de l’espèce au Canada ou ailleurs dans son aire de répartition. De nombreux sites ont été visités sur plusieurs années pour confirmer la présence de l’espèce et enregistrer le nombre d’individus. Cependant, ces sites n’ont été visités qu’une ou deux fois au cours d’une saison de travail sur le terrain.

Menaces et facteurs limitatifs

Les menaces pesant sur les sous-populations de l’hespérie du Sonora sont considérées comme faibles et propres aux sites, et il n’y a aucune menace immédiate à l’échelle de l’aire de répartition de l’espèce. Parmi ces menaces faibles, on compte plus précisément la perte d’habitat causée par l’aménagement de pistes de ski récréatives; l’époque de la fenaison, effectuée une ou deux fois par année et qui peut tuer à la fois les œufs et les chenilles; et les régimes de pâturage du bétail inadéquats.

La majeure partie de l’aire de répartition de l’hespérie du Sonora (excluant les parcs provinciaux) se trouve dans des zones d’approvisionnement forestier actives. La coupe à blanc pourrait créer un habitat temporaire (< 10 ans) pour l’espèce, pourvu que des plantes hôtes appropriées soient présentes et que le taux d’humidité soit convenable. L’habitat ainsi créé pourrait constituer des corridors vers d’autres habitats convenables ou des sous-populations isolées. Dans certains sites existants, la coupe a ouvert la forêt, qui ne s’est pas régénérée, et ces sites sont restés sous forme de prés humides, où des sous-populations de l’hespérie du Sonora sont toujours présentes.

Protection, statuts et classements

Les sous-populations de l’hespérie du Sonora sont protégées dans le parc provincial E.C. Manning en vertu du Park Act de la Colombie-Britannique. L’hespérie du Sonora est inscrite comme espèce désignée (Identified Wildlife) dans le Forest and Range Practices Act de la Colombie-Britannique, de sorte qu’elle est protégée des menaces que représentent l’exploitation forestière et le pâturage, grâce à l’établissement d’aires d’habitat faunique (Wildlife Habitat Areas). L’espèce figure sur la liste des espèces préoccupantes de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral.

COSEPAC
Résumé technique

Nom scientifique :
Polites sonora
Nom français :
L’hespérie du Sonora
Nom anglais :
Sonora Skipper
Répartition au Canada :
Colombie-Britannique

Données démographiques

Données démographiques
Sujet Information
Durée d’une génération 1 an
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? Inconnu
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations] Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de changement, de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé? a) Ne s’applique pas.
b) Ne s’applique pas.
c) Inconnu
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Non

Information sur la répartition

Information sur la répartition
Sujet Information
Superficie estimée de la zone d’occurrence 2 176 km2 (polygone convexe englobant les points)
Indice de zone d’occupation (IZO) (valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté). 88 km2
La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce? 11. Non. a) Peu probable.
b) Inconnu.
Nombre de localités?
Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.
> 12 localités
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? Non.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? Non.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Non.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?
Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.
Non.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? Non.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Non.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.
Non.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non.

Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)

Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus matures
Total Inconnu

Analyse quantitative

Analyse quantitative
Sujet Information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Non calculée.
Données insuffisantes.

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)
Sujet Information
Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Oui.
Voir le tableau 5.
1.3 Zones touristiques et récréatives. Impact faible.
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois. Impact faible.
2.3 Élevage de bétail. Impact faible.
Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents? Aucun.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Sujet Information
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada. Non en péril.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Peu probable à court terme (< 10 ans).
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui.
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui.
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Non.
Les conditions de la population source se détériorent elles?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Non.
La population canadienne est elle considérée comme un puits?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Non.
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Non.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Nature délicate de l’information sur l’espèce
Sujet Information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Oui, l’information concernant une sous-population est considérée comme étant de nature délicate.

Historique du statut

Historique du statut
Sujet Information
COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 2006. Réexamen du statut et inscription à la catégorie « non en péril » en novembre 2016.

Statut et justification de la désignation

Statut et justification de la désignation
Sujet Information
Statut Non en péril
Code alphanumérique Sans objet.
Justification de la désignation Ce papillon a une petite aire de répartition dans la partie méridionale de l’intérieur de la Colombie-Britannique. Depuis sa dernière évaluation, de nouvelles données ont été recueillies sur sa répartition, son habitat, ses plantes hôtes, son histoire naturelle et les menaces qui pèsent sur lui. L’espèce est maintenant connue dans un plus grand nombre de sites naturels et perturbés, incluant les prés, les bordures des routes et les zones de coupe à blanc où se trouvent généralement des suintements ou une forme d’eau stagnante. Elle a aussi de plus larges préférences en matière de plante hôte qu’on ne le croyait antérieurement ainsi qu’une certaine capacité à utiliser des espèces non indigènes pour compléter son cycle de vie. Les menaces demeurent faibles, et certains impacts potentiels tels que les coupes à blanc peuvent mener à la création d’habitat et à des corridors de dispersion pour ce papillon.

Applicabilité des critères

Applicabilité des critères
Sujet Information
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) Sans objet. Les données sont insuffisantes.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) Sans objet. La zone d’occurrence et l’IZO se situent en deçà des seuils fixés pour la catégorie « en voie de disparition »; il n’y a pas deux sous-critères qui sont satisfaits.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) Sans objet. On ne dispose pas de données suffisantes pour estimer le déclin dans le nombre total d’individus matures et de sous-populations.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) Sans objet. On ne dispose pas de données suffisantes sur le nombre d’individus matures au sein de la population.
Critère E (analyse quantitative) Sans objet. Les données sur l’espèce sont insuffisantes pour effectuer des projections démographiques montrant la probabilité de disparition du pays ou de la planète à l’état sauvage.

Préface

L’hespérie du Sonora (Polites sonora) a été désignée « espèce préoccupante » en avril 2006 et a été inscrite, la même année, sous cette catégorie à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral. Depuis la publication du premier rapport de situation, de nouvelles données ont été recueillies sur la répartition canadienne et l’étendue de l’aire de répartition, l’habitat, les plantes hôtes, l’histoire naturelle de l’espèce et les menaces propres aux sites. Le premier rapport de situation faisait état de six sous-populations et d’une sous-population historique supplémentaire au Canada. Les relevés effectués au cours des dix dernières années ont permis de répertorier cinq autres sous-populations, et la sous-population historique est désormais considérée comme existante, parce que l’habitat convenable est abondant dans les environs de l’endroit où cette sous-population a été observée. En tout, on compte au moins 28 sites de collecte de l’hespérie du Sonora qui sont regroupés en douze sous-populations existantes. De plus, les menaces pesant sur ces sous-populations sont considérées comme faibles, et certaines formes qu’elles peuvent prendre, comme la coupe à blanc, pourraient donner lieu à la création d’habitat et de corridors pour la dispersion de ce papillon.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2016)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l’espèce sauvage

Nom et classification

Nom/Classification
Nom Classification
Classe Insecta – Insectes
Sous-classe Pterygota – Ptérygotes (insectes ailés)
Ordre Lepidoptera – Lépidoptères, papillons diurnes et nocturnes
Famille Hesperiidae – Hespériidés (Latreille, 1809) – hespéries
Sous-famille Hesperiinae (Latreille, 1809) – Hespériinés
Genre Polites (Scudder, 1872)
Espèce sonora (Scudder, 1872)
Synonymes Ochlodes sonora (Scudder, 1872)
Nom commun français Hespérie du Sonora
English Common Names Sonora Skipper,
Sonoran Skipper,
Western Long Dash

Le Polites sonora (Scudder, 1872) est un papillon de la famille des Hespériidés (hespéries). Cinq sous-espèces de l’hespérie du Sonora sont reconnues (Pelham, 2008) : P. s. flavaventris (Austin, 1998); P. s. longinqua (Austin, 1998); P. s. siris (Edwards, 1881); P. s. sonora (Scudder, 1872); et P. s. utahensis (Skinner, 1911).

La sous-espèce à laquelle les spécimens récoltés au Canada appartiennent est incertaine (Pyle, 2002; Guppy, comm. pers., 2015; Kondla, comm. pers., 2015). La classification taxinomique qui sépare cette sous-espèce des autres est complexe, et les lépidoptéristes ne s’entendent pas à ce sujet. Les spécimens récoltés dans la partie canadienne de l’aire de répartition de l’espèce pourraient faire partie d’une sous-espèce qui n’est pas encore décrite (Kondla, 2003; Guppy, comm. pers., 2015; Kondla, comm. pers., 2015). Ce travail taxinomique n’est pas terminé. Historiquement, toutes les sous-populations qui se trouvent à l’est des montagnes de la Sierra Nevada aux États-Unis ont été assignées à la sous-espèce utahensis (Skinner, 1911). Toutefois, plus récemment, Austin (1998) a décrit les sous-espèces flavaventris et longinqua pour le Nevada. Les spécimens récoltés au Canada n’appartiendraient à aucune de ces trois sous-espèces. Ils ont été assignés à la sous-espèce sonora dans certaines références (McDunnough, 1938; Llewellyn-Jones, 1951; Guppy et Shepard, 2001; Pyle, 2002; Pelham, 2008) et à la sous-espèce siris dans d’autres (Holland, 1931; Howe, 1975; Dornfeld, 1980; Layberry et al., 1998; Scott, 1986; Tilden et Smith, 1986).

Peu importe sa classification taxinomique, une seule sous-espèce existe au Canada, et son aire de répartition chevauche la frontière canado-états-unienne au sud de la Colombie-Britannique, dans la chaîne des Cascades (voir Aire de répartition mondiale et Aire de répartition canadienne) (Pelham, 2008), et, par conséquent, l’espèce entière est le sujet du présent rapport de situation.

Description morphologique

Adultes :

La description suivante est fondée sur des spécimens récoltés au Canada et a été rédigée par N. Kondla (données personnelles) pour le premier rapport de situation de COSEPAC. L’hespérie du Sonora a une envergure de 25 à 30 mm (figure 1 et figure 2); voir aussi Layberry et al. (1998), Guppy et Shepard (2001), et Kondla (2003) pour des photos de spécimens canadiens). Le dessus des ailes est orange rouille et brun avec les bordures noirâtres. Le dessous des ailes antérieures porte une tache basale noire, quelques zones fauves et pâles dans la portion médiane de l’aile et une zone marginale vert olive plus prononcée à l’apex. Le dessous des ailes postérieures est vert olive avec une bande semi-circulaire distincte composée de points pâles et porte une tache pâle linéaire près de la base de l’aile. Les mâles ont un ptérostigma (cellules saillantes) allongé de couleur noire sur l’aile antérieure. Les femelles sont semblables aux mâles, mais elles n’ont pas de ptérostigma et sont habituellement plus grandes.

Une description sommaire des stades immatures de l’hespérie du Sonora est fournie ci-dessous; elle est fondée sur des données tirées de Scott (1992), de James et Nunnallee (2011) et d’observations de spécimens de la Colombie-Britannique effectuées par Knopp (comm. pers., 2015) et St. John (comm. pers., 2015).

Figure 1. Vue dorsale d’une hespérie du Sonora (Polites sonora), observée sur le chemin de service forestier Whipsaw, le 17 juillet 2014.
Vue  dorsale d’une hespérie du Sonora
Photo: © Photo : Denis Knopp.
Description longue de la figure 1

Photo d’une hespérie du Sonora (vue dorsale). Le dessus des ailes est orange rouille et brun avec les bordures noirâtres.

Figure 2. Vue ventrale d’une hespérie du Sonora (Polites sonora), observée sur le chemin de service forestier Whipsaw, le 21 juillet 2014. Photo : Denis Knopp.
Vue ventrale d’une hespérie du Sonora
Photo: © Photo : Denis Knopp.
Description longue de la figure 2

Photo d’une hespérie du Sonora (vue latérale). Le dessous des ailes antérieures porte une tache basale noire, quelques zones fauves et pâles dans la portion médiane de l’aile et une zone marginale vert olive. Le dessous des ailes postérieures est vert olive avec une bande semi-circulaire distincte composée de points pâles et porte une tache pâle linéaire près de la base de l’aile.

Œufs :

Des œufs et des pontes ont été observés en Colombie-Britannique (Knopp, comm. pers., 2015; St. John, comm. pers., 2015). Les œufs de l’hespérie du Sonora reposent sur une petite base aplatie et sont blanc verdâtre, sphériques, luisants et lisses à finement réticulés (couverts d’un réseau de lignes fines), avec un micropyle indistinct (petit orifice percé dans l’extrémité antérieure de l’œuf d’un insecte permettant le passage des spermatozoïdes pour la fécondation). Ils mesurent 1,0 mm de diamètre à la base et 0,7 mm de hauteur.

Chenilles :

Les chenilles de l’hespérie du Sonora sont difficiles à repérer, et aucune n’a été observée dans la nature en Colombie-Britannique. Elles subissent cinq stades avant de se nymphoser. Les chenilles du premier stade (largeur de la tête : 0,6 mm; longueur du corps : 1,75 mm) ont la tête noir luisant et le corps blanc crème avec un « collet » distinct autour du premier segment abdominal et deux longues soies (poils hérissés) sur les deux derniers segments. Les chenilles des deuxième au cinquième stades ont une apparence semblable : leur tête est noir luisant, leur corps est vert jaunâtre virant à vert plus foncé avec l’âge et couvert de nombreux points bruns minuscules devenant plus sclérifiés (durcis) avec le temps. Au cinquième stade, les chenilles atteignent une longueur de 20 mm.

Chrysalides :

Les chrysalides de l’hespérie du Sonora sont noires avec des bandes brunes sur chaque segment abdominal et couvertes de soies pâles courtes à moyennes. Elles ressemblent à celles de l’hespérie mystique (Polites mystic) (Scott, 1992; James et Nunnallee, 2011) et de l’hespérie des dunes (Polites sabuleti), deux espèces dont les aires de répartition ne se chevauchent pas.

Structure spatiale et variabilité de la population

La population canadienne de l’hespérie du Sonora pourrait faire partie d’une sous-espèce qui n’est pas encore décrite. Son aire de répartition dans la chaîne des Cascades, qui occupent une petite portion du sud de la Colombie-Britannique et s’étendent dans l’État de Washington, est restreinte. Cependant, aucune recherche systématique n’a été effectuée (voir Nom et classification) (Guppy, comm. pers., 2015; Kondla, comm. pers., 2015).

Unités désignables

L’hespérie du Sonora est considérée comme une seule unité désignable aux fins de la présente évaluation. On ne dispose d’aucune information sur le caractère distinct et important du point de vue évolutif des sous-populations au Canada. L’espèce se rencontre dans l’aire écologique des montagnes du Sud reconnue par le COSEPAC.

Importance de l’espèce

L’hespérie du Sonora fait partie d’un petit groupe de papillons diurnes dont la limite nord de l’aire de répartition mondiale se trouve dans le sud de la Colombie-Britannique. Cette espèce intéresse les lépidoptéristes en raison des défis qu’elle représente sur le plan de la taxinomie et de l’identification, mais aussi à cause sa rareté dans le paysage.

Répartition

Aire de répartition mondiale

L’aire de répartition mondiale des cinq sous-espèces de l’hespérie du Sonora s’étend dans l’ouest de l’Amérique du Nord, depuis la Basse-Californie, au sud, vers le nord-est jusqu’à l’est du Wyoming et vers l’ouest, en passant par les États de l’Oregon et de Washington et la côte du Pacifique. L’espèce atteint la limite septentrionale de son aire de répartition dans le nord de la chaîne des Cascades du sud de la Colombie-Britannique.

L’aire de répartition mondiale de la sous-espèce présente au Canada ne s’étend que dans le nord de la chaîne des Cascades et le plateau Thompson en Colombie-Britannique et dans l’État de Washington (figure 3 ). Les limites géographiques britanno-colombiennes seraient bien délimitées (Knopp, comm. pers., 2015; St. John, comm. pers., 2015), mais les limites géographiques précises dans le sud de l’aire de répartition de cette sous-espèce ne sont pas bien connues ni délimitées.

Figure 3. Aire de répartition mondiale de l’hespérie du Sonora (Polites sonora) s’étendant dans l’ouest de l’Amérique du Nord (ligne bleue). Les points jaunes correspondent aux mentions connues, et les points orange, à des mentions vérifiées récemment (< 10 ans).
Aire  de répartition mondiale de l’hespérie du Sonora s’étendant dans l’ouest de l’Amérique du Nord
Photo: © Source : Butterflies and Moths of North America (Disponible an anglais seulement).
Description longue de la figure 3

Carte montrant l’aire de répartition mondiale de l’hespérie du Sonora dans l’ouest de l’Amérique du Nord, qui s’étend depuis la Basse-Californie, au sud, vers le nord est jusqu’à l’est du Wyoming et vers l’ouest, en passant par les États de l’Oregon et de Washington et la côte du Pacifique. La limite septentrionale de l’aire de répartition de l’espèce se trouve dans le nord de la chaîne des Cascades du sud de la Colombie-Britannique.

Aire de répartition canadienne

L’aire de répartition de l’hespérie du Sonora a une étendue limitée au Canada. L’espèce se rencontre dans le nord de la chaîne des Cascades du sud de la Colombie-Britannique (figure 4 ), depuis le parc provincial E.C. Manning, jusqu’à Princeton au nord, et vers l’est, en passant par la vallée de la rivière Ashnola et la région du mont Apex. Cette aire de répartition connue est plus grande que l’aire de répartition mentionnée dans le premier rapport de situation du COSEPAC et dans les cartes de Layberry et al. (1998).

On connaît 12 sous-populations existantes de l’hespérie du Sonora en Colombie-Britannique. La sous-population au lac Red Bridge (sous-population n° 6) était considérée comme historique dans le premier rapport de situation du COSEPAC, mais elle est désormais considérée comme existante (Guppy, comm. pers., 2016). L’ensemble de la région n’a pas fait l’objet de relevés depuis 1994 (St. John, 1995), malgré que des photos aériennes et les menaces faibles semblent indiquer qu’une sous-population pourrait toujours se trouver dans cette région (Guppy, comm. pers., 2016). Le Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique (BC Conservation Data Centre, 2015) a cartographié toutes les mentions de l’hespérie du Sonora (figure 4; tableaux 1 et 2).

Il y a probablement aussi d’autres milieux propices non explorés dans l’aire de répartition canadienne de l’hespérie du Sonora (Guppy, comm. pers., 2015; Knopp, comm. pers., 2015; St. John, comm. pers., 2015).

Figure 4. Répartition, sous-populations (numérotées) et sites de l’hespérie du Sonora (Polites sonora) en Colombie-Britannique. Voir le tableau 2 pour le nom des sous-populations.
Répartition, sous-populations (numérotées)  et sites
Description longue de la figure 4

Carte montrant la répartition canadienne de l’hespérie du Sonora. L’espèce se rencontre dans le nord de la chaîne des Cascades du sud de la Colombie-Britannique, depuis le parc provincial E.C. Manning, jusqu’à Princeton au nord, et vers l’est, en passant par la vallée de la rivière Ashnola et la région du mont Apex. Les sous populations sont numérotées sur la carte. Les sites où l’hespérie du Sonora a été observée sont indiqués par des symboles.

Tableau 1. Spécimens de l’hespérie du Sonora (Polites sonora) conservés dans des musées et des collections privées, mentionnés dans le premier rapport de situation du COSEPAC.
Nombre de spécimens Sous-population Date Collectionneur (Institution)a
6 Keremeos; mont Crater [versant NE], alt. 3 800 pi 21 juin 1975 C.S. Guppy (CSG)
J.L. Gordon (JHS/OSU)
6 Keremeos; mont Crater [versant NE], alt. 5 000 pi 15 juillet 1978 J.H. et S. Shepard (JHS/OSU)
3 Parc provincial Manning [lac Twenty Minute] 23 juillet 1945 27 juillet 1945 G.A. Hardy (RBCM)
3 Parc provincial Manning 7 août 1989 P. Klassen (MMHN)
Inconnu Monts Hope, alt. 5 500 pi 13 août 1932 A.N. Gartrell (CNC)
Inconnu Monts Hope 16 juillet 1906 E.H. Blackmore (UBC)
4 Rivière Ashnola (cours supérieur) 22 juillet 1973 D.L. Threatful (VM)
5 Ruisseau Wolfe 11,12 juillet 2003 N.G. Kondla (NGK)
1 Ruisseau Placer 24, 25 et 28 juin 2003 N.G. Kondla (NGK)

a Les spécimens se trouvent dans les institutions/collections suivantes : CSG = collection privée de C.S. Guppy; JHS/OSU = collection privée de J.H. Shepard récemment cédée à la collection de la Oregon State University; MMHN = Musée manitobain de l’homme et de la nature; NGK = collection privée de N.G. Kondla; RBCM = collection du Royal BC Museum; UBC = collection du Spencer Entomological Museum du Beaty Biodiversity Museum de la University of British Columbia; VM = Vernon Museum.

Zone d’occurrence et zone d’occupation

La zone d’occurrence maximale (plus petit polygone convexe) au Canada s’élève à 2 726 km2 (superficie de la répartition géographique de toutes les mentions connues). L’indice de zone d’occupation (IZO) maximal (grille à carrés de 2 km de côté) s’établit à 88 km2 (22 carrés).

Activités de recherche

On compte un total de 193 mentions de l’hespérie du Sonora au Canada répertoriées entre 1906 et 2015 (tableau 1 et tableau 2; figure 5 ). La première mention canadienne de l’espèce provient d’un site inconnu appelé les « monts Hope » (1906), un terme historique qui fait référence à la chaîne des Cascades, entre Hope et Princeton, dans le chaînon Hozameen de la chaîne des Cascades. Les mentions les plus récentes de l’hespérie du Sonora proviennent du mont Apex et de la vallée de la rivière Ashnola (2015); ces deux sous-populations ont été répertoriées pour la première fois après la publication du premier rapport de situation du COSEPAC.

Figure 5. Activités de recherche de papillons entre 2009 et 2015 durant la période de vol de l’hespérie du Sonora. Les points noirs correspondent aux activités de recherche de papillons. Les carrés rouges correspondent à des observations et des sites de l’hespérie du Sonora. Voir le tableau 3 pour les détails sur les activités de recherche.
Activités de recherche de papillons entre  2009 et 2015 durant la période de vol de l’hespérie du Sonora
Description longue de la figure 5

Carte illustrant les activités de recherche de papillons en Colombie-Britannique, de 2009 à 2015, durant la période de vol de l’hespérie du Sonora. Les symboles indiquent les emplacements où des recherches ont été effectuées ainsi que les observations de l’hespérie du Sonora.

Pour la préparation du premier rapport de situation du COSEPAC, des activités de recherche sur le terrain ont été effectuées sur 11 jours et dans au moins 42 sites, durant la période de vol des adultes. Entre 2006 et 2015, des activités de recherche supplémentaires ont été effectuées (tableau 3), et les recherches étaient concentrées dans l’habitat convenable situé dans le parc provincial E.C. Manning, la vallée de la Skagit, Merritt, Princeton, le mont Apex, la vallée du cours inférieur de la rivière Similkameen et la vallée du bas Fraser, aux limites de l’aire de répartition connue de l’espèce (p. ex. Pemberton, Lillooet et Boston Bar). Des relevés quantifiés et ciblés de l’hespérie du Sonora ont été réalisés en 2006, 2009, 2013, 2014 et 2015 dans un total de 232 sites, sur 76 jours de relevés, et ils ont permis d’enregistrer au moins 152 observations de l’espèce.

Au cours des dix dernières années, les relevés visaient principalement à observer l’espèce et à recueillir des données biologiques et des données sur l’habitat dans un site à la fois (tableaux 2 et 3). Le premier rapport de situation du COSEPAC énumérait six sous-populations distinctes (désignées comme des emplacements dans le premier rapport de situation), et, depuis ce rapport, cinq autres sous-populations ont été répertoriées (tableau 3 et tableau 4). Quelques-unes de ces sous-populations comportent plusieurs sites. Au total, on compte 12 sous-populations existantes, séparées entre elles par un habitat apparemment non convenable et regroupées selon les normes de délimitation de Natureserve (2015). Dans certains cas, l’habitat entre sous-populations connues a fait l’objet de recherches.

Les relevés de l’hespérie du Sonora sont effectués le long de transects traversant des parcelles d’habitat potentiel; les observateurs s’arrêtent de temps en temps, perturbent la végétation herbacée et arbustive pour que les papillons au repos s’envolent et observent l’activité des papillons. Cette méthode ne suit ni grille ni tracé préétabli et permet à l’observateur de modifier sa trajectoire en fonction du caractère convenable de l’habitat. Elle est efficace pour déterminer la présence d’un papillon diurne au sujet duquel on dispose de peu d’information. Les fleurs et les mares boueuses sont observées simultanément à la recherche d’individus perchés. En général, les relevés ne ciblent pas les chenilles, en raison de la nature discrète de l’espèce et parce qu’il est difficile de la repérer parmi les graminées sèches qui sont ses plantes hôtes potentielles.

L’aire de répartition canadienne de l’hespérie du Sonora se trouve dans une région du sud de la Colombie-Britannique qui est fréquemment visitée, depuis plus de 100 ans, pour la récolte d’insectes à des fins récréatives ou scientifiques. Il existe plusieurs milliers de spécimens ou de mentions de spécimens d’autres papillons dans cette région, ce qui contraste de façon marquée avec le peu de mentions de l’hespérie du Sonora, dont la phénologie est semblable à celle de ces papillons. Il est donc raisonnable de conclure, en s’appuyant uniquement sur l’information historique, que l’hespérie du Sonora n’est pas une espèce commune.

Des organismes de conservation, des chercheurs, des naturalistes et des biologistes ont effectué des relevés non quantifiés de l’hespérie du Sonora au cours des dix dernières années dans le cadre de leurs propres recherches. Il est impossible de quantifier de façon précise toutes les activités de recherche qu’ils ont effectuées. Aucun élément de connaissances traditionnelles autochtones (CTA) n’est disponible sur la répartition ou l’abondance de l’hespérie du Sonora dans la région, ni sur la ou les plantes hôtes potentielles de l’espèce.

Habitat

Besoins en matière d’habitat

Les données sur l’habitat ci-dessous sont résumées à partir du premier rapport de situation du COSEPAC; Layberry et al., 1998; Guppy et Shepard, 2001; Pyle, 2002; James et Nunnallee, 2011; Knopp et al., 2013; BC Ministry of Environment, 2014; Knopp et Larkin, 2014; BC Conservation Data Centre, 2015; St. John, comm. pers., 2015; Heron, données personnelles).

L’hespérie du Sonora vit dans des milieux naturels et des milieux anthropiques semi-naturels, y compris dans les clairières herbeuses sèches à humides et mésiques et les prés fleuris, les zones dégagées naturelles ou créées par l’activité humaine en bordure des routes, les berges herbeuses et dégagées en pente douce des ruisseaux et les clairières naturelles et les prés agricoles en jachère. Certains milieux ont fait l’objet de coupe forestière dans le passé, et les arbres ne s’y sont pas régénérés; ces milieux sont devenus des prés herbeux dégagés. Certains sites sont bordés de forêts, de zones de coupe à blanc ou d’une végétation plus dense.

La plupart des sites sont exposés au sud et se trouvent généralement sur un terrain plat ou en une pente douce (0-20 % de pente). Généralement, les sites présentent des suintements et des eaux stagnantes, comme des mares qui durent longtemps et s’assèchent vers la fin de l’été, mais il y a également des sites qui sont traversés par de petits ruisseaux. La taille de la plupart des sites varie de 0,01 à 1 hectare, malgré que l’habitat n’ait pas été mesuré avec précision et pourrait donc être plus grand s’il est relié à d’autres milieux semblables à l’échelle du paysage forestier. Il est difficile de caractériser les données sur l’habitat provenant de collections historiques en raison du manque de renseignements sur les spécimens de musée plus anciens (tableaux 1 et 2). Les 12 sous-populations existantes au Canada sont présentes à une altitude variant entre 765 m et 1 700 m.

La matrice et les dimensions des colonies de plantes hôtes des chenilles et de plantes hôtes nectarifères, les limites spatiales et les caractéristiques et éléments précis de l’habitat qui sont nécessaires au maintien de l’hespérie du Sonora sont peu connus. Les sous-populations sont considérées comme étant locales (se limitant à des milieux restreints) et de nature coloniale (James et Nunnallee, 2011). L’espèce n’occupe généralement qu’une portion de ce qui, normalement, semble être de l’habitat convenable, comme on l’a constaté pour la sous-population n° 1 du ruisseau Placer et la sous-population n° 5 du ruisseau Verde en 2003 au cours de travaux sur le terrain dans le cadre de la préparation du premier rapport de situation du COSEPAC (Kondla, données personnelles). Au ruisseau Verde (n° 5), l’espèce n’était présente que dans une seule des quatre parcelles d’habitat jugées convenables visuellement, où des recherches ont été effectuées. Après plusieurs heures de recherches, on a conclu que l’espèce n’était présente que dans une zone d’environ 400 m2 (0,4 %) à l’intérieur de la parcelle d’habitat occupée dont la superficie était d’environ 105 000 m2. Une observation semblable a été effectuée au ruisseau Placer (n° 1).

Dans l’habitat de l’hespérie du Sonora, on retrouve des plantes hôtes des chenilles et des plantes hôtes nectarifères ainsi qu’une végétation arbustive sur laquelle les papillons peuvent se percher ou se reposer (Guppy et Shepard, 2001; James et Nunnallee, 2011). La composition végétale n’est pas la même dans tous les sites de l’hespérie du Sonora et ne correspond pas à une communauté végétale particulière. Le but des relevés de l’hespérie du Sonora effectués en 2014 et en 2015 était de recueillir des données plus spécifiques sur l’habitat, les préférences en matière de nectar et les plantes hôtes (Knopp et Larkin, 2014; St. John et al., 2014; Heron, données personnelles). Les résultats de ces relevés indiquent une forte corrélation entre la présence de l’hespérie du Sonora et celle de la platanthère dilatée (Platanthera dilatata), mais cette corrélation est principalement due au fait que les deux espèces occupent des types de milieux semblables (Knopp et Larkin, 2014). L’hespérie du Sonora s’abreuve du nectar de cette plante, mais celle-ci n’est pas essentielle à son cycle vital et n’est pas présente dans les sites de l’espèce.

Voici quelques-unes des autres espèces végétales que l’on rencontre souvent dans les milieux où l’accouplement et la ponte ont été observés (Knopp et Larkin, 2014; St. John, comm. pers., 2015) : le séneçon triangulaire (Senecio triangularis), la gentiane amarelle (Gentianella amarella), l’aster foliacé (Symphyotrichum foliaceum), l’épilobe à feuilles étroites (Chamerion angustifolium), plusieurs espèces de saules (Salix spp.), le fraisier des champs (Fragaria virginiana), le penstémon élancé (Penstemon procerus), le trèfle blanc (Trifolium repens), plusieurs espèces d’antennaires (Antennaria spp.), la fléole des prés (Phleum pratense), plusieurs espèces de pâturins (Poa spp.), plusieurs espèces de renoncules (Ranunculus spp.), le gadellier lacustre (Ribes lacustre), le genévrier des Rocheuses (Juniperus scopulorum) et l’achillée millefeuille (Achillea millefolium). Des linaigrettes (Eriophorum spp.) sont présentes dans les sites plus humides. La végétation graminoïde représente généralement au moins 10 % de la communauté d’herbacées occupée.

Plantes hôtes des chenilles

Les plantes hôtes que les chenilles de l’hespérie du Sonora utilisent ne sont pas confirmées en Colombie-Britannique. Cependant, la reproduction et la ponte ont été observées sur le chemin de service forestier (CSF) Whipsaw (sous-population n° 2) le 16 et le 21 juillet et le 17 août 2014 (Knopp et Larkin, 2014). Des femelles ont été observées alors qu’elles laissaient choir des œufs sur des agrostides blanches (Agrostis gigantea) (espèce non indigène) (à moins de 1 m2 des sites de ponte), et une observation fait état d’une ponte sur des fléoles des prés (espèce non indigène) (Knopp et Larkin, 2014). Toutefois, aucune chenille n’a été observée au cours des visites subséquentes de ce site.

Ailleurs dans l’aire de répartition de l’espèce, des chenilles ont été élevées avec succès sur la sétaire glauque (non indigène) (Setaria pumila ssp. pumila) (James et Nunnallee, 2011). Cette espèce végétale a été introduite en Colombie-Britannique en provenance de l’Eurasie; elle pousse dans les champs secs, sur le bord des routes et dans d’autres milieux perturbés, et elle est communément observée dans l’aire de répartition de l’hespérie du Sonora (BC Conservation Data Centre, 2015). Des hespéries du Sonora ont aussi été élevées sur la fétuque d’Idaho (Festuca idahoensis) (Newcomer, 1967), une graminée cespiteuse vivace indigène présente partout dans la partie méridionale de l’intérieur de la Colombie-Britannique. Dans l’État de Washington, des chenilles ont été élevées avec succès sur la fléole des prés (James et Nunnallee, 2011), une graminée non indigène qui pousse partout dans l’aire de répartition de l’hespérie du Sonora (BC Conservation Data Centre, 2015). Au Colorado, des hespéries ont été élevées sur le pâturin des prés (Poa pratensis) (Scott, 1992). Au cours d’expériences d’élevage en captivité, les chenilles ont été nourries de nombreuses autres espèces de graminées avec plus ou moins de succès (voir James et Nunnallee, 2011).

Plantes nectarifères

La période de vol de l’hespérie du Sonora dure presque deux mois. Durant cette période de vol, les sources de nectar floral disponibles et l’époque de floraison changent. Au début du mois de juillet, des hespéries du Sonora ont été observées s’abreuvant de nectar sur des fleurs de platanthère dilatée, de séneçon triangulaire, de belle vergerette (Erigeron speciosus) et de gentiane amarelle. Vers la fin juillet et en août, l’espèce a été observée s’abreuvant de nectar sur des fleurs de chardon comestible (Cirsium edule), de brunelle commune (Prunella vulgaris) et de divers asters (p. ex. l’aster foliacé et l’aster remarquable) (Knopp et Larkin, 2014; St. John, comm. pers., 2015). La renoncule âcre (Ranunculus acris), la benoîte à grandes feuilles (Geum macrophyllum) et l’immortelle blanche (Anaphalis margaritacea) ont été répertoriées sporadiquement, et l’achillée millefeuille n’était butinée que dans les sites où le choix de nectar était limité (Knopp et Larkin, 2014). Dans les forêts mésiques dégagées, l’hespérie du Sonora a été observée s’abreuvant de nectar sur des fleurs de géranium visqueux (Geranium viscosissimum). Au bord des routes, elle a été observée s’abreuvant de nectar sur des fleurs de luzerne (Medicago sativa), de trèfle alsike (Trifolium hybridum) et d’immortelle blanche.

Voir le tableau 2 pour les données sur l’habitat spécifique de chacune des 12 sous-populations existantes de l’hespérie du Sonora.

Tendances en matière d’habitat

L’hespérie du Sonora se rencontre dans une partie du sud de la Colombie-Britannique qui est peu habitée et où les pressions associées au développement urbain ou agricole ont été et sont actuellement faibles. Des études visant à évaluer les tendances en matière d’habitat dans cette région font défaut. Les tendances en matière d’habitat historiques et projetées pour les 150 dernières années tiennent compte des effets cumulatifs et à long terme de l’exploitation forestière (y compris la construction de routes), de la suppression des incendies ainsi que des changements apportés aux régimes des feux de forêt, à l’exploitation minière et à l’exploitation de gravières et à l’élevage de bétail. Durant les derniers 10 à 20 ans, le paysage forestier a subi d’importants changements en raison de l’infestation étendue du dendroctone du pin ponderosa (Dendroctonus ponderosae). Les changements climatiques aggravent ces tendances en matière d’habitat à long terme.

Les facteurs influant sur les tendances en matière d’habitat à long terme pourraient temporairement accroître l’habitat potentiel disponible pour l’hespérie du Sonora. Par exemple, l’exploitation forestière crée temporairement des milieux dégagés, et ce, pour une période d’environ 20 ans. Cependant, l’empiètement de la forêt et la succession naturelle dans les prés dégagés normalement maintenus par les feux de forêt sont un important facteur réduisant la superficie et la quantité de prés naturels disponibles pour l’hespérie du Sonora. La lutte contre les feux de forêt pourrait avoir diminué la quantité d’habitat naturel convenable, car elle accroît la superficie totale occupée par des forêts matures. Turner et Krannitz (2000) ont documenté l’empiètement des arbres dans les prés et les prairies et font remarquer qu’il y a probablement une interaction positive entre le pâturage et la suppression des incendies qui accélère l’empiètement de la forêt. Dans l’aire de répartition de l’hespérie du Sonora, des parcelles d’habitat convenables se créent et d’autres se perdent, de façon continue.

Biologie

Cycle vital et reproduction

Le cycle vital de l’hespérie du Sonora comporte quatre grandes étapes : œuf, chenille (avec cinq stades larvaires), chrysalide et adulte. L’espèce produit une génération par année.

En Colombie-Britannique, des adultes ont été observés entre le 21 juin et le 13 août, les dates plus tardives étant associées à des altitudes plus élevées (BC Conservation Data Centre, 2015). Les mâles ont un comportement territorial et se perchent dans des dépressions pour attendre les femelles. Celles-ci sont considérées plus solitaires et restent généralement cachées dans la végétation (James et Nunnallee, 2011). On estime que la longévité des adultes varie entre sept et dix jours (Guppy, comm. pers., 2015; Knopp, comm. pers., 2015; St. John, comm. pers., 2015).

Des observations de pontes en milieu naturel en Colombie-Britannique (Knopp et Larkin, 2014) et en captivité (St. John, comm. pers., 2015) ont révélé que les femelles pondent leurs œufs individuellement et de façon aléatoire en les laissant choir à la base de plantes hôtes (présumées) pendant qu’elles volent près du sol à proximité immédiate de ces dernières. Les œufs ne sont pas collants et n’adhèrent pas aux graminées. On présume qu’ils reposent parmi les graminées jusqu’à l’éclosion. Quelques mentions font toutefois état d’œufs fixés sur des plantes hôtes et de femelles se déplaçant parmi des graminées et déposant leurs œufs à la base de touffes de graminées (James et Nunnallee, 2011). Le nombre d’œufs déposés varie de quelques-uns à 35 (James et Nunnallee, 2011).

Dans des conditions de laboratoire/en élevage en captivité, les œufs éclosent dans les 7 à 8 jours suivant la ponte. Élevées en captivité, des chenilles ont été nourries de sétaire glauque (Setaria glauca), de chiendent commun (Elytrigia repens), d’un mélange de pâturin/fétuque, de pâturin et de fléole des prés, avec plus ou moins de succès (James et Nunnallee, 2011). Les chenilles tissent des fourreaux de soie dans lesquels elles s’abritent, émergeant pour s’alimenter sur les plantes hôtes (voir Habitat) et, à d’autres moments, se retirant à l’intérieur de leurs fourreaux et/ou tissant/réparant ceux-ci. La chenille de l’hespérie du Sonora subit cinq stades; à chaque stade, elle tisse un nouveau fourreau. Les fourreaux tissés au premier stade sont légers; les chenilles du deuxième au cinquième stades tissent des fourreaux tubulaires aériens, verticaux, dans la moitié supérieure des graminées. Ces fourreaux sont plus grands et ont un aspect plus sommaire à chaque stade (James et Nunnallee, 2011). Les chenilles hibernent au quatrième stade, interrompent leur diapause au printemps (avril/mai) et continuent à se nourrir durant environ un mois avant d’atteindre le cinquième et dernier stade. La nymphose se produit probablement dans le sol (James et Nunnallee, 2011). Aucune chenille ni chrysalide n’a été observée à l’état sauvage en Colombie-Britannique; des tentatives d’élevage en captivité ont été entreprises pour en apprendre davantage sur le cycle vital de l’espèce, mais le cycle vital complet n’a jamais été obtenu (St. John, comm. pers., 2015).

Physiologie et adaptabilité

L’hespérie du Sonora est présente dans des milieux dégagés naturels et semi-naturels variés, et il semble qu’elle puisse coloniser les milieux anthropiques, comme les prairies de fauche et les zones de coupe dégagées, lorsque le taux d’humidité et les plantes hôtes sont convenables. En Colombie-Britannique, des femelles ont été observées laissant choir des œufs sur des agrostides blanches et des fléoles des prés, deux espèces non indigènes, ce qui porte à croire que les chenilles peuvent s’adapter à différentes plantes hôtes. On ne connaît pas la longévité d’une colonie dans un milieu anthropique ni l’accomplissement du cycle vital de l’espèce dans la nature avec des plantes hôtes non indigènes.

Dispersion et migration

On ne dispose d’aucune donnée sur la dispersion de l’hespérie du Sonora. Pyle (2002) a remarqué, dans l’État de Washington, que l’espèce avait une grande capacité à coloniser l’habitat convenable nouvellement disponible. Toutefois, la distance de dispersion de l’espèce à travers un habitat non convenable est inconnue, mais est probablement inférieure à 10 kilomètres. On ne dispose d’aucun indice quant à la migration des espèces du genre Polites, y compris l’hespérie du Sonora. L’aire de répartition de l’hespérie des dunes (P. sabuleti), une espèce apparentée, semble s’être étendue vers le nord, dans l’État de Washington et en Colombie-Britannique, au cours des 50 dernières années, ce qui laisse supposer une grande capacité de dispersion et de colonisation.

Relations interspécifiques

L’hespérie du Sonora ne semble entretenir aucune association obligatoire spécifique avec d’autres espèces, n’est pas considérée comme un pollinisateur essentiel d’une plante hôte, et elle ne semble pas jouer d’autre rôle écologique crucial, par exemple comme élément du réseau trophique. L’alimentation de la chenille endommage sans doute sa plante hôte, mais ne la tue pas. L’hespérie du Sonora ne dépend pas entièrement d’une seule plante hôte des chenilles, et on ne dispose d’aucune donnée sur des prédateurs ou des parasitoïdes spécifiques. Les parasitoïdes spécialistes sont probablement ceux de la famille des Braconidés (guêpes parasitoïdes). Les prédateurs communs des papillons diurnes comprennent les oiseaux insectivores, les petits mammifères, les araignées et de nombreux groupes d’insectes prédateurs.

Taille et tendances des populations

Activités et méthodes d’échantillonnage

À ce jour, les relevés de l’hespérie du Sonora se sont concentrés sur l’observation de nouvelles sous-populations et la collecte de données sur l’histoire naturelle et l’habitat. Les relevés ont principalement été effectués le long de transects aléatoires dans l’habitat convenable (tableau 2) (voir Activités de recherche).

Abondance

On dispose de peu de données pour estimer l’abondance de l’hespérie du Sonora dans les sites existants. La plupart des observations et des collections portent sur un ou deux individus. L’observation portant sur le plus grand nombre d’hespéries du Sonora a été enregistrée en 2014 dans un site le long du chemin de service forestier Granite (n° 2, ruisseau Corral); 25 individus y ont été observés le 24 juillet 2014 (Knopp et Larkin, 2014).

Fluctuations et tendances

Les fluctuations naturelles des populations de papillons diurnes résultent de facteurs comme les parasites, les prédateurs et les conditions météorologiques de l’année précédente. L’hespérie du Sonora ne subit probablement pas de fluctuations extrêmes, mais les données sont insuffisantes pour estimer les fluctuations ou les tendances des populations de l’espèce au Canada ou ailleurs dans son aire de répartition mondiale. De nombreux sites ont été visités sur plusieurs années (tableaux 2 et 3); cependant, ces sites n’ont été visités qu’une ou deux fois au cours d’une saison de travail sur le terrain, et le but de ces visites était de confirmer la présence de l’espèce et de déterminer son abondance.

Tableau 2. Sous-populations de l’hespérie du Sonora et données connexes. Toutes les sous-populations sont considérées comme existantes.
Sous-population Nombre de sites de
la sous-pop.
Données de nature délicate Nom de la sous-pop. Première obs. – Date (A-M-J) Dernière obs. – Date (A-M-J) Détails sur l’obs. (BC Conservation Data Centre, 2015)
1 1 N Ruisseau Placer 2003-06-24 2003-06-28 2003 : 15 hespéries du Sonora observées sur 4 jours durant les travaux menés sur le terrain en vue de la préparation du premier rapport de situation. Zones de coupe herbeuses humides près du ruisseau Placer.
2 9 N Ruisseau Corral (ruisseau Whipsaw) 2006-08-05 2015-07-22 2015 : 6 hespéries du Sonora observées dans deux sites (Heron, données personnelles). 2014 : un total de 91 hespéries du Sonora ont été observées dans 7 sites à trois dates (Knopp et Larkin, 2014). L’accouplement et la ponte ont été observés au CSF Whipsaw à la jonction avec Hope Pass. 2011 : 5 hespéries du Sonora observées s’abreuvant de nectar (D. Knopp, comm. pers., 2012). 2006 : 1 hespérie du Sonora observée (Knopp, 2006).
3 3 N Lac Twenty Minute, parc provincial E.C. Manning 1906-07-16 2014-07-26 2015 : aucune hespérie du Sonora observée (Heron, données personnelles). 2014 : 1 hespérie du Sonora a été observée et photographiée au départ du sentier Pacific Crest Trail (N. Kondla, comm. pers., 2014). 2009 : 1 hespérie du Sonora a été capturée (Marks et al., 2009; Werden et Hobbs, 2013). 1906, 1932, 1989 : 1 hespérie du Sonora a été capturée chaque année ainsi que 2 près du lac Twenty Minute.
4 3 N Ruisseau McBride (2,6 km au nord du) 1973-07-22 2014-08-01 2014 : 13 hespéries du Sonora ont été observées à deux dates (St. John et al., 2014). 2012 : 5 hespéries du Sonora observées (Werden et Hobbs, 2013), 1973 : 3 hespéries du Sonora capturées.
5 1 N Ruisseau Verde (ruisseau Wolfe) 2003-07-11 2014-07-09 2014 : 3 hespéries du Sonora observées (Knopp et Larkin, 2014). 2013 : hespéries du Sonora observées (nombre non fourni) (Morgan, 2013). 2003 :15 hespéries du Sonora ont été observées.
6 1 O Lac Red Bridge (mont Crater) 1975-06-21 1978-07-15 1978 : nombre inconnu d’hespéries du Sonora capturées. 1975 : 2 hespéries du Sonora capturées. Sur le mont Crater, à l’ouest du chemin Ashnola, environ 13 km à l’ouest de Keremeos. Recensé en 1994 (St. John, 1995), et il reste probablement de l’habitat convenable dans la région (Guppy, comm. pers., 2016).
7 4 N Ruisseau Paul (au nord du) 2014-07-17 2014-07-20 2014 : un total de 14 hespéries du Sonora ont été aperçues dans 4 sites sur 3 jours en 2014 (Knopp et Larkin, 2014).
8 1 N Mont Apex 2014-08-18 2015-07-23 2015 : 3 hespéries du Sonora ont été observées (Heron, données personnelles). 2014 : 1 hespérie du Sonora (Heron, données personnelles).
9 2 N Ruisseau Sunday (1,8 km à l’est du) 2014-07-12 2014-07-12 2014 : une seule hespérie du Sonora femelle a été observée au bord de la route en 2014 (Knopp et Larkin, 2014).
10 1 N Collines Wilbert (au sud-ouest des) 2014-07-13 2014-07-13 2014 : 1 hespérie du Sonora mâle a été aperçue (Knopp et Larkin, 2014).
11 1 N Lac August (au sud du) 2014-07-09 2014-07-09 2014 : 1 hespérie du Sonora mâle adulte (Knopp et Larkin, 2014).
12 1 N Allenby (au nord-ouest d’) 2014-06-30 2014-06-30 2014 : 3 hespéries du Sonora ont été observées (J. Gatten, comm. pers., 2015).
2014 : 1 individu aperçu en 2014 (Knopp et Larkin, 2014).
Tableau 3. Activités de recherche de l’hespérie du Sonora de 2003 à 2015.
Année Distance (km) Nombre de jours durant la période de vol Nombre total d’heures Nombre de sites inventoriés* Observations de l’hespérie du Sonora Référence
2003 6 11 Non consignées 42 Oui. Des hespéries du Sonora ont été observées dans 4 sites (nombre d’observations inconnu). Relevés effectués par N. Kondla pendant la préparation de la première évaluation de la situation par le COSEPAC.
2006 Non consignée 24 Non consignées 27 Oui. 1 hespérie du Sonora observée dans le parc provincial Manning (qui comprend désormais l’aire de loisir Cascade ou Cascade Recreational Area, où l’espèce a été observée); et une autre au camp équestre de Marmot City, vallée de la Skagit. Knopp, 2007
2009 Non consignée 8 49 24 Oui. 1 hespérie du Sonora au parc provincial E.C. Manning, au site du vieil amphithéâtre. Marks et Young, 2009
2009 17 14 107 75 Non. Knopp, Larkin et Heron, 2009
2013 Non consignée 5 210 37 Oui. 5 hespéries du Sonora dans 2 sites. Werden et Hobbs, 2013
2014 Non consignée 16 Non consignées 45 Oui. Un total de 111 hespéries du Sonora. Des hespéries du Sonora ont été observées dans 13 nouveaux sites (72 individus), et la présence de l’espèce a été confirmée dans 2 sites déjà connus. Knopp et Larkin, 2014
2014 Non consignée 4 20 4 Oui. Des hespéries du Sonora ont été observées dans 3 des 4 sites inventoriés (sites déjà connus). Le site de l’amphithéâtre au parc provincial E.C. Manning a été inventorié, mais aucune hespérie du Sonora n’a été observée. Knopp et al., 2014
2015 20,4 5 31,5 20 Oui.
Un total de 19 hespéries du Sonora ont été observées dans l’habitat de sous-populations connues (mont Apex et vallée de la riv. Ashnola).
Données recueillies durant la préparation de la présente mise à jour du rapport de situation (Heron, données personnelles)
Total 2003 - 2015 43,4 km 87 jours 417,5 heures 274 sites cellule vide cellule vide

Immigration de source externe

Il y a 12 sous-populations existantes de l’hespérie du Sonora au Canada. Certaines de ces sous-populations comptent plusieurs sites et sont considérées comme autosuffisantes, étant donné qu’au moins 10 km d’habitat non convenable les séparent.

Une nouvelle dispersion et colonisation naturelles par l’hespérie du Sonora seraient probablement lentes; l’espèce est locale et ne se disperse pas sur de longues distances. Il y a peu de sites connus de l’hespérie du Sonora dans le nord de la chaîne des Cascades, dans l’État de Washington (Hinchliff, 1996; Lotts et Naberhaus, 2016), et une distance d’au moins 50 km sépare ces sous-populations de celles se trouvant au Canada (Guppy, comm. pers., 2016). Durant la préparation du premier rapport de situation du COSEPAC, l’examen d’images satellites et de cartes topographiques de l’United States Geological Survey (USGS) a permis de déterminer que la zone qui sépare les sous-populations est entièrement boisée au-dessous de la zone subalpine (altitude d’environ 1 900 m). Par conséquent, cette zone de séparation de 50 km ne semble pas renfermer d’habitat convenable à l’hespérie du Sonora, et l’existence d’autres populations nordiques dans l’État de Washington est peu probable. Depuis cette analyse initiale, l’habitat au-dessous de la zone subalpine a brûlé (déterminé à l’aide d’images disponibles dans Google Earth) (Guppy, comm. pers., 2016). Il est possible que les sous-populations qui se trouvaient dans les zones brûlées soient disparues, malgré que les feux puissent aussi améliorer l’habitat à court terme partout dans la région. Quoi qu’il en soit, un obstacle à la dispersion constitué de milieux subalpins et alpins pourrait toujours séparer les sous-populations de l’État de Washington de celles de la Colombie-Britannique. Si les sous-populations canadiennes venaient à disparaître, les probabilités sont faibles que des sous-populations puissent se ré-établir naturellement à partir des sous-populations connues de l’État de Washington, ou cela se ferait extrêmement lentement (Guppy, comm. pers., 2016). Un rétablissement naturel à partir des sous-populations connues de l’État de Washington pourrait donc être possible, mais il serait limité.

Menaces et facteurs limitatifs

Menaces

Il existe peu d’information sur les menaces spécifiques pesant sur l’hespérie du Sonora; l’espèce se rencontre dans une partie de la Colombie-Britannique qui est peu habitée et où les pressions associées au développement sont faibles. Les menaces pesant sur l’hespérie du Sonora Skipper ont été mises à jour à partir de données provenant du Plan de gestion de l’hespérie du Sonora (BC Ministry of Environment, 2014) et de données de relevés récents recueillies en 2014 (Knopp et Larkin, 2014; St. John et al., 2014) et en 2015 (Heron, données personnelles).

La classification des menaces pesant sur l’hespérie du Sonora, fondée sur le système unifié de classification des menaces de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN; acronyme anglais : IUCN) et du Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership ou CMP), préparée à l’origine pour le plan de rétablissement (BC Ministry of Environment, 2014) a été mise à jour. La majorité des menaces pesant sur l’hespérie du Sonora en Colombie-Britannique sont inconnues ou ont un impact faible (tableau 4 et tableau 5), de sorte que l’impact global des menaces à l’échelle de la province est faible. Les menaces énumérées ci-dessous ont été identifiées comme telles, compte tenu de recherches et d’informations sur les menaces relatives à d’autres espèces en péril en Colombie-Britannique, vivant dans des milieux semblables. Ces menaces sont abordées plus en détail ci-dessous par catégorie de niveau 1 de l’IUCN-CMP (voir le tableau 5).

Tableau 4. Sous-populations de l’hespérie du Sonora et menaces touchant chacune des sous-populations. Toutes les sous-populations sont considérées comme existantes.
No de sous-population 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Total
Nom de la sous-pop. attribué par le Centre de données sur la conservation de la C.-B. Ruisseau Placer Ruisseau Corral (ruisseau Whipsaw) Lac Twenty Minute, parc provincial E.C. Manning Ruisseau McBride (2,6 km au nord du) Ruisseau Verde (ruisseau Wolfe) Lac Red
Bridge
Ruisseau Paul (au nord du) Mont Apex Ruisseau Sunday (1,8 km à l’est du) Collines Wilbert (au sud-ouest des) Lac August (au sud du) Allenby (au nord-ouest d’) cellule vide
Nombre de sites de la sous-pop. 1 9 3 3 1 1 4 1 2 1 1 1 28
Propriété Inconnue Terres provinciales de la Couronne Terres provinciales de la Couronne; parc provincial E.C. Manning Terres provinciales de la Couronne; dans l’aire d’habitat faunique (WHA) n° 8-232 et le parc prov. Cathedral Lakes à proximité Privée Terres provinciales de la Couronne; bande indienne Lower Similkameen. Terres provinciales de la Couronne Terres provinciales de la Couronne Inconnue, probablement des Terres provinciales de la Couronne. Inconnue, probablement des Terres provinciales de la Couronne. Inconnue, probablement des Terres provinciales de la Couronne. Privée cellule vide
Menace 1.3 0 0 Négligeable cellule vide 0 0 0 Potentielle. 0 0 0 0 2
Menace 2.1. 0 0 0 0 Oui. Fenaison 0 0 0 0 0 0 0 1
Menace 2.3. Oui. Pâturage du bétail. Oui. Pâturage du bétail. 0 Oui. Pâturage du bétail. Oui. Pâturage du bétail. Probable. Surpâturage Surpâturage Oui. Pâturage du bétail. Oui. Pâturage du bétail. Oui. Pâturage du bétail. Oui. Pâturage du bétail. 11
Menace 3.2. 0 Habitat adjacent à une concession minière. 0 Extraction potentielle de gravier Habitat adjacent à une mine. Inconnue Extraction potentielle de gravier Extraction potentielle de gravier Extraction potentielle de gravier Extraction potentielle de gravier Extraction potentielle de gravier 0 9
Menace 4.1. À proximité d’un CSF. À proximité d’un CSF. 0 À proximité d’un CSF. À proximité d’un CSF. Inconnue À proximité d’un CSF. Oui. Dév. d’infrastructure À proximité d’un CSF. À proximité d’un CSF. À proximité d’un CSF. À proximité d’un CSF. 10
Menace 5.3. Oui. Oui. 0 Oui. 0 Inconnue Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Inconnue 8
Menace 6.1. Potentielle. Potentielle. VTT et camping. Potentielle. 0 0 Inconnue Potentielle. VTT et camping. Oui. Potentielle. VTT et camping. Potentielle. VTT et camping. Potentielle. VTT et camping. Potentielle. VTT et camping. 9
Menace 7.1. Feux de végétation Feux de végétation Feux de végétation Feux de végétation Feux de végétation Feux de végétation Feux de végétation Feux de végétation Feux de végétation Feux de végétation Feux de végétation Feux de végétation 12
Menace 7.3. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. 12
Menace 8.1. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui, probablement. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. 12
Menace 9.3. Oui. Application potentielle de Btk ou d’herbicides en bordure des routes. Oui. Application potentielle de Btk ou d’herbicides en bordure des routes. Oui. Application potentielle de Btk ou d’herbicides en bordure des routes. Oui. Application potentielle de Btk ou d’herbicides en bordure des routes. 0 0 0 0 Oui. Application potentielle de Btk ou d’herbicides en bordure des routes Oui. Application potentielle de Btk ou d’herbicides en bordure des routes Oui. Application potentielle de Btk ou d’herbicides en bordure des routes Oui. Application potentielle de Btk ou d’herbicides en bordure des routes 11
Menace 11.1. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. 12

Tableau 5. Résultats du calculateur des menaces de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN; acronyme anglais : IUCN) et du partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership ou CMP) pour l’hespérie du sonora.

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème
Hespérie du Sonora (Polites sonora)
Date
2015-12-11
Évaluateur(s) :
Jennifer Heron (rédactrice du rapport), Paul Grant (coprésident, Sous-comité de spécialistes des Arthropodes), Angele Cyr (Secrétariat du COSEPAC), James Miskelly (Sous-comité de spécialistes des Arthropodes).

Ont également contribué au rapport Dennis St. John (lépidoptériste), Crispin Guppy (lépidoptériste), Jeremy Gatten (lépidoptériste) et Denis Knopp (lépidoptériste) en ce qui concerne les menaces touchant des sous-populations et des sites précis.
Calcul de l’impact global des menaces
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 0 0
C Moyen 0 0
D Faible 2 2
- Impact global des menaces calculé : Faible Faible
Impact global des menaces attribué :
Faible
Tableau des menaces
Menace Menace Impact (calculé) Impact (calculé) Portée (10 pro-chaines années) Gravité (10 ans ou 3 gén.) Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial D Faible Petite (1-10 %) Extrême (71-100 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) cellule vide
1.1 Zones résidentielles et urbaines cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide Ne s’applique pas.
1.2 Zones commerciales et industrielles cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide Ne s’applique pas.
1.3 Zones touristiques et récréatives D Faible Petite (1-10 %) Extrême (71-100 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) S’applique à deux sous-populations : n° 8 mont Apex et n° 3 parc provincial E.C. Manning.
2 Agriculture et aquaculture D Faible Généralisée (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (menace toujours présente)  
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois D Faible Petite (1-10 %) Extrême-élevée (31-100 %) Élevée (menace toujours présente) S’applique à une sous-population dans un site qui se trouve sur des terres privées, où on fait la fenaison.
2.3 Élevage de bétail D Faible Généralisée (71-100 %) Légère (1-10 %) Élevée (menace toujours présente) S’applique. Le bétail, principalement des bovins, est autorisé à paître dans l’habitat de 10 sous-populations de l’hespérie du Sonora, et la portée et la gravité de cette menace sont variables. Le surpâturage est évident dans le cas d’au moins deux de ces sous-populations.
3 Production d’énergie et exploitation minière cellule vide Négligeable Généralisée (71-100 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans)  
3.2 Exploitation de mines et de carrières cellule vide Négligeable Généralisée (71-100 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) S’applique. Des activités d’exploitation minière pourraient être entreprises dans le cas deux sous-populations (n° 2 ruisseau Corral et n° 5 ruisseau Verde), qui sont adjacentes à un site minier ou se trouvent dans la zone d’une concession minière (Knopp et Larkin, 2014). Il existe un potentiel d’exploitation de gravières dans ces milieux dégagés et/ou dans les milieux en bordure des routes.
4 Corridors de transport et de service cellule vide Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) cellule vide
4.1 Routes et voies ferrées cellule vide Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) S’applique à une sous-population. La sous-population du mont Apex (n° 8) pourrait subir les répercussions de l’expansion des routes ou de la construction de nouvelles routes au cours des dix prochaines années. Il est peu probable que l’hespérie du Sonora subisse une mortalité routière élevée.
4.2 Lignes de services publics cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide Ne s’applique pas. Des lignes de services publics ont probablement créé l’habitat au mont Apex, malgré que l’hespérie du Sonora ait probablement colonisé le site à partir de zones naturelles adjacentes.
5 Utilisation des ressources biologiques cellule vide Pas une menace Généralisée (71-100 %) Neutre ou avantage potentiel Élevée (menace toujours présente) cellule vide
5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide Ne s’applique pas. Les lépidoptérophiles ou collectionneurs de papillons ne sont pas considérés comme une menace.
5.2 Cueillette de plantes terrestres cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide Ne s’applique pas. Les plantes hôtes de l’hespérie du Sonora ne sont pas cueillies ni récoltées.
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois cellule vide Pas une menace Généralisée (71-100 %) Neutre ou avantage potentiel Élevée (menace toujours présente) S’applique. La majeure partie de l’aire de répartition de l’hespérie du Sonora (excluant le parc provincial E.C. Manning (n° 3)) se trouve à l’intérieur de zones d’approvisionnement forestier, où des activités forestières et d’exploitation forestière sont en cours ou effectuées annuellement. La coupe à blanc pourrait créer un habitat temporaire (< 10 ans) pour l’espèce, pourvu que des plantes hôtes soient présentes et que le taux d’humidité soit approprié, et pourrait aussi constituer des corridors vers d’autres habitats convenables ou des sous-populations isolées. Dans certains endroits, l’exploitation forestière effectuée dans le passé pourrait avoir dégagé de l’habitat où la forêt ne s’est pas régénérée, et ces milieux dégagés ont permis aux sous-populations de l’hespérie du Sonora de s’étendre. Par exemple, la sous-population du ruisseau Placer (n° 1) se trouve dans une zone exploitée récemment (30 ans) et même si la succession naturelle y a probablement suivi son cours, des parcelles de prés adjacentes où l’habitat est convenable pourraient toujours être présentes.
6 Intrusions et perturbations humaines cellule vide Négligeable Grande-petite (1-70 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) cellule vide
6.1 Activités récréatives cellule vide Négligeable Grande-petite (1-70 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) Des activités récréatives, comme la randonnée pédestre et l’équitation, ont lieu dans l’habitat de l’hespérie du Sonora dans les sites du parc provincial EC Manning Provincial et du mont Apex. L’habitat d’autres populations subit les effets de l’utilisation de véhicules tout-terrain, p. ex. les courses de VTT dans la boue (mud bogging), le camping en bordure des routes (le camping est autorisé partout dans les terres forestières provinciales de la Couronne) et le stationnement à côté des lieux propices à la baignade en rivière.
7 Modifications des systèmes naturels cellule vide Négligeable Généralisée (71-100 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) cellule vide
7.1 Incendies et suppression des incendies cellule vide Négligeable Généralisée (71-100 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) Les incendies de forêt se déclarent fréquemment dans l’aire de répartition de l’hespérie du Sonora. En 2015, il y a eu au moins 25 feux de végétation dans l’aire de répartition de l’hespérie du Sonora, tel qu’indiqué par la Wildfire Branch du British Columbia Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations (2015). L’impact global sur les sous-populations de l’hespérie du Sonora à long terme est probablement négligeable, étant donné que les feux de végétation augmenteraient les milieux dégagés et, pourvu que les sous-populations ne disparaissent pas, on présume que l’espèce repeuplerait ces nouvelles parcelles d’habitat. Tous les sites de l’hespérie du Sonora sont touchés par cette menace, mais la gravité et l’immédiateté de cette menace sont variables et/ou inconnues. La suppression des incendies est considérée comme une menace immédiate et est abordée à la menace 7.3 Autres modifications de l’écosystème.
7.3 Autres modifications de l’écosystème cellule vide Négligeable Généralisée (71-100 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (menace toujours présente) Cette menace tient compte des changements immédiats et cumulatifs de l’habitat résultant de la suppression des incendies et de la succession naturelle constante, des changements des forêts résultant d’une infestation étendue du dendroctone du pin ponderosa et d’infestations plus localisées de la tordeuse occidentale de l’épinette (Choristoneura occidentalis) ainsi que de l’empiètement lent par les espèces végétales non indigènes et des changements écosystémiques et du sol qui en résultent et des effets à long terme du pâturage du bétail. La suppression des incendies et la succession qui en résulte finissent par réduire la taille et l’étendue des prés dégagés utilisés par l’espèce. L’aire de répartition de l’hespérie du Sonora en Colombie-Britannique chevauche la zone d’infestations du dendroctone du pin ponderosa et de diverses espèces d’insectes qui nuisent à la santé des forêts (British Columbia Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations Forest Health, Cascade Forest District, 2015). Ces infestations créent probablement plus de milieux ouverts, constituant l’habitat de l’hespérie du Sonora, et pourraient s’avérer bénéfiques à l’espèce à long terme.
8 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques cellule vide Inconnu Généralisée (71-100 %) Inconnue Élevée (menace toujours présente) cellule vide
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes cellule vide Inconnu Généralisée (71-100 %) Inconnue Élevée (menace toujours présente) Le lent empiètement et la propagation des espèces non indigènes envahissantes sont considérés comme une menace immédiate et sont abordés à la menace 7.3 Autres modifications de l’écosystème. Cependant, des chenilles de l’hespérie du Sonora ont été élevées sur la sétaire glauque (Setaria pumila), une espèce non indigène. Cette espèce végétale a été introduite en Colombie-Britannique en provenance de l’Eurasie; elle pousse dans les champs secs, sur le bord des routes et dans d’autres milieux perturbés. La présence de cette espèce non indigène pourrait être bénéfique aux sous-populations de l’hespérie du Sonora. L’introduction de mouches tachinaires (famille des Tachinidés) comme agents de lutte biologique contre la spongieuse européenne (Lymantria dispar) et d’autres ravageurs agricoles constitue une menace potentielle pour l’hespérie du Sonora. Dès 1906, sur une période de cinquante ans, plus de 45 espèces de mouches tachinaires ont été introduites en Amérique du Nord (Mahr, 1999; Elkington et Boettner, 2004). Les mouches tachinaires, comme le Compsilura concinnata, parasitent plus de 200 espèces de lépidoptères hôtes aux États-Unis (Mahr, 1999; Elkington et Boettner, 2004), y compris des espèces non nuisibles. On ne connaît pas la répartition de cette espèce, ni celle d’autres mouches tachinaires non indigènes, dans l’ouest de l’Amérique du Nord. La menace potentielle posée par ce mécanisme de lutte biologique est inconnue.
8.2 Espèces indigènes problématiques cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide Ne s’applique pas. Cette menace est prise en compte sous Autres modifications de l’écosystème.
9 Pollution cellule vide Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) cellule vide
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles cellule vide Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) S’applique. Une partie de l’aire de répartition de l’hespérie du Sonora chevauche l’aire de répartition potentielle de nombreux insectes défoliateurs. Un traitement au Btk pourrait être pulvérisé pour lutter contre ces insectes ravageurs. Des herbicides pourraient être utilisés dans les parcs de la Colombie-Britannique pour gérer les espèces végétales envahissantes. Cependant, la prise en considération de l’importance de protéger les espèces en péril devrait permettre d’éviter les impacts sur l’hespérie du Sonora. Actuellement, on ne pense pas que cela constitue une menace dans les localités de l’hespérie du Sonora.
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents cellule vide Non calculé (en dehors de la période visée par l’évaluation) Généralisée (71-100 %) Inconnue Faible (possiblement à long terme, > 10 ans) cellule vide
11.1 Déplacement et altération de l’habitat cellule vide Non calculé (en dehors de la période visée par l’évaluation) Généralisée (71-100 %) Inconnue Faible (possiblement à long terme, > 10 ans) S’applique à toutes les sous-populations. Les changements climatiques sont considérés comme une menace potentielle, mais leur impact demeure largement méconnu.
11.2 Sécheresses cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide Ne s’applique pas. L’espèce se trouve à la limite septentrionale de son aire de répartition; partout ailleurs où elle est présente, le temps est toujours plus chaud et plus sec.
11.3 Températures extrêmes cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide Ne s’applique pas. Les chenilles sont actives au début du printemps, et des gelées printanières tardives pourraient les tuer. Il est à noter, cependant, que l’espèce est présente dans une zone de la province qui connaît des températures hivernales basses.
11.4 Tempêtes et inondations cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide cellule vide Ne s’applique pas. Les zones où l’hespérie du Sonora est présente pourraient connaître un ruissellement, un suintement et une accumulation d’eau accrus, mais il est peu probable qu’elles subissent des tempêtes et des crues extrêmes, plus graves que la normale attendue.

1. Développement résidentiel et commercial

1.3 Zones touristiques et récréatives

Il existe un potentiel de développement touristique et récréatif dans le parc provincial E.C. Manning et alentour du centre de villégiature du mont Apex (Apex Mountain Resort) (à l’ouest de Penticton). Ces deux endroits reçoivent des milliers de visiteurs tout au long de l’année et sont reconnus comme des destinations touristiques où l’on trouve de l’hébergement et des installations tant en hiver (p. ex. pour le ski) qu’en été (p. ex. pour le vélo et la randonnée pédestre). L’étendue de la répartition de l’espèce dans ces zones récréatives est inconnue. Cependant, l’aménagement d’infrastructures dans le parc provincial E.C. Manning n’est pas prévu et n’aura probablement aucun impact sur l’habitat de l’hespérie du Sonora. Des travaux périodiques peuvent avoir lieu (p. ex. l’entretien des sentiers ou la construction de toilettes), mais l’impact de ces travaux de moindre envergure devrait être faible. Dans l’Apex Mountain Village, l’aménagement d’infrastructures se poursuit et, chaque année, l’empreinte de ces infrastructures grandit avec la construction d’autres bâtiments et aires de stationnement ainsi que d’autres types d’aménagements. Il est peu probable que l’aménagement d’infrastructures élimine l’habitat de l’hespérie du Sonora partout où il se trouve, malgré qu’on ne connaisse pas entièrement la zone d’occupation ou l’étendue spatiale de l’habitat.

Le potentiel de développement touristique et récréatif ailleurs dans l’habitat de l’hespérie du Sonora est considéré comme faible. La sous-population du ruisseau McBride (n° 4) est présente juste à l’extérieur du parc provincial Cathedral Lakes, et il est peu probable que ce site soit exploité à des fins touristiques et récréatives. L’espèce a été observée le long de chemins de service forestier provinciaux, où des sites de camping en forêt (c.-à-d. une petite aire de camping avec 5 à 10 emplacements et des installations sanitaires) sont aménagés périodiquement. Cependant, l’entretien de ces petits sites récréatifs localisés est considéré comme une menace faible.

2. Agriculture et aquaculture

2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

Au moins une sous-population de l’hespérie du Sonora se trouve dans une zone agricole semi-naturelle où la fenaison est effectuée une ou deux fois par année. Ce site se trouve sur des terres privées et n’a pas fait l’objet de relevés depuis 2003, durant la préparation du premier rapport de situation. Quoi qu’il en soit, il est probable que la fenaison ait un impact négatif sur les chenilles de l’hespérie du Sonora. Les chenilles se nourrissent sur les bords ou les pointes des graminées hôtes, et elles tissent des fourreaux de soie à tous les stades de leur développement (James et Nunnallee, 2011). Ces deux comportements rendent les individus vulnérables, car ils risquent de se faire tuer durant coupe et la mise en balle des foins.

2.3 Élevage de bétail

Le niveau de pâturage du bétail (principalement des bovins) est variable à l’échelle des sous-populations de l’hespérie du Sonora. Le surpâturage est évident dans le cas d’au moins deux sous-populations (Knopp et Larkin, 2014). Cependant, l’impact global du pâturage dans l’habitat de l’hespérie du Sonora n’a pas été étudié et est probablement faible dans ces sites. Historiquement, il y a du pâturage du bétail et de l’élevage partout dans la région depuis plus de 150 ans.

Les répercussions sont très variables selon l’intensité du pâturage, le nombre d’animaux d’élevage et la saison de pâturage (Fleischner, 1994). Le surpâturage entraîne le piétinement des plantes et de la litière de feuilles; il peut avoir une incidence négative sur les plantes hôtes utilisées pour la ponte des œufs et l’alimentation des chenilles, la litière de feuilles utilisée pour le développement larvaire et les plantes nectarifères ainsi que les plantes sur lesquelles se perchent les adultes. Les animaux d’élevage se rassemblent souvent près des sites plus humides où la végétation est luxuriante pendant les mois chauds et secs de l’été; ce sont des milieux où l’on rencontre aussi l’hespérie du Sonora.

Facteurs limitatifs

Les facteurs limitatifs sont résumés et mis à jour à partir du Plan de gestion de l’hespérie du Sonora (British Columbia Ministry of Environment, 2014).

Spécificité à l’égard de la plante hôte

L’hespérie du Sonora dépend des plantes hôtes des chenilles et de sources de nectar abondantes, et, en leur absence, elle ne peut pas compléter son cycle vital (voir Cycle vital et reproduction). La taille des colonies, la répartition et l’abondance des plantes hôtes contribuent toutes à la dynamique des populations de papillons. Les plantes hôtes sont largement réparties à l’échelle de l’aire de répartition de l’espèce, mais elles pourraient tout de même limiter la présence de l’espèce et sa capacité de dispersion entre parcelles d’habitat. La croissance, l’abondance et la longévité des plantes hôtes des chenilles et nectarifères jusqu’à leur sénescence contribuent à la santé et à l’abondance des populations de papillons.

Capacité de dispersion

La capacité de dispersion de l’hespérie du Sonora est probablement faible, compte tenu de sa petite taille et de la tendance des individus à rester en sous-populations localisées. Des individus de l’espèce sont observés de façon répétée aux mêmes endroits d’une année à l’autre (BC Conservation Data Centre, 2015; Guppy, comm. pers., 2015; Knopp, comm. pers., 2015; St. John, comm. pers., 2015), ce qui porte à croire que l’espèce se limite à des lieux restreints et est de nature coloniale. D’autres hespéries en voie de disparition, comme le Polites mardon ont aussi des capacités de dispersion limitées (Runquist, 2004). L’isolement dû à une faible capacité de dispersion peut diminuer la diversité génétique au sein d’une sous-population et augmenter les différences génétiques entre localités et entraîner une dépression de consanguinité et faire en sorte qu’aucune immigration de source externe n’est possible.

Courte durée du stade adulte

L’hespérie du Sonora a une vie adulte brève. Le mauvais temps et la sénescence prématurée des plantes hôtes (voir ci-dessus), combinés à la courte période de vol et au déclin de la qualité et de la quantité d’habitat, peuvent limiter la croissance des sous-populations et la dispersion.

Nombre de localités

On compte au moins 28 sites de collecte de l’hespérie du Sonora qui sont regroupés en 12 sous-populations existantes. Chacune de ces 12 sous-populations comprend un ou plusieurs habitats interconnectés et des sites se trouvant les uns des autres à des distances probablement inférieures à la distance de dispersion de l’espèce (BC Conservation Data Centre, 2015). Dix sous-populations se trouvent sur des terres provinciales de la Couronne; une sous-population se trouve sur des terres privées; et une autre se trouve sur des terres provinciales/des Premières Nations. Toutefois, le nombre de localités pourrait être bien plus élevé, vu la possibilité qu’il y ait d’autres sites dans l’aire de répartition de l’espèce.

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

L’hespérie du Sonora été désignée « préoccupante » par le COSEPAC en 2006; il y a eu réexamen du statut et inscription à la catégorie « non en péril » en novembre 2016. L’espèce est protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral et a été inscrite sur la liste des espèces préoccupantes à l’annexe 1 de la LEP en 2006. Une description de la résidence n’a pas été rédigée pour l’hespérie du Sonora. Un plan de gestion provincial a été élaboré pour l’hespérie du Sonora en mars 2013; ce plan est affiché sur le site Web de la planification du rétablissement du gouvernement de la Colombie-Britannique (BC Ministry of Environment, 2014). Le plan de gestion fédéral pour l’hespérie du Sonora a été affiché sur le site Web de la planification du rétablissement du gouvernement fédéral en date du 30 décembre 2015 (Environment Canada, 2015).

L’hespérie du Sonora est inscrite comme espèce désignée (Identified Wildlife) dans le Forest and Range Practices Act de la Colombie-Britannique. En vertu de cette loi, il est possible de protéger les sites et l’habitat connus de l’espèce à l’intérieur d’aires d’habitat faunique (Wildlife Habitat Areas) sur des terres provinciales de la Couronne. L’hespérie du Sonora est protégée de la même façon aux termes du Oil and Gas Activities Act de la Colombie-Britannique.

Statuts et classements non juridiques

Les cotes de conservation pour l’hespérie du Sonora sont les suivantes :

Les cotes de conservation pour l’hespérie du Sonora sont les suivantes :
Cote Classement non juridiques
Cote mondiale : G4 (apparemment non en péril) (dernière évaluation en 2006) (Natureserve, 2015).
Cote nationale – Canada : N1N2 (gravement en péril à en péril) (dernière évaluation en 2009).
Cote infranationale - Colombie-Britannique : S2S3 (en péril à vulnérable) (dernière évaluation en 2013) et inscription sur la liste rouge (BC Conservation Data Centre, 2015).
Cotes infranationales – États-Unis : Arizona (SNR, non classée), Californie (SNR), Colorado (S4), Idaho (SNR), Montana (S4, apparemment non en péril), Nevada (SNR), Oregon (SNR), Utah (SNR), Washington (S4), Wyoming (SNR) (Natureserve, 2015).

L’hespérie du Sonora est désignée espèce sauvage de priorité 1 (cote de priorité la plus élevée) en vertu du but 3 (maintenir la diversité des espèces et des écosystèmes indigènes) du cadre de conservation de la Colombie-Britannique (British Columbia Conservation Framework, 2015).

Protection et propriété de l’habitat

Il est difficile de repérer et de délimiter l’habitat de l’hespérie du Sonora à des fins de protection, principalement parce que l’espèce n’est pas associée à une communauté végétale particulière; on sait seulement qu’il y a une corrélation possible avec la présence de la platanthère dilatée. La nature discrète de l’hespérie du Sonora et le manque de connaissances sur sa ou ses plantes hôtes rendent encore plus difficiles le repérage et la protection de l’espèce et de son habitat.

Neuf des sous-populations de l’hespérie du Sonora ont été observées sur des terres forestières provinciales de la Couronne, où des activités d’exploitation forestière et minière et d’autres activités d’extraction des ressources sont en cours. Une sous-population de l’hespérie du Sonora se trouve entièrement à l’intérieur du parc provincial E.C. Manning. Une sous-population (une sous-population faisant partie d’un plus grand site) se trouve sur des terres des Premières Nations. Deux sous-populations se trouvent sur des terres privées. Aucune observation de l’hespérie du Sonora n’a été effectuée sur des terres appartenant à des administrations régionales ou municipales.

Remerciements et experts contactés

Remerciements

La rédactrice du rapport souhaite remercier le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique pour avoir accordé le temps et les ressources nécessaires à la rédaction du présent rapport. Les personnes suivantes ont fourni des renseignements et des conseils utiles et communiqué de précieuses observations sur le terrain : Dennis St. John, Denis Knopp, Lee Larkin, Orville Dyer, Bryn White, Sara Bunge, Mark Weston, Dawn Marks, Vicky Young, Brenda Costanzo, Cara Dawson, Jeremy Gatten, Dave Fraser, Lea Gelling, Katie Calon et Nick Page. La rédactrice du rapport remercie également Cris Guppy et Norbert Kondla pour les renseignements fournis sur la taxinomie des sous-espèces et les occurrences ainsi que pour leur avis en tant que spécialistes. Elle est reconnaissante envers Ann Potter (du Washington Department of Fish and Wildlife) pour les renseignements fournis à propos de l’hespérie du Sonora dans l’État de Washington. Des remerciements sont aussi adressés à Claudia Copley (Royal British Columbia Museum, Victoria) et à Karen Needham (Spencer Entomological Collection du Beaty Biodiversity Museum, University of British Columbia) pour l’accès aux spécimens de la collection. La rédactrice du rapport remercie aussi Paul Grant (coprésident, Sous-comité de spécialistes des arthropodes [SCS]), Angele Cyr (Secrétariat du COSEPAC), Ruben Boles (Environnement et Changement climatique Canada – Service canadien de la faune – Région de la capitale nationale) ainsi que le SCS des arthropodes du COSEPAC pour les conseils et les commentaires de ses membres à la suite de l’examen du rapport. Norbert Kondla et Crispin Guppy ont rédigé le premier rapport de situation sur l’hespérie du Sonora aux termes d’un marché conclu avec Environnement Canada.

La photo de la couverture a été prise par Denis Knopp : Hespérie du Sonora s’abreuvant de nectar sur des fleurs de platanthère dilatée; photographie prise le 21 juillet 2014, sur le chemin de service forestier Whipsaw, en Colombie-Britannique.

Experts contactés

Bunge, Sarah. 2015. Parks and Protected Areas, British Columbia Ministry of Environment, Penticton Office, Penticton, BC.

Dawson, Cara. 2015. British Columbia Conservation Foundation, Surrey, BC.

Dyer, Orville. 2015. Species At Risk Biologist, Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, Penticton, BC.

Ebata, Tim. 2015. Forest Health Office, BC Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, Victoria, BC.

Fraser, David. 2015. Unit Head, Species At Risk Conservation Unit, Ecosystems Branch, British Columbia Ministry of Environment, Victoria, BC.

Gatten, J. 2016. Lépidoptériste, Victoria, BC.

Guppy, Crispin. 2015-16. Lépidoptériste, Whitehorse, YT.

Harrison, Megan. 2015. Biologiste des espèces en péril. Service canadien de la faune, Environnement Canada, Delta, BC.

Knopp, Denis. 2015. BC’s Wild Heritage Consulting, Sardis, BC.

Kondla, Norbert 2015. Entomologiste (au privé). Calgary, AB.

MacNaughton, Carl. 2015. The Nature Trust of British Columbia. Penticton, BC.

Marks, Dawn. 2015. British Columbia Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, Penticton, BC.

Page, Nick. 2015. Raincoast Applied Ecology, Vancouver, BC.

Potter, Ann. 2015. United States Fish and Wildlife Service, Olympia, Washington, USA.

St. John, Dennis. 2015. Entomologiste (au privé), Agassiz, BC.

White, Bryn. 2015. South Okanagan Similkameen Conservation Program, Penticton, BC.

Weston, Mark. 2015. BC Parks and Protected Areas, Ministry of Environment, Penticton, BC.

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Sommaire biographique de la rédactrice du rapport

Jennifer Heron est la spécialiste de la conservation des invertébrés au ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique. Elle dirige et gère la stratégie provinciale de conservation des invertébrés, qui inclut l’élaboration et l’application de lois, de politiques, des procédures et de normes provinciales visant à assurer la conservation et le rétablissement des espèces d’invertébrés en péril et de leur habitat et des écosystèmes et à éviter que d’autres invertébrés deviennent des espèces en péril. Elle collabore avec d’autres spécialistes des invertébrés à l’élaboration de stratégies de rétablissement et de planification et à l’attribution de cotes de conservations aux différents groupes d’invertébrés. Elle travaille également de concert avec des groupes de conservation et d’intendance locaux en vue d’atteindre des objectifs communs en matière de sensibilisation du public. Mme Heron est coprésidente du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC.

Collections examinées

Collections examinées au cours de la préparation du premier rapport d’évaluation du COSEPAC sur l’hespérie du Sonora :

Crispin S. Guppy, collection personnelle de Lépidoptères, Whitehorse (Yukon).

Norbert G. Kondla, collection personnelle de Lépidoptères, Calgary (Alberta).

Jon H. Shepard, collection personnelle de Lépidoptères, qui a été offerte à l’Oregon State University Entomology Collection, Corvallis (Oregon), États-Unis.

Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes, Ottawa (Ontario).

Royal British Columbia Museum, Victoria (Colombie-Britannique).

Spencer Entomological Collection du Beaty Biodiversity Museum, University of British Columbia, Vancouver (Colombie-Britannique).

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