Castilléjie des rochers (Castilleja rupicola) programme de rétablissement 2017: partie 1

Partie 1 – Addition du gouvernement fédéral au Programme de rétablissement de la castilléjie des rochers (Castilleja rupicola) en Colombie-Britannique, préparée par Environnement et Changement climatique Canada

Préface

En vertu de l'Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d'établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l'élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés dans les cinq ans suivant la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.

La ministre de l’Environnement et du Changement climatique est la ministre compétente en vertu de la LEP de la castilléjie des rochers et a élaboré la composante fédérale (partie 1) du présent programme de rétablissement, conformément à l’article 37 de la LEP. Dans la mesure du possible, le programme de rétablissement a été préparé en collaboration avec la province de la Colombie-Britannique, en vertu du paragraphe 39(1) de la LEP. L’article 44 de la LEP autorise la ministre à adopter en tout ou en partie un plan existant pour l’espèce si ce plan respecte les exigences de contenu imposées par la LEP au paragraphe 41(1) ou 41(2). La province de la Colombie-Britannique a remis le programme de rétablissement de la castilléjie des rochers ci-joint (partie 2), à titre d’avis scientifique, aux autorités responsables de la gestion de l’espèce en Colombie-Britannique. Ce programme a été préparé en collaboration avec Environnement et Changement climatique Canada.

La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement et Changement climatique Canada ou sur toute autre autorité responsable. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien de la castilléjie des rochers et de l’ensemble de la société canadienne.

Le présent programme de rétablissement sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement et Changement climatique Canada et d’autres autorités responsables et/ou organisations participant à la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des autorités responsables et organisations participantes.

Le programme de rétablissement établit l’orientation stratégique visant à arrêter ou à renverser le déclin de l’espèce, incluant la désignation de l’habitat essentiel dans la mesure du possible. Il fournit à la population canadienne de l’information pour aider à la prise de mesures visant la conservation de l’espèce. Lorsque l’habitat essentiel est désigné, dans un programme de rétablissement ou dans un plan d’action, la LEP exige que l’habitat essentiel soit alors protégé.

Dans le cas de l’habitat essentiel désigné pour les espèces terrestres, y compris les oiseaux migrateurs, la LEP exige que l’habitat essentiel désigné dans une zone protégée par le gouvernement fédéralNoteide bas de page soit décrit dans la Gazette du Canada dans un délai de 90 jours après l’ajout dans le Registre public du programme de rétablissement ou du plan d’action qui a désigné l’habitat essentiel. L’interdiction de détruire l’habitat essentiel aux termes du paragraphe 58(1) s’appliquera 90 jours après la publication de la description de l’habitat essentiel dans la Gazette du Canada.

Pour l’habitat essentiel se trouvant sur d’autres terres domaniales, le ministre compétent doit, soit faire une déclaration sur la protection légale existante, soit prendre un arrêté de manière à ce que les interdictions relatives à la destruction de l’habitat essentiel soient appliquées.

Si l’habitat essentiel d’un oiseau migrateur ne se trouve pas dans une zone protégée par le gouvernement fédéral, sur le territoire domanial, à l’intérieur de la zone économique exclusive ou sur le plateau continental du Canada, l’interdiction de le détruire ne peut s’appliquer qu’aux parties de cet habitat essentiel -- constituées de tout ou partie de l’habitat auquel la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs s’applique aux termes des paragraphes 58(5.1) et 58(5.2) de la LEP.

En ce qui concerne tout élément de l’habitat essentiel se trouvant sur le territoire non domanial, si le ministre compétent estime qu’une partie de l’habitat essentiel n’est pas protégée par des dispositions ou des mesures en vertu de la LEP ou d’autre loi fédérale, ou par les lois provinciales ou territoriales, il doit, comme le prévoit la LEP, recommander au gouverneur en conseil de prendre un décret visant l’interdiction de détruire l’habitat essentiel. La décision de protéger l’habitat essentiel se trouvant sur le territoire non domanial et n’étant pas autrement protégé demeure à la discrétion du gouverneur en conseil.

Ajouts et modifications apportés au document adopté

Les sections suivantes ont été incluses pour satisfaire à des exigences particulières de la Loi sur les espèces en péril (LEP) qui ne sont pas prises en considération dans le Programme de rétablissement de la castilléjie des rochers (Castilleja rupicola) en Colombie-Britannique (partie 2 du présent document, ci-après appelé « programme de rétablissement provincial ») et/ou pour présenter des renseignements à jour ou additionnels.

En vertu de la LEP, il existe des exigences et des processus particuliers concernant la protection de l’habitat essentiel. La section « Approches existantes et recommandées en matière de protection de l’habitat » et les autres énoncés du programme de rétablissement provincial concernant la protection de l’habitat de survie/rétablissement peuvent ne pas correspondre directement aux exigences fédérales. Les mesures de rétablissement visant la protection de l’habitat sont adoptées, cependant on évaluera à la suite de la publication de la version finale du programme de rétablissement fédéral si ces mesures entraîneront la protection de l’habitat essentiel en vertu de la LEP.

Le programme de rétablissement provincial de la castilléjie des rochers contient un bref énoncé sur les considérations socioéconomiques. Comme une analyse socioéconomique n'est pas obligatoire en vertu du paragraphe 41(1) de la LEP, la section sur les considérations socioéconomiques du programme de rétablissement provincial ne fait pas partie du programme de rétablissement fédéral établi pour cette espèce.

1. Information sur la situation de l'espèce

La présente section remplace le sommaire sur la situation de la castilléjie des rochers (tableau 2 du programme de rétablissement provincial).

Statut légal : Annexe 1 de la LEP (espèce menacée) (2006)

Tableau 1. Cotes de conservation attribuées à la castilléjie des rochers (NatureServe, 2014; B.C. Conservation Framework, 2014).
Cote mondiale (G)Noteadu tableau 1 1 Cote nationale (N) Cote infranationale (S) Désignation du COSEPAC Liste de la C.-B. Cadre de conservation de la C.-B.
G3G4 Canada (N3), États-Unis (N3)

Canada :
Colombie-Britannique (S3)

États-Unis :
Oregon (S3)
Washington (SNR)

Menacée (2005) Bleue Priorité la plus élevée : 3, aux fins du but 1Notebdu tableau 1

2. Population et répartition

Cette section remplace le sommaire des mentions connues de castilléjie des rochers en Colombie-Britannique (tableau 1 du programme de rétablissement provincial).

Le tableau sommaire à jour présenté ci-après (tableau 2) indique la répartition et l'abondance des populationsNote1de bas de page de l'espèce répertoriées au Canada, qui se trouvent toutes à haute altitude, dans les bassins des rivières Chilliwack et Skagit, dans la chaîne des Cascades du sud-ouest de la Colombie-Britannique. À l'exception de la mention additionnelle consignée pour le mont Outram (population 16), tous les numéros des populations de la présente section concordent avec ceux qui sont indiqués dans le programme de rétablissement provincial. La population du mont Outram a été observée en 2006 et en 2008 (B.C. Conservation Data Centre, 2014); lors du relevé de 2008, le nombre d'individus de l'espèce a été estimé à 120. L'ajout de la mention du mont Outram fait passer l'estimation de la population totale de l'espèce au Canada de 250 à environ 370 individus.

Parmi les 16 populations répertoriées, 13 sont considérées comme existantes et deux sont historiques; la situation de la dernière population est inconnue. Les populations 1 et 2 (populations historiques) n'ont pas été observées depuis plus de 100 ans et pourraient avoir disparu. La population 4 (situation inconnue) n'a pas été retrouvée lors des relevés effectués en 2003. La situation d'une sous-population additionnelle, signalée au pic Cheam en 2007 (population 3, sous-population 2), est également inconnue. L'emplacement et la zone d'occurrence de cette sous-population devront être vérifiés.

Tableau 2. Tableau sommaire des populations de castilléjie des rochers en Colombie-Britannique, au Canada. La localité, la date de la dernière observation (Dernière obs.), l'altitude, l'abondance et la situation sont indiquées pour chaque population (Pop.) et sous-population (sous-pop.).
Pop. Localité Dernière obs. Altitude Abondance SituationNotecdu tableau 2
1 Pic Tomyhoi 1901 Inconnue Inconnue Historique
2 Mont Brunswick – chaîne Côtière 1912 Inconnue Inconnue Historique
3 Pic Cheam (sous-pop. 1) 2006 1 829 – 2 100 m > 20 individus Existante
3 Pic Cheam (sous-pop. 2) 2007 2 050 m Plusieurs individus en fleurs Inconnue (non vérifiée)
4 Pic Finlayson, parc provincial Skagit Valley (PPSV) (sous-pop. 1) 1975 2 150 – 2 200 m Quelques individus Inconnue (espèce non retrouvée)
4 Pic Whitworth, PPSV (sous-pop. 2) 1988 2 150 – 2 200 m Quelques individus Inconnue (espèce non retrouvée)
4 Pic Whitworth Sud (montagne sans nom), PPSV (sous-pop. 3) 1988 2 150 – 2 200 m Inconnue Inconnue (espèce non retrouvée)
5 Mont Lindeman, parc provincial Chilliwack Lake (PPCL) 1984 1 981 m Quelques individus Existante
6 Mont Marmot, PPSV 2003 2 020 – 2 032 m 1 individu/1 m2 Existante
7 Mont Brice, PPSV 2003 2 120 – 2 167 m 3 individus/
5 m2
Existante
8 Mont Rideout (mont Silvertip) 2003 2 150 – 2 180 m 2 individus/
2 m2
Existante
9 Mont Klesilkwa 1992 1 950 m Quelques individus Existante
10 Mont Church 1984 Inconnue Quelques individus Existante
11 Pic Thompson 1984 > 2 000 m Quelques individus Existante
12 Mont Liumchen, réserve écologique Liumchen 1984 1 700 – 1 800 m Quelques individus Existante
13 Mont McGuire 1999 1 600 – 2 000 m Espèce abondante à l'échelle locale Existante
14 Pic Foley 1999 1 800 – 2 200 m Quelques individus Existante
15 Pic MacDonald, PPCL 2006 1 848 – 1 878 m Petite colonie (30 × 30 cm), individus épars Existante
16 Mont Outram 2010 1 990 – 2 100 m 120 individus Existante

3. Objectifs en matière de population et de répartition

La présente section remplace la section « But du rétablissement » du programme de rétablissement provincial.

Environnement et Changement climatique a déterminé que l'objectif visé en matière de population et de répartition pour la castilléjie des rochers au Canada est le suivant :

Maintenir l'abondance de la castilléjie des rochers dans toutes les localités connues de l'espèce à l'échelle de son aire de répartition au Canada, y compris toutes les nouvelles populations et/ou sous-populations qui pourraient être découvertes.

Justification :

Selon les données sur l'abondance et la répartition de la castilléjie des rochers, on compte treize populations existantes de l'espèce, confinées à des sites de haute altitude se trouvant dans les bassins des rivières Chilliwack et Skagit, dans la chaîne des Cascades du sud-ouest de la Colombie-Britannique. D'après les données actuelles, la castilléjie des rochers serait une espèce naturellement rare en Colombie-Britannique, sa population étant estimée à 370 individus (COSEWIC, 2005; Conservation Data Centre, 2014). Une population dont la situation est considérée comme « inconnue » n'a pu être retrouvée lors des relevés effectués en 2003. Il est recommandé de réaliser des relevés ciblés pour cette population (no 4) à cet emplacement afin de déterminer si elle existe toujours. La situation d'une sous-population additionnelle, découverte au pic Cheam en 2007 (population 3, sous-population 2), est également inconnue. L'emplacement et la zone d'occurrence de cette sous-population devront être vérifiés. Comme l'habitat de la castilléjie des rochers est souvent inaccessible, il est possible que d'autres populations existent et soient découvertes à la suite d'activités de recherche continues. L'aire de répartition géographique de la castilléjie des rochers est restreinte; l'espèce est naturellement rare dans le paysage et le sera probablement toujours au Canada. Comme on ne compte que 13 populations existantes connues au Canada, il est important que toutes les populations connues, y compris toute population historique reconfirmée et/ou tout nouveau site découvert (c.-à-d. individus/populations pouvant être découverts au cours de futurs relevés), soient maintenues.

4. Habitat essentiel

La présente section remplace la section « Désignation de l'habitat essentiel de l'espèce » du programme de rétablissement provincial.

En vertu de l'alinéa 41(1)c) de la LEP, les programmes de rétablissement doivent inclure une désignation de l'habitat essentiel de l'espèce, dans la mesure du possible, et des exemples d'activités susceptibles d'entraîner la destruction de cet habitat. Pour la désignation de l'habitat essentiel, il est de première importance de prendre en compte la superficie, la qualité et l'emplacement de l'habitat requis pour l'atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.

Dans le programme de rétablissement provincial établi en 2009 pour la castilléjie des rochers, on a indiqué que l'habitat essentiel ne pouvait être désigné (ce qui n'est pas non plus exigé par le processus provincial), en raison d'un manque de renseignements sur l'habitat et les exigences de l'espèce en matière de superficie. Environnement et Changement climatique a examiné les renseignements disponibles et a conclu qu'il y avait maintenant suffisamment de renseignements pour désigner l'habitat essentiel. Les limites de cet habitat pourraient être cartographiées, et de l'habitat essentiel additionnel pourrait être ajouté à l'avenir, si de l'information additionnelle soutient l'inclusion de zones au-delà de celles qui sont actuellement désignées.

L'habitat essentiel ne peut être désigné que partiellement à l'heure actuelle. L'habitat essentiel de la population 4 (c.-à-d. les trois sous-populations du pic Finlayson, du pic Whitworth et du pic Whitworth Sud) ne peut pas encore être désigné, en raison de sa situation « existante » inconnue et de son emplacement incertain. Pour des raisons similaires, l'habitat essentiel ne peut pas encore être désigné complètement pour le pic Cheam (c.-à-d. population 3, sous-population 2). Un calendrier des études (section 6.2) décrit les activités requises pour désigner l'habitat essentiel additionnel nécessaire à l'atteinte des objectifs en matière de population et de répartition établis pour l'espèce. La désignation de l'habitat essentiel sera mise à jour quand on disposera des données nécessaires pour le faire, soit dans une mise à jour du programme de rétablissement, soit dans un ou plusieurs plans d'action.

4.1 Désignation de l'habitat essentiel de l'espèce
Emplacement géospatial des zones qui renferment l'habitat essentiel

La castilléjie des rochers se rencontre en haute altitude, dans les bassins des rivières Chilliwack et Skagit, dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique. L'habitat essentiel est désigné pour treize populations existantes de la castilléjie des rochers; les numéros des populations concordent avec ceux qui sont indiqués dans la section 4 (et dans le programme de rétablissement provincial, à l'exception de la mention additionnelle consignée pour le mont Outram) :

  • Pic Cheam (population 3; figure 1)
  • Mont Lindeman (population 5; figure 2)
  • Mont Marmot (population 6; figure 3)
  • Mont Brice (population 7; figure 4)
  • Mont Rideout (population 8; figure 5)
  • Mont Klesilkwa (population 9; figure 6)
  • Mont Church (population 10; figure 7)
  • Pic Thompson (population 11; figure 6)
  • Mont Liumchen (population 12; figure 7)
  • Mont McGuire (population 13; figure 7)
  • Pic Foley (population 14; figure 1)
  • Pic MacDonald (population 15; figure 2)
  • Mont Outram (population 16; figure 8)

La zone renfermant l'habitat essentiel de la castilléjie des rochers est établie en fonction de trois éléments cumulatifs : (1) la zone occupée par les individus ou les colonies de l'espèce, incluant une zone d'incertitude large de 5 m à 25 m, visant à compenser les erreurs de localisation possibles liées aux divers appareils GPS utilisés; (2) une zone de 50 m (c.-à-d. la distance relative à la zone de fonctions essentiellesNote2de bas de page), visant à englober les zones immédiatement adjacentes, et (3) la totalité des éléments écologiques distinctsNote3de bas de page qui sont associés aux individus ou aux colonies de l'espèce et leur sont essentiels. Les éléments écologiques distincts associés à la castilléjie des rochers sont les pentes rocheuses à végétation clairsemée sur lesquelles pousse l'espèce.

Caractéristiques biophysiques de l'habitat essentiel

Dans les zones identifiées comme renfermant de l'habitat essentiel, l'habitat essentiel est désigné là où les caractéristiques biophysiques suivantes se trouvent :

  • couvert végétal clairsemé (non boisé)
  • altitude supérieure à 1 600 m
  • habitats exposés à sol graveleux ou rocheux et/ou crevasses, notamment :
    • crêtes et affleurements rocheux;
    • falaises sèches à mésiques;
    • pentes exposées;
    • éboulis ou talus d'éboulis.

En outre, l'habitat essentiel désigné comprend une zone de fonctions essentielles de 50 m autour de tout individu ou colonie de l'espèce, même dans les parties de l'habitat où les caractéristiques biophysiques (décrites précédemment) sont absentes.

Les zones renfermant l'habitat essentiel de la castilléjie des rochers (d'une superficie totale de 687,6 ha) sont présentées aux figures 1 à 8. Sur chaque carte, l'habitat essentiel de la castilléjie des rochers au Canada se trouve à l'intérieur des unités des polygones en jaune, où les caractéristiques biophysiques décrites précédemment sont présentes. À l'intérieur de ces polygones, l'habitat non convenable, comme les forêts et/ou les communautés arbustives denses et les zones situées à moins de 1 600 m d'altitudeNote4de bas de page, n'est pas désigné comme habitat essentiel, à moins qu'il ne soit situé à l'intérieur de la zone de fonctions essentielles de 50 m entourant un ou plusieurs individus de l'espèce (tel qu'indiqué précédemment). Les éléments anthropiques existants (p. ex. chemins ou sentiers en usage) ne possèdent pas les caractéristiques biophysiques dont la castilléjie des rochers a besoin et ne sont pas désignés comme habitat essentiel. Le quadrillage Transverse universelle de Mercator(UTM) de 1 km × 1 km présenté dans les figures est un système de quadrillage national de référence qui met en évidence l'emplacement géographique général renfermant de l'habitat essentiel, à des fins de planification de l'aménagement du territoire et/ou d'évaluation environnementale.

Figure 1. L'habitat essentiel de la castilléjie des rochers au Canada est représenté par les polygones (unités) en jaune, là où les critères et la méthodologie énoncés à la section 4.1 sont respectés. Les polygones détaillés montrent la zone à l'intérieur de laquelle se trouve l'habitat essentiel au pic Cheam (population 3; 3,1 ha) et au pic Foley (population 14; 47,1 ha). Le quadrillage UTM (bordé de rouge) de 1 km × 1 km présenté dans cette figure fait partie d'un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l'emplacement géographique général à l'intérieur duquel se trouve l'habitat essentiel de l'espèce au Canada. Les zones à l'extérieur des polygones jaunes ne renferment pas d'habitat essentiel.
Carte ; pic Cheam et pic Foley (voir description longue ci-dessous)
Description longue pour la figure 1

La figure 1 est une carte sur laquelle est superposé un quadrillage à carrés de 1 x 1 km contenant des polygones renfermant l'habitat essentiel de la population 3 de la castilléjie des rochers, sur le mont Cheam, et de la population 14, sur le pic Foley, à Chilliwack, en Colombie-Britannique. La population 3 est entourée d'un carré de quadrillage, et la population 14, de deux carrés de quadrillage. Tableau 2 pour de plus amples informations.

Figure 2. L'habitat essentiel de la castilléjie des rochers au Canada est représenté par les polygones (unités) en jaune, là où les critères et la méthodologie énoncés à la section 4.1 sont respectés. Les polygones détaillés montrent la zone à l'intérieur de laquelle se trouve l'habitat essentiel au pic MacDonald (population 15; 12,5 ha) et au mont Lindeman (population 5; 141,4 ha). Le quadrillage UTM (bordé de rouge) de 1 km × 1 km présenté dans cette figure fait partie d'un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l'emplacement géographique général à l'intérieur duquel se trouve l'habitat essentiel de l'espèce au Canada. Les zones à l'extérieur des polygones jaunes ne renferment pas d'habitat essentiel.
Carte ; pic MacDonald et mont Lindeman
Description longue pour la figure 2

La figure 2 est une carte sur laquelle est superposé un quadrillage à carrés de 1 x 1 km contenant des polygones renfermant l'habitat essentiel de la population 15 de la castilléjie des rochers, sur le pic McDonald, et de la population 5, sur le mont Lindeman, en Colombie-Britannique. La population 15 du pic McDonald est entourée de deux carrés de quadrillage, et la population 5 du mont Lindeman, de cinq carrés de quadrillage. Tableau 2 pour de plus amples informations.

Figure 3. L'habitat essentiel de la castilléjie des rochers au Canada est représenté par les polygones (unités) en jaune, là où les critères et la méthodologie énoncés à la section 4.1 sont respectés. Le polygone détaillé montre la zone à l'intérieur de laquelle se trouve l'habitat essentiel au mont Marmot (population 6; 1,8 ha). Le quadrillage UTM (bordé de rouge) de 1 km × 1 km présenté dans cette figure fait partie d'un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l'emplacement géographique général à l'intérieur duquel se trouve l'habitat essentiel de l'espèce au Canada. Les zones à l'extérieur des polygones jaunes ne renferment pas d'habitat essentiel.
Carte ; mont Marmot (voir description longue ci-dessous)
Description longue pour la figure 3

La figure 3 est une carte sur laquelle est superposé un quadrillage à carrés de 1 x 1 km contenant des polygones renfermant l'habitat essentiel de la population 6 de la castilléjie des rochers, sur le mont Marmot, en Colombie-Britannique. L'emplacement est entouré de deux carrés de quadrillage. Tableau 2 pour de plus amples informations.

Figure 4. L'habitat essentiel de la castilléjie des rochers au Canada est représenté par les polygones (unités) en jaune, là où les critères et la méthodologie énoncés à la section 4.1 sont respectés. Le polygone détaillé montre la zone à l'intérieur de laquelle se trouve l'habitat essentiel au mont Brice (population 7; 1,8 ha). Le quadrillage UTM (bordé de rouge) de 1 km × 1 km présenté dans cette figure fait partie d'un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l'emplacement géographique général à l'intérieur duquel se trouve l'habitat essentiel de l'espèce au Canada. Les zones à l'extérieur des polygones jaunes ne renferment pas d'habitat essentiel.
Carte ; mont Brice (voir description longue ci-dessous)
Description longue pour la figure 4

La figure 4 est une carte sur laquelle est superposé un carré du quadrillage UTM national de référence de 1 x 1 km contenant un polygone renfermant l'habitat essentiel de la population 7 de la castilléjie des rochers sur le mont Brice, en Colombie-Britannique. L'emplacement est entouré d'un carré de quadrillage. Tableau 2 pour de plus amples informations.

Figure 5. L'habitat essentiel de la castilléjie des rochers au Canada est représenté par les polygones (unités) en jaune, là où les critères et la méthodologie énoncés à la section 4.1 sont respectés. Les polygones détaillés montrent la zone à l'intérieur de laquelle se trouve l'habitat essentiel au Mount Rideout (population 8; 2,5 ha). Le quadrillage UTM (bordé de rouge) de 1 km × 1 km présenté dans cette figure fait partie d'un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l'emplacement géographique général à l'intérieur duquel se trouve l'habitat essentiel de l'espèce au Canada. Les zones à l'extérieur des polygones jaunes ne renferment pas d'habitat essentiel.
Carte ; mont Rideout (voir description longue ci-dessous)
Description longue pour la figure 5

La figure 5 est une carte sur laquelle est superposé un carré du quadrillage UTM national de référence de 1 x 1 km contenant un polygone renfermant l'habitat essentiel de la population 8 de la castilléjie des rochers, sur le mont Rideout, en Colombie-Britannique. L'emplacement est entouré d'un carré de quadrillage. Tableau 2 pour de plus amples informations.

Figure 6. L'habitat essentiel de la castilléjie des rochers au Canada est représenté par les polygones (unités) en jaune, là où les critères et la méthodologie énoncés à la section 4.1 sont respectés. Le polygone détaillé montre la zone à l'intérieur de laquelle se trouve l'habitat essentiel au mont Klesilkwa (population 9; 33,3 ha) et au pic Thompson (population 11; 77,6 ha). Le quadrillage UTM (bordé de rouge) de 1 km × 1 km présenté dans cette figure fait partie d'un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l'emplacement géographique général à l'intérieur duquel se trouve l'habitat essentiel de l'espèce au Canada. Les zones à l'extérieur des polygones jaunes ne renferment pas d'habitat essentiel.
Carte ; mont Klesilkwa et pic Thompson (voir description longue ci-dessous)
Description longue pour la figure 6

La figure 6 est une carte sur laquelle est superposé un quadrillage à carrés de 1 x 1 km contenant des polygones renfermant l'habitat essentiel de la population 11 de la castilléjie des rochers, sur le pic Thompson, et de la population 9 sur le mont Klesilkwa, en Colombie-Britannique. Les deux emplacements de la population 9 sont entourés de quatre carrés de quadrillage, et l'emplacement de la population 11, de cinq carrés de quadrillage. Tableau 2 pour de plus amples informations.

Figure 7. L'habitat essentiel de la castilléjie des rochers au Canada est représenté par les polygones (unités) en jaune, là où les critères et la méthodologie énoncés à la section 4.1 sont respectés. Les polygones détaillés montrent la zone à l'intérieur de laquelle se trouve l'habitat essentiel au mont Church (population 10; 45,2 ha), au mont Liumchen (population 12; 34,9 ha) et au mont McGuire (population 13; 268,9 ha). Le quadrillage UTM (bordé de rouge) de 1 km × 1 km présenté dans cette figure fait partie d'un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l'emplacement géographique général à l'intérieur duquel se trouve l'habitat essentiel de l'espèce au Canada. Les zones à l'extérieur des polygones jaunes ne renferment pas d'habitat essentiel.
Carte ; mont Church, mont Liumchen, et mont McGuire (voir description longue ci-dessous)
Description longue pour la figure 7

La figure 7 est une carte sur laquelle est superposé un quadrillage à carrés de 1 x 1 km contenant des polygones renfermant l'habitat essentiel de la population 10 de la castilléjie des rochers, sur le mont Church, de la population 12, sur le mont Liumchen, et de la population 13, sur le mont McGuire, en Colombie-Britannique. L'emplacement de la population 13 est entouré de huit carrés de quadrillage; celui de la population 10, de trois carrés; celui de la population 12, de quatre carrés. Tableau 2 pour de plus amples informations.

Figure 8. L'habitat essentiel de la castilléjie des rochers au Canada est représenté par les polygones (unités) en jaune, là où les critères et la méthodologie énoncés à la section 4.1 sont respectés. Le polygone détaillé montre la zone à l'intérieur de laquelle se trouve l'habitat essentiel au mont Outram (population 16; 17,4 ha). Le quadrillage UTM (bordé de rouge) de 1 km × 1 km présenté dans cette figure fait partie d'un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l'emplacement géographique général à l'intérieur duquel se trouve l'habitat essentiel de l'espèce au Canada. Les zones à l'extérieur des polygones jaunes ne renferment pas d'habitat essentiel.
Carte ; mont Outram (voir description longue ci-dessous)
Description longue pour la figure 8

La figure 8 est une carte sur laquelle est superposé un quadrillage à carrés de 1 x 1 km contenant des polygones renfermant l'habitat essentiel de la population 16 de la castilléjie des rochers, sur le mont Outram, en Colombie-Britannique. L'emplacement de la population est entouré de deux carrés de quadrillage. Tableau 2 pour de plus amples informations.

4.2 Calendrier des études visant à désigner l'habitat essentiel

La présente section remplace la section « Calendrier recommandé des études visant à désigner l'habitat essentiel », dans le programme de rétablissement provincial.

Le calendrier des études suivant (tableau 3) présente l'activité requise pour compléter la désignation de l'habitat essentiel de la castilléjie des rochers; les numéros des populations concordent avec ceux qui sont indiqués à la section 4.

Tableau 3. Calendrier des études visant à désigner l'habitat essentiel de la castilléjie des rochers.
Description de l'activité Justification Échéancier
Réaliser des relevés ciblés exhaustifs dans les zones d'habitat convenable situées à proximité des mentions de l'espèce signalées dans la population 4 et la population 3 (sous-population 2) afin de déterminer si ces occurrences sont existantes et d'établir leur emplacement. L'habitat essentiel n'a pas pu être désigné dans le cas d'une population (composée de trois sous-populations) et d'une sous-population additionnelle en raison de leur situation « inconnue » et/ou de la grande incertitude liée à l'emplacement des mentions signalées. On manque de relevés ciblés récents et exhaustifs. Sans autres données sur la situation et l'emplacement de ces populations, on ne peut déterminer si l'habitat essentiel désigné pour la castilléjie des rochers est suffisant. 2017-2022
4.3 Activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel

La compréhension de ce qui constitue la destruction de l'habitat essentiel est nécessaire à la protection et à la gestion de cet habitat. La destruction est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction lorsqu'il y a dégradation d'un élément de l'habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l'habitat essentiel n'est plus en mesure d'assurer ses fonctions lorsque exigé par l'espèce. La destruction peut découler d'une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d'une ou de plusieurs activités au fil du temps.

Le programme de rétablissement provincial indique que la castilléjie des rochers n'est pas exposée à des menaces précises pour l'instant, car l'espèce pousse dans des zones subalpines et alpines relativement isolées situées en altitude. Les activités considérées comme des menaces potentielles futures comprennent les activités liées à l'extraction de ressources (p. ex. l'exploitation minière ou l'extraction de gravier et/ou la construction routière en vue de l'extraction de ressources, y compris l'exploitation forestière) et les activités récréatives (p. ex. l'aménagement de sentiers de randonnée). À l'heure actuelle, il n'existe toutefois pas d'activités connues susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel de l'espèce.

5. Mesure des progrès

L'indicateur de rendement présenté ci-dessous propose un moyen de définir et de mesurer les progrès vers l'atteinte du but en matière de population et de répartition énoncé dans le programme de rétablissement provincial :

  • L'abondance des populations de castilléjie des rochers a été maintenue (ou augmente naturellement) dans toutes les localités connues, y compris toute nouvelle localité découverte, à l'échelle de l'aire de répartition de l'espèce au Canada.

En plus de cet indicateur de rendement, les mesures de rendement énoncées dans le programme de rétablissement provincial (tableau 3) fourniront des renseignements pertinents en vue de l'évaluation des progrès vers l'atteinte du but ultimement visé en matière de population et de répartition.

6. Énoncé sur les plans d'action

La présente section remplace la section « Énoncé sur les plans d'action » du programme de rétablissement provincial.

Un ou plusieurs plans d'action visant la castilléjie des rochers seront publiés dans le Registre public des espèces en péril d'ici 2022.

7. Effets sur l'environnement et sur les espèces non ciblées

La présente section remplace la section « Effets sur les espèces non ciblées » du programme de rétablissement provincial.

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à la Directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L'objet de l'EES est d'incorporer les considérations environnementales à l'élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement, et d’évaluer si les résultats d’un document de planification du rétablissement peuvent affecter un élément de l’environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD).

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l'EES sont directement inclus dans le programme lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

Les mesures de rétablissement proposées ne devraient pas nuire à d'autres espèces. Il est probable que les mesures visant à conserver la castilléjie des rochers profiteront indirectement aux autres espèces présentes dans le secteur. De plus, il est possible que les relevés visant à confirmer les populations existantes et à en découvrir de nouvelles permettent de repérer des localités additionnelles abritant d'autres espèces en péril qui pourraient se trouver dans le secteur. Ces espèces sont énumérées à l'annexe A du programme de rétablissement provincial. Les activités de planification du rétablissement de la castilléjie des rochers seront mises en œuvre en considérant toutes les espèces en péril se trouvant dans le même habitat, de façon à éviter les impacts négatifs sur ces espèces ou leur habitat.

8. Références

B.C. Conservation Data Centre. Generalized locations - Castilleja rupicola (Cliff Paintbrush). B.C. Ministry of Environment. (consulté le 10 novembre 2014).

B.C. Conservation Framework. 2014. Conservation Framework Summary: Castilleja rupicola. B.C. Ministry of the Environment. (consulté le 10 novembre 2014).

COSEWIC. 2005. COSEWIC assessment and status report on the Cliff Paintbrush (Castilleja rupicola) in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vii + 18 pp. Disponible à l'adresse : www.sararegistry.gc.ca/status/status_e.cfm (consulté le 10 novembre 2014). (Également disponible en français : COSEPAC. 2005. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la castilléjie des rochers (Castilleja rupicola) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa . vii + 20 p.)

Government of Canada. 2009. Species at Risk Act Policies, Overarching Policy Framework [Draft]. Species at Risk Act Policy and Guidelines Series. Environment Canada. Ottawa. 38 pp. (Également disponible en français : Gouvernement du Canada. 2009. Politiques de la Loi sur les espèces en péril : Cadre général de politiques [Ébauche], Loi sur les espèces en péril, Série de politiques et de lignes directrices, Environnement Canada, Ottawa, 42 p.)

NatureServe. 2014. NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life [application Web]. Version 7.1. NatureServe, Arlington (Virginie). (consulté le 10 novembre 2014).

Détails de la page

Date de modification :