Plan de gestion du psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus) population des Prairies au Canada 2018

Psilocarphe nain

Psilocarphe nain
Photo : © Sarah VingeMazer

Photo de couverture

Environnement et Changement climatique Canada. 2018. Plan de gestion du psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus), population des Prairies, au Canada. Série de plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril. Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa. iv + 33 p.

Pour télécharger le présent plan de gestion ou pour obtenir un complément d'information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les descriptions de la résidence, les plans d'action et d'autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.

Illustration de la couverture : © Centre de données sur la conservation de la Saskatchewan, ministère de l’Environment de la Saskatchewan. Photo : Sarah Vinge-Mazer

Also available in English under the title “Management Plan for the Dwarf Woolly-heads (Psilocarphus brevissimus), Prairie population, in Canada

En vertu de l'Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d'établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l'élaboration des plans de gestion pour les espèces inscrites comme étant préoccupantes et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés cinq ans après la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.

La ministre de l’Environnement et du Changement climatique est le ministre compétent en vertu de la LEP à l’égard du psilocarphe nain et a élaboré ce plan de gestion conformément à l’article 65 de la LEP. Dans la mesure du possible, le plan de gestion a été préparé en collaboration avec le ministère de la Défense nationale, la province de la Saskatchewan et la province de l’Alberta, en vertu du paragraphe 66(1) de la LEP.

La réussite de la conservation de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent plan. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement et Changement climatique Canada ou sur toute autre autorité responsable. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont invités à appuyer et à mettre en œuvre ce plan pour le bien du psilocarphe nain (population des Prairies) et de l’ensemble de la société canadienne.

La mise en œuvre du présent plan de gestion est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des autorités responsables et organisations participantes.

Le présent plan de gestion a été préparé par Candace Neufeld (Environnement et Changement climatique Canada). Une ébauche antérieure a été préparée par Sara Pieper (entrepreneuse) et Darcy Henderson (Environnement et Changement climatique Canada). Une précieuse révision a été réalisée par Victoria Snable (Environnement et Changement climatique Canada). Le Centre de données sur la conservation de la Saskatchewan et l’Alberta Conservation Information Management System ont fourni des données à jour sur les occurrences d’élément. La collaboration de tous les propriétaires fonciers, locataires et gestionnaires des terres qui ont donné accès à leurs terres pour les relevés et continuent de fournir de l’habitat aux espèces en péril est grandement appréciée.

Le psilocarphe nain est une petite plante herbacée annuelle. Les feuilles et les capitules sont densément recouverts d'une pubescence laineuse, et les capitules sont assez discrets. Le fruit est un akène dépourvu de barbes et de poils. L'espèce pousse uniquement au bord de milieux humides éphémères, dans les zones en train de s'assécher ou les zones de rabattement.

L'aire de répartition de l'espèce est fragmentée au Canada, de sorte qu'elle se divise en une population des montagnes du Sud, en Colombie-Britannique, et en une population des Prairies, en Alberta et en Saskatchewan. Le présent plan de gestion vise uniquement la population des Prairies. La population des Prairies se compose de 50 sous-populations existantes, dont 4 en Saskatchewan et 46 en Alberta. Selon les données des plus récents relevés réalisés dans chaque sous-population, la population compterait plus de 50 000 individus; ce nombre fluctue grandement d'une année à l'autre. Le psilocarphe nain est désigné « espèce préoccupante » en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP).

La principale menace pesant sur le psilocarphe nain dans les Prairies est la perte continue d'habitat ou la fragmentation ou la dégradation de l'habitat causée par la construction de routes, de lignes électriques et de pipelines. Les autres menaces sont les cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (cultures), le forage pétrolier et gazier, les barrages et la gestion et l'utilisation de l'eau (modification des régimes hydrologiques), les espèces exotiques envahissantes, les effluents agricoles (utilisation d'herbicides non spécifiques) et les sécheresses.

L'objectif de gestion pour la population des Prairies de psilocarphe nain consiste à maintenir les sous-populations existantes actuellement connues de psilocarphe nain en Alberta et en Saskatchewan ainsi que toute sous-population additionnelle qui serait découverte ou retrouvée dans l'avenir.

Les stratégies générales recommandées pour contrer les menaces et atteindre l'objectif de gestion sont l'inventaire et le suivi, la recherche s'inscrivant dans un cadre de gestion adaptative, la communication, la collaboration et l'engagement ainsi que l'évaluation, la gestion et la conservation de l'habitat. Des mesures de conservation destinées à la mise en application de ces stratégies générales sont décrites dans le présent plan de gestion.

Au Canada, le psilocarphe nain est inscrit à titre d'espèce préoccupante à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Les cotes de conservation attribuées au psilocarphe nain dans son aire de répartition nord-américaine sont énumérées dans le tableau 1. On estime que l'aire de répartition canadienne du psilocarphe nain représente moins de 5 % de l'aire de répartition mondiale de l'espèce, mais cette proportion est difficile à évaluer, car l'abondance de l'espèce ne fait l'objet d'aucun suivi dans de nombreux États des États-Unis (tableau 1).

Tableau 1. Cotes de conservation attribuées au psilocarphe nain (NatureServe, 2015b).
Cote mondiale (G)a Cote nationale (N)a Cote infranationale (S)a
G4T4? Canada : N2N3 Canadab : Saskatchewan (S1S2), Alberta (S2S3), Colombie-Britannique (S1)
G4T4? États-Unis : NNR États-Unis : Californie (SNR), Idaho (S2), Montana (S1), Nevada (SNR), Oregon (SNR), Utah (SNR), État de Washington (SNR), Wyoming (S2)

a Cote 1 – gravement en péril; 2 – en péril; 3 – vulnérable à la disparition; 4 – apparemment non en péril; 5 – non en péril; NR – non classée; ? – situation inexacte ou incertaine; le chiffre qualifie le caractère qui le précède immédiatement. Le trinôme (cote T) qui suit la cote mondiale de l'espèce indique le statut du taxon infraspécifique (sous-espèce ou variété).

b Au Canada, le psilocarphe nain a été signalé dans le centre-sud de la Colombie-Britannique (population des montagnes du Sud) ainsi que dans le sud-est de l'Alberta et le sud-ouest de la Saskatchewan (population des Prairies). La population des montagnes du Sud (Colombie-Britannique) et la population des Prairies (Alberta, Saskatchewan) sont séparées par plus de 500 km et par plusieurs chaînes de montagnes et sont considérées comme des unités désignables distinctes par le COSEPAC et aux termes de la LEP (COSEWIC, 2006). Le présent plan de gestion vise uniquement la population des Prairies du psilocarphe nain. Il est à signaler que la variété brevissimus est la seule variété du Psilocarphus brevissimus présente au Canada, de sorte qu'on utilise simplement le nom Psilocarphus brevissimus pour désigner l'espècedans les documents fédéraux et les bases de données.

Le psilocarphe nain est une petite plante herbacée annuelle à feuilles laineuses (figure 1). La plante mesure 2 à 10 cm de hauteur, est fortement ramifiée et possède une racine pivotante courte ainsi que des tiges souvent couchées ou entremêlées. Les feuilles sont toutes caulinaires, opposées, longues de 5 à 15 mm et larges d'environ 1,5 à 5 mm; les feuilles supérieures dépassent souvent les capitules. Les feuilles sont recouvertes d'une pubescence laineuse blanchâtre. Les capitules sont sphériques, mesurent 6 à 9 mm de diamètre et sont recouverts d'une dense pubescence laineuse. Ils sont généralement isolés à l'aisselle des feuilles ou à l'extrémité des tiges et se composent de 8 à 80 fleurs femelles et de quelques fleurs mâles centrales (figure 1). Les capitules de l'espèce sont dépourvus d'involucres (petites bractées à la base de l'inflorescence) et de fleurs ligulées, contrairement à ceux de la plupart des autres espèces de la famille des Astéracées. Les fleurs femelles sont entourées de bractées laineuses longues de 2,5 à 4,0 mm à maturité, qui forment un réceptacle ressemblant à un sac. Ces bractées, comme la plupart des autres structures de la plante, sont recouvertes d'une dense pubescence laineuse. Le fruit est un akène aplati long de 1 ou 2 mm, dépourvu de barbes et de poils et terminé par un petit style excentré (Douglas, 1998; Kershaw et al., 2001; Morefield, 2006).

Figure 1. Psilocarphe nain; la photo en médaillon montre les fleurs mâles, et la photo principale montre les fleurs femelles.

Psilocarphe nain
Photo : Ministère de l'Environnement de la Saskatchewan © Sarah Vinge-Mazer

Description longue pour la figure 1

La figure 1 est une photographie rapprochée du psilocarphe nain. La photographie principale montre des fleurs femelles, et celle en médaillon montre des fleurs mâles. Les fleurs sont petites et vertes.

Il existe deux populations de l'espèce au Canada, isolées l'une de l'autre et reconnues par le COSEPAC comme des unités désignables ayant évolué de façon distincte, en raison de leur isolement géographique : une dans le centre-sud de la Colombie-Britannique (population des montagnes du Sud) et une dans le sud-est de l'Alberta et le sud-ouest de la Saskatchewan (population des Prairies) (COSEWIC, 2006; Environment Canada, 2013c). Le présent plan de gestion vise uniquement la population des Prairies.

L'aire de répartition mondiale de l'espèce s'étend jusqu'au Montana, à l'Utah et à la Californie, dans l'ouest des États-Unis, et jusqu'en Basse-Californie, au Mexique (figure 2; Douglas, 1998; Morefield, 2006). En outre, des populations isolées ont été signalées en Argentine et au Chili (Cronquist, 1955, Douglas, 1998).

Figure 2. Aire de répartition nord-américaine actuelle du psilocarphe nain.

Aire de répartition nord-américaine actuelle

Description longue pour la figure 2

La figure 2 montre l'aire de répartition actuelle du psilocarphe nain en Amérique du Nord, qui s'étend depuis le nord de la Basse-Californie, au Mexique, jusque dans le sud-est de l'Alberta, en passant par la Californie et d'autres États adjacents, dans l'ouest des États-Unis. L'aire de répartition est presque continue en Californie et dans le Nevada et comporte des populations isolées dans l'État de Washington, en Idaho, au Montana et au Wyoming.

La population des Prairies comptait, en 2014, 46 sous-populationsNote1de bas de page existantesNote2de bas de page et 7 sous-populations historiquesNote3de bas de page (1 possiblement disparueNote4de bas de page) en Alberta ainsi que 4 sous-populations existantes connues en Saskatchewan (annexe A, figure 3). Ces données diffèrent de celles présentées dans le plus récent rapport de situation du COSEPAC (2006), car de nouvelles sous-populations ont été découvertes depuis la publication du rapport, ou les données sont actuellement manquantes (voir les notes de bas de tableau, dans l'annexe A) pour certaines des sous-populations signalées en Saskatchewan dans le rapport du COSEPAC (2006).

Il est difficile de déterminer l'abondance de la population totale de psilocarphe nain au cours d'une année. D'après les plus récents relevés réalisés dans chaque sous-population (durant différentes années), la population compterait plus de 50 000 individus (annexe A). Cependant, de grandes fluctuations de l'abondance ont été signalées chez l'espèce, ce qui est typique des plantes annuelles, dont l'abondance dépend des régimes de précipitations annuelles. Ainsi, les taux de germination, de production de graines et d'établissement de semis varient d'une année à l'autre (COSEWIC, 2006). En outre, l'espèce est difficile à détecter, ce qui rend encore plus difficile l'évaluation précise de l'abondance. En outre, aucune estimation et aucun dénombrement n'ont été réalisés dans le cas de nombreuses sous-populations, et la plupart des sous-populations n'ont pas été revisitées, n'ont pas fait l'objet d'un suivi ou ont fait l'objet de relevés manquant de constance quant aux méthodes utilisées. Ces facteurs font en sorte que la comparaison des données sur l'abondance entre elles et d'une année à l'autre est d'une utilité limitée. Par exemple, selon le COSEPAC (2006), la population totale de psilocarphe nain dans les Prairies pourrait être de 9 000 à 27 000 individus les années où les conditions de croissance sont optimales et de 2 000 à 5 000 individus les années où les conditions sont mauvaises. Les tendances de la population sont inconnues.

Figure 3. Répartition du psilocarphe nain (population des Prairies) en Alberta et en Saskatchewan.

[Note : les points noirs représentent des sous-populations existantes, et les points gris clair, des sous-populations historiques.]

Répartition du psilocarphe nain (population des Prairies)

Description longue pour la figure 3

La figure 3 montre la répartition de la population des Prairies du psilocarphe nain, dans le sud-est de l'Alberta et le sud-ouest de la Saskatchewan. En Alberta, des cercles noirs indiquent l'emplacement d'un groupe de sous-populations existantes au nord-ouest de Medicine Hat, et il y a quelques cercles gris clair au sud de Medicine Hat, près de la frontière canado-américaine. On trouve beaucoup moins de sous-populations en Saskatchewan, et il y a seulement 4 à 6 cercles noirs dans l'extrême sud-ouest de la province, près de la frontière canado-américaine.

La population des Prairies du psilocarphe nain se situe dans l'écorégion des Prairies, caractérisée par des hivers très froids et des étés chauds et courts. L'espèce pousse dans les zones en train de s'assécher ou les zones de rabattement bordant divers milieux humides catégorisés comme des « étangs » et des « marais » d'après le système de classification des terres humides du Canada (National Wetlands Working Group, 1997) ou appartenant aux classes I (éphémères)Note5de bas de page, II (temporaires) et III (saisonniers) du système de classification de Stewart et Kantrud (1971), qui est le plus utilisé dans la région des Prairies (COSEWIC, 2006; Morefield, 2006). Des individus de l'espèce ont parfois été observés dans les zones en train de s'assécher ou les zones de rabattement bordant le lit de cours d'eau (Saskatchewan Conservation Data Centre [SK CDC], données inédites, 2015). Ces zones de milieux humides sont recouvertes d'une couche d'eau peu profonde durant des périodes variables; leur niveau d'eau atteint généralement son maximum au printemps, après la fonte des neiges ou durant les pluies printanières, mais elles peuvent s'assécher complètement durant une partie de l'été ou de l'automne et même ne pas contenir d'eau durant les années de sécheresse. Aux fins du présent plan de gestion, les milieux humides qui constituent l'habitat convenable du psilocarphe nain seront collectivement appelés « milieux humides éphémères ». Les sols où pousse le psilocarphe nain sont secs et souvent compacts et sont caractérisés comme des sols solonetziques, des argiles alcalines ou calcaires ou, dans certains endroits, des sols sableux (COSEWIC, 2006; Morefield, 2006; Environment Canada, 2013c). La superficie de l'habitat convenable fluctue grandement d'une année à l'autre en fonction des niveaux de précipitations. Le psilocarphe nain parvient à occuper cet habitat parce qu'il exploite plus efficacement les conditions d'inondation éphémère que les espèces vivaces qui occupent le même habitat. Cependant, le psilocarphe nain présenterait une croissance optimale dans les zones où le sol est dénudé, en l'absence de plantes concurrentes (Moore et al., 2001).

Le principal facteur limitatif pour le psilocarphe nain dans la population des Prairies est la dépendance de l'espèce à l'égard des épisodes de pluie (amplitude et moment) nécessaires à la création des milieux humides dont elle a besoin pour accomplir son cycle vital. Le cycle vital du psilocarphe nain est lié au cycle humidité-sécheresse de ces milieux humides éphémères, qui se caractérisent par une période de mouillage, une période d'inondation, ou stade aquatique, une période d'exondaison avec saturation d'eau, ou stade terrestre, et une période de sécheresse (Keeley et Zedler, 1998). La germination des graines du psilocarphe nain commence durant la période d'inondation, ou stade aquatique, la floraison, durant la période de transition entre les stades aquatique et terrestre, et la fructification, durant la période de sécheresse (COSEWIC, 2003; Douglas et al., 2006). Cette dépendance peut causer une fluctuation considérable de l'abondance de la population d'une année à l'autre.

Puisque l'espèce est annuelle, sa reproduction dépend de son réservoir de semences, qui constitue la composante la plus abondante et la plus génétiquement diversifiée de la population (Harper, 1977; Silvertown et Charlesworth, 2001). La survie future des sous-populations dépend de la persistance d'un réservoir de semences viable et de la présence de conditions favorables à la germination des graines et à l'établissement des semis, de façon à ce que le réservoir de semences puisse occasionnellement être regarni. L'espèce peut ainsi se rétablir après des périodes non propices à la croissance ou des perturbations (Cox et Austin, 1990). Le psilocarphe nain posséderait des mécanismes de dispersion peu performants, et les graines de l'espèce sont probablement dispersées sur de courtes distances par le vent ou les inondations et sur de plus longues distances par les animaux (COSEWIC, 2006). La dispersion des graines entre les milieux humides, sur de courtes et de longues distances, est importante pour la colonisation de nouveaux milieux humides ainsi que pour l'introduction de nouveau matériel génétique dans les sous-populations existantes, en vue du maintien de l'intégrité et de la diversité génétiques. L'espèce serait capable de se reproduire par autopollinisation, et la consanguinité pourrait constituer une menace potentielle, particulièrement durant les années de sécheresse, où la reproduction et le recrutement sont faibles (Environment Canada, 2013c).

Tableau 2. Tableau de classification des menaces pour le psilocarphe nain
Menace no Description de la menace Impactc Portéed Gravitée Immé-diatetéf Menaces détaillées/commentaires
2 Agriculture et aquaculture Faible Petite Élevée Élevée -
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois Faible Petite Élevée Élevée Mise en culture des milieux humides
2.3 Élevage de bétail Négligeable Inconnue Négligeable Élevée Piétinement ou défoncement
3 Production d'énergie et exploitation minière Faible Restreinte Modérée Élevée -
3.1 Forage pétrolier et gazier Faible Restreinte Modérée Élevée Plateformes d'exploitation pétrolière et gazière
4 Corridors de transport et de service Moyen Grande Modérée Élevée -
4.1 Routes et voies ferrées Faible Petite Modérée Élevée Routes d'accès aux exploitations pétrolières et gazières, sentiers/utilisation hors route, routes de section, autoroutes traversant les milieux humides ou adjacentes à ces milieux
4.2 Lignes de services publics Moyen Grande Modérée Élevée Lignes électriques, oléoducs et gazoducs
6 Intrusions et perturbations humaines Négligeable Négligeable Négligeable Élevée -
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires Négligeable Négligeable Négligeable Élevée Exercices militaires
7 Modifications des systèmes naturels Faible Petite Extrême Élevée -
7.1 Incendies et suppression des incendies Inconnu Inconnue Inconnue Inconnue Lutte contre les incendies
7.2 Gestion et utilisation de l'eau et exploitation de barrages Faible Petite Extrême Élevée Modification des régimes hydrologiques
8 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques Faible Petite Modérée Élevée -
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes Faible Petite Modérée Élevée Plantes exotiques envahissantes
9 Pollution Faible Petite Extrême Élevée -
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles Faible Petite Extrême Élevée Utilisation d'herbicides non spécifiques
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents Inconnu Généralisée Inconnue Modérée -
11.2 Sécheresses Inconnu Généralisée Inconnue Modérée Prolongation des périodes de sécheresse

c Impact – Mesure dans laquelle on observe, infère ou soupçonne que l'espèce est directement ou indirectement menacée dans la zone d'intérêt. Le calcul de l'impact de chaque menace est fondé sur sa gravité et sa portée et prend uniquement en compte les menaces présentes et futures. L'impact d'une menace est établi en fonction de la réduction de la population de l'espèce, ou de la diminution/dégradation de la superficie d'un écosystème. Le taux médian de réduction de la population ou de la superficie pour chaque combinaison de portée et de gravité correspond aux catégories d'impact suivantes : très élevé (déclin de 75 %), élevé (40 %), moyen (15 %) et faible (3 %). Inconnu : catégorie utilisée quand l'impact ne peut être déterminé (p. ex. lorsque les valeurs de la portée ou de la gravité sont inconnues); non calculé : l'impact n'est pas calculé lorsque la menace se situe en dehors de la période d'évaluation (p. ex. l'immédiateté est non significative/négligeable ou faible puisque la menace n'existait que dans le passé); négligeable : lorsque la valeur de la portée ou de la gravité est négligeable; n'est pas une menace : lorsque la valeur de la gravité est neutre ou qu'il y a un avantage possible.

d Portée – Proportion de l'espèce qui, selon toute vraisemblance, devrait être touchée par la menace d'ici 10 ans. Correspond habituellement à la proportion de la population de l'espèce dans la zone d'intérêt (généralisée = 71-100 %; grande = 31-70 %; restreinte = 11-30 %; petite = 1-10 %; négligeable = < 1 %).

e Gravité – Au sein de la portée, niveau de dommage (habituellement mesuré comme l'ampleur de la réduction de la population) que causera vraisemblablement la menace sur l'espèce d'ici une période de 10 ans ou de 3 générations (extrême = 71-100 %; élevée = 31-70 %; modérée = 11-30 %; légère = 1-10 %; négligeable = < 1 %; neutre ou avantage possible = ≥ 0 %).

f Immédiateté – Élevée = menace toujours présente; modérée = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à court terme [< 10 ans ou 3 générations]) ou pour l'instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à court terme); faible = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à long terme) ou pour l'instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à long terme); non signifiante/négligeable = menace qui s'est manifestée dans le passé et qui est peu susceptible de se manifester de nouveau, ou menace qui n'aurait aucun effet direct, mais qui pourrait être limitative.

La conversion historique de prairies et de milieux humides éphémères en terres cultivées pour la production de fourrage et de céréales a probablement contribué à la perte d'habitat et à la fragmentation de l'habitat du psilocarphe nain. Il est possible que certaines sous-populations de psilocarphe nain se trouvent dans des prairies qui n'étaient auparavant pas considérées comme propices à la mise en culture, mais une bonne partie des milieux entourant les sous-populations connues sont déjà cultivés et, avec les nouvelles technologies, les parcelles restantes pourraient être à risque au cours des années où les prix des cultures sont élevés (Farm Credit Canada, 2013; Wright et Wimberly, 2013). Un petit nombre de sous-populations de psilocarphe nain poussent dans des milieux humides éphémères situés à l'intérieur de champs cultivés; il est courant que les bordures des milieux humides éphémères soient ensemencées dans les champs cultivés pour accroître les rendements, et on prévoit que cette pratique se poursuivra ou augmentera, particulièrement durant les années de sécheresse, où les milieux humides sont plus secs. Il est possible que cette pratique ait causé la destruction de certaines de ces sous-populations connues, mais des individus de l'espèce pourraient s'y rétablir durant les années humides, si le réservoir de semences est encore viable. Il est fort probable qu'il existe des sous-populations de psilocarphe nain additionnelles non détectées dans des milieux humides situés dans des champs cultivés, car ce type de terre n'est habituellement pas inclus dans les relevés visant les espèces rares.

Les études et les observations quant aux effets du broutage sur les milieux humides éphémères ne sont pas vraiment concluantes et sont quelque peu contradictoires. Il a été signalé que quelques sous-populations de psilocarphe nain touchées par le broutage du bétail sont menacées par le piétinement et le défoncement (création de dépressions dans le sol humide par les sabots du bétail) (Alberta Conservation Information Management System [ACIMS], données inédites, 2015); cependant, des botanistes ont signalé que le psilocarphe nain colonisait les dépressions formées par les sabots (S. Vinge-Mazer, comm. pers., 2015). Les effets du broutage sur les espèces végétales qui poussent dans les milieux humides éphémères peuvent varier considérablement selon l'intensité du broutage et le moment où il se produit (Borgias, 2004). Le broutage peut limiter la croissance des plantes vivaces plus compétitives et ainsi accroître les superficies de sol dénudé, ce qui avantage les espèces des milieux éphémères dont la germination pourrait sinon être entravée. En outre, des recherches ont montré que le broutage continu autour des mares printanières peut accroître la richesse en espèces indigènes et la diversité des espèces (Marty, 2005). D'un autre côté, le broutage du bétail peut accroître la prolifération de plantes exotiques envahissantes dans les écosystèmes des mares printanières (voir menace 8.1; Björk, 2005). L'arrêt du broutage peut entraîner une modification considérable du régime hydrologique des mares printanières, car les mares non broutées sont inondées moins longtemps et s'assèchent un plus grand nombre de fois que les mares broutées (Marty, 2004). En outre, le compactage du sol est plus élevé dans les mares broutées. On ignore l'effet de ces facteurs sur le recrutement et la survie du psilocarphe nain.

La construction de plateformes d'exploitation sur une partie ou l'ensemble d'un milieu humide éphémère peut détruire l'habitat du psilocarphe nain ou causer la mort d'une partie ou de la totalité de la sous-population. L'exploitation pétrolière et gazière a été signalée comme une menace pesant sur de nombreuses sous-populations connues, mais la gravité de ses effets dépendrait de la proximité du milieu humide. On s'attend à ce que les répercussions du forage pétrolier et gazier se maintiennent ou augmentent dans l'avenir. D'autres répercussions associées à l'exploitation pétrolière et gazière (pipelines, routes d'accès, espèces exotiques envahissantes) sont présentées dans des catégories de menaces distinctes.

L'aménagement de routes principales (autoroutes, routes de section) peut causer une perte ou une fragmentation directes de l'habitat lorsque ces routes traversent la totalité ou une partie des milieux éphémères qui hébergent le psilocarphe nain. En outre, les routes principales peuvent modifier le débit hydrologique des milieux humides, altérer les niveaux d'eau et la composition en espèces et menacer la pérennité des milieux humides (voir la menace 7.2, Gestion et utilisation de l'eau et exploitation de barrages). La construction et/ou l'entretien de routes peuvent aussi entraîner la mort d'individus ou de sous-populations entières ainsi que la destruction du réservoir de semences. L'utilisation répétée de véhicules sur les routes secondaires (routes d'accès aux installations pétrolières et gazières, sentiers hors route traversant les pâturages) qui traversent les milieux humides éphémères ou sont situées juste à côté peut également causer la mort directe d'individus de l'espèce.

En outre, les perturbations linéaires associées aux routes augmentent le risque d'introduction et d'invasion d'espèces exotiques envahissantes, qui peuvent entrer en concurrence avec le psilocarphe nain (voir la menace 8.1). Les perturbations linéaires et la fragmentation de l'habitat qui en découle peuvent aussi avoir une incidence sur le déplacement des animaux, ce qui peut avoir des répercussions indirectes sur la dispersion des graines du psilocarphe nain entre les milieux humides qui conviennent à l'espèce (Douglas et al., 2006). Les routes d'accès aux installations pétrolières et gazières qui traversent les milieux humides ou sont situées juste à côté, la construction ou l'entretien de routes de section et d'autoroutes qui traversent les milieux humides ou y sont adjacentes ainsi que l'utilisation répétée de sentiers traversant des milieux humides hébergeant le psilocarphe nain sont autant de menaces qui ont été signalées comme pesant sur l'espèce (ACIMS, données inédites; SK CDC, données inédites). On s'attend à ce que cette menace continue ou s'accentue dans les sous-populations connues et les sous-populations nouvellement découvertes.

De façon analogue aux routes, les lignes de transport d'électricité et les oléoducs et gazoducs peuvent causer une perte et une fragmentation directes des milieux humides éphémères hébergeant le psilocarphe nain lorsque la perturbation linéaire traverse l'habitat. Des individus ou des sous-populations entières (y compris le réservoir de semences) peuvent être détruits par la construction de pipelines. Les ruptures de pipeline entraînent une contamination du sol pouvant faire en sorte que l'habitat ne convienne plus pour la croissance future de l'espèce. Plus de la moitié des milieux humides qui hébergent des sous-populations connues de psilocarphe nain sont traversées par des lignes électriques ou des pipelines ou sont adjacents à ces structures, et environ le tiers des milieux humides ont été détruits en totalité ou en partie par ces structures. On s'attend à ce que ce type de perturbation continue ou augmente dans les sous-populations connues et les sous-populations nouvellement découvertes; il arrive souvent que les emprises soient réutilisées pour de nouvelles lignes électriques ou de nouveaux pipelines, ce qui augmente la largeur des perturbations linéaires plutôt que d'en créer de nouvelles. Cette menace est signalée de plus en plus fréquemment dans les sous-populations de psilocarphe nain, et on prévoit qu'elle se maintiendra au même niveau que dans le passé ou qu'elle augmentera.

Les marges de recul par rapport aux milieux humides éphémères occupés pourraient protéger les sous-populations de psilocarphe nain et leur habitat des perturbations directes associées aux activités industrielles, comme les pipelines, les lignes électriques et les routes (voir la menace 4.1). À l'heure actuelle, en Alberta, les marges de recul s'appliquant aux activités comme l'installation de puits et de pipelines sont de 15 m dans le cas des milieux humides éphémères (classe 1), de 45 m dans le cas des milieux humides non permanents (classe 2) ou saisonniers (classe 3) et de 100 m dans le cas des milieux humides de classe 3 qui se trouvent dans l'aire de répartition du crapaud des steppes ( Anaxyrus cognatus) ou du crapaud des plaines ( Spea bombifrons) (Government of Alberta, 2013). Le psilocarphe nain n'est pas actuellement protégé par la Wildlife Act de l'Alberta, mais s'il était ajouté à la liste des espèces visées par cette loi dans le futur, une marge de recul de 300 m s'appliquerait aux activités ayant un impact élevé, et une marge de 30 m s'appliquerait aux activités ayant un impact faible à moyen (B. Downey, comm. pers., 2015). Aucune marge de recul ne s'applique aux milieux humides en Saskatchewan, mais des marges s'appliquent aux milieux humides hébergeant des espèces en péril, comme le psilocarphe nain, soit de 30 m pour les activités ayant un impact faible à moyen et de 300 m pour les activités ayant un impact élevé (Saskatchewan Conservation Data Centre, 2015).

Une sous-population a été signalée dans le secteur de tir et d'entraînement de la Base des Forces canadiennes Suffield. Le secteur d'entraînement subit fréquemment des incendies et d'autres perturbations associés aux activités militaires (utilisation de véhicules hors route et de chars d'assaut, munitions qui explosent, circulation à pied, etc.). Ces activités pourraient créer des ornières dans le milieu humide servant d'habitat, réduire la couverture végétale, introduire des espèces exotiques envahissantes (voir la menace 8.1) et modifier la composition en espèces, en plus de directement endommager les individus de l'espèce et le lit de germination (McKernan, 1984; Wilson, 1988; Severinghaus, 1990; mais voir également Warren et al., 2007).

Les plantes des prairies ont évolué avec des processus écologiques comme les incendies et le pâturage (Daubenmire, 1968; White, 1979; Lesica et Cooper, 1999). Les changements ayant touché les pratiques d'utilisation des terres depuis l'arrivée des colons européens ont entraîné une diminution de la fréquence et de l'étendue des feux de prairie. On ignore si les milieux humides et les sous-populations de psilocarphe nain ont été touchés par ces changements et de quelle façon ils auraient été touchés.

Le psilocarphe nain dépend des cycles humidité-sécheresse des milieux humides pour compléter son cycle vital, de sorte que les modifications touchant le régime hydrologique des milieux humides qu'il occupe peuvent avoir des effets considérables sur les sous-populations. L'altération à long terme des régimes hydrologiques autour des milieux humides éphémères peut avoir une incidence sur la fréquence, l'ampleur et la durée des inondations (Leibowitz et Brooks, 2008) et ainsi avoir un effet considérable sur les organismes dont le cycle vital dépend de ces facteurs (Marty, 2005). Le forage de puits, l'irrigation des terres agricoles, les cultures, le drainage des milieux humides ou des fossés, la création de mares-réservoirs dans les milieux humides, le prélèvement ou le dépôt de sol, l'aménagement et l'entretien des routes, des pipelines et des lignes électriques ainsi que toutes les autres activités détournant les eaux de surface et les eaux souterraines sont susceptibles d'altérer les régimes hydrologiques.

Durant l'abaissement du niveau d'eau des milieux humides ou les périodes de sécheresse, l'habitat peut temporairement devenir propice à l'établissement d'espèces exotiques envahissantes. Plusieurs plantes spécialistes des milieux humides éphémères tolèrent mieux les sols inondés ou secs et compacts que d'autres espèces (Bauder, 2000, Moore et al., 2001). Cependant, à mesure que les conditions deviennent moins favorables au psilocarphe nain, elles deviennent plus propices à un ensemble d'espèces exotiques envahissantes, notamment le brome inerme ( Bromus inermis), le chiendent commun ( Elymus repens), le pâturin des prés ( Poa pratensis) et la salicaire commune ( Lythrum salicaria), particulièrement dans les milieux humides qui sont entourés de pâturages artificiels ou adjacents à des perturbations susceptibles d'introduire des espèces exotiques envahissantes (routes, pipelines, puits de pétrole et de gaz, lignes électriques, etc.). Les plantes exotiques envahissantes peuvent constituer des menaces directes, en livrant concurrence aux espèces indigènes et en les délogeant, en réduisant la diversité des espèces ou la richesse en espèces à cause de leur capacité de compétition supérieure et/ou en ayant des effets négatifs généraux sur le fonctionnement de l'écosystème (Wilson, 1989; Wilson et Belcher, 1989; Reader et al., 1994; Christian et Wilson, 1999; Bakker et Wilson, 2001; Butler et Cogan, 2004; Henderson, 2005; Henderson et Naeth, 2005). On s'attend à ce que la menace exercée par les espèces exotiques envahissantes se poursuive et augmente dans les années à venir.

L'utilisation inconsidérée d'herbicides destinés à lutter contre les plantes à feuilles larges pourrait vraisemblablement entraîner la mort d'individus de l'espèce ou de sous-populations entières de psilocarphe nain (COSEWIC, 2006). Cette activité menace particulièrement les milieux humides entourés de champs cultivés, où des herbicides sont couramment appliqués et où une dérive, un ruissellement ou un écoulement d'herbicides peuvent se produire, ainsi que les sites traversés par des perturbations linéaires (pipelines, lignes électriques, routes), où des herbicides sont utilisés pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes.

Les périodes prolongées de sécheresse constitueraient probablement une menace, car elles ne permettraient pas aux graines du psilocarphe nain de germer, ce qui entraverait le réapprovisionnement du réservoir de semences et empêcherait l'espèce de compléter son cycle vital. La gravité de cette menace dépendrait de la longévité des graines constituant le réservoir de semences, qui est actuellement inconnue. Enfin, le réchauffement climatique constitue une menace, en raison de ses effets constatés et projetés sur la température et les niveaux de précipitations dans les Prairies canadiennes (IPCC, 2007). Le changement climatique, qui devrait entraîner une hausse des températures hivernales, causera une diminution des accumulations de neige et de l'écoulement printanier, qui sont importants pour la formation des mares printanières (IPCC, 2007). En outre, l'augmentation des températures printanières et estivales pourrait contribuer à l'augmentation de l'évaporation et de l'assèchement du sol (IPCC, 2007). Combinés, ces effets entraîneront une diminution de la durée des périodes de mouillage et d'inondation et causeront probablement une diminution du nombre et de la fréquence des années favorables aux sous-populations de psilocarphe nain.

L'objectif de gestion pour la population des Prairies du psilocarphe nain consiste à maintenir les sous-populations existantes actuellement connues de psilocarphe nain en Alberta et en Saskatchewan ainsi que toute sous-population additionnelle qui serait découverte ou retrouvée dans l'avenir.

L'abondance, les tendances et la zone d'occupation des sous-populations composant la population des Prairies sont peu connues (COSEWIC, 2006), et les variations des précipitations annuelles causent d'importantes fluctuations de l'abondance d'une année à l'autre, de sorte qu'il est impossible d'établir un objectif de gestion quantitatif à l'heure actuelle.

Le ministère de l'Environnement de la Saskatchewan (Centre de données sur la conservation de la Saskatchewan) a réalisé des relevés ciblés visant le psilocarphe nain en 2011, puis de nouveau de concert avec Nature Saskatchewan en 2014; à cette occasion, les sous-populations connues et historiques ont été revisitées, et de nouvelles zones d'habitat convenable ont fait l'objet de recherches. Durant la période 2004-2006 et en 2013, Environnement Canada a mené des relevés ciblés visant le psilocarphe nain dans des habitats convenables situés sur le territoire domanial (réserves nationales de faune, pâturages communautaires d'Agriculture et Agroalimentaire Canada). En Alberta, le seul relevé ciblé connu a été réalisé en 1996 (COSEWIC, 2006; ACIMS, données inédites, 2015).

Dans l'avenir, le psilocarphe nain pourrait être ajouté au plan d'action plurispécifique applicable aux régions situées au sud de la ligne de partage des eaux, dans le sud-ouest de la Saskatchewan. Ce plan comprend la désignation de l'habitat essentiel d'espèces en voie de disparition et menacées, mais aussi des pratiques de gestion exemplaires et des projets d'intendance pour toutes les espèces en péril présentes dans les régions situées au sud de la ligne de partage des eaux.

Les mesures de conservation destinées à l'atteinte de l'objectif de gestion seront réparties entre quatre stratégies générales :

Tableau 3. Mesures de conservation et calendrier de mise en œuvre.
Stratégie générale Mesures de conservation Prioritég Menacesh ou préoccupations traitées Échéance
Inventaire et suivi À l'aide de lignes directrices de relevé systématiques (par exemple, Henderson, 2010), continuer les relevés dans l'habitat convenable (y compris dans les milieux humides éphémères situés à l'intérieur de champs cultivés ou artificiels), à l'intérieur de l'aire de répartition connue de l'espèce, pour découvrir de nouvelles sous-populations ou retrouver des sous-populations non confirmées ou historiques. Moyenne Mesurer les progrès réalisés vers l'atteinte de l'objectif de gestion. À partir de 2018, puis chaque année durant au moins 5 ans
Inventaire et suivi Encourager les gouvernements provinciaux à fixer des exigences en matière de relevés visant les espèces végétales en péril dans les milieux humides éphémères situés à l'intérieur de terres agricoles (pâturages artificiels et terres cultivées). Moyenne Lacunes dans les connaissances, 2.1, 7.2, 9.3 2019
Inventaire et suivi À l'aide de lignes directrices de suivi systématiques, mettre en œuvre un plan de suivi à l'intérieur de l'aire de répartition connue de l'espèce, pour évaluer la dynamique des populations ainsi que les tendances et les conditions de l'habitat. Moyenne Combattre toutes les menaces; mesurer les progrès réalisés vers l'atteinte de l'objectif de gestion. D'ici 2019, puis tous les trois ans ou selon la fréquence indiquée dans le plan
Recherche s'inscrivant dans un cadre de gestion adaptative Mener des recherches pour mieux comprendre l'écologie et les besoins de l'espèce (par exemple, viabilité du réservoir de semences, recrutement et survie, mécanismes de dispersion et succès de la dispersion, échanges génétiques). Faible Lacunes dans les connaissances 2018-2021
Recherche s'inscrivant dans un cadre de gestion adaptative Mener des recherches sur les effets prévus du changement climatique sur les milieux humides éphémères dans les écosystèmes de prairie. Faible 11.2 À compter de 2019
Recherche s'inscrivant dans un cadre de gestion adaptative Mener des recherches sur les répercussions des menaces (par exemple, incendies et suppression des incendies, broutage, périodes de vulnérabilité aux perturbations, seuils de développement) et l'effet des pratiques de gestion sur les sous-populations et la qualité de l'habitat. Moyenne Toutes les menaces 2019-2022
Recherche s'inscrivant dans un cadre de gestion adaptative Déterminer les régions où les risques de dégradation ou de perte des milieux humides éphémères servant d'habitat sont les plus élevés, en raison des menaces actuelles ou futures. Élevée Toutes les menaces 2019
Recherche s'inscrivant dans un cadre de gestion adaptative Appliquer les résultats des recherches à l'élaboration ou à la modification de pratiques de gestion bénéfiques visant les milieux humides éphémères et l'habitat du psilocarphe nain. Élevée Toutes les menaces 2020
Recherche s'inscrivant dans un cadre de gestion adaptative Évaluer l'efficacité des pratiques de gestion bénéfiques et les ajuster ou les adapter au besoin de façon à ce qu'elles soient bénéfiques pour l'espèce. Moyenne Toutes les menaces À compter de 2021
Recherche s'inscrivant dans un cadre de gestion adaptative Encourager et soutenir les projets de recherche dans lesquels le psilocarphe nain est utilisé comme variable de réaction. Faible-moyenne Lacunes dans les connaissances; toutes les menaces À partir de la période de trois ans commençant en 2018
Communication, collaboration et engagement Trouver des méthodes efficaces afin d'obtenir la participation des propriétaires fonciers et des gestionnaires des terres pour l'élimination des obstacles à la mise en œuvre des mesures de conservation visant les milieux humides éphémères. Moyenne 2.1, 2.3, 7.2, 8.1, 9.3 2018-2019
Communication, collaboration et engagement Obtenir la participation des propriétaires fonciers, des gestionnaires des terres et de l'industrie pour la mise en œuvre des mesures de conservation et des pratiques de gestion bénéfiques. Élevée 2.1, 2.3, 3.1, 4.1, 4.2, 6.2, 7.1, 7.2, 8.1, 9.3 À compter de 2019
Communication, collaboration et engagement Créer ou adapter du matériel de communication relatif à l'importance et à la conservation des milieux humides éphémères dans les terres agricoles, y compris en ce qui a trait à l'utilisation d'herbicides et à l'ensemencement en bordure des milieux humides. Moyenne 2.1, 7.2, 9.3 2018
Évaluation, gestion et conservation de l'habitat Obtenir la participation des propriétaires fonciers et des gestionnaires des terres, par l'entremise d'ententes de conservation ou d'intendance, pour préserver l'intégrité des milieux humides éphémères et de leurs marges et limiter le développement autour des milieux humides éphémères occupés par l'espèce. Élevée 2.1, 2.3, 3.1, 4.1, 4.2, 6.2, 7.1, 7.2, 8.1, 9.3 À compter de 2018
Évaluation, gestion et conservation de l'habitat Déployer en priorité les mesures d'intendance et de conservation dans les zones qui risquent le plus d'être perdues ou dégradées dans l'avenir, et favoriser et encourager le maintien de l'intendance dans les zones faisant déjà l'objet de mesures de gestion ou de conservation. Élevée 2.1, 2.3, 3.1, 4.1, 4.2, 6.2, 7.1, 7.2, 8.1, 9.3 En cours
Évaluation, gestion et conservation de l'habitat Encourager le gouvernement provincial (Saskatchewan) à établir des lignes directrices quant aux marges de recul à respecter sur les terres publiques pour le développement autour des milieux humides. Encourager le gouvernement provincial (Alberta) à ajouter le psilocarphe nain à la liste des espèces visées par la Wildlife Act, de façon à ce que l'espèce soit protégée du développement par une marge de recul additionnelle. Moyenne 2.1, 3.1, 4.1, 4.2, 7.1, 9.3 2018-2019

g « Priorité » reflète l'ampleur dans laquelle la mesure contribue directement à la conservation de l'espèce ou est un précurseur essentiel à une mesure qui contribue à la conservation de l'espèce. Les mesures à priorité élevée sont considérées comme étant celles les plus susceptibles d'avoir une influence immédiate et/ou directe sur l'atteinte de l'objectif de gestion de l'espèce. Les mesures à priorité moyenne peuvent avoir une influence moins immédiate ou moins directe sur l'atteinte de l'objectif de gestion, mais demeurent importantes pour la gestion de la population. Les mesures de conservation à faible priorité auront probablement une influence indirecte ou progressive sur l'atteinte de l'objectif de gestion, mais sont considérées comme des contributions importantes à la base de connaissances et/ou à la participation du public et à l'acceptation de l'espèce par le public.

h Les numéros de menaces sont ceux de la classification de l'IUCN-CMP (voir le tableau 2 pour le nom complet des menaces).

Le psilocarphe nain a fait l'objet d'un faible nombre de relevés ciblés dans les Prairies, et ces relevés ont consisté à évaluer la présence ou l'absence de l'espèce ou à fournir une estimation grossière de l'abondance de la population, sans indications quant à la marge d'erreur. Ces relevés ciblés visant le psilocarphe nain ont été menés principalement dans des prairies indigènes. De nombreuses occurrences ou sous-populations ont été signalées par des consultants dans le cadre d'inventaires des plantes rares s'inscrivant dans des évaluations environnementales de l'impact de pipelines, de sites de puits, de routes ou de lignes électriques. Les relevés réalisés dans l'optique d'un développement potentiel sont censés être menés dans l'ensemble de l'habitat convenable, mais les milieux humides éphémères situés dans les champs cultivés ou les champs artificiels sont souvent manqués ou ignorés. Ces facteurs font en sorte que les relevés visant le psilocarphe nain représentent probablement un échantillon petit et biaisé des habitats potentiellement occupés par l'espèce dans les Prairies et qu'on ne sait presque rien des caractéristiques et de la répartition relative des menaces dans les habitats occupés par rapport aux habitats non occupés. Ce phénomène limite la capacité de formuler des recommandations de gestion éclairées qui permettraient de réduire les risques pesant sur l'espèce et répondraient aux besoins des décideurs et des utilisateurs des terres. Au cours des dernières années, les relevés ont été réalisés selon des méthodes normalisées (par exemple, Henderson, 2010), ce qui a permis une amélioration de la qualité et de la fiabilité des données recueillies. Il est nécessaire de continuer de mener des inventaires normalisés dans l'habitat convenable, y compris les champs cultivés et les champs artificiels, durant les années où les conditions sont propices à la croissance de l'espèce, dans l'ensemble de l'aire de répartition connue de la population des Prairies. En outre, on ne dispose, pour aucune sous-population, de données relatives à la dynamique des populations, aux tendances et aux conditions de l'habitat et aux menaces. Il faut aussi adopter un plan de suivi à long terme, qui serait probablement appliqué à un sous-ensemble de sous-populations de partout dans l'aire de répartition, pour mesurer ces variables et en faire le suivi afin d'obtenir des données utiles pour les futures évaluations de la situation de l'espèce par le COSEPAC.

La recherche et la gestion adaptative de l'habitat peuvent être appliquées en ce qui concerne les lacunes dans les connaissances, les facteurs limitatifs et les menaces signalés pour le psilocarphe nain. Les connaissances sur l'écologie de l'espèce, notamment la dispersion, la dynamique du réservoir de semences, la génétique et les conditions nécessaires à la germination, pourraient nous aider à évaluer l'adaptabilité de l'espèce au changement climatique futur ou à la restauration de l'habitat et à déterminer s'il y a des périodes où celle-ci est particulièrement sensible aux perturbations. La recherche sur les répercussions des menaces, y compris le changement climatique, ainsi que sur l'écologie et les besoins en matière d'habitat de l'espèce, permettra l'élaboration de plans de gestion bénéfiques et ciblés et de recommandations en matière d'atténuation pour les secteurs agricole, industriel et des transports, qui ont une incidence sur l'habitat du psilocarphe nain. Une fois que les plans de gestion bénéfiques auront été mis en œuvre, une approche adaptative devrait être appliquée, par le suivi des sous-populations et de leur habitat et par l'évaluation des mesures de gestion, et les changements nécessaires devraient être apportés au profit de l'espèce et des milieux humides éphémères qui constituent son habitat.

Souvent, le rôle des milieux humides éphémères à l'intérieur d'un écosystème n'est pas considéré comme important; ainsi, ces milieux sont fréquemment arrosés de pesticides, ensemencés dans les terres cultivées ou les champs artificiels, ou encore drainés. Il serait judicieux de mener des activités d'éducation et de sensibilisation quant au rôle des milieux humides éphémères et de lever les obstacles à la mise en œuvre des mesures de conservation, en utilisant divers types de communications, dont des visites de sites axées sur l'intendance. Des pratiques de gestion bénéfiques et d'autres mesures de conservation devraient être mises en œuvre une fois les obstacles éliminés.

La conservation de l'habitat hébergeant le psilocarphe nain, par des mesures volontaires comme des accords d'intendance, des pratiques de gestion bénéfiques et des marges de recul pour les perturbations en bordure des milieux humides, sera essentielle pour réduire les menaces et limiter les déclins supplémentaires.

Le succès de la mise en œuvre du présent plan de gestion sera évalué en fonction de l'indicateur de rendement suivant :

Bakker, J. et S. Wilson. 2001. Competitive abilities of introduced and native grasses. Plant Ecology 157:117-125.

Bauder, E.T. 2000. Inundation effects on small-scale plant distributions in San Diego, California vernal pools. Aquatic Ecology 34:43-61.

Björk, C.R. 2005. Invasibility of eastern Washington vernal pools: environmental effects and anthropogenic disturbance.

Borgias, D. 2004. Effects of livestock grazing and the development of grazing best management practices for the vernal pool – mounded prairies of the Agate Desert, Jackson County, OR (PDF; 3.3 Mo) [en anglais seulement]. Prepared for U.S. Fish and Wildlife Service, Portland, OR. [consulté le 16 mars 2015].

Butler, J.L. et D.R. Cogan. 2004. Leafy spurge effects on patterns of plant species richness. Journal of range management 57:305-311.

Calhoun, A.J.K. et P.G. deMaynadier (eds). Science and Conservation of Vernal Pools in Northeastern North America. Taylor & Francis Group, LLC, Boca Raton, FL. 363 pp.

Christian, J.M. et S.D. Wilson. 1999. Long-term ecosystem impacts of an introduced grass in the Northern Great Plains. Ecology 80:2397-2047.

COSEWIC. 2003. COSEWIC assessment and status report on the Dwarf Woolly-heads Psilocarphus brevissimus in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada, Ottawa, ON. (Également disponible en français : COSEPAC. 2003. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le psilocarpe nain ( Psilocarphus brevissimus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, Ontario.)

COSEWIC. 2006. COSEWIC assessment and update status report on the Dwarf Woolly-heads Psilocarphus brevissimus Southern Mountain population and Prairie population in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vi + 24 pp. (Également disponible en français : COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le psilocarpe nain ( Psilocarphus brevissimus) - Population des montagnes du Sud et Population des Prairies au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 28 p.)

Cox, G.W. et J. Austin. 1990. Impacts of a prescribed burn on a vernal pool vegetation at Miramar naval air station, San Diego California. Bulletin of the Southern California Academy of Sciences 89:67–85.

Cronquist, A. 1955. Vascular Plants of the Pacific Northwest. Part 5: Compositae. University of Washington Press, Seattle, Washington. 343 pp.

Douglas, G.W. 1998. Psilocarphus. Pp. 330-332 in G.W. Douglas, G.B. Straley et D. Meidinger (eds). Illustrated Flora of British Columbia. Volume 1. Gymnosperms and Dicotyledons (Aceraceae through Asteraceae) (PDF; 18.2 Mo) [en anglais seulement]. British Columbia Ministry of Environment, Lands, and Parks and British Columbia Ministry of Forests, Victoria, British Columbia. 436 pp. [consulté le 15 mars 2015].

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Sommaire des sous-populations de psilocarphe nain au Canada
Province Nom de la sous-population [no de l'OE]i,j Première observa-tion Dernière observa-tion Abondance estimative selon le plus récent relevé [année] Abondance estimative la plus élevée [année] Menacesk Emplacement des populations d'après le COSEPACl
Saskatchewan [11270] m Inconnue 2014 100 individus [inconnue] 100 individus [inconnue] Aucune menace consignée -
Saskatchewan À l'ouest de Govenlock [16316] n 1999 2014 17 individus et 8 touffes [2014] 17 individus et 8 touffes[2014] Aucune menace consignée -
Saskatchewan Olga ouest [16315] n 1997 2014 500-800 individus [1997] 500-800 individus [1997] Forage pétrolier et gazier -
Saskatchewan Au nord-ouest de Consul [3052] m 1979 2014 1 848 individus [2012] 3 800 individus [1997] Aucune menace consignée Prairies 28, Prairies 29, Prairies 30
Alberta Trefoil ouest 1 [16041] 2006 2006 52 individus [2006] 52 individus [2006] Routes, oléoduc ou gazoduc à proximité, espèces exotiques envahissantes (brome inerme) -
Alberta Trefoil ouest 2 [16042] 2006 2006 Abondance non estimée Abondance non estimée Cultures, oléoduc ou gazoduc à proximité, utilisation d'herbicides non spécifiques -
Alberta Trefoil ouest 2 [16043] 2006 2006 Abondance non estimée Abondance non estimée Cultures, oléoduc ou gazoduc à proximité, utilisation d'herbicides non spécifiques -
Alberta Trefoil ouest 3 [16044] 2006 2006 Abondance non estimée Abondance non estimée Cultures, oléoduc ou gazoduc adjacent, utilisation d'herbicides non spécifiques -
Alberta Gahern sud-est 1 [16524] 2007 2007 Abondance non estimée Abondance non estimée Route (chemin de canton) -
Alberta Gahern sud-est 2 [16525] 2007 2007 Abondance non estimée Abondance non estimée Route (route d'accès) -
Alberta Gahern sud-est 3 [16526] 2007 2007 Abondance non estimée Abondance non estimée Piétinement (bétail) -
Alberta Gahern sud-est 4 [16527] 2007 2007 Abondance non estimée Abondance non estimée Aucune menace consignée -
Alberta Gahern sud-est 5 [16528] 2007 2007 Abondance non estimée Abondance non estimée Aucune menace consignée -
Alberta Gahern sud-est 6 [18395] 2008 2008 32 individus [2008] 32 individus [2008] Forage pétrolier et gazier (plateforme) -
Alberta Gahern sud-est 7 [22680] 2008 2008 1 563 individus [2008] 1 563 individus [2008] Forage pétrolier et gazier (plateforme), oléoduc ou gazoduc -
Alberta Base des Forces canadiennes Suffield [17195] 2007 2007 40 individus [2007] 40 individus [2007] Espèces exotiques envahissantes, entraînement militaire, puits de gaz -
Alberta Drowning Ford 1 [22137] 2010 2010 >300 individus [2010] >300 individus [2010] Puits de gaz, routes (routes d'accès, sentiers hors route) -
Alberta Drowning Ford 2 [17783] 2007 2007 1 405 individus [2007] 1 405 individus [2007] Routes (route d'accès), oléoduc ou gazoduc -
Alberta Drowning Ford 3 [7365] n 1997 1997 >2 748 individus [1997] >2 748 individus [1997] Oléoduc ou gazoduc Prairies 5
Alberta Bantry 1 [22407] 2010 2010 1 000 individus [2010] 1 000 individus [2010] Ligne électrique -
Alberta Bantry 2 [20924] 2009 2009 1 000-5 000 individus [2009] 1 000-5 000 individus [2009] Oléoduc ou gazoduc, forage pétrolier ou gazier (plateforme adjacente), route (route d'accès), fauchage (cultures pérennes autres que le bois) -
Alberta Bantry 3 [22408] 2010 2010 1 000 individus [2010] 1 000 individus [2010] Ligne électrique -
Alberta Bantry 3 [22411] 2010 2010 5 035 individus [2010] 5 035 individus [2010] Ligne électrique, forage pétrolier ou gazier (plateforme adjacente), route (autoroute adjacente) -
Alberta Bantry 3 [22412] 2010 2010 2 034 individus [2010] 2 034 individus [2010] Ligne électrique, route (autoroute adjacente) -
Alberta Suffield ouest [24293] n Année inconnue Année inconnue Abondance non estimée Abondance non estimée Aucune menace consignée -
Alberta Suffield ouest 1 [22259] 2010 2010 Abondance non estimée Abondance non estimée Forage gazier -
Alberta Suffield ouest 1 [22421] 2010 2010 1 050 individus [2010] 1 050 individus [2010] Ligne électrique -
Alberta Suffield ouest 1 [7367] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc (perte de 10 % de l'habitat de milieu humide) -
Alberta Suffield ouest 1 [7379] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc (perte de 30 m de canaux de drainage de milieux humides) -
Alberta Suffield ouest 1 [7381] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc (perte de 10 % de l'habitat de milieu humide) -
Alberta Suffield ouest 1 [7382] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Aucune menace consignée -
Alberta Suffield ouest 2 [22258] n 2007 2010 >1 500 individus [2010] >1 500 individus [2010] Forage gazier -
Alberta Suffield ouest 2 [7366] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc (perte de 10 à 15 % de l'habitat de milieu humide) -
Alberta Suffield ouest 2 [7377] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc (perte de 30 m de canaux de drainage de milieux humides) -
Alberta Suffield ouest 3 [7378] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Aucune menace consignée -
Alberta Suffield ouest 4 [23086] 2008 2008 >12 200 individus [2008] >12 200 individus [2008] Forage pétrolier ou gazier (plateforme), oléoduc ou gazoduc (adjacent), route (route d'accès adjacente), défoncement (bétail) -
Alberta Suffield ouest 4 [23088] n 2008 2010 11 073 individus [2010] 11 073 individus [2010] Ligne électrique, forage pétrolier ou gazier (plateforme adjacente) -
Alberta Maleb est 1 [22422] 2010 2010 1 000 individus [2010] 1 000 individus [2010] Ligne électrique, routes (route de section adjacente) -
Alberta Maleb est 2 [22426] 2010 2010 8 individus [2010] 8 individus [2010] Ligne électrique, routes (route de section adjacente) -
Alberta Maleb est 3 [22430] 2010 2010 2 050 individus [2010] 2 050 individus [2010] Ligne électrique -
Alberta Woolchester sud-ouest [22431] 2010 2010 Abondance non estimée Abondance non estimée Ligne électrique -
Alberta Medicine Hat 1 [22432] 2010 2010 Abondance non estimée Abondance non estimée Ligne électrique, carrière de gravier (à 100 m) -
Alberta Medicine Hat 2 [7368] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc (perte de 10 % de l'habitat de milieu humide) -
Alberta Medicine Hat 2 [7369] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc (perte de 20 % de l'habitat de milieu humide) -
Alberta Medicine Hat 2 [7370] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc -
Alberta Medicine Hat 2 [7380] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc (perte de 20 % de l'habitat de milieu humide) -
Alberta Medicine Hat 2 [7385] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc -
Alberta Bain nord-est [22664] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc (perte de 20 à 25 % des milieux humides) -
Alberta Fitzgerald [7371] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc (perte de 25 % de l'habitat de milieu humide) -
Alberta Eagle Butte sud-ouest [7372] n 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc (perte de 50 % de l'habitat de milieu humide) -
Alberta Suffield ouest [24292] o 1927 1927 Abondance non estimée Abondance non estimée Aucune menace consignée Prairies 14
Alberta Cressday sud-ouest 1 [22662] o,p 1996 1996 Abondance non estimée Abondance non estimée Oléoduc ou gazoduc -
Alberta Cressday sud-ouest 2 [7376] o 1979 1979 3 000 individus [1979] 3 000 individus [1979] Aucune menace consignée Prairies 16
Alberta [7361] o 1989 1989 Abondance non estimée Abondance non estimée Aucune menace consignée Prairies 1
Alberta [7362] o 1990 1990 >50 individus [1990] >50 individus [1990] Aucune menace consignée Prairies 2
Alberta Lac Lonesome [7363] o 1989 1989 Abondance non estimée Abondance non estimée Aucune menace consignée Prairies 3
Alberta Rivière Lost [7364] o 1985 1985 Abondance non estimée Abondance non estimée Aucune menace consignée Prairies 4

i Le no de l'OE correspond au numéro d'identification de l'occurrence d'élément, qui est utilisé par les centres de données sur la conservation provinciaux pour désigner les occurrences d'élément considérées comme distinctes d'après les recommandations de NatureServe pour la délimitation fondée sur l'habitat des occurrences d'élément végétales (NatureServe, 2015a). Aux fins du présent plan de gestion, l'occurrence d'élément équivaut à la sous-population (IUCN, 2001).

j Le données et les occurrences présentées dans le tableau sont celles qui sont connues par Environnement Canada, d'après l'information soumise par les centres de données sur la conservation en novembre 2014 dans le cas de l'Alberta et en février 2015 dans le cas de la Saskatchewan. Sources : ACIMS (comm. pers. et données inédites, 2014), CDC de la Saskatchewan (comm. pers. et données inédites, 2015), COSEPAC (2006), Environnement Canada (données inédites). Il est à signaler que, dans la plupart des cas, les estimations et les dénombrements sont fondés sur seulement quelques occurrences à l'intérieur de chaque sous-population, et les valeurs ici présentées ne devraient donc pas être considérées comme une estimation de l'abondance de la sous-population entière. De plus, les données montrent que les estimations ou les dénombrements ont souvent été effectués dans des occurrences différentes au cours d'années subséquentes ou que de nouvelles occurrences ont été découvertes au fil des visites et ajoutées aux estimations de la sous-population. Ainsi, il est difficile de comparer les estimations au fil du temps. En outre, les estimations ou les dénombrements varient d'une année à l'autre en fonction des facteurs présentés dans la section 3.2, notamment les fluctuations caractéristiques des plantes annuelles et l'utilisation de techniques de recensement non uniformes.

k La gestion et l'utilisation de l'eau et l'exploitation de barrages (modification des régimes hydrologiques) devraient être considérées comme une menace potentielle dans tous les cas où il y a présence de routes, de pipelines, de lignes électriques, de forage pétrolier et gazier, de cultures, et de drainage des milieux humides.

l Les données sur l'emplacement des sous-populations (localités) nommées Prairies 31 à 41 dans la mise à jour de 2006 du rapport de situation du COSEPAC ne sont pas disponibles (Fairbairns, comm. pers., 2013; SK CDC, comm. pers., 2013). Il n'existe aucune mention pour les sous-populations nommées Prairies 26 et Prairies 27 dans les données de 2014 pour l'Alberta (ACIMS, données inédites). Ainsi, ces sous-populations n'ont pas été incluses dans le tableau sommaire et ne seront pas incluses dans l'objectif de gestion jusqu'à ce que des données soient disponibles. Les localités nommées Prairies 6 à 13, 15 et 17 à 25 dans la mise à jour de 2006 du rapport de situation du COSEPAC ne peuvent pas être mises en lien avec les mentions d'occurrences d'élément du CDC datant de 1996, car l'information fournie dans le rapport du COSEPAC est trop vague pour qu'elles puissent être distinguées; ainsi, elles n'ont pas été incluses dans la présente liste.

m Cette sous-population comprend certaines occurrences historiques. Les occurrences historiques ne sont pas actuellement prises en compte dans l'objectif de gestion.

n L'emplacement de certaines occurrences de cette sous-population est considéré comme quelque peu inexact, car les mentions les concernant sont à l'échelle du quart de section, et leurs coordonnées précises à l'intérieur du quart de section n'ont pas été consignées. Cette sous-population est tout de même incluse dans l'objectif de gestion.

o La totalité de la sous-population est considérée comme historique et n'est pas actuellement incluse dans l'objectif de gestion.

p La sous-population est probablement disparue et n'est pas actuellement incluse dans l'objectif de gestion.

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à la Directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L'objet de l'EES est d'incorporer les considérations environnementales à l'élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l'environnement et d'évaluer si les résultats d'un document de planification du rétablissement peuvent affecter un élément de l'environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD).

La planification de la conservation vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que la mise en œuvre de plans de gestion peut, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l'EES sont directement inclus dans le plan de gestion lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

Les principaux effets de la conservation du psilocarphe nain sur d'autres espèces seront liés à la protection des milieux humides éphémères. Plusieurs autres espèces végétales et animales utilisent les milieux humides éphémères durant une partie de leur cycle vital ou de leurs activités quotidiennes, même si elles n'y sont pas confinées (Silveira, 1998; Calhoun et deMaynadier, 2008). Parmi les espèces visées par la Loi sur les espèces en péril fédérale qui utilisent ces milieux, on compte le Courlis à long bec ( Numenius americanus, espèce préoccupante) et le Pluvier montagnard ( Charadrius montanus, espèce en voie de disparition), qui ont été observés en train de s'alimenter sur les bords et les vasières de milieux humides éphémères ou dans la prairie alcaline adjacente (Silveria, 1998). Le Hibou des marais ( Asio flammeus, espèce préoccupante) a aussi été observé dans des prairies adjacentes à des milieux humides éphémères (Silveira, 1998). L'Engoulevent d'Amérique peut nicher dans la partie asséchée des milieux humides ou la prairie alcaline adjacente (Silvera, 1998), et les milieux humides éphémères constituent une importante source d'insectes pour l'alimentation de l'espèce (Environment Canada, 2015). La Buse rouilleuse ( Buteo regalis, espèce menacée) a été observée sur les bords de milieux humides éphémères (Silveira, 1998). Le crapaud des steppes ( Anaxyrus cognatus, espèce préoccupante) et la grenouille léopard ( Lithobates pipiens, espèce préoccupante) dépendent des milieux humides éphémères pour leur reproduction (Environment Canada, 2013a; Environment Canada, 2013b). Ainsi, il est probable que la conservation de l'habitat du psilocarphe nain aura des bénéfices pour d'autres espèces qui utilisent les milieux humides éphémères occupés par l'espèce.

Les activités de gestion, les mesures de conservation et les plans de gestion bénéfiques devraient avoir des retombées bénéfiques pour un nombre maximal d'espèces, et on doit tenir compte des risques écologiques que pourraient avoir les activités avant de les entreprendre, pour limiter tout effet négatif potentiel sur d'autres espèces et leur habitat. Il faudra coordonner les efforts avec ceux de toutes les autres équipes de rétablissement et organisations œuvrant dans les milieux humides éphémères ou dans les prairies entourant les sous-populations de psilocarphe nain. Ainsi, les ressources seront utilisées de manière optimale, le chevauchement des activités et les conflits avec les activités de recherche seront évités, et les répercussions négatives sur les espèces en péril seront réduites au minimum.

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