Plan de gestion du rosier sétigère (Rosa setigera) au Canada [Proposition] – 2013

Loi sur les espèces en péril
Série de Plans de gestion

Photo du rosier sétigère

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Plan de gestion du rosier sétigère (Rosa setigera) au Canada [Proposition] – 2013

Couverture de la publication : Plan de gestion du rosier sétigère (Rosa setigera) au Canada [Proposition] – 2013

Référence recommandée :

Environnement Canada. 2013. Plan de gestion du rosier sétigère (Rosa setigera) au Canada [Proposition], Série de Plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, iii + 18 p.

Exemplaires supplémentaires :

Il est possible de télécharger des exemplaires de la présente publication à partir du Registre public des espèces en péril.

Illustration de la couverture : © Allen Woodliffe

Also available in English under the title
“Management Plan for the Climbing Prairie Rose (Rosa setigera) in Canada [Proposed]

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 2013. Tous droits réservés.
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Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.


En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d'établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l'élaboration des plans de gestion pour les espèces inscrites comme étant préoccupantes et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés d’ici cinq ans.

Le ministre de l'Environnement est le ministre compétent en vertu de la LEP pour la gestion du rosier sétigère et a élaboré le présent plan de gestion, conformément à l'article 65 de la LEP. Ce plan a été préparé en collaboration avec le gouvernement de l'Ontario.

La réussite de la conservation de l'espèce dépendra de l'engagement et de la collaboration d'un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent plan. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada, ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont invités à appuyer ce plan et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien du rosier sétigère et de l'ensemble de la société canadienne.

La mise en œuvre du présent plan est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et organisations participantes.

Les premières versions du présent plan de gestion ont été élaborées par Talena Kraus, d'Artemis Eco-Works, à partir d'une version préliminaire antérieure rédigée par Judith Jones du groupe Winter Spider Eco-Consulting. Les commentaires de Jarmo Jalava (écologiste-conseil), d'Allen Woodliffe (ministère des Richesses naturelles de l'Ontario) et de Dan Lebedyk (Office de protection de la nature de la région d'Essex) ont été grandement appréciés. L'élaboration du présent plan de gestion a été facilitée par Ken Tuininga et Christina Rohe (Environnement Canada, Service canadien de la faune – Région de l'Ontario). La contribution de Susan Humphrey, Lesley Dunn, Barbara Slezak, Madeline Austen et Rachel deCatanzaro (Environnement Canada, Service canadien de la faune – Région de l'Ontario) est aussi soulignée.

Des remerciements vont à tous ceux qui ont transmis leurs avis et leurs commentaires tout au long de l’élaboration du présent plan de gestion, et notamment les organismes autochtones et les membres des communautés autochtones, les citoyens et les autres parties concernées pour leurs commentaires et/ou leur participation aux séances de consultation.

Le rosier sétigère (Rosa setigera) est inscrit comme espèce « préoccupante » à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada. En Ontario, l’espèce est désignée comme espèce « préoccupante » en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de la province. Le rosier sétigère est un arbuste robuste, à tiges grimpantes ou arquées, que l'on trouve généralement dans les habitats ouverts de début de succession. Le rosier sétigère produit, de la fin de juin à la fin de juillet, des fleurs rose vif. Il s'agit d'une espèce dioïque, c’est-à-dire que les fleurs mâles et les fleurs femelles se trouvent sur des plants distincts, ce qui est inhabituel pour les rosiers.

Le rosier sétigère pousse dans le centre des États-Unis d'Amérique; le Canada se trouve à la limite septentrionale de son aire de répartition. Au Canada, on ne trouve l’espèce que dans la zone carolinienne du sud-ouest de l'Ontario, connue pour sa longue saison de végétation et son climat tempéré par les Grands Lacs. Dans cette région, l'espèce pousse généralement dans des prairies résiduelles, des boisés ouverts, des fourrés d'arbustes, d'anciens champs et/ou des terrains abandonnés en zone agricole ou urbaine. L'espèce est également présente dans des habitats perturbés tels que les pâturages, les haies, les digues de drainage, les bords de routes et éventuellement les talus des fossés.

Parmi les menaces qui pèsent sur la population canadienne de rosiers sétigères, on compte notamment la construction résidentielle et commerciale, l'agriculture intensive, la modification de la succession végétale résultant de changements dans les activités humaines, l'utilisation non réglementée des véhicules tout-terrain à des fins récréatives, les espèces exotiques envahissantes et l'introduction de différentes variétés.

L'objectif de gestion est de maintenir l'abondance et la répartition actuelles des populations existantes et de mieux documenter l'abondance et la répartition de l’espèce au Canada.

Afin d'atteindre l'objectif de gestion, quatre stratégies générales sont recommandées :

  1. Maintenir de l'habitat convenable pour les populations existantes.
  2. Déterminer la répartition et l'abondance de l'espèce, et évaluer la viabilité des populations.
  3. Sensibiliser le public à l'espèce et à son habitat.
  4. Combler les lacunes dans les connaissances sur l'espèce.

Un certain nombre de mesures de conservation sont proposées pour atteindre les objectifs du plan de gestion; aucune de ces mesures ne devrait avoir d'effets négatifs marqués sur l'environnement ou sur d'autres espèces.

Date de l'évaluation : Mai 2003

Nom commun (population) : Rosier sétigère

Nom scientifique : Rosa setigera

Statut selon le COSEPAC : Espèce préoccupante

Justification de la désignation : Il s'agit d'un arbuste d'habitats de prairie restants et de clairières, qui est également capable de coloniser une variété de sites perturbés ouverts au sein d'une région limitée géographiquement et d'un point de vue climatique où se poursuit le déclin de l'étendue et de la qualité de l'habitat. Les menaces incluent des facteurs tels que l'expansion urbaine et l'utilisation intensive des terres agricoles.

Présence au Canada : Ontario

Historique du statut selon le COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1986. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « menacée » en mai 2002. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « préoccupante » en mai 2003.

* COSEPAC – Comité sur la situation des espèces en péril au Canada

La cote de conservation du rosier sétigère (Rosa setigera) à l'échelle mondiale est « non en péril »[1] (G5) (NatureServe, 2010). Aux États-Unis, la cote de conservation de l'espèce à l'échelle nationale est actuellement « en péril »[2]/« apparemment non en péril »[3] (N2N4) (NatureServe, 2010; annexe B). Au Canada, la présence du rosier sétigère a été confirmée en Ontario, où la cote de conservation de l'espèce est « vulnérable »[4] (S3) [NatureServe, 2010]. La cote de conservation à l'échelle nationale pour le Canada est « vulnérable » (N3) [NatureServe, 2010].

Le rosier sétigère est inscrit comme espèce « préoccupante »[5] à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada. En Ontario, le rosier sétigère est désigné comme espèce « préoccupante »[6] en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de la province.

On estime que moins de 1 % de l’aire de répartition mondiale de l’espèce se trouve au Canada.

Le rosier sétigère est un arbuste vivace à tiges grimpantes de la famille des Rosacées (Rosaceæ). Les tiges sont généralement sarmenteuses, arquées ou grimpantes, et pourvues de quelques aiguillons élargis à la base et récurvés (Soper et Heimburger, 1985). Lorsque la pointe des tiges arquées touche le sol, elle peut s’enraciner et donner naissance à un nouveau plant (COSEPAC, 2002); les tiges grimpantes peuvent monter le long des arbres ou d'autres grandes plantes et atteindre jusqu'à cinq mètres de hauteur (Woodliffe, comm. pers. 2009). Les feuilles sont alternes, caduques et pennées (3 à 11 folioles) (Soper et Heimburger, 1985). Les feuilles des tiges fertiles comportent habituellement trois folioles alors que celles des tiges naissantes ou stériles en comportent trois ou cinq; le bord des feuilles est denté/dentelé (COSEPAC, 2002). Les fleurs du rosier sétigère semblent être hermaphrodites[7] mais, fonctionnellement, l’espèce est dioïque : il existe des plants mâles et des plants femelles distincts (Kevan et coll., 1990, cité dans Ambrose, 2002). La floraison a lieu de la fin de juin à la fin de juillet (Kemp et coll., 2003). Les fleurs, regroupées en un ou plusieurs corymbes[8] terminaux, sont généralement d’un dégradé allant du rose au blanc. Les pétales font de 2 à 3 cm de longueur et des styles (col allongé au-dessus de l’ovaire) concrescents portent le stigmate, qui fait saillie au centre de la fleur (COSEPAC, 2002). Les fleurs sont visitées par une diversité d'insectes pollinisateurs, généralement des apidés (p. ex. abeilles) et des diptères (« mouches »), mais on ne sait pas de quelles espèces. Le cynorhodon (le « faux fruit » caractéristique des rosiers) est ferme et d’une couleur allant de l’orange au rouge (Gleason et Cronquist, 1991; Ambrose, 2002). Le fruit contient des graines dures dont la dispersion est vraisemblablement assurée par des oiseaux et des petits mammifères (COSEPAC, 2002). Les graines germent généralement au printemps suivant dans les champs et les prés ouverts ou à la végétation clairsemée (COSEPAC, 2002).

Le rosier sétigère est le seul rosier grimpant indigène en Ontario (COSEPAC, 2002), mais il peut être difficile de le distinguer des autres espèces de rosiers lorsqu'il n'est pas en fleurs (Oldham et coll., 2003). L'identification de l’espèce peut être compliquée en raison de l'introduction de variétés indigènes (p. ex. le rosier aciculaire – Rosa acicularis) et exotiques (p. ex. le rosier des prairies – Rosa arkansana) qui ont été plantées dans des jardins résidentiels et se sont répandues dans la nature.

Le rosier sétigère pousse dans le centre de l'Amérique du Nord. Son aire de répartition couvre l'extrême sud du Canada et les États du Michigan, de New York et de la Pennsylvanie (au nord), et va jusqu’aux contreforts ouest des Appalaches (à l’est), à la Géorgie (au sud) et à l'est du Texas (à l’ouest) (Oldham et coll., 2003; NatureServe, 2010) [figure 1; annexe B].

Selon les données du Centre d'information sur le patrimoine naturel (CIPN), la répartition actuelle[9] du rosier sétigère au Canada est limitée à la zone carolinienne du sud-ouest de l'Ontario (CIPN, 2011; COSEPAC, 2003). Dans cette région, on trouve 103 occurrences d'éléments[10] connues du rosier sétigère (l'expression « occurrence d'élément » est ci-après interchangeable avec le terme « population »), principalement dans le comté d'Essex, mais également dans la municipalité adjacente de Chatham-Kent et le comté de Lambton, ainsi que dans comté de Middlesex, à proximité de la frontière avec le comté de Lambton (CIPN, 2011; Oldham et coll., 2003; figure 2). Il existe d'autres mentions historiques (1944) de rosier sétigère dans le comté de Prince Edward, dans le sud-est de l'Ontario (CIPN, 2011), mais il a été établi que cette population provenait de plants cultivés et qu’elle est disparue depuis longtemps (Lewis, 1958, cité dans Ambrose, 1986). Parmi les 104 populations connues(incluant celle du comté de Prince Edward), 68 sont considérées comme existantes (dans les cas où le statut de la population a été vérifié au cours des 20 dernières années), 30 sont présumées historiques (l'habitat convenable existe probablement toujours, mais aucune occurrence de l'espèce n'y a été observée au cours des 20 dernières années) et 6 sont disparues du pays (il n'existe plus d'habitat convenable et des relevés exhaustifs n'ont pas permis de découvrir d’occurrence de l'espèce) (CIPN, 2011; figure 2). Le Centre d'information sur le patrimoine naturel a attribué une cote[11] à chacune des 68 populations existantes (CIPN, 2011). Étant donné que le classement des occurrences d'éléments sert souvent à établir la priorité des activités de planification de la conservation (CIPN, 2011), il importe de noter que, parmi les 68 populations existantes connues, 21 sont considérées comme viables[12], 22 comme probablement non viables et les 25 qui restent comme existantes (vérification faite); toutefois, la viabilité de ces 25 populations n’a pu être déterminée à ce jour, en raison du manque de renseignements sur différents facteurs (notamment la taille –incluant la taille des populations et/ou la zone d'occupation –, les conditions biotiques et abiotiques, et le paysage) (NatureServe, 2002; CIPN, 2011; annexe C).

Au Canada, l'abondance globale du rosier sétigère n'est pas connue avec certitude. L'espèce est difficile à repérer hors de la période de floraison (Oldham et coll., 2003) et en estimer l’abondance uniquement par des observations de terrain est compliqué, en raison de la capacité de l’espèce à se cloner (par enracinement des branches retombantes). Dans Ambrose (2002), un groupe de couronnes observé dans une population était considéré comme un clone et dénombré comme un seul individu. Ambrose (2002) a estimé que l'abondance de l'espèce était de 125 à 150 individus matures au Canada. Or, les relevés effectués l'année suivante dans une partie de l'aire de répartition canadienne ont permis de découvrir 491 massifs (les termes « massifs » et « groupe de couronnes » sont considérés comme interchangeables), dont 443 étaient en fleurs (Woodliffe, 2002, cité dans Oldham et coll., 2003). Comme indiqué dans Oldham et coll. (2003), l'abondance de l'espèce a été sous-estimée dans les rapports de situation précédents et des relevés supplémentaires permettraient vraisemblablement de découvrir encore davantage de populations de rosiers sétigères. À titre d'exemple, les plus récents relevés (2008) réalisés dans un site de Windsor ont permis de recenser plus de 900 rosiers sétigères dans ce seul secteur (Partenariat frontalier pour le transport Canada-États-Unis-Ontario-Michigan, 2008; idem, 2009).

La zone d'occurrence[13] actuelle du rosier sétigère au Canada est estimée à 3 200 km2 et la zone d'occupation[14], à 20 km2 (Oldham et coll., 2003).

Figure 1. Aire de répartition du rosier sétigère en Amérique du Nord (Adaptation d’après Argus et coll., 1982-1987)

La figure 1 montre l’aire de répartition du rosier sétigère en Amérique du Nord; cette aire de répartition est concentrée au sud des Grands Lacs et s’étend jusqu'au sud de l'Ontario.

Figure 2. Emplacements des populations de rosiers sétigères au Canada. Remarque : Une population existante, trois populations historiques et deux populations disparues du pays ne sont pas indiquées sur cette figure parce que leurs coordonnées géographiques ne sont pas disponibles (CIPN, 2011).

La figure 2 montre l’aire de répartition du rosier sétigère au Canada dans les comtés d'Essex et de Chatham-Kent dans le sud de l'Ontario. Cette figure indique également le statut des populations (existante, historique ou disparue).

Le rosier sétigère occupe généralement des habitats ouverts ou de début de succession, tels que des prairies résiduelles, des boisés ouverts, des fourrés d'arbustes, d'anciens champs ou des terrains abandonnés en zones agricole ou urbaine (COSEPAC, 2002). L'espèce est également présente dans des habitats perturbés tels que les pâturages, les haies, les digues de drainage, les bords de routes et éventuellement les talus des fossés (Woodliffe, comm. pers. 2009). L'espèce peut persister dans des conditions semi-ombragées (en présence de quelques arbres dispersés) ou même dans des secteurs où le couvert est partiellement fermé (Woodliffe, 2002). Par exemple, le rosier sétigère a été observé dans des conditions semi-ombragées, ses longues branches grimpant dans les arbres matures jusqu’à une hauteur de près de cinq mètres (Woodliffe, comm. pers. 2009). L’espèce pousse généralement dans des sols humides et argileux lourds à loam argileux, mais aussi parfois dans des sols sablonneux ou peu profonds qui s'assèchent pendant une partie de la saison de végétation (COSEPAC, 2002). L'espèce pousse dans la zone carolinienne du sud de l'Ontario, où la saison de végétation est longue et le climat est tempéré par le lac Érié.

La pollinisation et la dispersion des graines du rosier sétigère n'ont pas été bien étudiées, mais on a pu observer une diversité d’apidés et de diptères visiter les fleurs et noter la production des fruits qui a suivi (COSEPAC, 1986; idem, 2002). On ne sait cependant pas quelles espèces sont responsables de la pollinisation et de la dispersion des graines (COSEPAC, 2002).

Étant donné que le rosier sétigère est une espèce dioïque, la petite taille de la population peut être un facteur limitatif puisque les sujets isolés ne sont pas en mesure de produire des fruits et, donc, des graines (COSEPAC, 2002).

Tableau 1. Tableau d'évaluation des menaces. Version accessible du Tableau 1
Menace Niveau de préoccupation1 Étendue Occurrence Fréquence Gravité2 Certitude causale3
Perte ou dégradation de l'habitat
Construction résidentielle et commerciale Élevé Localisée Historique ou courante Récurrente Élevée Élevée
Agriculture intensive Moyen à élevé Localisée Historique ou courante Récurrente Faible Faible
Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels
Modification de la succession végétale résultant de changements dans les activités humaines Élevé Généralisée Courante Saisonnière Élevée Moyenne
Perturbation ou dommage
Utilisation non réglementée des véhicules tout-terrain à des fins récréatives Faible Inconnue Inconnue Inconnue Inconnue Faible
Espèce ou génome exotique, envahissant ou introduit
Espèces exotiques envahissantes (p. ex. oléastre à ombelles – Elæagnus umbellata] Faible Inconnue Courante Inconnue Inconnue Faible
Introduction de différentes variétés Faible Inconnue Inconnue Inconnue Inconnue Faible

1 Niveau de préoccupation : signifie que la gestion de la menace représente une préoccupation (élevée, moyenne ou faible) pour la gestion de l'espèce, conforme aux objectifs en matière de population et de répartition. Ce critère tient compte de l'évaluation de toute l'information figurant dans le tableau.

2 Gravité : indique l'effet à l'échelle de la population (Élevée : très grand effet à l’échelle de la population, modérée, faible, inconnue).

3 Certitude causale : indique le degré de preuve connu sur la menace (Élevée : la preuve disponible établit un lien fort entre la menace et les pressions sur la viabilité de la population; Moyenne : il existe une corrélation entre la menace et la viabilité de la population, p. ex. une opinion d’expert; Faible : la menace est présumée ou plausible).

Construction résidentielle et commerciale
Beaucoup de populations connues de rosiers sétigères se retrouvent en terrain découvert, habitat vulnérable à une perte ou à une dégradation provoquée par des travaux de construction, en particulier dans la région de Windsor (COSEPAC, 2002). Par exemple, pendant la période qui s’est écoulée entre la publication des deux rapports de situation du COSEPAC (COSEPAC, 1986; idem, 2002), quatre sites ont été entièrement ou presque entièrement détruits par le développement urbain (COSEPAC, 2002). Le développement se poursuit dans les limites de l'aire de répartition de l'espèce.

Modification de la succession végétale résultant de changements dans les activités humaines Le rosier sétigère est considéré comme une espèce opportuniste, mais il est généralement limité aux habitats ouverts ou semi-ouverts. Si aucune mesure n'est mise en œuvre pour conserver l'habitat ouvert, l'habitat devient souvent moins favorable à l’espèce (COSEPAC, 2002). L’espèce occupe des habitats maintenus ouverts par des sécheresses et des feux ou encore par des mesures de gestion (p. ex. le fauchage).

En Ontario, le rosier sétigère pousse généralement dans des secteurs qui ont déjà été défrichés en marge d’activités humaines (p. ex. agriculture, récolte de bois, chemins de fer) puis maintenus ouverts par certaines activités reliées à l’utilisation des terres (p. ex. le labourage, le pâturage, le débroussaillage, le brûlage dirigé, le fauchage) ou encore abandonnés à mesure que l'activité devenait moins viable, générant ainsi des conditions favorables à des changements dans la succession végétale. Par exemple, le COSEPAC (2002) a remarqué que certaines populations qui poussaient le long des voies ferrées avaient subi un déclin après que ces habitats ont été convertis en sentiers de promenade dans le cadre des programmes du Réseau canadien des corridors verts : la végétation qui était autrefois contrôlée régulièrement dans le cadre d'un programme d'entretien des emprises ferroviaires pousse maintenant librement dans la région en raison d'une absence de gestion.

Agriculture intensive
L'agriculture intensive menace les populations existantes de rosiers sétigères et est susceptible de nuire à la colonisation, par ces dernières, de la plus grande partie de l’habitat résiduel de début de succession potentiel. Par exemple, les secteurs d'habitat ouvert situés en bordure des terres agricoles sont susceptible de disparaître en raison de l'expansion agricole et/ou de la dégradation de la qualité de l'habitat (COSEPAC, 2002) et les secteurs ouverts de terres agricoles abandonnées peuvent être restaurés pour la culture ou aménagés.

Utilisation non réglementée des véhicules tout-terrain à des fins récréatives
L'utilisation non réglementée des véhicules tout-terrain à des fins récréatives peut menacer le rosier sétigère en endommageant l'espèce directement par le piétinement et/ou indirectement par le compactage du sol, qui rend l'habitat non convenable (VanWagner, comm. pers. 2009).

Espèces exotiques envahissantes
Les espèces envahissantes empiètent sur de nombreux habitats de prairies et contribuent au déclin de la qualité et la disponibilité de l'habitat. Les espèces envahissantes peuvent avoir des répercussions qui vont de l'exclusion par compétition au déplacement de la niche écologique et à l'hybridation de certaines espèces (Mooney et Cleland, 2001). Bien que l'étendue et la fréquence de la menace soient pratiquement inconnues, l’oléastre à ombelles(Elæagnus umbellata), un arbuste exotique envahissant, a été observé dans certains habitats du rosier sétigère et pourrait devenir un compétiteur important (COSEPAC, 2002). Il pourrait être nécessaire d’évaluer la menace que représentent d’autres espèces envahissantes.

Introduction de variétés
Le rosier sétigère a largement été utilisé pour créer des rosiers grimpants rustiques (Krussman, 1981, cité dans Ambrose, 1986). En outre, le rosier est une espèce de jardin populaire, et il en existe de nombreuses variétés de rosiers. L’introduction involontaire des variétés cultivées dans le milieu naturel constitue une menace potentielle pour la composition génétique des populations indigènes.

L'objectif de gestion est de maintenir l’abondance et la répartition actuelles des populations existantes[15] et de mieux documenter l’abondance et la répartition de l’espèce au Canada.

Les mises à jour récentes de la situation de l'espèce semblent indiquer que l'abondance de l'espèce a été sous-estimée dans les rapports de situation précédents et que des relevés supplémentaires permettraient vraisemblablement de découvrir d'autres individus et possiblement d'autres populations de rosiers sétigères. Par conséquent, l'objectif de gestion est axé sur le maintien des populations existantes de l’espèce et sur la réalisation de relevés en vue de localiser d'autres individus ou d’autres populations au Canada.

Les mesures suivantes, visant la conservation du rosier sétigère au Canada, ont été achevées ou sont en cours :

Les mesures de rétablissement décrites dans l’ébauche du programme de rétablissement des écosystèmes de l'île Walpole (Bowles, 2005) comprennent des mesures de sensibilisation de la collectivité aux espèces en péril.

Les stratégies générales du plan de gestion du rosier sétigère au Canada sont les suivantes :

  1. Maintenir de l'habitat convenable pour les populations existantes.
  2. Déterminer la répartition et l'abondance de l'espèce, et évaluer la viabilité des populations.
  3. Sensibiliser davantage le public à l'espèce et à son habitat.
  4. Combler les lacunes dans les connaissances sur l'espèce.

Les mesures de conservation et le calendrier de mise en œuvre proposés pour satisfaire aux stratégies générales définies à la section 6.2 sont présentés dans le tableau 2.

Tableau 2. Mesures de conservation et calendrier de mise en œuvre. Version accessible du Tableau 2
Mesure de conservation Priorité Menaces ou préoccupations abordées Calendrier
1. Maintenir de l'habitat convenable pour les populations existantes
1.1 Appuyer l'élaboration et la mise en œuvre de pratiques exemplaires de gestion pour les secteurs occupés par le rosier sétigère. Veiller à ce que ces pratiques exemplaires contribuent à lutter contre les menaces clés, particulièrement celles pour lesquelles le niveau de préoccupation (tableau 1) est élevé. Élevée Modification de la succession végétale résultant de changements dans les activités humaines; agriculture intensive; utilisation non réglementée des véhicules tout-terrain à des fins récréatives; espèces exotiques envahissantes; introduction de différentes variétés 2013-2018
1.2 Encourager la conservation des habitats ouverts et/ou des habitats de début de succession dans des sites clés en faisant appel aux mesures de protection disponibles. Élevée Construction résidentielle et commerciale; agriculture intensive En continu
2. Déterminer la répartition et l'abondance de l'espèce, et évaluer la viabilité des populations
2.1 Mener des études ciblées pour mieux comprendre la répartition et l'abondance de l'espèce au Canada. Moyenne Lacunes dans les connaissances sur les populations et la répartition En continu
2.2 Évaluer les 25 populations existantes dont la viabilité n'a pas été déterminée en se fondant sur une spécification pour la classification des occurrences d'éléments conforme à la norme de NatureServe (NatureServe, 2002). Moyenne Lacunes dans les connaissances sur la viabilité des populations 2013-2018
3. Sensibiliser davantage le public à l'espèce et à son habitat
3.0 Contribuer à l'élaboration et à la distribution de documents d’éducation et de sensibilisation (p. ex. guide ou document général) portant sur les pratiques de gestion exemplaires qui auraient une incidence positive sur le rosier sétigère ainsi que sur d’autres espèces qui ont besoin d'habitats semblables. Moyenne Agriculture intensive; changements dans la succession végétale des habitats ouverts; espèces exotiques envahissantes; introduction de différentes variétés 2013-2018
3.1 Promouvoir l’engagement des collectivités et des individus envers la protection des espèces en péril, incluant le rosier sétigère, et de leur habitat; encourager le transfert et l’archivage des connaissances traditionnelles écologiques. Moyenne Toutes les menaces En continu
3.2 Utiliser des panneaux pour signaler la présence du rosier sétigère et proscrire toute activité récréative qui pourrait avoir une incidence négative sur l'espèce ou son habitat. Faible Utilisation non réglementée des véhicules tout-terrain 2013-2018
4. Combler les lacunes dans les connaissances sur l'espèce
4.1 Déterminer l'importance relative des menaces. Faible Utilisation non réglementée des véhicules tout-terrain; espèces envahissantes; introduction de différentes variétés 2013-2018

La réussite de la mise en œuvre de ce plan de gestion sera évaluée tous les cinq ans en fonction des indicateurs de rendement suivants :

Ambrose, J.D. 1986. COSEWIC status report on the climbing prairie rose Rosa setigera in Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa (Ontario), 21 p.

Ambrose, J.D. 2002. Rapport de situation du COSEPAC sur le rosier sétigère (Rosa setigera) au Canada, in Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le rosier sétigère (Rosa setigera) au Canada – Mise à jour, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa (Ontario), 19 p.

Argus, G.W., Pryer, K.M., White, D.J. et Keddy, C.J. 1982-1987. Atlas of the Rare Vascular Plants of Ontario, 4 parties, Musée national des sciences naturelles, Ottawa (Ontario), [feuilles mobiles].

Bowles, J. 2005. [Ébauche] Walpole Island Ecosystem Recovery Strategy (WIERS), 50 p.

[CIPN] Centre d'information sur le patrimoine naturel. 2011. Element Summary Report for Ontario Ministry of Natural Resources, Peterborough, Ontario [consulté en octobre 2011, en anglais seulement].

Gleason, H.A., et A. Cronquist. 1991. Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada, 2e éd., New York Botanical Garden, Bronx (New York), 910 p.

Kemp, J.R., P.G. Kevan et U. Posluszny. 2003. Morphological differences and changes of the gynoecium in short-lived flowers of Rosa setigera Michaux and their relationship to dioecy, International Journal of Plant Sciences 154(4):550-556.

Lebedyk, Dan. 2009. Communication personnelle. Correspondance avec J. Jones. 2009, Conservation Biologist, Office de protection de la nature de la région d'Essex, Essex (Ontario).

Lewis, W.H. 1958. A monograph on the genus Rosa in North America III. Rosa setigera, Southwestern Naturalist 3:154-174.

Mooney, H.A., et E.E. Cleland. 2001. The evolutionary impact of invasive species, Proceedings from the National Academy of Sciences of the United States of America 98:5446-5451.

NatureServe. 2010. NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life [application Web], Version 7.1, NatureServe, Arlington (Virginie) [consulté en octobre 2011; en anglais seulement].

NatureServe. 2002. NatureServe Element Occurrence Data Standard, NatureServe, Arlington (Virginie) [consulté en octobre 2011; en anglais seulement].

Office de protection de la nature de la région d'Essex. 1992. City of Windsor Candidate Natural Heritage Site Biological Inventory Evaluation Report, décembre 1992, Office de protection de la nature de la région d'Essex, Ville de Windsor (Service d'urbanisme, Service des parcs et des loisirs), Windsor (Ontario), 212 p.

Oldham, M.J., K. Ramster et P.A. Woodliffe. 2003. Mise à jour du Rapport de situation du COSEPAC sur le rosier sétigère Rosa setigera – Addenda, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa (Ontario), 5 p.

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Woodliffe, A. 2009. Communication personnelle. Correspondance avec J. Jones, 2009, District Biologist, ministère des Richesses naturelles de l'Ontario, district d'Aylmer, gouvernement de l'Ontario, Aylmer (Ontario).

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l'environnement.

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des plans peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l'EES sont directement inclus dans le plan lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

Les activités de rétablissement visant à protéger les habitats de prairies, les boisés ouverts et d'autres milieux de prairies ouvertes auront des effets positifs sur un certain nombre d'autres espèces qui ont besoin d'habitats similaires, y compris d'autres espèces en péril (tableau ci-dessous).

Espèces en péril susceptible de bénéficier des activités de conservation et de gestion du rosier sétigère au Canada*.
Nom commun Nom scientifique Statut en vertu de la Loi sur les espèces en péril
Gérardie de Gattinger Agalinis gattingeri En voie de disparition
Cypripède blanc Cypripedium candidum En voie de disparition
Polygale incarnat Polygala incarnata En voie de disparition
Verge d'or voyantes Solidago speciosa En voie de disparition
Alétris farineux Aletris farinosa Menacée
Liatris à épi Liatris spicata Menacée
Ptéléa trifolié Ptelea trifoliata Menacée
Aster très élevé Symphyotrichum præaltum Menacée
Bruant de Henslow Ammodramus henslowii En voie de disparition
Colin de Virginie Colinus virginianus En voie de disparition
Massasauga Sistrurus catenatus Menacée
Couleuvre fauve de l'Est Pantherophis gloydi En voie de disparition
Couleuvre à petite tête Thamnophis butleri Menacée
Monarque Danaus plexippus Préoccupante

* Remarque : Aucune recherche n'a été menée sur les espèces associées dans les sites où la présence du rosier sétigère a été confirmée; toutefois, la liste ci-dessus inclut les espèces qui peuvent être présentes dans les habitats occupés par le rosier sétigère.

Bien que certaines des mesures de conservation proposées présentent des avantages pour l'environnement en général et qu’elles sont susceptibles d'avoir une incidence positive sur d'autres espèces indigènes sympatriques, elles pourraient avoir des conséquences pour les espèces dont les besoins diffèrent de ceux du rosier sétigère. Par conséquent, il importe que les activités de gestion de l'habitat du rosier sétigère soient envisagées du point de vue des écosystèmes tout au long de l’élaboration, avec l’apport des compétences responsables, de plans plurispécifiques, de programmes de rétablissement axés sur les écosystèmes et de plans de gestion du territoire qui tiennent compte des besoins de plusieurs espèces, y compris d'autres espèces en péril.

Le brûlage dirigé est une technique déjà utilisée à plusieurs endroits pour maintenir les habitats de prairies ouverts (Ville de Windsor, 2009; Van Wagner, comm. pers. 2009). Si elle est mise en œuvre, cette technique pourrait avoir des effets modérément néfastes sur le rosier sétigère et d'autres espèces arbustives qui seraient partiellement ou totalement supprimées au cours du processus. Ces autres arbustes sont pour la plupart des espèces communes répandues, comme le cornouiller et l'aubépine, qui ne sont pas limitées aux habitats de prairies. En outre, le brûlage dirigé pourrait avoir des effets nuisibles sur les serpents (p. ex. la couleuvre agile bleue), certains insectes et les invertébrés de l’habitat. Toutefois, les effets nuisibles peuvent être atténués de différentes façons, par exemple en procédant au brûlage dirigé dans seulement certaines parties de l'habitat ou en utilisant cette technique tôt au printemps ou tard à l'automne lorsque les invertébrés sont peu présents. Il serait possible d'atténuer les effets négatifs du brûlage dirigé en suivant les protocoles acceptés déjà mis en œuvre à des endroits tels que l’alvar Stone Road (île Pelée) ou la réserve naturelle provinciale Ojibway Prairie. En tenant compte de ces mesures d'atténuation, il a été conclu que, pour les habitats de prairies, les avantages du brûlage dirigé l'emportent sur les effets nuisibles.

Liste et description de différentes cotes de conservation pour le rosier sétigère aux États-Unis (tiré de NatureServe, 2010).
Cote mondiale (G) Cote nationale (N) (États-Unis) Cote infranationale (S)
Rosier sétigère (Rosa setigera) G5
(Non en péril – espèce commune, répandue et abondante)
N2N4
N2 (en péril dans le pays ou l'État en raison de sa rareté, laquelle découle d’une aire de répartition très restreinte, d’un très petit nombre de populations (souvent 20 ou moins), de déclins très marqués ou d'autres facteurs qui rendent l'espèce susceptible de disparaître du pays ou de l'État)
N4 (peu commune sans être rare; source de préoccupation à long terme en raison de déclins ou d'autres facteurs)
Alabama (SNR)
Arkansas (SNR)
Connecticut (SNR)
Delaware (SNA)
District fédéral de Columbia (SX)
Floride (SNR)
Georgie (S3?)
Illinois (SNR)
Indiana (SNR)
Iowa (S3)
Kansas (SNR)
Kentucky (S5)
Louisiane (SNR)
Maryland (SNA)
Massachusetts (SNR)
Michigan (S2S3)
Missouri (SNR)
Nebraska (SNR)
New Hampshire (SNR)
New Jersey (SNA)
New York (SNR)
Caroline du Nord (SNA)
Ohio (SNR)
Oklahoma (SNR)
Pennsylvanie (S1)
Caroline du Sud (SNR)
Tennessee (SNR)
Texas (SNR)
Virginie (S1)
Virginie Occidentale (S3)
Wisconsin (SNR)

S1 : Gravement en péril; S2 : En péril; S3 : Vulnérable; S4 : Apparemment en péril; S5 : Non en péril. SNR : Espèce non classée; SH : Possiblement disparue; SX : Vraisemblablement disparue; SNA : Non applicable.

Cotes de classement des occurrences d'éléments pour le rosier sétigère au Canada (CIPN, 2011).
Cotes de classement des occurrences d’éléments Description Nombre d’OE (n = 104)
A excellente viabilité estimée 2
B bonne viabilité estimée 1
C viabilité estimée passable 10
C?* 8
D faible viabilité estimée 20
D?* 2
E existence vérifiée (viabilité non évaluée) 25
H historique 30
F aucun individu observé s.o.
X espèce disparue 6

* Dans les cotes de classement des occurrences d'éléments, le symbole « ? » indique qu’il existe des incertitudes concernant la cote de base (NatureServe, 2002).


1 Espèce commune, répandue et abondante. La cote de conservation à l'échelle mondiale (cote G) représente la situation générale d'une espèce et constitue une évaluation de sa situation à l'échelle de son aire de répartition. Les cotes nationales (N) et infranationales (S) doivent toujours correspondre ou être inférieures à la cote mondiale pour une espèce ou un écosystème en particulier.

2 En péril dans le pays, l'État ou la province en raison de sa rareté, laquelle découle d’une aire de répartition très restreinte, d’un très petit nombre de populations (souvent 20 ou moins), de déclins très marqués ou d'autres facteurs qui rendent l'espèce susceptible de disparaître du pays, de l'État ou de la province.

3 Peu commune sans être rare; source de préoccupation à long terme en raison de déclins ou d'autres facteurs.

4 Vulnérable à l’échelle du pays, de l'État ou de la province en raison d'une aire de répartition restreinte, de nombre relativement faible de populations (souvent 80 ou moins), de déclins récents ou généralisés, ou d'autres facteurs qui rendent l'espèce vulnérable à la disparition.

5 Une espèce sauvage qui peut devenir menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.

6 Une espèce qui vit à l'état sauvage en Ontario et peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition à cause d'une combinaison de ses caractéristiques biologiques et des menaces qui pèsent sur elle.

7 Animal ou fleur qui possède à la fois des organes reproducteurs mâles et femelles.

8 Inflorescence aplatie ou convexe dans laquelle les fleurs sont groupées autour d'une tige principale; les fleurs extérieures sont les premières à s'ouvrir.

9 Renseignements du Centre d'information sur le patrimoine naturel (consultation : octobre 2011).

10 Les plants ou les groupes de plants qui sont situés à plus d'un kilomètre les uns des autres sont généralement considérés comme étant des occurrences d'éléments (populations) distinctes dans les fiches de plantes vasculaires du COSEPAC, de NatureServe et du Centre d'information sur le patrimoine naturel.

11 Conforme à la norme de NatureServe en matière de données sur les occurrences d'éléments (NatureServe, 2002); les classements des occurrences d'éléments correspondent à une évaluation concise de la viabilité estimée ou de la probabilité de persistance (en fonction des conditions, de la taille et du paysage) des occurrences d’élément (NatureServe, 2002). Les classements des occurrences d'éléments reposent sur des données obtenues grâce aux récentes études sur le terrain (à l'exception des présences historiques, ou dans certains cas des populations disparues du pays) par des personnes d’expérience utilisant les normes de spécifications relatives à ces classements (NatureServe, 2002).

12 Les cotes de base « A » à « D » sont fondées sur les facteurs actuels connus qui servent à prédire la viabilité d'une occurrence d'élément. Plus une occurrence d'élément est viable, plus son classement et sa valeur de conservation seront élevés. Le seuil de viabilité est la cote « C »; on estime que les occurrences d'éléments qui reçoivent la cote « D » ne sont probablement pas viables (CIPN, 2011).

13 Zone incluse dans un polygone sans angles concaves qui englobe la répartition géographique de toutes les populations connues d'une espèce sauvage.

14 La superficie mesurée au sein de la « zone d’occurrence » occupée par un taxon, à l’exclusion des cas de nomadisme.

15 D'après les renseignements du Centre d'information sur le patrimoine naturel consultés en octobre 2011.

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