Document de consultation : lamproie argentée (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) 2011

Illustration de la lamproie argentée de E. Edmondson, État de New York département de la Conservation de l’environnement

Le gouvernement du Canada souhaite recueillir vos commentaires sur les répercussions potentielles de l’inscription de la lamproie argentée, populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent en tant qu’espèce préoccupante en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Pêches et Océans Canada a préparé ce sommaire afin de fournir de l’information sur la situation de cette espèce au Canada.

En 2003, le Canada a fait de la Loi sur les espèces en péril (LEP) une des composantes de sa stratégie visant à assurer la protection des espèces sauvages et à assurer la conservation de la diversité biologique.

Un comité d’experts indépendants, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), a pour mandat d’évaluer la situation des espèces sauvages et de les classer en fonction de leur niveau de risque de disparition (espèce disparue, disparue du pays, en voie de disparition, menacée ou préoccupante).

Le gouvernement du Canada tient compte de l’évaluation du COSEPAC, ainsi que des répercussions socioéconomiques possibles et des commentaires des Canadiens avant de décider d’ajouter ou non une espèce à la Liste des espèces en péril de la LEP.

Une fois l’espèce inscrite à la Liste des espèces en péril, des programmes de rétablissement sont élaborés pour les espèces disparues du pays, en voie de disparition et menacées et des plans de gestion sont élaborés pour les espèces préoccupantes. Les espèces préoccupantes ne font pas l’objet d’interdictions automatiques.

La lamproie argentée est un poisson anguilliforme. Elle possède un disque buccal suceur, elle n’a ni mâchoires ni nageoires paires. Pendant la phase larvaire, la lamproie argentée creuse des terriers peu profonds, généralement dans le sable ou le limon. La phase larvaire dure de quatre à sept ans et est suivie d’une métamorphose au cours de laquelle se forment les yeux et les dents. La lamproie peut alors migrer vers l’aval en direction des lacs et des rivières. La lamproie argentée adulte est parasite et se nourrit de la chair et des liquides organiques d’autres poissons. Elle mesure entre neuf et trente-neuf centimètres.

La lamproie argentée se retrouve dans les eaux douces de certaines parties de l’est de l’Amérique du Nord; son aire de répartition s’étend du Manitoba au Tennessee à l’ouest, et du Québec à l’État de New York à l’est. Dans la région des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent, la lamproie argentée est présente dans 41 ruisseaux et 7 lacs, dont le lac Ontario, le lac Huron, le lac Supérieur, le lac Érié, le lac Sainte-Claire, le lac Nipissing, le lac Saint-Pierre et le lac Saint-Louis.

La lamproie argentée a été désignée par le COSEPACcomme espèce « préoccupante ». Il s’agit du niveau de risque le plus faible, qui indique que cette espèce n’est pas actuellement en péril, mais qu’elle est considérée vulnérable aux activités humaines et aux phénomènes naturels en raison de facteurs biologiques ou de menaces qui pèsent sur elle. Si elle est ajoutée comme espèce préoccupante à la Liste des espèces en péril de la LEP, la lamproie argentée ne sera pas soumise aux interdictions automatiques.

Les menaces principales à cette espèce comprennent les mesures de contrôle qui ciblent la lamproie marine, une espèce envahissante retrouvée dans les affluents des Grands Lacs, plus particulièrement les applications de lampricide et la construction de barrières qui limitent sa migration vers les zones de fraie. Ces mesures affectent également les lamproies indigènes comme la lamproie argentée. Cette lamproie est également vulnérable à la pollution, à la perturbation de son habitat, à la construction de barrages, aux variations des niveaux d’eau et à la compétition des espèces envahissantes, dont la lamproie marine.

Les lamproies descendent de la lignée la plus ancienne de vertébrés et peuvent offrir, à ce titre, des indications intéressantes sur l’origine et l’évolution de ceux-ci. De plus, elles ont été utilisées comme indicateur biologique des niveaux de contaminants et peuvent remplir un rôle écologique important en tant qu’organisme filtreur. La lamproie argentée est aussi une composante importante de la relation prédateur-proie pour les poissons indigènes des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent.

Si la lamproie argentée est ajoutée à la Liste des espèces en péril en tant qu’espèce préoccupante, elle ne sera pas soumise aux interdictions de la LEP. Néanmoins, Pêches et Océans Canada sera tenu d’élaborer un plan de gestion pour l’espèce afin d’empêcher que les activités humaines ne la mettent davantage en péril. Le plan de gestion comprendra des mesures de conservation et fixera des buts et des objectifs visant à assurer la pérennité des populations.

Une analyse des répercussions socioéconomiques possibles de l’ajout de la lamproie argentée sur la Liste des espèces en péril sera effectuée.

Si la lamproie argentée est ajoutée à la Liste des espèces en péril de la LEP, Pêches et Océans Canada, en collaboration et en consultation avec les intervenants et les partenaires, utilisera la meilleure information disponible afin d’élaborer un plan de gestion qui décrira les menaces et aidera à cerner les lacunes dans les connaissances sur l’espèce. Ceci permettra d’entreprendre les recherches nécessaires pour mieux préciser les décisions en matière de gestion.

Le gouvernement du Canada aimerait connaître votre point de vue sur l’ajout de la lamproie argentée, à titre d’espèce préoccupante, à la Liste des espèces en péril de la LEP, et sur les répercussions possibles que cet ajout pourrait avoir sur vous, votre secteur d’activité et l’écosystème. Vos réponses aux questions suivantes seront utilisées afin d’éclairer la prise de décision relative à l’inscription de l’espèce:

  1. Si la lamproie argentée était inscrite à la Liste des espèces en péril en tant qu’espèce « préoccupante », quelles répercussions cela aurait-il sur vos activités?
  2. Que seraient les répercussions environnementales, sociales, culturelles et économiques si cette espèce était ajoutée à la Liste des espèces en péril de la LEP?
  3. Êtes-vous favorable à l’inscription de la lamproie argentée à la Liste des espèces en péril en tant qu’espèce préoccupante? Pourquoi l’êtes-vous ou pourquoi ne l’êtes-vous pas?
  4. Représentez-vous une industrie, une entité collective, un groupe autochtone ou un autre groupe? Si c’est le cas, de quelle entité ou de quel secteur d’activité ou groupe s’agit-il?

Pour soumettre vos réponses ou recevoir plus de renseignements, veuillez communiquer avec:

En Ontario
Gestion des espèces en péril
Pêches et Océans Canada
501, University Crescent
Winnipeg (Manitoba) R3T 2N6
Courriel: fwisar@dfo-mpo.gc.ca
Numéro sans frais : 1-866-538-1609

Au Québec
Gestion des espèces en péril
Pêches et Océans Canada
Case postale 1000
Mont-Joli (Québec) G5H 3Z4
Courriel: lep-sara-qc@dfo-mpo.gc.ca
Numéro sans frais : 1-877-775-0848

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