Aster rigide (Sericocarpus rigidus) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2009

Table des matières

Liste des figures

Liste des tableaux

Aster rigide Sericocarpus rigidus

Illustration de l’aster rigide (Sericocarpus rigidus).

Préoccupante 2009

COSEPAC -- Comité sur la situation des espèces en péril au Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2009. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l'aster rigide (Sericocarpus rigidus) au Canada -- Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 29 p.

Rapports précédents :

COSEPAC. 2000. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l'aster rigide (Sericocarpus rigidus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 20 p.

Douglas, G. W., et J. M. Illingworth. 1996. Rapport du COSEPAC sur la situation de l'aster rigide (Sericocarpus rigidus) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. Pages 1-20.

Note de production :

Le COSEPAC souhaite remercier James Miskelly, qui a rédigé le rapport de situation mis à jour sur l’aster rigide (Sericocarpus rigidus) au Canada, en vertu d’un contrat conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision du travail ont été assurées par Erich Haber, coprésident du Sous-comité de spécialistes des plantes vasculaires du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-953-3215
Téléc. : 819-994-3684
Courriel du COSEPAC
Site Web du COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Update Status Report on the White-top Aster Sericocarpus rigidus in Canada.

Illustration de la couverture : Aster rigide --  Elizabeth J. Stephen.

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2009.
No de catalogue CW69-14/50-2009F-PDF
ISBN978-1-100-91943-0

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COSEPAC Sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – Avril 2009

Nom commun : Aster rigide
Nom scientifique : Sericocarpus rigidus
Statut : Préoccupante
Justification de la désignation : Cette espèce vivace se reproduit surtout de façon asexuée et elle est présente dans 22 sites distincts, lesquels incluent 14 populations découvertes récemment. Ces dernières n’ont pas fait l’objet d’une observation enregistrée auparavant, mais elles ont possiblement toujours été présentes et elles comprennent les plus importantes populations. La population totale comporte plusieurs milliers de tiges, et la plupart des plants se trouvent dans des parcs et sur des terres domaniales. Bien que l’espèce soit principalement présente dans des aires protégées, elle est menacée par l’augmentation des activités récréatives et la propagation de plantes exotiques envahissantes.
Répartition : Colombie-Britannique
Historique du statut : Espèce désignée « menacée » en avril 1996. Réexamen et confirmation du statut en mai 2000. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « préoccupante » en avril 2009. Dernière évaluation fondée sur une mise à jour d'un rapport de situation.

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COSEPAC Résumé

Aster rigide Sericocarpus rigidus

Information sur l’espèce

L’aster rigide Sericocarpus rigidus est une herbacée vivace à rhizome produisant plusieurs tiges dressées et feuillées, hautes de 10 à 30 cm. Les capitules se forment au milieu de l’été et sont réunis en inflorescence terminale ainsi qu’au bout de courts rameaux. Les fleurs sont jaune pâle et blanches et seraient peu apparentes si leurs anthères violettes ne faisaient pas saillie au-dessus du capitule.

Répartition

L’aster rigide se rencontre depuis le sud de l’île de Vancouver et les basses terres du Puget Sound, dans l’état de Washington, jusqu’à la vallée de la Willamette, en Oregon. Au Canada, il se rencontre dans 22 emplacements, dont 20 situés dans la zone allant de Victoria à Nanaimo, un à Port Alberni et un à l’île Hornby. Cette zone d’occurrence s’étend sur environ 4 750 km². Au sein de cette zone, l’indice de la zone d’occupation (IZO) de l’espèce est de 70 km²(selon un maillage de 2 × 2 km); par contre, les populations individuelles occupent une superficie totale réelle de seulement 0,0075 km².

Habitat

Au Canada, l’aster rigide se rencontre dans deux des zones biogéoclimatiques de la Colombie-Britannique, plus précisément dans les prés et les clairières de la zone côtière à douglas ainsi que dans la sous-zone la plus sèche de la zone côtière à pruche de l’Ouest. Cet habitat correspond aux chênaies de Garry et aux écosystèmes associés qui se caractérisent par des hivers doux et humides, des étés chauds et secs et une flore caractéristique. Moins de 5 % de l’étendue initiale de ces écosystèmes subsiste encore dans un état quasi naturel.

À l’extérieur du Canada, l’aster rigide se rencontre dans les prés, dans les prairies des régions du Puget Sound et de la Willamette ainsi que dans les clairières des régions boisées dominées par le chêne de Garry et le douglas.

Biologie

L’espèce peut vivre longtemps et se reproduit principalement par voie végétative, grâce à son rhizome. Elle produit peu de capitules, qui produisent eux-mêmes peu de graines viables. Il semble que la germination et l’établissement de semis se produisent rarement dans la nature.

Taille et tendances des populations

L’effectif total des 22 populations canadiennes comprend entre 46 100 et 87 950 tiges, dont environ 4 290 à 8 270 sont florifères. Plusieurs populations comptent des milliers de tiges, tandis que d’autres en comptent seulement un petit nombre, non florifères. Au Canada, neuf populations historiques semblent être disparues, principalement dès le début du développement agricole et résidentiel du sud de l’île de Vancouver.

Seize des 22 populations connues se trouvent dans des aires protégées. Un ensemble de menaces semblent contribuer au déclin de nombreuses populations au sein des aires protégées. Hors des aires protégées, ce sont les perturbations de l’habitat qui entraînent le déclin des populations.

Facteurs limitatifs et menaces

Toutes les populations d’aster rigide situées sur des terres privées risquent la destruction par la transformation de leur habitat à des fins de développement résidentiel ou commercial. Le piétinement et l’érosion qui en découle ainsi que la compétition des espèces ligneuses, particulièrement celle des arbustes exotiques, constituent des menaces chroniques ou aiguës pour plusieurs populations situées dans des aires protégées. Dans certaines zones, les populations d’aster rigide subissent peut-être un déclin attribuable au broutage par les cerfs et les lapins. à long terme, le taux de reproduction très faible de l’espèce pourrait constituer une menace pour celle-ci, d’autant plus que de nombreuses populations sont isolées les unes des autres.

Importance de l’espèce

Au Canada, l’aster rigide appartient à une flore caractéristique qu’on ne trouve que dans un secteur très restreint des écosystèmes du chêne de Garry. Son habitat abrite plusieurs autres plantes rares et espèces en péril. L’aster rigide est une espèce préoccupante sur le plan de la conservation dans l’ensemble de son aire de répartition mondiale.

Protection actuelle ou autres désignation de statut

La majorité des populations canadiennes de l’aster rigide sont situées dans des aires protégées, où les lois provinciales ou les règlements régionaux protègent la végétation indigène de toute destruction intentionnelle. Les végétaux y subissent malgré tout les effets des activités récréatives et de la compétition des espèces exotiques. L’aster rigide est désigné « espèce menacée » (2000) et est inscrit sur la liste de l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril, qui interdit la destruction des individus d’une telle espèce sur les terres fédérales; deux populations se trouvent au moins en partie sur des terres fédérales. L’espèce est désignée préoccupante (species of concern) aux états-Unis, sensible (sensitive) dans l’état de Washington et menacée (threatened) en Oregon. Cependant, ces désignations ne confèrent à l’espèce aucune protection.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale–provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous–espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsable des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous–comités de spécialistes des espèces et du sous–comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2009)

Espèce sauvage
Espèce, sous–espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’une autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.

Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.

Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.

En voie de disparition (VD)*
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.

Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.

Préoccupante (P)**
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.

Non en péril (NEP)***
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.

Données insuffisantes (DI)****
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

* Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.
** Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
*** Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
**** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
***** Catégorie « DSIDD» (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

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Mise à jour - Rapport de situation du COSEPAC sur l'aster rigide Sericocarpus rigidus au Canada - 2009

Information sur l’espèce

Nom et classification

Nom : scientifique Sericocarpus rigidus Lindl.
Synonyme : Aster curtus Cronq.
Noms français : Aster rigide, aster blanc à rayons courts
Noms anglais : White-top Aster, White-topped Aster, Columbian Whitetop Aster
Famille : Astéracées (Composées)
Grand groupe végétal : Eudicotylédones

Le genre Sericocarpus, décrit en 1832, a été classé en tant que sous-genre du genre Aster en 1947 (Cronquist, 1947), puis réinstauré comme genre en 1993 (Nesom, 1993). Le genre Sericocarpus se distingue des autres genres d’asters par la couleur blanchâtre de ses fleurs (rayons et fleurs du disque) et par le petit nombre de ses rayons (Nesom, 1994). Il y a trois espèces de Sericocarpus dans l’est de l’Amérique du Nord et deux espèces dans l’ouest (Nesom, 1994).

Lorsque les espèces du genre Sericocarpus étaient incluses dans le genre Aster, le Sericocarpusrigidus était appelé Astercurtus. Ce nom est toujours utilisé aujourd’hui (voir par exemple Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique, 2007), et son emploi est fréquent dans les ouvrages de référence en botanique les plus consultés (Douglas et al., 1998; Pojar et MacKinnon, 1994).

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Description morphologique

Douglas et al. (1998) décrivent la morphologie du Sericocarpus rigidus, qui est illustrée à la figure 1 du présent rapport. Le S.rigidus est une herbacée vivace à rhizome traçant. Les tiges, hautes de 10 à 30 cm, sont dressées. Les feuilles basilaires sont réduites et flétrissent rapidement. Les feuilles de la tige sont oblancéolées, sessiles, entières, longues de 2,5 à 3,5 cm et graduellement plus petites vers le sommet de la tige. Les capitules forment une inflorescence terminale, mais il arrive souvent que des capitules soient produits par de courts rameaux supplémentaires. Chacun des capitules est composé d’un disque de 9 à 21 fleurs jaune pâle, à anthères violettes, de 1 à 3 rayons blancs peu apparents et est entouré de plusieurs séries de bractées longues de 7 à 9 mm, qui forment l’involucre. Les bractées sont ornées d’une nervure médiane forte ou d’une carène peu saillante et pourvues d’une pointe obtuse ou abruptement aiguë. Leur partie basale est blanche et papyracée, tandis que leur sommet est étalé et vert clair. L’akène (fruit sec indéhiscent) est densément recouvert de poils gris et est surmonté d’une couronne de soies blanches (aigrette) qui favorise la dispersion de l’akène.

Figure 1. Morphologie du Sericocarpus rigidus. L’image en médaillon montre les anthères proéminentes et le très petit nombre de rayons. Dessin : Clare Aries.

Illustration de la morphologie de l’aster rigide. Une image en médaillon montre les anthères proéminentes et le très petit nombre de rayons.

Description génétique

Le nombre chromosomique de base du genre Sericocarpusest x = 9, et la région de l’organisateur nucléolaire des chromosomes a une morphologie de type «primitif», le satellite et les portions proximales étant de même taille (Nesom, 1994).

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Unités désignables

Tant au Canada que dans le monde, l’aire de répartition du Sericocarpus rigidus est limitée. Aucun taxon infraspécifique n’est reconnu. L’espèce compte une seule unité désignable, car son aire de répartition canadienne se trouve dans une seule aire écologique nationale du COSEPAC, celle du Pacifique.

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Répartition

Aire de répartition mondiale

Le Sericocarpus rigidus se rencontre dans l’ouest de l’Amérique du Nord, à l’ouest de la chaîne Côtière et de la chaîne des Cascades (figure 2), depuis le sud-est de l’île de Vancouver et la dépression du Puget Sound, dans l’état de Washington, jusqu’à la vallée de la Willamette, en Oregon (USDA, 2007).

Figure 2. Aire de répartition mondiale du Sericocarpus rigidus : sud-ouest de la Colombie-Britannique et ouest des états de Washington et de l’Oregon.

Carte illustrant l’aire de répartition mondiale de l’aster rigide dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique et l’ouest des états de Washington et de l’Oregon.

Aire de répartition canadienne

Au Canada, le Sericocarpus rigidus se trouve dans le sud-est de l’île de Vancouver et à l’île Hornby. La plupart des populations sont situées dans la zone allant de Victoria à Nanaimo; les autres populations se trouvent à l’île Hornby et à Port Alberni (figure 3). Les populations occupent une superficie totale réelle de 7500 . L’indice de la zone d’occupation (IZO), calculé selon le nombre de carrés de 2×2 km d’une grille qui contiennent les populations, est de 70 km²; et selon un maillage de 1×1 km, l’IZO est de 24 km². Les 22 populations canadiennes sont disséminées sur une zone d’occurrence totale de 4750 km², déterminée par un polygone convexe incluant toutes les occurrences.

Figure 3. Aire de répartition canadienne du Sericocarpus rigidusdans le sud de l’île de Vancouver.

Carte illustrant l’aide de répartition canadienne de l’aster rigide dans le sud de l’île de Vancouver.

Habitat

Besoins en matière d’habitat

Le Sericocarpus rigidus se rencontre dans deux des zones biogéoclimatiques de la Colombie-Britannique, plus précisément dans la sous-zone CDFmmde la zone côtière à douglas ainsi que dans la sous-zone CWHxm1, la plus sèche de la zone côtière à pruche de l’Ouest. Ces zones se caractérisent par des hivers doux et humides et des étés chauds et secs présentant un déficit hydrique prononcé (Green et Klinka, 1994).

Dans toute l’aire de répartition du Sericocarpus rigidus, l’habitat de l’espèce comprend des prés de basse terre, des prairies sur dépôts d’épandage fluvioglaciaire et des clairières de régions boisées sèches (Washington Department of Natural Resources, 2007; GOERT, 2002). En Oregon, une population est située dans une prairie humide de la vallée de la Willamette (Alverson, 1991). En Colombie-Britannique, l’habitat est généralement constitué de prés associés aux peuplements de chêne de Garry (Quercus garryana) et de douglas (Pseudotsuga menziesii), également appelés chênaies de Garry et écosystèmes associés. Le couvert forestier varie de presque ouvert à presque fermé. Des arbustes, comme la symphorine blanche (Symphoricarpos albus), l’holodisque discolore (Holodiscus discolor) et une espèce exotique, le genêt à balais (Cytisus scoparius), forment généralement un sous-étage ouvert. La composition de la strate herbacée est variable, mais comprend généralement la danthonie de Californie (Danthonia californica), le carex dépourvu (Carex inops), la camassie camash (Camassia quamash) et une espèce exotique, la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum). D’autres espèces sont communément présentes, notamment l’achillée millefeuille (Achillea millefolium), la péridéridie de Gairdner (Perideridia gairdneri), l’ériophylle laineux (Eriophyllum lanatum) et une espèce exotique, le pâturin des prés (Poa pratensis). La strate muscinale, qui est souvent bien développée, est composée de mousses des genres Rhytidiadelphus, Polytrichum et Dicranum (renseignements sur l’habitat provenant des travaux de terrain de 2007).

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Tendances en matière d’habitat

En 2006, 90 % de l’étendue des écosystèmes du chêne de Garry qui existaient au Canada à l’époque de la colonisation euro-canadienne avait été détruite (Lea, 2006). La transformation de ces écosystèmes au profit du développement résidentiel et commercial se poursuit aujourd’hui, et elle exerce une pression très intense à l’extérieur des zones protégées. Les milieux ouverts qui conviennent au Sericocarpus rigidus ont probablement subi une réduction encore plus grande que l’ensemble des écosystèmes du chêne de Garry. En effet, avec l’élimination des feux, ces milieux ont été envahis de manière importante par des arbres et des arbustes. Avant l’arrivée des Européens, les Premières Nations pratiquaient régulièrement le brûlage dans plusieurs de ces écosystèmes pour y stimuler la croissance de diverses ressources alimentaires, particulièrement les bulbes de Camassia(Turner et Bell, 1971). Au 19e siècle, avec la colonisation euro-canadienne, l’interruption de ces pratiques qui maintenaient autrefois les herbaçaies a favorisé l’empiétement par les espèces ligneuses (Fuchs, 2001).

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Protection et propriété

Au Canada, 16 des 22 populations connues se trouvent principalement, voire entièrement, dans des parcs, dont des réserves écologiques provinciales et des parcs provinciaux, régionaux et municipaux. Deux populations (mont Observatory et île Trial) sont au moins en partie sur des terres fédérales, une se trouve sur des terres publiques provinciales, et cinq se situent au moins en partie sur des terres privées. Plusieurs populations chevauchent la limite entre des terres privées et des parcs ou entre des terres provinciales et fédérales (tableau 1). Puisque la majorité des populations canadiennes de Sericocarpus rigidus se trouvent dans des aires protégées provinciales, des lois provinciales ainsi que des règlements municipaux y protègent la végétation indigène de toute destruction intentionnelle. De plus, le Sericocarpus rigidus est désigné «espèce menacée» et est inscrit à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril du Canada; il est donc interdit de détruire les individus de cette espèce se trouvant sur des terres fédérales.

Tableau 1. Protection et propriété de l’habitat des populations canadiennes connues de Sericocarpus rigidus
Emplacement Protection et propriété
Mont Bear Parc régional
Parc Boulderwood Parc municipal
Mont Camas Terres publiques provinciales
Mont Christmas Parc municipal
Réserve de Cowichan Conservation de la nature Canada
Pointe Downes Terrain privé
Parc Francis-King Parc régional et terrain privé
Parc Gore Parc municipal
Harmac Terrain privé
Mont Maple Parc municipal
Mont Mill Parc régional
Mont Miniskirt Terrain privé
Mont Finlayson Parc provincial
Mont Tolmie Parc municipal
Mont Tzouhalem Réserve écologique provinciale
Mont Wells Parc régional
Mont Observatory Terres fédérales
Port Alberni Terrain privé
Mont Stewart Parc régional
Île Trial Réserve écologique provinciale et terres fédérales
Parc Uplands Parc municipal
Monts Woodley Réserve écologique provinciale

Biologie

L’information disponible sur le Sericocarpus rigidustraite principalement de la biologie de reproduction et de la multiplication de l’espèce. Une bonne partie des recherches ont été réalisées dans l’état de Washington (voir les références ci-dessous). Les recherches menées en Colombie-Britannique ont principalement porté sur la reproduction, la démographie et l’effet des herbivores.

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Cycle vital et reproduction

Le Sericocarpus rigidus est une espèce tolérante au stress, à croissance lente, pouvant vivre longtemps et se reproduisant principalement grâce à son rhizome qui s’allonge et produit des tiges clonales (Clampitt, 1987). Cette reproduction végétative permet à une colonie de tiges de s’étendre sur une grande superficie. Fairbarns (2005a) a décrit le cycle annuel de l’espèce. Les bourgeons à tiges du rhizome sortent de dormance entre novembre et février, et le feuillage atteint son plein développement en mars ou avril. La sénescence des feuilles commence entre mai et septembre, et la plante est en fleurs entre juillet et septembre. Les tiges meurent entre septembre et novembre, et seul le rhizome survit.

Le Sericocarpus rigidus est autofertile, mais il produit plus de graines par fertilisation croisée (Giblin et Hamilton, 1999). La production de graines est significativement réduite lorsque les insectes pollinisateurs n’ont pas accès aux fleurs (Clampitt, 1987). Dans l’état de Washington, le taux de pollinisation réussie par les insectes varie grandement d’un site à l’autre (Bigger, 1999). Lors d’une étude, chaque tige fructifère a produit 25 à 30 graines viables; cependant, cette quantité doit être très variable (Bigger, 1999). Une étude menée en Colombie-Britannique a révélé que la majorité des individus ne produisent pas de graines viables (Fairbarns, 2005a), mais Clampitt (1987) a observé que dans l’état de Washington la production de graines n’est pas anormalement faible et ne semble pas être un facteur limitatif. Le taux de viabilité des graines varie entre 13 et 39 % dans l’état de Washington (Bigger, 1999), mais les estimations dans la réserve de chênes de Garry de Cowichan, en Colombie-Britannique, montrent qu’il peut atteindre 60 à 80 % (Banman, comm. pers., 2008). La différence entre ces deux taux donne à penser que la production de graines et leur viabilité peuvent varier selon les sites.

Dans l’état de Washington, entre 5 et 30 % des tiges d’une même colonie produisent des fleurs (Gamon et Salstrom, 1992). En Colombie-Britannique, 0 à 62 % des tiges d’une même colonie étaient florifères en 2007 (tableau 2), la moyenne étant de 9 %. Des études antérieures menées au mont Observatory et à l’île Trial ont révélé qu’en moyenne seulement 2 % des tiges sont florifères et que très peu de ces tiges produisent des graines (Fairbarns, 2005b). Il est facile d’obtenir des graines si le Sericocarpus rigidus est cultivé en jardin, avec des arrosages supplémentaires durant le développement des graines (Fairbarns, 2005b).

Tableau 2. Superficie et effectif des populations canadiennes de Sericocarpus rigidus
Emplacement et date de la première observation Superficie occupée () Nombre de tiges Auteur et date de l’observation la plus récente*
Mont Bear (1996)
40
830 à 980
Miskelly, 2007; Douglas, 1999*
Parc Boulderwood (1984) (= site de la «baie Cordova»)
8
500
Miskelly, 2007
Mont Camas (1985)
12
230
Miskelly, 2007
Mont Christmas (2007)
20
300
Miskelly, 2007
Réserve de Cowichan (1997)
71
2855
Douglas, 2000
Pointe Downes (1986)
590
2500 à 4000
Fairbarns, 2007
Parc Francis-King (1968)
57
1450
Miskelly, 2007; Douglas, 1999*
Parc Gore (2006)
13
730
Miskelly, 2007
Harmac (1998)
31
850
Miskelly, 2007
Mont Maple (1976)
3
20
Douglas, 2004
Mont Mill (1993)
650
5000 à 6000
Roemer, 2007
Mont Miniskirt (2003)
135
60
Ceska, 2003
Mont Finlayson (1993)
44
280
Miskelly, 2007
Mont Tolmie (2003)
3
1280
Miskelly, 2007
Mont Tzouhalem (1985)
121
1550
Miskelly, 2007
Mont Wells (2006)
8
490
Miskelly, 2007
Mont Observatory (1977)
1600
12500 à 46000
Fairbarns, 2003
Port Alberni (1983)
4
300-1000
Ceska, 2003
Mont Stewart (2006)
110
1395
Miskelly, 2007
Île Trial (1964)
3000
3000 à 8000
Fairbarns, 2005
Parc Uplands (1953)
35
350
Miskelly, 2007
Monts Woodley (1992)
945
9630
Miskelly, 2007; Backland, 2002*

* Dans le cas où des colonies connues n’ont pas pu être retrouvées en 2007, des données supplémentaires ont été fournies par le Centre de données sur la conservation (Conservation Data Centre) de la Colombie-Britannique. Les données d’observation ne provenant pas des travaux de terrain de 2007 de J. Miskelly ont été fournies par le Centre de données sur la conservation (Conservation Data Centre) de la Colombie-Britannique (2007), M.Fairbarns (comm. pers., 2007) et A.Ceska (comm. pers., 2007).

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Chez le Sericocarpus rigidus, les graines peuvent germer à la lumière à toute une gamme de températures, mais elles germent peu à l’obscurité (Clampitt, 1987). Le taux de germination est accru par la scarification et une période de stratification au froid (Kaye et Kuykendall, 2001). En Colombie-Britannique, il semble que la germination et l’établissement de semis se produisent rarement dans la nature (Fairbarns, 2005a). à Victoria, des graines qui avaient été récoltées chez deux populations puis semées dans un jardin n’ont pas germé (Fairbarns, 2005b). Selon Clampitt (1987), l’établissement des semis pourrait être limité par la compétition des autres espèces de plantes, toutefois, la croissance des semis demeure faible, même lorsque les compétiteurs sont éliminés (Kaye et al., 2003). Dans la réserve de chênes de Garry de Cowichan, les petites mottes de semis qui avaient été plantées n’ont pas survécu à la compétition des graminées, contrairement aux individus plus grands, repiqués à l’âge de 2 ans (Banman, comm. pers., 2008). Des études ont montré que, peu importe les conditions, la croissance du S. rigidus est lente (Clampitt, 1987). Cependant, en Colombie-Britannique, des individus cultivés en jardin à partir de graines ont donné des fleurs dès la première année (Banman, comm. pers., 2008). La durée d’une génération du S. rigidus dans la nature est inconnue.

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Herbivores

Dans la région de Victoria, le Sericocarpus rigidusest brouté par le cerf mulet (Odocoileus hemionus), une espèce indigène, et le lapin à queue blanche (Sylvilagus floridanus), introduit de l’est du continent (Engelstoft, 2006). Dans le parc régional Mill Hill, l’étude d’une grande population de S. rigidus a révélé que 76 % des tiges avaient été broutées, parfois jusqu’à trois fois au cours d’une même saison (Engelstoft, 2005). Dans les parcs urbains de Victoria, la densité des cerfs est extrêmement élevée, mais ce sont les lapins qui semblent brouter le plus le S. rigidus(Engelstoft, 2005). Dans le cadre d’une autre étude, aucune différence significative n’a été trouvée dans l’intensité du broutage dans les sites d’où le cerf et le lapin étaient exclus, par rapport à ceux où seul le cerf avait accès (Byrne, 2005). Les populations de S. rigidus auxquelles les deux herbivores ont accès déclinent (Engelstoft, 2006). Si le S. rigidus est protégé par un exclos anti-herbivores, ses tiges sont plus grandes et plus nombreuses (Byrne, 2005); dans le cadre d’une autre étude avec exclos, la biomasse de l’espèce a doublé en trois ans (Engelstoft, 2006). L’accroissement de la strate arbustive entraîne une augmentation du broutage. Le dommage causé par le broutage est réduit à la suite de l’élimination des arbustes exotiques (Engelstoft, 2005, 2006). Toutes ces études montrent que le broutage, tant par les lapins introduits que par les cerfs indigènes, contribue au déclin du S. rigidus, mais que le broutage par les lapins y contribue plus fortement.

Dans l’état de Washington, les larves d’un coléoptère non identifié et d’une mouche téphritide(Urophora sp.) se nourrissent des graines du Sericocarpus rigidus. Chaque larve d’un de ces insectes détruit généralement toutes les graines que contient un capitule (Bigger, 1999). Dans les prairies du sud de la région du Puget Sound, 12 % des graines sont, en moyenne, endommagées par les insectes, mais le dommage est deux fois plus important dans les grandes colonies que dans les petites colonies isolées (Bigger, 1999). En Colombie-Britannique, des insectes non identifiés ont parfois causé des dommages considérables au feuillage (Miskelly, obs. pers., 2007).

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Physiologie

Aucune information précise disponible.

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Dispersion

Le très petit akène du Sericocarpus rigidus peut, grâce à son aigrette plumeuse, être dispersé par le vent à une certaine distance. Cependant, l’espèce a une croissance lente et se reproduit rarement par voie sexuée.

La reproduction végétative par l’allongement des rhizomes permet à chaque colonie de s’étendre davantage (Clampitt, 1987), mais ne constitue pas un moyen de dispersion, car il n’existe aucun mécanisme naturel connu permettant à un fragment de rhizome de se séparer et d’établir une colonie de tiges dans un nouvel emplacement.

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Relations interspécifiques

Les relations interspécifiques importantes sont liées à la pollinisation, au broutage et à la compétition. Il a déjà été question de ces interactions dans des sections précédentes et elles seront également abordées à la section «Facteurs limitatifs et menaces».

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Adaptabilité

Le Sericocarpus rigidus s’établit facilement lorsqu’il est cultivé à partir de graines ou de boutures du rhizome, puis planté sur le terrain (Ennis, comm. pers., 2007; Fairbarns, 2005b; Kaye et al., 2003).

Il est probable que l’espèce ne s’adapte pas très bien aux changements de conditions biotiques ou abiotiques, en raison de la spécificité de son habitat et de son faible taux de dispersion et de reproduction.

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Taille et tendances des populations

Activités de recherche

L’habitat potentiel du Sericocarpus rigidus fait souvent l’objet d’inventaires botaniques, en raison du nombre important d’espèces rares se trouvant dans le sud de l’île de Vancouver et du nombre de botanistes vivant à proximité. Entre 1997 et 2007, probablement plus de 500 jours-personnes ont été consacrés à des inventaires botaniques dans l’aire de répartition géographique de l’espèce à des périodes de l’année où elle est reconnaissable (à raison de 7 jours-personnes par semaine, pendant 2 mois chaque année).

Les relevés réalisés par J.Miskelly en 2007 (tableau 2) font état de plusieurs nouvelles colonies de Sericocarpus rigidus dans les emplacements connus, mais d’un seul nouvel emplacement (mont Christmas, à Victoria). Les inventaires effectués à répétition dans le parc régional Mill Hill permettent de trouver, presque chaque année, de nouvelles colonies de S. rigidus (Roemer, 2004, 2005, 2006, 2007). Il est probable que d’autres colonies seront encore trouvées dans les emplacements connus. Cependant, les chances de découvrir de nouveaux emplacements de cette espèce très visible sont moindres.

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Abondance

Le Sericocarpus rigidus compte au Canada 22 populations existantes connues (tableau 2). Parmi celles-ci, 14 n’avaient pas été signalées dans le rapport de situation de Douglas et Illingworth (1996). En raison de la nature rhizomateuse et clonale de l’espèce, il est impossible de déterminer visuellement le nombre exact d’individus génétiquement distincts (genets). Il est probable qu’une colonie de tiges constitue généralement un seul genet. La plupart des emplacements comptent 1 à 5 colonies, mais ils peuvent en compter jusqu’à 43, comme au mont Mill (Roemer, 2007). Dans certains sites, les tiges s’étendent sur une superficie suffisamment grande pour qu’il soit impossible de déterminer le nombre de colonies (p. ex. le site de l’île Trial). Dans le cas de très vieux individus, il est possible que plusieurs colonies représentent un seul genet qui a été fragmenté par les perturbations du sol ou la compétition.

Pour déterminer le nombre d’individus matures chez les espèces clonales, toutes les tiges sont comptées, car elles sont capables de reproduction végétative. Le nombre approximatif de tiges de chaque population canadienne est connu, et il varie grandement d’une population à l’autre : une population peut compter seulement 20 tiges, tandis qu’une autre peut en compter autant que 46000 (tableau 2). L’effectif total des populations canadiennes est de 46100 à 87950 tiges. Pendant les travaux de terrain de 2007, des colonies de Sericocarpus rigidus dont l’existence est connue n’ont pas pu été localisées, car les données permettant de situer l’emplacement étaient inexactes. Par conséquent, dans ces quelques cas, l’estimation du nombre total de tiges est fondée non seulement sur les données recueillies sur le terrain en 2007, mais aussi sur celles provenant des inventaires antérieurs, fournies par le Centre de données sur la conservation (Conservation Data Centre) de la Colombie-Britannique (tableau 2).

Même si toutes les tiges sont comptées comme des individus matures, la plupart des populations présentent peu de tiges florifères. Dans les 28 colonies de Sericocarpus rigidusinventoriées en 2007, 9,35 % des tiges en moyenne (intervalle de confiance à 95 % : 3,65 % à 15,06 %) étaient réellement parvenues à maturité, c’est-à-dire florifères (tableau 2). Si ces données sont extrapolées à l’ensemble des populations canadiennes, il y avait en 2007 entre 4290 et 8270 tiges florifères (intervalle de confiance à 95 % de l’estimation minimale : 1675 à 6910; et intervalle de confiance à 95 % de l’estimation maximale : 3230 à 13320). Le pourcentage moyen de tiges florifères observées en 2007 est significativement plus élevé que les valeurs mentionnées dans les études antérieures au Canada (Fairbarns, 2005b), mais il est fondé sur un échantillon plus grand et vise une plus grande superficie. Cependant, parmi les 28 colonies qui ont servi à la dernière estimation du nombre moyen de tiges florifères, seules 7 colonies en comptaient un nombre supérieur à la moyenne, alors que de nombreuses autres en comptaient beaucoup moins (tableau 3). Il se peut donc que le nombre total de tiges florifères présentes au Canada soit surestimé.

Tableau 3. Pourcentage de tiges florifères dans 28 colonies de Sericocarpus rigidus, en 2007*
Colonies Nombre de
tiges florifères
Nombre total
de tiges
Pourcentage de
tiges florifères
(%)
Mont Bear 1
17
400
4,25
Mont Bear 2
6
280
2,14
Parc Boulderwood
147
500
29,40
Mont Camas
1
230
0,43
Mont Christmas
47
300
15,67
Parc Francis-King 1
6
530
1,13
Parc Francis-King 2
0
110
0
Parc Francis-King 3
11
350
3,14
Parc Gore 1
4
450
0,89
Parc Gore 2
1
280
0,36
Harmac 1
145
800
18,13
Harmac 2
0
50
0
Mont Finlayson
0
280
0
Mont Tolmie 1
125
400
31,25
Mont Tolmie 2
12
30
37,50
Mont Tolmie 3
75
850
8,82
Mont Tzouhalem 1
13
180
7,22
Mont Tzouhalem 2
1
5
20,00
Mont Tzouhalem 3
11
180
6,11
Mont Tzouhalem 4
4
100
4,00
Mont Tzouhalem 5
14
1085
1,29
Mont Wells 1
0
130
0
Mont Wells 2
10
360
2,79
Mont Stewart 1
11
195
5,70
Mont Stewart 2
0
1200
0
Parc Uplands
216
350
61,71
Monts Woodley 1
0
163
0
Monts Woodley 2
0
470
0

*Ces données sont fondées uniquement sur les travaux de terrains menés en 2007 par J.Miskelly.

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Fluctuations et tendances

Au Canada, le Sericocarpus rigidus serait disparu de 9 emplacements où sa présence avait été signalée antérieurement, surtout avant 1982 (tableau 4). La plupart de ces disparitions se sont produites relativement tôt lors du développement agricole et résidentiel du sud de l’île de Vancouver. Cependant, c’est assez récemment, soit en 1996, que la population du mont Knockan, observée pour la dernière fois en 1968, a été détruite par le développement résidentiel (Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique, 2007). Cette destruction est survenue deux ans après la préparation du rapport de situation sur l’espèce par Douglas et Illingworth en 1994, qui n’a été évalué qu’en 1996 par le COSEPAC. Il n’existe aucune explication évidente de la disparition de la population du chemin White Rapids. Sur ce site, l’habitat potentiel de l’espèce est resté relativement intact, quoique quelques dommages aient été causés par des véhicules hors route. Cependant, cette population historique n’a été retrouvée ni par Ceska en 1995 (Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique, 2007), ni par Miskelly en 2007. Il est possible que celle-ci existe toujours et n’ait simplement pas été retrouvée; toutefois, la superficie totale d’habitat disponible est petite et a été entièrement explorée lors de la recherche de l’espèce.

Tableau 4. Populations canadiennes de Sericocarpus rigidusprésumées disparues
Emplacement Dernière observation*
Entre le lac Blenkinsop et la tourbière Rithet Hardy, 1956
Lac Blenkinsop Hardy, 1945
Mont Cedar Anderson, 1897
Baie Foul Macoun, 1914
Gonzales Hardy, 1924
Mont Knockan Roemer, 1968
Nanaimo Macoun, 1897
Wellington Carter, 1916
Chemin White Rapids (Wellington) Ceska, 1982

*D’après les données de Douglas et Illingworth (1996), de Hardy (1956) et du Centre de données sur la conservation (Conservation Data Centre) de la Colombie-Britannique.

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En plus des disparitions connues, le Sericocarpus rigidus a subi une réduction considérable de son effectif dans plusieurs autres sites. Près du parc régional Mill Hill, entre 2003 et 2005 (Roemer, 2003, 2004, 2005), et du parc Boulderwood, en 1999 (Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique, 2007), des colonies qui poussaient juste à l’extérieur des aires protégées ont été détruites par le développement résidentiel. Sur le site de Harmac, situé en zone industrielle (usine de pâte), une colonie comptant environ 14000 tiges en 1998 en comptait 850 en 2007, ce qui constitue une réduction de 94 % de l’effectif. Le pré où se trouve cette colonie est situé sur des terres privées qui ont été partiellement excavées, et la colonie est traversée par un chemin d’accès. L’espèce a ainsi probablement subi une diminution de moins de 20 % de son effectif canadien total.

Dans les aires protégées, le déclin de la plupart des populations de Sericocarpus rigidus est probablement causé par un ensemble de menaces, qui sont abordées dans la section «Facteurs limitatifs et menaces». Dans le cas de 8emplacements visités en 2007, leur état au moment des inventaires précédents les plus récents a pu être déterminé d’après les données du Centre de données sur la conservation (Conservation Data Centre) de la Colombie-Britannique. L’état de 2 de ces emplacements n’avait pas changé, tandis que les 6 autres avaient subi une diminution du nombre total de tiges ou du nombre de tiges florifères ou une perte de vigueur des tiges et une hausse des dommages causés par le piétinement ou l’érosion.

à l'opposé, les données concernant les 8 populations signalées par Douglas et Illingworth (1999), d’après leur rapport du COSEPAC de 1996, ont été comparées aux données des mêmes populations en 2007, et les résultats montrent que l’effectif de 4 populations a augmenté, que celui de 3 populations est resté stable et que celui d’une population a diminué.

Dans quelques cas, comme à l’île Trial, dans la réserve de chênes de Garry de Cowichan et au mont Mill, les espèces envahissantes font l’objet de mesures de lutte, et le piétinement ne constitue pas une menace importante. à l’île Trial, le nombre de tiges du Sericocarpus rigidus fluctue d’année en année, mais ne présente pas de tendance significative à la hausse ou à la baisse (Fairbarns, comm. pers., 2008). Dans la réserve de chênes de Garry de Cowichan, le nombre de tiges est stable ou augmente (Banman, comm. pers., 2008). Au mont Mill, l’effectif de toutes les colonies de Sericocarpus rigidus qui ne sont pas protégées du broutage semble diminuer (Engelstoft, 2006).

Les données disponibles ne permettent pas de déterminer avec précision le pourcentage de déclin survenu au cours des dix dernières années ou de prévoir celui des dix prochaines, en partie parce que, depuis le rapport de situation de Douglas et Illingworth (1996), 14 nouvelles occurrences ont été signalées. Il s’agit de nouvelles colonies au sein de populations existantes ainsi que de populations qui n’avaient pas été trouvées précédemment (dont la plus grande, celle du mont Observatory), mais qui ont toujours été présentes. L’effectif de certaines populations a diminué, tandis que celui des autres a augmenté ou est resté stable. La plupart des populations ne sont pas menacées de destruction complète de leur habitat, car elles sont situées dans des aires protégées. Cependant, plusieurs populations se trouvant à l’intérieur de telles aires subiront sans doute un déclin, en raison de l’augmentation des activités récréatives dans les parcs. Les quelques populations situées sur des terres privées disparaîtront vraisemblablement, peut-être durant les dix prochaines années. Par exemple, en 2007, l’habitat de la population de Harmac était en voie d’être transformé à des fins résidentielles et commerciales. Dans l’ensemble, l’effectif total de l’espèce aurait connu un déclin de moins de 20 % au cours des dix dernières années, et ce, en tenant compte du fait que les 22 populations connues actuellement ont toujours été présentes, mais que certaines n’étaient pas répertoriées, et que des pertes assez importantes se sont produites au site de Harmac.

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Immigration de source externe

La population américaine la moins éloignée est située à la pointe Iceberg, à l’île Lopez (Miskelly et Fleckenstein, 2006), soit à plus de 30 km de la population canadienne la plus proche. Vu la capacité de reproduction de l’espèce, il y a très peu de chance que des graines provenant de l’île Lopez puissent atteindre des milieux propices situés au Canada et que des individus puissent ainsi s’y établir. La majorité des populations américaines se trouvent loin de la frontière canadienne.

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Facteurs limitatifs et menaces

La compétition, surtout celle des espèces ligneuses, constitue une menace importante pour le Sericocarpus rigidus. Il a été signalé à plusieurs reprises que l’envahissement de milieux ouverts par des arbustes exotiques, comme le genêt à balais et l’ajonc d’Europe (Ulex europaeus), constitue une menace (Washington Department of Natural Resources, 2007; Roemer, 2006; Fairbarns, 2005a). Au Canada, le genêt à balais se rencontre dans tous les emplacements du S. rigidus (Miskelly, 2007, obs. pers.). Dans les sites où ces arbustes ont été éliminés, le nombre total de tiges (Roemer, 2006) et le nombre de tiges florifères (Byrne, 2005) du S. rigidus ont augmenté. La durée de cette augmentation est inconnue, mais elle pourrait se poursuivre jusqu’à ce que la présence grandissante de l’ombre cause à nouveau une perte de vigueur des colonies. La compétition des arbres indigènes résultant de l’empiétement par la forêt peut aussi constituer une menace, comme c’est le cas dans l’état de Washington (Washington Department of Natural Resources, 2007). Dans le cadre d’une étude de 33 colonies de S. rigidus, toutes ces colonies étaient situées au moins en partie sous le couvert forestier, et certaines subissaient une perte de vigueur causée par l’ombre (Roemer, 2003). Dans le passé, les incendies fréquents empêchaient la forêt d’empiéter sur les prés, maintenant ainsi l’habitat pour les espèces associées à ces milieux (Fuchs, 2001).

Au Canada, le piétinement peut constituer une menace pour le Sericocarpus rigidus. Plusieurs populations se trouvent dans des parcs qui reçoivent beaucoup de visiteurs. La pérennité de nombre de ces populations, qui sont situées près de sentiers, est menacée par le piétinement et l’érosion. Dans certains cas (par exemple, au parc régional Mount Wells), en raison de la gravité de la situation, la survie des populations est menacée à court terme (Miskelly, obs. pers., 2007). Le piétinement, en plus d’endommager directement les colonies de S.rigidus, perturbe également les sols et favorise ainsi la supplantation de l’espèce par des espèces exotiques (Clampitt, 1993).

Au Canada, les très faibles taux de production de graines et d’établissement des semis mentionnés plus haut peuvent constituer une menace à long terme pour le Sericocarpus rigidus. Bigger (1999) a observé que l’absence de pollinisation croisée peut constituer un facteur limitatif chez les colonies très isolées. Or, de nombreuses populations canadiennes sont petites et très isolées.

Toutes les populations se trouvant sur des terres privées doivent être considérées comme gravement menacées de destruction par l’urbanisation. Dans le sud de l’île de Vancouver, l’accroissement de la population humaine exerce une forte pression pour transformer des terres non protégées en zones résidentielles et commerciales. Cela a provoqué la destruction de plusieurs occurrences de Sericocarpus rigidus dans la région de Victoria et un déclin grave de celle de Harmac (voir la section «Fluctuations et tendances»).

Comme on le mentionne dans la section «Herbivores», le broutage par les mammifères pourrait constituer une menace à long terme pour l’espèce.

Aucune donnée n’est disponible sur les effets possibles des changements climatiques sur le Sericocarpus rigidus.

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Importance de l’espèce

Au Canada, le Sericocarpus rigidus pousse dans des milieux restreints d’une région géographique déjà très limitée. Les régions boisées et les prés secs où se rencontre l’espèce ont subi une diminution importante de leur étendue (par perte, destruction ou fragmentation de l’habitat) ainsi que les effets de l’envahissement par les espèces exotiques. En plus du Sericocarpus rigidus, ces milieux uniques abritent un nombre important d’autres espèces en péril.

Le Sericocarpus rigidus figure sur la liste des espèces menacées (threatened) de l’Oregon et sur celle des espèces sensibles (sensitive) de l’état de Washington (USDA, 2007). étant donné que l’espèce est vulnérable dans toute son aire de répartition, les populations canadiennes jouent un rôle vital dans la conservation de l’espèce à l’échelle mondiale. Ces populations se trouvent à la limite nord de l’aire de répartition de l’espèce. Elles pourraient donc présenter des spécificités génétiques, et leur pérennité pourrait être importante pour la protection de la diversité génétique et la conservation de l’espèce dans son ensemble (Lesica et Allendorf, 1995).

Aucun renseignement n’est disponible sur l’existence de connaissances traditionnelles autochtones à propos de l’espèce.

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Protection actuelle ou autres désignations de statut

Le Sericocarpus rigidus n’est pas visé par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), ni par la Endangered Species Act des états-Unis, ni par la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN. à l’échelle mondiale, l’espèce est cotée vulnérable (G3) par NatureServe (2009). L’espèce est désignée préoccupante (species of concern) aux États-Unis, sensible (sensitive) dans l’état de Washington et menacée (threatened) en Oregon, mais ces désignations ne confèrent à l’espèce aucune protection légale.

Au Canada, le Sericocarpus rigidus est désigné «espèce menacée» et est inscrit à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP), et bénéficie ainsi, sur les terres fédérales, d’une protection légale. Bien que la Colombie-Britannique n’ait encore adopté aucune loi protégeant les espèces végétales rares, la majorité des populations du S. rigidus se trouvent dans des parcs et des aires protégées, où des lois provinciales ou des règlements régionaux protègent l’espèce de toute destruction intentionnelle.

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Résumé technique

Sericocarpus rigidus

Aster rigide White-top

Répartition au Canada : Sud-ouest de la Colombie-Britannique

Données démographiques

Durée d’une génération (âge moyen des
parents dans la population)
Inconnue; probablement plusieurs années
Pourcentage observé de la réduction du
nombre total d’individus matures au cours
des dix dernières années :
Probablement < 20 %
Pourcentage prévu de la réduction du nombre total d’individus matures au cours des dix prochaines années :
Inconnu
Pourcentage observé de la réduction du
nombre total d’individus matures au cours
de toute période de dix ans, couvrant une
période antérieure et ultérieure :
Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles?
Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont comprises?
En partie
Est-ce que les causes du déclin ont cessé?
Non
Tendance observée du nombre de populations :
Surtout des pertes de populations historiques; découverte de plusieurs populations non répertoriées auparavant
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre
de populations?
Non
La population totale est-elle très fragmentée?
Non

Nombre d’individus matures dans chaque population

Population
Nombre d’individus matures
Total:
46 100-87 950
Nombre de populations (emplacements) :
22

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence :
4 750 km²
Tendance observée de la zone d’occurrence :
Stable
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Non
Indice de la zone d’occupation : (IZO)
La superficie réellement occupée est de 0,0075 km²:
72 km², selon un maillage de 2 × 2 km;
24 km², selon un maillage de 1 × 1 km
Tendance observée de la zone d’occupation :
Stable
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occupation?
Non
La population totale est-elle très fragmentée?
Non
Nombre d’emplacements actuels :
22
Tendance du nombre d’emplacements :
Stable - Stable : les 14 populations découvertes depuis 1996 ont toujours été présentes, mais leur présence n’avaient pas encore été signalée.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’emplacements?
Non
Tendance de l’aire ou de la qualité de l’habitat :
Déclin - Diminution de la qualité

Analyse quantitative

Aucune n’est disponible.

Menaces : réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats

Destruction de l’habitat : piétinement; espèces envahissantes; érosion; empiétement par la forêt; broutage.

Immigration de source externe

Statut ou situation des populations de
l’extérieur
États-Unis : espèce sensible (sensitive) dans l’état de Washington; espèce menacée (threatened) en Oregon.
Une immigration a-t-elle été constatée ou
est-elle possible?
Non
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Non
La possibilité d’une immigration de populations externes existe-t-elle?
Non

Statut existant

COSEPAC :
espèce préoccupante – avril 2009
Sources d’information supplémentaires :
aucune

Statut et justification de la désignation

Statut :
Espèce préoccupante
Code alphanumérique :
s.o.

Justification de la désignation :
Cette espèce vivace se reproduit surtout de façon asexuée et elle est présente dans 22 sites distincts, lesquels incluent 14 populations découvertes récemment. Ces dernières n’ont pas fait l’objet d’une observation enregistrée auparavant, mais elles ont possiblement toujours été présentes et elles comprennent les plus importantes populations. La population totale comporte plusieurs milliers de tiges, et la plupart des plants se trouvent dans des parcs et sur des terres domaniales. Bien que l’espèce soit principalement présente dans des aires protégées, elle est menacée par l’augmentation des activités récréatives et la propagation de plantes exotiques envahissantes.

Applicabilité des critères

Critère A (Déclin du nombre total d’individus matures) :
Sans objet. Aucun déclin suffisamment important n’a été démontré. La disparition de 13 150 tiges dans le site de Harmac représente une diminution de moins de 20 % de l’estimation minimale de la taille de la population, mais seulement de 13 % environ de l’estimation maximale. Les pertes survenues dans d’autres sites n’ont pas été quantifiées.

Critère B (Petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Sans objet. Bien que la zone d’occurrence et l’indice de la zone d’occupation présentent des valeurs se situant dans les limites des catégories « en voie de disparition » et « menacée », les 22 emplacements ne sont pas gravement fragmentés et ne présentent pas de fluctuations extrêmes.

Critère C (Petite population et déclin du nombre d’individus matures) :
Sans objet. Le nombre total d’individus matures, déterminé par le dénombrement des tiges individuelles dans le cas de cette espèce clonale, excède la valeur maximale du critère.

Critère D (Très petite population ou répartition limitée) :
Sans objet. Le nombre total de tiges excède la valeur du critère. La plupart des populations sont situées dans des aires protégées, où le développement est vraisemblablement minimal, cependant, à long terme, l’espèce reste menacée par la compétition des plantes envahissantes ainsi que par le piétinement et les autres facteurs découlant des activités récréatives.

Critère E (Analyse quantitative) :
Aucune disponible.

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Remerciements et experts contactés

Clare Aries a réalisé le dessin du Sericocarpus rigidus de la figure 1. James Miskelly souhaite remercier Adolf Ceska, pour les renseignements qu’il a fournis sur les emplacements et sur les conditions antérieures des populations de l’aster rigide, ainsi que Matt Fairbarns, pour ses encouragements.

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Experts contactés

  • Banman, Irvin. Site Manager and Restoration Technician, Conservation de la Nature Canada, Victoria (Colombie-Britannique).
  • Blundell, Susan. Manager of Environmental Services, île de Vancouver, Enkon Environmental Ltd., Victoria (Colombie-Britannique).
  • Brydges, Kevin. Environmental Coordinator, Planning and Development Department de la Ville de Nanaimo, Nanaimo (Colombie-Britannique).
  • Ceska, Adolf. Botaniste, Ceska Geobotanical Consulting, Victoria (Colombie-Britannique).
  • Donovan, Marta. Botaniste, Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique, Victoria (Colombie-Britannique).
  • Doubt, Jennifer. Chef du Service des collections, Division de la botanique, Musée canadien de la nature, Ottawa (Ontario).
  • Ennis, Tim. Director of Land Stewardship, Conservation de la nature Canada, Victoria (Colombie-Britannique).
  • Fairbarns, Matt. Botaniste, Aruncus Consulting, Victoria (Colombie-Britannique).
  • Filion, Alain. Agent de projets scientifiques et de géomatique, Secrétariat du COSEPAC, Ottawa (Ontario).
  • Fort, Kevin. Centre de recherche sur la faune du Pacifique, Service canadien de la faune, Delta (Colombie-Britannique).
  • Fraser, David. Endangered Species Specialist, Ministry of Environment de la Colombie-Britannique, Victoria (Colombie-Britannique).
  • Gillespie, Lynn. Chercheuse, Musée canadien de la nature, Ottawa (Ontario).
  • Goulet, Gloria. Coordonnatrice, Connaissances traditionnelles autochtones, Secrétariat du COSEPAC, Ottawa (Ontario).
  • Lilley, Patrick. Graduate Student, University of British Columbia, Vancouver(Colombie-Britannique).
  • Nantel, Patrick. Biologiste de la conservation, Parcs Canada, Gatineau (Québec).
  • Psyllakis, Jennifer. Environmental Protection Specialist, Capital Regional District Parks Division, Victoria (Colombie-Britannique).

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Sources d’information

Alverson, E.R. 1991. New localities for Aster curtus in western Oregon, Madrono 38 : 202-203.

Banman, I., comm. pers. 2008. Correspondance par courriel adressée à J. Miskelly, janvier 2008, site manager and restoration technician, Conservation de la nature Canada, Victoria (Colombie-Britannique).

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Sommaire biographique du rédacteur du rapport

Depuis 2000, James Miskelly a travaillé à une variété de projets portant sur l’écologie des écosystèmes du chêne de Garry. Il fait partie de plusieurs sous-comités de l’équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry. Miskelly a obtenu en 2005 une maîtrise ès sciences en biologie de l’Université de Victoria. Une grande partie de ses travaux précédents ont porté sur la conservation et la gestion des communautés végétales qui abritent des invertébrés rares. Le présent rapport de situation du COSEPAC est son tout premier.

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