Coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2016

Photo d’une coccinelle à bandes transverses vue dorsale
Photo : Coccinelle à bandes transverses © Steve Marshall, 2016

Préoccupante
2016

Table des matières

Liste des figures

  • Figure 1. Coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata richardsoni). Photo : Steve Marshall.
  • Figure 2. Aire de répartition de la coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata). Cette carte est fondée sur une carte de l’aire de répartition historique de Gordon (1985) et sur des mentions de collecte (Grant, données personnelles).
  • Figure 3. Zone d’occurrence (10,6 millions de km2) et indice de zone d’occupation (IZO : 2 884 km2) de la coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata), d’après les données de collecte de spécimens de musée et les résultats de relevés récents (1889-2015).
  • Figure 4. Zone d’occurrence et indice de zone d’occupation de la coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata). 1996-2005 : zone d’occurrence = 5,30 millions de km2, IZO = 76 km2. 2006-2015 : zone d’occurrence = 6,97 millions de km2, IZO = 144 km2. Les tendances concernant la zone d’occupation et l’IZO de l’espèce reflètent les lacunes liées à la couverture et à la capacité de détection dans l’ensemble de son aire géographique au fil du temps, plutôt qu’une extension ou une contraction de son aire de répartition.
  • Figure 5. Sites des activités de recherche (en orange) menées de 2013 à 2015 et sites (en noir) où la coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata) a été signalée. Les activités de recherche ont été effectuées dans un rayon de 120 km de 1 489 (57 %) sites connus.
  • Figure 6. Variation de l’abondance relative de la coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata), espèce indigène, et de la coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata) et de la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), espèces non indigènes, par rapport à celle de tous les Coccinellidés récoltés au Canada de 1916 à 2015 et inclus dans la base de données.
  • Figure 7. Répartition de la coccinelle à bandes transverses (points noirs) et des coccinelles non indigènes (points rouges) au Canada au fil du temps.

Liste des tableaux

  • Tableau 1. De 1896 à 2015, 2 606 spécimens connus de coccinelles à bandes transverses ont été récoltés au Canada (voir la section Collections examinées).
  • Tableau 2. Recherches ciblées effectuées de 2013 à 2015. Ces recherches, d’une durée totale de 291,3 heures et réparties dans 280 sites, ont mené à la détection de 64 coccinelles à bandes transverses (CBT).
  • Tableau 3. Nombres de spécimens de coccinelles capturés/observés par périodes de dix ans. Les résultats sont présentés pour la coccinelle à bandes transverses (CBT), toutes les coccinelles (Toutes) et les coccinelles non indigènes (NI). Ces résultats ont servi de fondement au calcul de l’abondance relative de la coccinelle à bandes transverses (voir le tableau 4). Les spécimens dont la date de collecte était connue mais pas la localité de collecte sont inclus sous la catégorie « localité inconnue » (?).
  • Tableau 4. Changement sur une période de deux décennies de l’abondance relative (AR, en %) de la coccinelle à bandes transverses (CBT) par rapport à l’ensemble des coccinelles (Coccinellidés) indigènes et non indigènes capturées au Canada.

Liste des annexes

  • Annexe 1. Évaluation des menaces pesant sur la coccinelle à bandes transverses selon le calculateur des menaces de l’UICN

 

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Canada

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2016. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la coccinelle à  bandes transverses (Coccinella transversoguttata) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xi + 64 p. (Registre public des espèces en péril site Web).

Note de production :

Le COSEPAC remercie Paul Grant d’avoir rédigé le rapport de situation sur la coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Jennifer Heron, coprésidente du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the Species Name (Coccinella transversoguttata) in Canada.

Illustration/photo de la couverture :

Coccinelle à  bandes transverses -- Photo : Steve Marshall.

COSEPAC Sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – novembre 2016

Nom commun
Coccinelle à  bandes transverses
Nom scientifique
(Coccinella transversoguttata)
Statut
Préoccupante
Justification de la désignation
Cette espèce était autrefois commune et largement répartie dans la majeure partie du Canada. Les déclins ont débuté dans les années 1970, et l’espèce est maintenant absente du sud de l’Ontario et des Maritimes. Dans certaines parties de son aire de répartition occidentale et septentrionale, l’espèce est toujours couramment observée. La propagation de coccinelles non indigènes est considérée comme une des menaces possibles pesant sur l’espèce en raison de la compétition, de la prédation intraguilde ou de l’introduction de pathogènes. Les coccinelles non indigènes sont moins abondantes dans les endroits où l’espèce demeure.
Répartition
Yukon, Territoires-du-Nord-Ouest, Nunavut, Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard , Nouvelle-Écosse , Terre-Neuve-et-Labrador
Historique du statut
Espèce désignée « préoccupante » en novembre 2016.

COSEPAC Résumé

Coccinelle à bandes transverses
(Coccinella transversoguttata)

Description et importance de l’espèce sauvage

La coccinelle à bandes transverses est un petit coléoptère au corps arrondi indigène en Amérique du Nord. Chez les adultes, les élytres sont orange à rouges, avec un motif distinctif constitué d’une bande noire et de quatre taches noires de forme allongée. Cette espèce charismatique était autrefois une des coccinelles les plus communes et les plus largement réparties en Amérique du Nord et jouait un rôle important à titre d’agent de lutte biologique contre des pucerons et d’autres insectes ravageurs.

Répartition

La coccinelle à bandes transverses est présente dans tout le Canada et est largement répartie aux États-Unis. Au Canada, elle se rencontre depuis St. John’s, à Terre-Neuve, jusqu’à l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique. Vers le nord, elle se rencontre jusqu’au Yukon et aux Territoires du Nord-Ouest et probablement jusqu’au Nunavut.

Habitat

La coccinelle à bandes transverses est une généraliste de l’habitat qui se nourrit principalement de pucerons et vit dans divers types de milieux tels que des zones agricoles, des jardins suburbains, des parcs, des forêts conifériennes et décidues, des prairies, des prés, des zones riveraines et d’autres milieux naturels. La diversité des milieux dans laquelle elle se rencontre témoigne de sa capacité d’exploiter les fluctuations saisonnières de l’abondance des proies dans divers types de végétation.

Biologie

Le cycle vital de la coccinelle à bandes transverses comporte quatre étapes, à savoir l’œuf, la larve, la nymphe et l’adulte. La coccinelle à bandes transverses peut avoir deux générations par année. Les adultes de la génération printanière peuvent entrer en estivation pour échapper aux chaleurs estivales et se reproduisent au début de l’automne. Les adultes de la génération automnale se rassemblent pour hiberner et entrent en diapause, puis redeviennent actifs et se reproduisent au début du printemps suivant lorsque les températures s’élèvent. Cette espèce occupe une large niche écologique dans un large éventail de milieux et de régimes de température au Canada. En général, les coccinelles sont des insectes très mobiles qui affichent une faible fidélité au site et qui se dispersent communément sur des distances allant de courtes (quelques centaines de mètres) à longues (18 à 120 km). La coccinelle à bandes transverses n’est pas migratrice. Tant au stade larvaire qu’au stade adulte, elle se nourrit principalement de pucerons. Elle sert elle-même de proie à d’autres invertébrés et à des vertébrés et est vulnérable à divers parasitoïdes et pathogènes.

Taille et tendances de la population

La vaste répartition et l’abondance historiques de la coccinelle à bandes transverses tranchent avec sa répartition actuelle. Avant 1986, l’espèce était largement répartie et abondante à l’échelle de l’Amérique du Nord et y était une des espèces de coccinelles les plus fréquemment récoltées. Aujourd’hui, dans de nombreuses régions comprises dans son aire de répartition où elle était autrefois commune, elle est absente ou présente à des niveaux inférieurs au seuil de détection. Dans d’autres régions, elle se maintient à des densités très faibles. Au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et en Colombie-Britannique, elle semble toutefois abondante et commune. Ces régions présentent de plus faibles proportions de coccinelles non indigènes, lesquelles sont considérées comme une des menaces potentielles pour la coccinelle à bandes transverses et d’autres espèces de coccinelles indigènes.

Menaces et facteurs limitatifs

Les causes précises du déclin de la coccinelle à bandes transverses à l’échelle de son aire de répartition sont actuellement inconnues. Au nombre des menaces possibles pour cette espèce figurent les relations interspécifiques négatives (en particulier la compétition, la prédation intraguilde ou les effets indirects de l’introduction de pathogènes) avec des espèces non indigènes récemment introduites en Amérique du Nord telles que la coccinelle à sept points et la coccinelle asiatique. D’autres menaces localisées et cumulatives possibles incluent les changements touchant l’utilisation des terres, tels les effets directs et indirects de l’utilisation de pesticides et d’autres produits chimiques agricoles contre des espèces-proies de la coccinelle à bandes transverses, la perte d’habitat causée par l’expansion urbaine, la conversion des terres agricoles en forêts et d’autres perturbations liées aux activités humaines.

Protection, statuts et classements

La coccinelle à bandes transverses n’est protégée par aucune loi au Canada. Aucune cote de conservation mondiale ou nationale n’a encore été attribuée à l’espèce. Les divers Centres de données sur la conservation au Canada lui ont attribué les cotes suivantes : Yn = S4; T.N.-O. = S4S5; C.-B. = S5; Alb., Sask., Man. = S4S5; Ont. = S1; Qc = S4; N.-B., N.-É., Î.-P.-É. = SH; T.-N.-L. = SU; T.-N.-L. (Labrador seulement) = S5.

Résumé technique

Nom scientifique :
(Coccinella transversoguttata)
Nom français :
Coccinelle à bandes transverses
Nom anglais :
Transverse Lady Beetle
Répartition au Canada :
Alberta, Colombie-Britannique, Île-du-Prince-Édouard, Manitoba, Nouveau­Brunswick, Nouvelle-Écosse, Ontario, Québec, Saskatchewan, Territoires du Nord-Ouest, Terre-Neuve, Yukon, Nunavut.

Données démographiques

Données démographiques de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Durée d’une génération. Deux générations par année.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?

Inféré.

Un déclin continu est inféré d’après les déclins passés. Au cours des dix dernières années, l’espèce n’a pas été détectée dans les régions où elle était autrefois commune (Sask., Ont., N.-B., N.-É.) ou n’y a été détectée qu’en faible abondance (Qc, Alb.). Elle est encore commune dans d’autres parties de son aire de répartition (C.-B., Yn, T.N.-O. et probablement Nt).

Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations]. Inconnu.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].

Inconnu.

Déclins historiques. Au cours des dix dernières années, l’espèce n’a pas été détectée dans les régions où elle était autrefois commune (Sask., Ont., N.-B., N.­É.) ou n’y a été détectée qu’en faible abondance (Qc, Alb.). Elle demeure actuellement commune en C.-B., au Yn, dans les T.N.-O. et probablement au Nt.

Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. Inconnu.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu.
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé? a. Non clairement réversibles.
b. Pas bien comprises.
c. Inconnu.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Non.

Information sur la répartition

Information sur la répartition de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Superficie estimée de la zone d’occurrence.

10,6 millions de km2 (toutes les mentions de 1889 à 2015).

Zone d’occurrence > 6,9 millions de km2 (2006-2015)

Les tendances liées à la répartition géographique de l’espèce reflètent certains problèmes relatifs à la couverture des relevés et à la détection plutôt qu’une expansion ou un rétrécissement de l’aire de répartition.

Indice de zone d’occupation (IZO)
(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.)

IZO inféré > 2 000 km2.

Les tendances liées à la répartition géographique de l’espèce reflètent certains problèmes relatifs à la couverture des relevés et à la détection plutôt qu’une expansion ou un rétrécissement de l’aire de répartition.

La population totale est-elle gravement fragmentée?

Non.

L’espèce est une généraliste de l’habitat mobile qui n’est pas confinée à des parcelles d’habitat précises ou à des parcelles séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à sa capacité de dispersion.

Nombre de localités (Utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant.)
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)

Sans objet.

Il est impossible de calculer le nombre de localités pour l’espèce. Celle-ci a une aire de répartition étendue et se montre peu fidèle à l’égard des sites, et les menaces ne sont pas entièrement claires.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?

Non. Inféré.

Les relevés n’ont pas été réalisés de façon systématique ou exhaustive à l’échelle de l’aire de répartition de l’espèce ou dans le temps; en conséquence, les tendances liées à la zone d’occurrence reflètent certains problèmes relatifs à la couverture des relevés et à la détection plutôt qu’une expansion ou un rétrécissement de l’aire de répartition. L’espèce a subi des déclins dans le passé (> 10 ans avant la présente évaluation), et elle n’a pas été trouvée dans des régions où elle était auparavant commune (Sask., Ont., N.-B., N.-É.) ou y a été trouvée en nombres limités (Qc, Alb.). Elle est encore commune dans d’autres parties de son aire de répartition (C.-B., Yn, T.N.-O. et probablement Nt). Il est plausible que la zone d’occurrence n’a pas changé de façon substantielle, même si l’abondance de l’espèce a décliné dans certaines régions.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?

Inconnu.

Les relevés n’ont pas été réalisés de façon systématique ou exhaustive à l’échelle de l’aire de répartition de l’espèce ou dans le temps; en conséquence, les tendances liées à la zone d’occurrence reflètent certains problèmes relatifs à la couverture des relevés et à la détection plutôt qu’une expansion ou un rétrécissement de l’aire de répartition. L’espèce a subi des déclins dans le passé (> 10 ans avant la présente évaluation), et elle n’a pas été trouvée dans des régions où elle était auparavant commune (Sask., Ont., N.-B., N.-É.) ou y a été trouvée en nombres limités (Qc, Alb.). Elle est encore commune dans d’autres parties de son aire de répartition (C.-B., Yn, T.N.-O. et probablement Nt). Il est plausible que la zone d’occurrence n’a pas changé de façon substantielle, même si l’abondance de cette espèce a décliné dans certaines régions

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?

Oui. Déclin observé et inféré.

Au cours des dix dernières années, l’espèce n’a pas été détectée dans des régions où elle était autrefois commune.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)

Sans objet.

Il est impossible de calculer le nombre de localités pour l’espèce.

Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?

Oui.

Déclin continu de la qualité de l’habitat.

Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous­populations? Non.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Non.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non.

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Nombre d’individus matures de l'espèce
Sous-populations (indiquez une fourchette plausible) Nombre d’individus matures
- Inconnu
Total Inconnu

Analyse quantitative

Analyse quantitative de l'espèce
Éléments du résumé technique information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Inconnue.

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, par ordre décroissant d’impact)

Un calculateur de menaces a été rempli pour cette espèce : Oui, impact global des menaces élevé­moyen

8.1 Espèces introduites, parasitoïdes/pathogènes (impact élevé-moyen);

9.3 Utilisation de pesticides (impact faible);

7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact faible).

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur.

L’aire de répartition de cette espèce englobe les États-Unis, où les sous-populations ont également décliné. La dynamique source-puits de cette espèce est inconnue, et pourtant, cette espèce est capable de se disperser sur de grandes distances.

Immigration de source externe de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui.
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui.
Y a-t-il suffisamment d’habitats disponibles au Canada pour les individus immigrants? Probablement.
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).
Probablement, dans certaines parties de l’aire de répartition.
Les conditions de la population source se détériorent-elles?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).
Oui, dans certaines parties de l’aire de répartition.
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).
Inconnu.
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Peu probable. Les populations ont décliné dans toutes les régions comprises dans l’aire de répartition de l’espèce aux États­Unis.

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Les informations sur les données sensibles de l'espèce
Éléments du résumé technique information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non.

Historique du statut

Historique du statut
Éléments du résumé technique information
COSEPAC: Espèce désignée « préoccupante » en novembre 2016.

Statut et justification de la désignation :

Statut et justification de la désignation :
Éléments du résumé technique information
Statut : Préoccupante.
Code alphanumérique : Sans objet.
Justification de la désignation : Cette espèce était autrefois commune et largement répartie dans la majeure partie du Canada. Les déclins ont débuté dans les années 1970, et l’espèce est maintenant absente du sud de l’Ontario et des Maritimes. Dans certaines parties de son aire de répartition occidentale et septentrionale, l’espèce est toujours couramment observée. La propagation de coccinelles non indigènes est considérée comme une des menaces possibles pesant sur l’espèce en raison de la compétition, de la prédation intraguilde ou de l’introduction de pathogènes. Les coccinelles non indigènes sont moins abondantes dans les endroits où l’espèce demeure.

Applicabilité des critères :

Applicabilité des critères
Éléments du résumé technique information
Critère A
(déclin du nombre total d’individus matures) :
Sans objet. L’information sur les tendances liées aux populations est insuffisante.
Critère B
(petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Sans objet. L’espèce est très largement répartie, et la superficie de la zone d’occurrence est supérieure au seuil. Les critères pour le nombre de localités ne sont pas satisfaits, la population n’est pas gravement fragmentée et ne subit pas de fluctuations extrêmes.
Critère C
(nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Sans objet. Les données sur le nombre d’individus matures sont insuffisantes.
Critère D
(très petite population totale ou répartition restreinte) :
Sans objet. Les données sur le nombre d’individus matures sont insuffisantes. L’IZO de la population canadienne n’est pas limité et les critères pour le nombre de localités ne sont pas satisfaits; l’espèce n’est pas vulnérable à très court terme aux effets des activités humaines ou aux phénomènes de nature stochastique à l’échelle de son aire de répartition.
Critère E
(analyse quantitative) :
Sans objet. Les données disponibles sont insuffisantes pour faire des projections pour la population canadienne montrant la probabilité de disparition du pays ou de la planète à l’état sauvage.

Préface

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2016)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l’espèce sauvage

Nom et classification

Classe : Insecta – Insectes

Sous-classe : Pterygota – Ptérygotes ou insectes ailés

Ordre : Coleoptera – Coléoptères

Famille : Coccinellidae – Coccinelles

Genre : Coccinella

Espèce : Coccinella transversoguttata Falderman, 1835

Sous-espèce : Coccinella transversoguttata richardsoni Brown, 1962

Nom scientifique : Coccinella transversoguttata richardsoni

Nom commun français : coccinelle à bandes transverses

Nom commun anglais : Transverse Lady Beetle

La famille des Coccinellidés comprend mondialement environ 6 000 espèces réparties dans près de 360 genres (Vandenberg, 2002; Giorgi et Vandenberg, 2009). Au Canada, la famille est représentée par environ 60 genres contenant 161 espèces, dont 9 espèces non indigènes qui sont aujourd’hui bien établies à l’échelle du pays (Hodek et al., 2012; Bousquet et al., 2013). La taxinomie, les caractères diagnostiques et la répartition géographique des coccinelles canadiennes sont relativement bien connus (Dobzhansky, 1935; Watson, 1956; Brown, 1962; Brown et de Ruette, 1962; Belicek, 1976; Watson, 1976; Larochelle, 1979; Gordon, 1985; Vandenberg, 2002; Majka et McCorquodale, 2006; Acorn, 2007; Marriott et al., 2009; Majka et McCorquodale, 2010; Hodek et al., 2012; Bousquet et al., 2013).

Le Coccinella transversoguttata (coccinelle à bandes transverses) est largement réparti dans la région holarctique et est représenté par quatre sous-espèces dans le Nouveau Monde et une sous-espèce dans l’Ancien Monde (Kovář, 2005). Toutes ces sous-espèces sont distinctes morphologiquement et géographiquement (Brown, 1962; Gordon, 1985; Kovář, 2005). La sous-espèce C. t. transversoguttata est présente en Chine, au Kazakhstan, au Kyrgyzstan, en Mongolie, au Népal et en Russie (Kovář, 2005). Les sous-espèces C. t. nugatoria et C. t. sonorica se rencontrent au Mexique, et la sous-espèce C. t. ephippiata vit au Groenland (Kovář, 2005).

Seule la sous-espèce C. t. richardsoni se rencontre au nord du Mexique. Elle est largement répartie au Canada et aux États-Unis (Kovář, 2005). Comme elle est la seule sous-espèce présente au Canada, le présent rapport de situation s’applique à l’espèce (Coccinella transversoguttata).

Description morphologique

Les coccinelles sont des insectes holométaboles. Leur cycle vital comporte donc quatre étapes ou stades (œuf, larve, nymphe, adulte). Chaque stade est différent morphologiquement du suivant.

Adultes

La coccinelle à bandes transverses se distingue des autres espèces de coccinelles par sa coloration (Gordon, 1985). En outre, elle est considérée comme relativement grande en comparaison des autres espèces de coccinelles. Les adultes sont des coléoptères au corps arrondi et légèrement ovale qui mesure 5,0 à 7,8 mm de longueur (figure 1). Les élytres (ailes antérieures durcies recouvrant les ailes postérieures) sont orange à rouges, avec des marques noires, soit une bande noire s’étendant sur les deux élytres derrière le pronotum et deux marques allongées sur chaque élytre. Le pronotum est noir avec une marque blanche de chaque côté du bord antérieur. La tête est noire avec deux taches blanches bien séparées l’une de l’autre. Le dimorphisme sexuel n’est pas très apparent chez les adultes (Stellwag et Losey, 2014).

Figure 1. Coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata richardsoni). Photo : Steve Marshall.
Photo d’une coccinelle à bandes transverses vue dorsale (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 1

Photo d’une coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata) (vue dorsale). L’espèce a un corps arrondi et des élytres orange à rouges ornés de marques noires. Ces marques sont une bande noire s’étendant sur les deux élytres derrière le pronotum et deux marques allongées sur chaque élytre. Le pronotum est noir avec une marque blanche de chaque côté. La tête est noire avec deux taches blanches bien séparées l’une de l’autre.

Œufs

Aucune description détaillée n’est disponible. Chez d’autres espèces du genre Coccinella, les œufs mesurent environ 1 mm de longueur et sont probablement jaunes à orange, de forme allongée et déposés en position dressée, en grappes compactes (Hodek et al., 2012).

Larves

Aucune description détaillée n’est disponible. La vie larvaire comporte quatre stades. Les larves du dernier stade ont vraisemblablement le corps allongé, noir avec des taches dorsolatérales orange. Comme chez d’autres espèces étroitement apparentées du genre Coccinella, l’abdomen est probablement constitué de neuf segments et surmonté de tubercules portant des soies ou des structures semblables à des poils (Gordon et Vanderberg, 1995).

Nymphe

Aucune description n’est disponible. Les nymphes sont toutefois probablement jaunes à orange avec des marques noires, comme chez d’autres espèces semblables (Hodek et al., 2012).

Structure spatiale et variabilité des populations

La structure spatiale et la variabilité des sous-populations de la coccinelle à bandes transverses n’ont pas été étudiées au Canada, et peu d’études génétiques ont été consacrées à l’espèce et à sa structure génétique.

La variation allozymique a été étudiée chez des espèces de coccinelles non indigènes (n = 8) et indigènes (n = 6) de l’Iowa, de l’État de New York et de l’Arkansas, en Amérique du Nord (Krafsur et al., 2005). Cette étude a révélé que la diversité et l’hétérozygotie alléliques étaient semblables chez les espèces non indigènes et indigènes et qu’en conséquence, aucune relation évidente n’existait entre la colonisation fructueuse de nouveaux habitats et la diversité génétique (Krafsur et al., 2005). Cette étude a également démontré l’existence de taux élevés de flux génique chez toutes les sous-populations de coccinelles (Krafsur et al., 2005). En outre, toutes les espèces de coccinelles présentaient des niveaux de dispersion remarquables avec peu de subdivisions détectables au sein des sous-populations (Krafsur et al., 2005).

Unités désignables

La coccinelle à bandes transverses ne compte qu’une unité désignable au Canada. Elle se rencontre dans de nombreuses écozones et présente vraisemblablement des taux de flux géniques élevés et peu de subdivisions détectables au sein des sous-populations (Krafsur et al., 2005).

Importance de l’espèce

La coccinelle à bandes transverses était autrefois une des espèces de coccinelles les plus communes au Canada. À titre de prédateur de nombreuses espèces de pucerons et d’autres espèces herbivores nuisibles, elle jouait également un rôle économique important comme agent de lutte biologique dans les jardins et les cultures agricoles (Wheeler et Hoebeke, 1995; Hesler et al., 2012). Le déclin observé de cette espèce charismatique a incité le public à s’intéresser à sa conservation et à son rôle dans le fonctionnement des écosystèmes (Evans, 2004; Harmon et al., 2007; Losey et al., 2007; Gardiner et al., 2011; Gardiner et al., 2012; Losey et al., 2012; Bahlai et al., 2013; Turnipseed et al., 2014; Ugine et Losey, 2014).

Des initiatives telles que le Lost Lady Bug Project, qui visent à aider les citoyens scientifiques à documenter la répartition d’espèces indigènes telles que la coccinelle à bandes transverses à l’échelle de l’Amérique du Nord, témoignent du grand intérêt du public à l’égard de ce groupe d’insectes et mettent en lumière les changements touchant la composition des communautés de coccinelles à l’échelle des paysages.

Aucune connaissance traditionnelle autochtone ne semble rattachée à cette espèce.

Répartition

Aire de répartition mondiale

La coccinelle à bandes transverses est une espèce largement répartie qui se rencontre au Canada et aux États-Unis depuis Terre-Neuve jusqu’en Virginie et, vers l’ouest, jusqu’en Alaska et en Californie (Brown, 1962; Gordon, 1985) (figure 2). Environ 65 % de son aire de répartition mondiale historique se trouve au Canada.

Figure 2. Aire de répartition de la coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata). Cette carte est fondée sur une carte de l’aire de répartition historique de Gordon (1985) et sur des mentions de collecte (Grant, données personnelles).
Carte de l’aire de répartition de la coccinelle à bandes transverses (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 2

Carte de l’aire de répartition de la coccinelle à bandes transverses, qui s’étend sur une grande portion du Canada et des États-Unis, depuis Terre-Neuve-et-Labrador jusqu’en Virginie, en Alaska et en Californie. Environ 65 pour cent de l’aire de répartition historique mondiale de l’espèce se trouvent au Canada.

Aire de répartition canadienne

Au Canada, la coccinelle à bandes transverses est présente d’est en ouest depuis St. John’s, à Terre-Neuve, jusqu’à l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique. Vers le nord, elle se rencontre jusqu’au Yukon et à la partie continentale des Territoires du Nord­Ouest (Brown, 1962; Gordon, 1985; Grant, données personnelles) (figure 2). L’espèce pourrait être présente jusqu’au Nunavut, bien qu’il n’y ait aucune mention confirmée dans ce territoire. L’aire de répartition canadienne de cette espèce a été établie d’après des mentions de collecte historiques et récentes, malgré les lacunes touchant la couverture spatiale et temporelle des relevés.

Zone d’occurrence et zone d’occupation

La zone d’occurrence de la coccinelle à bandes transverses est fondée sur les données de collecte de spécimens de musée et les résultats de relevés récents saisis dans une base de données. Telle qu’établie selon la méthode du plus petit polygone convexe à l’intérieur du territoire canadien, la zone d’occurrence s’élève à 10,6 millions de km2 pour la période 1889­2015 (figure 3), à 5,3 millions de km2 pour la période 1996­2005 (figure 4) et à 6,9 millions de km2 pour la période 2006­2015 (figure 4). La hausse survenue entre les décennies 1996­2005 et 2006­2015 est estimée à 30 %.

Figure 3. Zone d’occurrence (10,6 millions de km2) et indice de zone d’occupation (IZO : 2 884 km2) de la coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata), d’après les données de collecte de spécimens de musée et les résultats de relevés récents (1889-2015).
Carte montrant la zone d’occurrence (contour) et les mentions d’observation de la coccinelle à bandes transverses (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 3

Carte montrant la zone d’occurrence (contour) et les mentions d’observation de la coccinelle à bandes transverses au Canada, d’après les données de collecte de spécimens de musée et les résultats de relevés récents. L’aire de répartition de l’espèce s’étend depuis St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, jusqu’à l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique. L’espèce est présente vers le nord jusqu’au Yukon et dans partie continentale des Territoires du Nord-Ouest.

Figure 4. Zone d’occurrence et indice de zone d’occupation de la coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata). 1996-2005 : zone d’occurrence = 5,30 millions de km2, IZO = 76 km2. 2006-2015 : zone d’occurrence = 6,97 millions de km2, IZO = 144 km2. Les tendances concernant la zone d’occupation et l’IZO de l’espèce reflètent les lacunes liées à la couverture et à la capacité de détection dans l’ensemble de son aire géographique au fil du temps, plutôt qu’une extension ou une contraction de son aire de répartition.
Deux cartes montrant la zone d’occurrence (contour) et les mentions d’observation de la coccinelle à bandes transverses (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 4

Deux cartes montrant la zone d’occurrence (contour) et les mentions d’observation de la coccinelle à bandes transverses au Canada pour deux périodes : 1996 à 2005 (carte du haut) et 2006 à 2015 (carte du bas).

L’indice de zone d’occupation (IZO), fondé sur les données de collecte de spécimens de musée et sur les résultats de relevés saisis dans une base de données, s’élevait à 2 884 km2 pour la période 1889-2015 (figure 3), à 76 km2 pour la période 1996 2005 (figure 4), et à 144 km2 pour la période 2006 2015 (figure 4), ce qui représente un changement estimé à 89 % entre les décennies 1996­2005 et 2006­2015. Cette différence est attribuable principalement à une intensification des recherches au cours de la dernière décennie.

Les changements touchant les valeurs de zone d’occurrence et d’IZO pour l’espèce reflètent les lacunes relatives à la couverture historique des relevés et à la détection de l’espèce dans le temps à l’échelle de son aire de répartition plutôt qu’une expansion ou un rétrécissement de l’aire de répartition. Ces changements ne peuvent donc pas être considérés comme des preuves fiables de tendances démographiques (voir Fluctuations et tendances pour une analyse plus poussée).

Activités de recherche

Les données de capture des spécimens de musée et les mentions de collecte de l’espèce sont échelonnées de 1889 à 2015. Une base de données contenant plus de 23 000 mentions de coccinelles (Coccinellidés), dont 2 606 mentions de la coccinelle à bandes transverses, a été créée à partir des données de 26 collections amassées dans diverses régions du Canada (voir Collections examinées; Grant, données personnelles) (tableau 1).

Tableau 1. De 1896 à 2015, 2 606 spécimens connus de coccinelles à bandes transverses ont été récoltés au Canada (voir la section Collections examinées).
Province/territoire Coccinellidés (total) Coccinelle à bandes transverses
Yukon 583 133
Territoires du Nord-Ouest 90 48
Colombie-Britannique 7 017 272
Alberta 778 182
Saskatchewan 1 793 203
Manitoba 2 369 323
Ontario 6 688 934
Québec 1 949 219
Nouveau-Brunswick 658 109
Nouvelle-Écosse 686 104
Île du Prince-Édouard 65 2
Terre-Neuve-et-Labrador 87 15
Inconnu* 336 61
Total 23 100 2 606

* Emplacement inconnu au Canada, mais date de capture du spécimen connue

Les collections sont des sources d’information importantes sur la répartition géographique des insectes, en particulier dans le cas des espèces largement réparties. Toutefois, les mentions de collecte ne sont généralement pas systématiques ou exhaustives dans le temps ou l’espace. En conséquence, on dispose de peu de données pour de vastes pans de territoire et de longues périodes. Au Canada, la majorité des recherches ont été effectuées dans des systèmes agricoles ou à proximité de centres urbains, et non pas dans des milieux moins perturbés (Acorn, 2007). En outre, les données de certaines collections amassées dans diverses régions du Canada n’ont pas encore été versées dans la base de données, ce qui créée des lacunes additionnelles dans les données et les renseignements concernant la couverture des relevés passés.

Même si le nombre de mentions de coccinelles pour les périodes 1996­2005 (2 110 mentions) et 2006­2015 (1 912 mentions) est comparable, il convient de mentionner l’intérêt accru suscité par les déclins des coccinelles indigènes au Canada au cours de la dernière décennie. Cette sensibilisation a donné lieu à une accentuation des activités de recherche visant l’espèce au cours des dix dernières années. Néanmoins, il subsiste des lacunes dans la recherche.

Dans le cadre de la préparation du présent rapport de situation, les sites comptant des mentions récentes de la coccinelle à bandes transverses ont été revisités, et des relevés additionnels ont été réalisés dans les régions lacunaires à cet égard, notamment dans des aires naturelles éloignées dans le nord de la Colombie-Britannique, en Alberta, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. De 2013 à 2015, 285 sites ont fait l’objet de relevés, pour un total de 296 heures de recherche (tableau 2, figure 5). Dans le cas d’un coléoptère voyant et facile à capturer comme la coccinelle à bandes transverses, ces activités de recherche peuvent être considérées comme relativement importantes pour chaque site. Au total, 75 spécimens ont été récoltés dans 20 sites dans des régions où la présence de l’espèce était connue, notamment à Terre-Neuve-et-Labrador, en Colombie-Britannique, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. De plus, le Service canadien de la faune au Yukon et le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest ont récemment mené des relevés ciblant la coccinelle à bandes transverses, qui ont été inclus dans les activités de recherche (Leung, 2016). Les activités de recherche réalisées en vue de la préparation du présent rapport de situation sont à l’origine de 75 (71 %) des 105 spécimens de coccinelle à bandes transverses connus capturés au cours de la période 2006­2015.

Tableau 2. Recherches ciblées effectuées de 2013 à 2015. Ces recherches, d’une durée totale de 291,3 heures et réparties dans 280 sites, ont mené à la détection de 64 coccinelles à bandes transverses (CBT).
Prov./ terr. Endroit Année Min. CBT* Auteur(s) des recherches
Yn Whitehorse 2014 30 Non Heron J
Yn Whitehorse 2014 45 Non Heron J
Yn Whitehorse 2014 15 Non Heron J; Sheffield C
Yn Whitehorse 2014 15 Non Heron J; Sheffield C
Yn Whitehorse 2015 60 1 Leung M
Yn Whitehorse 2015 60 1 Leung M
Yn Whitehorse 2015 60 5 Leung M
Yn Whitehorse 2015 60 1 Leung M
Yn Whitehorse 2015 60 3 Leung M
Yn Whitehorse 2015 5 1 Coleman S; Bennett B
T.N.-O. FortSimpson 2014 30 Non Allaire D
T.N.-O. FortSimpson 2014 30 Non Allaire D
T.N.-O. FortSimpson 2014 60 21 Allaire D
T.N.-O. FortSimpson 2014 30 2 Allaire D
T.N.-O. FortSimpson 2014 30 2 Allaire D
T.N.-O. FortSimpson 2014 30 Non Allaire D
T.N.-O. HayRiver 2014 5 Non SmithG
T.N.-O. RivièreJean Marie 2014 30 Non Allaire D
T.N.-O. RivièreJean Marie 2015 30 5 Allaire D
T.N.-O. Wrigley 2014 30 Non Allaire D
T.N.-O. Wrigley 2014 30 Non Allaire D
T.N.-O. Wrigley 2014 30 3 Allaire D
T.N.-O. Wrigley 2014 30 Non Allaire D
T.N.-O. Yellowknife 2014 5 Non Kalnay-Watson S
T.N.-O. Yellowknife 2014 5 1 Kalnay-Watson S
T.N.-O. Yellowknife 2014 5 1 Pike E
C.-B. Arras 2013 90 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Arras 2013 35 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Valléede la rivière Ashnola 2014 15 Non Heron J;
C.-B. Attachie 2013 462 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Attachie 2013 90 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Brisco 2014 15 Non Grant P
C.-B. Chetwynd 2013 120 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Chetwynd 2013 90 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Clinton 2013 140 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Comox 2014 95 Non Heron J
C.-B. Coquihalla 2015 30 Non Grant P
C.-B. LacCoquihalla 2013 120 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Delta 2014 15 Non Heron J
C.-B. ÎleDenman 2014 15 Non Heron J
C.-B. ÎleDenman 2014 15 Non Heron J
C.-B. ÎleDenman 2014 15 Non Heron J
C.-B. ÎleDenman 2014 15 Non Heron J
C.-B. FairmontHot Springs 2014 15 Non Grant P
C.-B. FairmontHot Springs 2014 15 Non Grant P
C.-B. FortSt. John 2013 15 Non Copley C
C.-B. FortSt. John 2013 124 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. FortSt. John 2013 420 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. FortSt. John 2013 53 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. FortSt. John 2013 210 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. FortSt. John 2013 435 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. FortWare 2014 15 Non Bennett R; Copley C; Copley D;
C.-B. ÎleGaliano 2014 30 Non OttL
C.-B. GrandVictoria 2014 15 Non Heron J
C.-B. Grand Victoria 2014 15 Non Heron J
C.-B. Grand Victoria 2014 15 Non S/O
C.-B. HaidaGwaii 2014 60 Non McClaren E.
C.-B. HaidaGwaii 2015 30 Non Wijdeven B.
C.-B. HaidaGwaii 2015 30 Non Wijdeven B.
C.-B. HaidaGwaii 2015 30 Non Wijdeven B.
C.-B. HaidaGwaii 2015 30 Non Wijdeven B.
C.-B. HaynesLease 2013 630 Non Sheffield C; Weston M; Heron J
C.-B. Hazelton 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Hazelton 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Hazelton 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Hazelton 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Hazelton 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Hazelton 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Hazelton 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Hazelton 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Hixon 2013 140 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Hope 2013 120 3 Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Hudson’sHope 2013 120 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Hudson’sHope 2013 74 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Hudson’sHope 2013 255 13 Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H; Cannings S
C.-B. Hudson’sHope 2013 360 8 Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Parcprovincial Inkaneep 2013 360 Non Sheffield C, Weston M; Heron J
C.-B. ParcIona Beach 2014 30 1 CesselliS; Turner S
C.-B. ParcIona Beach 2014 30 1 CesselliS; Turner S
C.-B. Parcprovincial Kakwa 2014 115 Non RameyB; Ramey B
C.-B. Parc provincial Kakwa 2014 5 Non RameyB; Ramey B
C.-B. Parc provincial Kakwa 2014 10 Non RameyB; Ramey B
C.-B. Parc provincial Kakwa 2014 10 Non RameyB; Ramey B
C.-B. Parc provincial Kakwa 2014 10 Non RameyB; Ramey B
C.-B. Parc provincial Kakwa 2014 15 Non RameyB; Ramey B
C.-B. Parc provincial Kakwa 2014 10 Non RameyB; Ramey B
C.-B. Parc provincial Kakwa 2014 60 Non RameyB; Ramey B
C.-B. Parc provincial Kakwa 2014 5 Non RameyB; Ramey B
C.-B. Kamloops 2015 15 Non Grant P
C.-B. Kamloops 2015 30 Non Grant P
C.-B. Parcprovincial Keily 2014 15 Non BennettR; Copley C; Copley D;
C.-B. Parc provincial Keily 2014 15 Non Copley C; Copley D;
C.-B. Parc provincial Keily 2014 15 Non BennettR; Copley C; Copley D;
C.-B. Vallée du bas Fraser 2014 30 Non S/O
C.-B. Vallée du bas Fraser 2014 30 Non S/O
C.-B. Vallée du bas Fraser 2014 30 Non S/O
C.-B. Île Mayne 2014 30 Non DunnM
C.-B. ÎleMayne 2014 30 Non DunnM
C.-B. ÎleMayne 2014 30 Non DunnM
C.-B. ÎleMayne 2014 30 Non DunnM
C.-B. Merritt 2013 120 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Merritt 2015 30 Non Grant P
C.-B. MeziadinJunction 2014 60 Non Westcott L
C.-B. MontKobau 2013 180 Non Sheffield C; Gardiner L; Dyer O; Heron J
C.-B. MontKobau 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J;
C.-B. MontKobau 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J;
C.-B. MontKobau 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J;
C.-B. MontKobau 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J;
C.-B. MontKobau 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J;
C.-B. MontKobau 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J;
C.-B. Nahatlach 2013 60 Non Heron J; Lynch G
C.-B. Nahatlach 2013 15 Non Heron J; Lynch G
C.-B. Nahatlach 2013 30 Non Heron J; Lynch G
C.-B. Nahatlach 2013 30 Non Heron J; Lynch G
C.-B. Nordde la C.-B. 2014 60 Non Heron J
C.-B. Nordde la C.-B. 2014 150 Non Heron J
C.-B. Nordde la C.-B. 2014 30 Non Heron J
C.-B. Nordde la C.-B. 2014 15 Non Heron J; Sheffield C
C.-B. Nordde la C.-B. 2014 15 Non Heron J; Sheffield C
C.-B. Nordde la C.-B. 2014 15 Non Heron J; Sheffield C
C.-B. Nordde la C.-B. 2014 15 Non Heron J; Sheffield C
C.-B. Nordde l’île de Vancouver 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Nordde l’île de Vancouver 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. OkanaganFalls 2014 75 Non Heron J; Burdock N
C.-B. Osoyoos 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J;
C.-B. Osoyoos 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J;
C.-B. Osoyoos 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J;
C.-B. Osoyoos 2014 15 Non Copley C; Copley D; Heron J;
C.-B. Osoyoos 2013 120 Non Heron J; Sheffield C
C.-B. Osoyoos 2013 40 Non Heron J; Sheffield C
C.-B. PineRiver 2013 120 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. PineRiver 2013 120 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. PrinceGeorge 2013 160 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. PrinceGeorge 2013 90 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. PrinceGeorge 2013 140 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. PrinceGeorge 2013 99 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Princeton 2014 30 Non Heron J
C.-B. Quesnel 2013 180 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Quesnel 2013 70 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Parcprovincial Russel 2014 15 Non Copley C; Copley D;
C.-B. Parcprovincial Russel 2014 15 Non Copley C; Copley D;
C.-B. Parcprovincial Russel 2014 15 Non BennettR; Copley C; Copley D;
C.-B. Parcprovincial Russel 2014 15 Non BennettR; Copley C; Copley D;
C.-B. Airede conservation Sage and Sparrow 2013 360 Non Heron J; Sheffield C
C.-B. Similkameen 2013 80 Non Heron J; Sheffield C
C.-B. Smithers 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Smithers 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Smithers 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Smithers 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Smithers 2014 60 Non Westcott L
C.-B. Sooke 2014 15 Non Grant P
C.-B. South 2014 15 Non Heron J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 30 Non Heron J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 30 Non Heron J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 30 Non Heron J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 30 Non Heron J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 30 Non Heron J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 30 Non Heron J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 15 Non Heron J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 30 Non Heron J; Sandhu J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 30 Non Heron J; Sandhu J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 30 Non Heron J; Sandhu J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 30 Non Heron J; Weston W; Bunge S; Pope B
C.-B. Sudde l’Okanagan 2014 15 Non Heron J; Sandhu J
C.-B. Sudde l’Okanagan 2013 280 Non Sheffield C; Gardiner L; Dyer O; Heron J
C.-B. Parcprovincial Strathcona 2014 15 Non Bennett R; Copley C; Copley D; Heron J; McClaren E
C.-B. Parcprovincial Strathcona 2014 15 Non Bennett R; Copley C; Copley D; Heron J; McClaren E
C.-B. Sydney 2014 60 Non Heron J; Gelling L
C.-B. Tatton 2013 128 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Taylor 2013 40 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Régionde Thompson 2014 30 Non Letay S
C.-B. Tranquille 2014 5 Non Howie R
C.-B. TsayKeh 2014 15 Non Bennett R; Copley C; Copley D;
C.-B. TsayKeh 2014 15 Non Bennett R; Copley C; Copley D;
C.-B. TsayKeh 2014 15 Non Bennett R; Copley C; Copley D;
C.-B. TumblerRidge 2013 70 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Îlede Vancouver 2014 30 Non Casselli S; Turner S
C.-B. Îlede Vancouver 2014 15 Non Heron J
C.-B. Îlede Vancouver 2014 15 Non Heron J
C.-B. Parcprovincial du lac Vaseux 2013 60 Non Heron J; Sheffield C
C.-B. Victoria 2014 15 Non Heron J; Gelling L
C.-B. Victoria 2014 15 Non Grant P
C.-B. Victoria 2014 15 Non Grant P
C.-B. Victoria 2015 30 Non Grant P
C.-B. Victoria 2015 30 Non Grant P
C.-B. Victoria 2015 30 Non Grant P
C.-B. Parcprovincial Whiskers Point 2013 10 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. Parcprovincial White Lake 2013 315 Non Sheffield C; Dyer O; Heron J
C.-B. LacWilliams 2014 30 Non Coot K
C.-B. LacWilliams 2014 60 Non Coot K; Foot T
C.-B. LacWilliams 2013 132 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
C.-B. LacWilliams 2013 80 Non Copley C; Copley D; Heron J; Gartner H
Alb. Calgary 2014 15 Non Grant P
Alb. Calgary 2014 15 Non Grant P
Alb. Calgary 2014 15 Non Grant P
Alb. Calgary 2014 15 Non Grant P
Alb. Calgary 2014 15 Non Grant P
Alb. Calgary 2014 15 Non Grant P
Alb. Calgary 2014 15 Non Grant P
Alb. Calgary 2014 15 Non Grant P
Alb. Calgary 2015 15 Non Grant P
Alb. Calgary 2015 15 Non Grant P
Alb. Calgary 2015 15 Non Grant P
Alb. LacCold 2014 15 Non Grant P
Alb. LacCold 2014 15 Non Grant P
Alb. LacCold 2014 15 Non Grant P
Alb. LacCold 2014 15 Non Grant P
Alb. Conklin 2014 15 Non Grant P
Alb. Conklin 2014 15 Non Grant P
Alb. Conklin 2014 15 Non Grant P
Alb. Conklin 2014 15 Non Grant P
Alb. Conklin 2014 15 Non Grant P
Alb. Edmonton 2014 30 Non Anweiler G
Alb. GrandePrairie 2014 15 Non Grant P
Alb. GrandePrairie 2014 15 Non Grant P
Alb. GrandePrairie 2014 15 Non Grant P
Alb. GrandePrairie 2014 15 Non Grant P
Alb. GrandePrairie 2014 15 Non Grant P
Alb. RuisseauMclean 2014 15 Non Grant P
Alb. MedicineHat 2014 30 Non Leibel H
Alb. MedicineHat 2014 15 Non Buck M
Alb. SherwoodPark 2014 30 Non Anweiler G
Alb. SherwoodPark 2014 30 Non Anweiler G
Alb. Comtéde Vulcan 2014 30 Non Leibel H
Alb. ZamaCity 2014 15 Non Grant P
Alb. ZamaCity 2014 15 Non Grant P
Alb. ZamaCity 2014 15 Non Grant P
Alb. ZamaCity 2014 15 Non Grant P
Alb. ZamaCity 2014 15 Non Grant P
Ont. Aéroport,île Cockburn 2014 90 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieBatchawana, lac Supérieur 2014 60 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieBélanger, île Manitoulin 2014 105 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. Plagede la pointe Blacks, lac Huron 2014 60 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. Havrede l’île Burnt, île Manitoulin 2014 210 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieCarroll Wood, île Manitoulin 2014 105 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieCarter, île Manitoulin 2014 300 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieDeans, île Manitoulin 2014 270 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieDominion, île Manitoulin 2014 120 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. Grandeîle Duck 2014 180 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. Kitchener 2014 5 Non Day M
Ont. BaieLonely, île Manitoulin 2014 150 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieMisery, île Manitoulin 2014 180 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. Embouchurede la rivière Mississagi 2014 102 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. HavreMurphy, île Manitoulin 2014 30 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaiePancake, lac Supérieur 2014 210 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. Dunesde la rivière Pic, lac Supérieur 2014 48 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. Parcprovincial The Pinery, lac Huron 2014 36 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. Parcprovincial Point Farms, lac Huron 2014 180 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaiePortage, île Manitoulin 2014 180 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieProvidence, île Manitoulin 2014 240 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieSand (Hensly), île Manitoulin 2014 96 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieSand, île Cockburn 2014 300 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieShrigley, île Manitoulin 2014 165 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. BaieSquare, île Manitoulin 2014 105 Non Foster R; Harris A; Jones C
Ont. Taskerville,île Manitoulin 2014 105 Non Foster R; Harris A; Jones C
Qc CheminChoinière 2014 60 Non Bereczky V
Qc CheminMagenta 2014 60 Non Bereczky V
Qc LacGale GR11 2014 60 Non Bereczky V
Qc MontSt-Hilaire 2014 120 Non Bereczky V
Qc PrairieMont-Aki 2014 120 Non Bereczky V
Qc Îlesde la Madeleine 2015 85 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 45 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 135 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 110 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 15 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 45 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 35 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 10 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 35 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 105 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 45 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 60 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 54 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 60 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 30 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 21 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 39 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 47 Non Heron J; Sheffield C
Qc Îlesde la Madeleine 2015 60 Non Heron J; Sheffield C
N.-B. Autoroute15, sortie Cap-Pelé 2015 35 Non Heron J; Sheffield C
N.-É. EagleHead 2014 5 Non Durovich K
Î.-P.-É. Souris 2015 45 Non Heron J; Sheffield C
Î.-P.-É. Souris 2015 90 Non Heron J; Sheffield C
T.-N.-L. HappyValley-Goose Bay 2014 5 1 Elson L
T.-N.-L. BlackTickle 2014 5 1 Elson L

 

Figure 5. Sites des activités de recherche (en orange) menées de 2013 à 2015 et sites (en noir) où la coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata) a été signalée. Les activités de recherche ont été effectuées dans un rayon de 120 km de 1 489 (57 %) sites connus.
Carte montrant l’emplacement des sites des activités (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 5

Carte montrant l’emplacement des sites des activités de recherche visant la coccinelle à bandes transverses menées de 2013 à 2015 ainsi que toutes les mentions répertoriées de 1899 à 2015.

La capacité de dispersion de la coccinelle à bandes transverses est inconnue. Toutefois, si l’on se fonde sur la capacité de dispersion potentielle (en présence de conditions optimales) d’autres espèces de coccinelles (voir la section Déplacements et dispersion), cette espèce peut probablement franchir des distances de 18 à 120 km en un seul vol (Jeffries et al., 2013). Ces distances de dispersion ont servi de fondement à l’estimation du chevauchement entre les sites visités dans le cadre des recherches ciblées et les sites où la présence de la coccinelle à bandes transverses avait déjà été observée antérieurement. Le rayon de 18 km tracé autour des sites visités dans le cadre des activités de recherche chevauchait 497 sites inclus dans la base de données. Le rayon de 120 km tracé autour des sites visités dans le cadre des activités de recherche chevauchait 1 489 sites inclus dans la base de données (figure 5). Compte tenu de la vaste répartition et de la grande mobilité de cette espèce, cet effort de recherche représente une couverture relativement satisfaisante des sites connus.

Habitat

Besoins en matière d’habitat

La coccinelle à bandes transverses est une généraliste de l’habitat qui se rencontre dans des zones agricoles, des jardins suburbains, des parcs, des forêts conifériennes et décidues, des prairies, des prés et des zones riveraines. Elle était l’une des espèces de coccinelles les plus répandues dans certaines cultures, dont la luzerne, la pomme de terre, le maïs, le soja et le coton (Wheeler et Hoebeke, 1995; Harmon et al., 2007; Losey et al., 2007; Gardiner et al., 2011; Hodek et al., 2012). La coccinelle à bandes transverses peut en outre être observée sur des végétaux autres que des plantes cultivées, dont des bouleaux (Betula spp.), des pins (Pinus spp.), des épinettes (Picea spp.), des érables (Acer spp.), des sorbiers (Sorbus spp.), des peupliers (Populus spp.), des saules (Salix spp.), des sauges (Salvia spp.), des cerisiers (Prunus spp.), des aulnes (Alnus spp.), des chardons (famille des Astéracées) et des plantes des prairies, ainsi que des psoralées (famille des Fabacées) en bordure de dunes (Wheeler et Hoebeke, 1995; Acorn, 2007; Harmon et al., 2007; Losey et al., 2007).

La coccinelle à bandes transverses se déplace entre ces différents types d’habitat et de végétation pour exploiter les fluctuations saisonnières de l’abondance des proies, et sa répartition dépend donc en grande partie de la disponibilité de proies plutôt que du type d’habitat (Hagen, 1962; Hodek et Honěk, 1996; Sloggett et Majerus, 2000; Hodek et al., 2012).

Pour hiberner, les adultes se rassemblent généralement dans des microhabitats bien aérés, notamment sous des roches, dans des crevasses rocheuses, dans des monticules d’herbe, dans la litière de feuilles ou sous l’écorce d’arbres (Hodek et Honěk, 1996; Hodek et al., 2012). Les larves sont généralement observées dans des milieux où les proies sont abondantes.

Tendances en matière d’habitat

Au Canada, la coccinelle à bandes transverses a une vaste aire de répartition qui chevauche de nombreuses écozones et de nombreux types d’habitats (Gordon, 1985; Grant, données pers.). De plus, l’espèce se déplace facilement sur de courtes et de longues distances pour exploiter les fluctuations de l’abondance des proies d’une saison et d’un type de végétation à l’autre. Aucune étude n’a été réalisée sur le lien entre les tendances en matière d’habitat et les déclins des sous-populations de la coccinelle à bandes transverses. On ignore donc si certaines tendances liées à l’habitat sont responsables des déclins observés dans le passé dans la majeure partie de l’aire de répartition canadienne de cette espèce particulière qui possède une alimentation variée et peut vivre dans divers types de milieux.

Toutefois, au cours des dernières décennies, la capacité des paysages agricoles à fournir un habitat à la faune a considérablement diminué dans toutes les écozones du Canada (Federal, Provincial and Territorial Governments of Canada, 2010; Javorek et Grant, 2011). Une des causes de cette diminution est l’exploitation de plus en plus intensive des terres agricoles, notamment l’utilisation accrue des produits chimiques pour la lutte contre les ravageurs (voir Menaces), qui pourrait avoir eu une incidence négative directe sur la coccinelle à bandes transverses, ou une incidence indirecte en nuisant à ses proies.

La repousse de la forêt dans les terres gérées et les exploitations agricoles abandonnées pourrait rendre ces milieux moins propices à l’alimentation pour la coccinelle à bandes transverses (Harmon et al., 2007; Bucknell et Pearson, 2007). Ce type de succession naturelle a principalement été observé dans certaines régions de l’est du Canada (voir Menaces).

Les modifications à grande échelle de l’habitat et de l’abondance des proies pourraient expliquer le déclin de l’espèce, mais il n’existe aucune donnée permettant de démontrer l’effet de causalité entre les changements au niveau du paysage et les densités de coccinelles (Elliott et Kieckheffer, 1990; Elliott et al., 1999; Harmon et al., 2007).

Biologie

Globalement, la biologie de la coccinelle à bandes transverses est peu connue. L’information ci-dessous est tirée de références générales sur des espèces étroitement apparentées de coccinelles (Coccinella) (Acorn, 2007; Hodek et al., 2012). Lorsque possible, l’information portant directement sur la coccinelle à bandes transverses est présentée.

Cycle vital, paramètres démographiques et reproduction

Les coccinelles sont des insectes holométaboles, ce qui signifie qu’elles subissent une métamorphose complète et passent par les stades d’œuf, de larve, de nymphe et d’adulte. Aucune étude n’a été menée sur la longévité des adultes chez la coccinelle à bandes transverses, mais elle est généralement de 20 à 60 jours chez des espèces étroitement apparentées (McMullen, 1967). La coccinelle à bandes transverses peut avoir deux générations par année, selon les conditions climatiques de la région (Hodek et al., 2012). Les adultes de la génération printanière peuvent entrer en estivation, type de dormance, pour échapper aux chaleurs estivales puis pondre au début de l’automne (Hodek et al., 2012). Les adultes de la génération automnale se rassemblent pour hiberner et entrent en diapause, autre type de dormance, puis redeviennent actifs et se reproduisent au début du printemps suivant lorsque les températures s’élèvent (McMullen, 1967; Hodek et al., 2012; Losey et al., 2012).

Les œufs des coccinelles sont généralement déposés en position dressée, en grappes compactes de 20 à 30 œufs, sur diverses plantes susceptibles d’abriter des sous-populations de pucerons (Acorn, 2007; Hodek et al., 2012). La femelle de la coccinelle à bandes transverses peut pondre environ 267 œufs en 14 jours (Kajita et al., 2009). Les femelles de nombreuses espèces produisent également des œufs non fécondés destinés à servir de nourriture aux jeunes larves (Acorn, 2007).

On ne dispose d’aucun renseignement sur la durée du développement de l’œuf à l’adulte chez la coccinelle à bandes transverses, mais l’abondance des proies et la température ont probablement un effet important sur celle-ci. Chez certaines espèces de coccinelles étroitement apparentées, le développement de l’œuf à l’adulte dure généralement 20 jours (Ugine et Losey, 2014). Les œufs éclosent après environ 3 jours, puis les larves atteignent le quatrième stade en approximativement 13 jours et entrent alors en nymphose (Losey et al., 2012; Ugine et Losey, 2014). Les individus passent environ 5 jours au stade de nymphe, puis deviennent adultes (Ugine et Losey, 2014). Généralement, l’activité du tissu folliculaire des testicules s’amorce au stade nymphal, de sorte que l’accouplement peut débuter peu de temps après l’émergence (Acorn, 2007; Hodek et al., 2012). Les élytres durcissent en une journée après l’émergence, puis les adultes peuvent se disperser. Les femelles de la coccinelle à bandes transverses sécrètent des phéromones pour attirer les mâles, et à courte distance les mâles se servent à la fois des signaux chimiques et des signaux visuels (Losey et al., 2012). La coccinelle à bandes transverses est polygynandre, les individus des deux sexes s’accouplant avec de multiples partenaires (Omkar et Srivastava, 2002; Srivastava et Omkar, 2004; Acorn, 2007). Comme chez d’autres espèces de coccinelles, le sex-ratio est probablement de près de 1:1, et le dimorphisme sexuel n’est pas très apparent chez les adultes (Stellwag et Losey, 2014). Cependant, il peut y avoir une variabilité de la taille et du poids du corps, selon l’abondance de la nourriture et les conditions climatiques régionales. Lorsque la nourriture est peu abondante, les coccinelles présentent une taille et un poids inférieurs, ce qui est associé à une diminution du taux de survie hivernale (Smith, 1966).

Physiologie et adaptabilité

La coccinelle à bandes transverses utilise l’aposématisme, soit ses couleurs vives, pour éloigner les prédateurs (Acorn, 2007). Même si ce phénomène n’a pas été documenté, la coccinelle à bandes transverses, comme d’autres espèces de coccinelles, peut probablement émettre des alcaloïdes défensifs au niveau de ses articulations tibiofémorales lorsqu’elle est provoquée (saignée réflexe) (Hodek et al., 2012). Une cinquantaine d’alcaloïdes ont été isolés dans la saignée réflexe des coccinelles (Laurent et al., 2005). La composition en alcaloïdes et les effets de ces composés sur les prédateurs varient d’une espèce à l’autre (Marples et al., 1989; Laurent et al., 2005; Hodek et al., 2012).

De plus, la coccinelle à bandes transverses occupe une large niche écologique couvrant toute une gamme de régimes de température au Canada, résiste bien au froid et peut hiberner à l’âge adulte. Cette plasticité lui permet d’exploiter les fluctuations saisonnières d’abondance de ses proies dans divers types de milieux et de végétation (Hodek et al., 2012).

Déplacements et dispersion

On sait peu de choses sur les taux de dispersion naturelle de la coccinelle à bandes transverses. De manière générale, les coccinelles sont des insectes très mobiles qui se montrent peu fidèles à leur lieu de naissance et qui se dispersent fréquemment sur des distances allant de courtes (quelques centaines de mètres) à grandes (18 à 120 km) (van der Werf, 2000; Acorn, 2007; Hodek et al., 2012). La capacité de l’espèce de se disperser sur des distances relativement grandes explique les taux de flux génétique élevés observés entre les sous-populations (Krafsur et al., 2005) et permet aux individus de tirer profit des fluctuations de l’abondance des proies (Hodek et al., 2012).

Les facteurs favorisant la dispersion sont une combinaison de variables liées à la densité des proies et de variables environnementales telles que la température, la vitesse du vent et les précipitations (Ives et al., 1993; Hodek et Honěk, 1996; van der Werf, 2000; Cardinale et al., 2006; Krivan, 2008; Jeffries et al., 2013). Des études antérieures ont également montré que l’émigration des coccinelles diminue avec l’augmentation de la densité des proies (Ives, 1981; Ives et al., 1993; Elliott, 2000; van der Werf, 2000; Cardinale et al., 2006; Jeffries et al., 2013) et que la densité des coccinelles adultes est corrélée positivement à la densité des pucerons (Turchin et Kareiva, 1989; Hodek et Honěk, 1996; Osawa, 2000; Evans et Toler, 2007).

L’estimation des taux de dispersion sur des distances plus grandes est compliquée par la difficulté de suivre les insectes sur le terrain. Une étude utilisant des radars entomologiques verticaux a été réalisée pour déterminer la distance de dispersion de la coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata) et de la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), espèces non indigènes. Cette étude a révélé que la majorité des individus de ces espèces volent à 150 à 479 m au-dessus du sol, peut-être pour profiter de températures plus fraîches et obtenir l’énergie accrue nécessaire pour atteindre des altitudes plus grandes (Jeffries et al., 2013). La vitesse de vol moyenne des coccinelles oscillait entre 31 km/h à 150 m au­dessus du sol et 59 km/h à 1 500 m au­dessus du sol (Jeffries et al., 2013). Dans le cadre d’expériences de vol utilisant des coccinelles « harnachées », des durées de vol moyenne de 36,5 minutes et maximale de plus de 2 heures ont été enregistrées (Jeffries et al., 2013). En extrapolant à partir de ces résultats, les chercheurs ont estimé qu’en présence de conditions météorologiques optimales, les coccinelles auraient pu parcourir 18 km en un seul vol (30 km/h pendant 36,5 minutes) et que les quelques individus volant à des altitudes et à des vitesses plus élevées (59 km/h pendant deux heures) auraient franchi 120 km en un seul vol (Jeffries et al., 2013). La coccinelle à bandes transverses est de grosseur semblable à ces espèces non indigènes et est étroitement apparentée à la coccinelle à sept points, ce qui donne à croire que leurs distances de dispersion sont comparables.

Relations interspécifiques

Les adultes et les larves de la coccinelle à bandes transverses se nourrissent principalement de pucerons d’espèces très variées (Acorn, 2007; Hodek et al., 2012). Généralement, les coccinelles consomment aussi d’autres petits insectes et invertébrés et des œufs, notamment des tétranyques, des charançons, des cicadelles, des cochenilles, des psylles et des œufs de lépidoptères, ainsi que de la sève, du nectar et du pollen (Wheeler et Hoebeke, 1995; Acorn, 2007; Hesler et al., 2012). La coccinelle à bandes transverses, comme d’autres espèces de coccinelles, est une espèce généraliste au plan trophique et en matière d’habitat qui tire souvent profit des fluctuations d’abondance des pucerons dans de nombreux types de milieux (Hagen, 1962; Hodek et Honěk, 1996; Sloggett et Majerus, 2000). Les coccinelles peuvent être attirées par des densités de pucerons de moins de 10 individus par mètre carré et même par les composés volatils émis par les plantes blessées par des herbivores (Hodek et al., 2012).

La coccinelle à bandes transverses est elle-même victime de prédation intraguilde par d’autres espèces de coccinelles introduites (Turnipseed et al., 2014). Le rétrécissement de l’aire de répartition et le déclin des sous-populations des espèces de coccinelles indigènes coïncident largement avec l’introduction et la propagation de la coccinelle à sept points et de la coccinelle asiatique. Bien qu’il soit difficile d’établir un lien de causalité direct, divers mécanismes pourraient avoir contribué au déclin observé, notamment la compétition directe pour la nourriture, la prédation intraguilde et la propagation de nouveaux parasitoïdes ou pathogènes. La compétition avec les espèces de coccinelles introduites pour les pucerons et d’autres sources de nourriture est également soupçonnée d’être à l’origine de la réduction de la taille corporelle observée chez d’autres espèces de coccinelles indigènes (Losey et al., 2012), ce qui compromet probablement leur survie hivernale (Smith, 1966) (voir Menaces).

La coloration aposématique des coccinelles et leur capacité d’excréter, par saignée réflexe au niveau de leurs articulations tibiofémorales, des alcaloïdes défensifs ayant mauvais goût contribuent à amoindrir la prédation par des vertébrés tels que les oiseaux (Laurent et al., 2005; Acorn, 2007; Hodek et al., 2012). Ces mécanismes de défense ne leur procurent toutefois qu’une protection partielle, car les coccinelles sont consommées par de nombreuses espèces de prédateurs vertébrés et invertébrés (Acorn, 2007; Hodek, et al., 2012), et les araignées qui tissent des toiles en font souvent leurs proies (Nentwig, 1983; Richardson et Hanks, 2009; Sloggett, 2010).

De façon générale, les coccinelles sont parasitées par de nombreuses espèces de mouches (Tachinidés et Phoridés), de guêpes de la superfamille des Chalcidoïdes, d’acariens, de nématodes, de sporozoaires, de champignons et de bactéries (Wheeler et Hoebeke, 1995; Acorn, 2007; Bjornson, 2008; Roy et Cottrell, 2008; Hodek et al., 2012).

La guêpe Dinocampus coccinellae, de la famille des Braconidés, est le principal parasitoïde de nombreuses espèces de coccinelles, y compris la coccinelle à sept points et la coccinelle asiatique, et elle peut causer des déclins substantiels chez les sous­populations de la coccinelle à bandes transverses (Ceryngier et Hodek, 1996; Abassi et al., 2001; Acorn, 2007; Hodek et al., 2012). Cette guêpe est présente sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique ainsi que sur de nombreuses îles (Hodek et al., 2012). Il est difficile de déterminer l’aire de répartition naturelle d’origine de cette guêpe parce qu’il semble qu’elle ait atteint certaines des régions où elle est actuellement présente avec des coccinelles relâchées à titre d’agents de lutte biologique (Hodek et al., 2012).

La coccinelle à bandes transverses a également des relations interspécifiques avec des acariens parasites (c.-à-d. Coccipolipus hippodamiae), des champignons pathogènes (c.-à­d. Beauveria bassiana), des microsporidies (Nosématidés) et des bactéries. Tous ces organismes peuvent avoir une incidence néfaste sur sa valeur adaptative et sa survie hivernale (Cali et Briggs, 1967; Hurst et al., 1995; Barron et Wilson, 1998; Webberley et Hurst, 2002; Webberley et al., 2004).

Taille et tendances de la population

Activités et méthodes d’échantillonnage

Des ensembles de données multiples provenant de collections amassées dans diverses régions du Canada (voir la section Collections examinées) ont été utilisés pour suivre dans le temps l’évolution générale de la répartition géographique et de l’abondance de la coccinelle à bandes transverses. La base de données contient près de 23 000 mentions de Coccinellidés capturés entre 1889 et 2015, dont 2 606 spécimens de coccinelle à bandes transverses. McCorquodale et al. (2011) ont visité de nombreuses collections afin d’établir ou de confirmer l’identité des spécimens de Coccinellidés qui s’y trouvaient avant de procéder à la saisie des données de collecte dans la base de données. Subséquemment, d’autres données associées à d’autres spécimens de musée et à des spécimens récoltés dans le cadre de relevés ou pour des collections ont été versées dans la base de données durant la préparation du présent rapport (Grant, données personnelles). Les localités de collecte ont été géoréférencées de manière à permettre l’établissement de cartes de répartition à l’aide d’un logiciel SIG (système d’information géographique). Les données de latitude et de longitude, lorsqu’elles étaient précisées sur les étiquettes, ont été transcrites telles quelles dans la base de données, mais autrement, on a utilisé la latitude et la longitude correspondant au centre de la ville indiquée sur l’étiquette, sauf lorsqu’il était possible de déterminer une localité plus précise. De 2013 à 2015, plus de 296 heures ont été consacrées à la conduite de recherches sur le terrain étendues aux 285 sites inclus dans la base de données (tableau 2).

Les collections d’insectes constituent une importante source d’information sur la répartition géographique des espèces (Wiggins et al., 1991). Les spécimens conservés dans les collections canadiennes ont été capturés par des entomologistes professionnels, des étudiants et des entomologistes amateurs passionnés dans le cadre d’inventaires de la biodiversité, de relevés généraux ou ciblant des taxons précis, d’études écologiques ou d’études appliquées en agriculture ou en foresterie.

Les données de ces collections ont permis de délimiter l’aire de répartition des diverses espèces de coccinelles et peuvent être utilisées à profit pour évaluer les variations temporelles de la répartition et de l’abondance si leurs forces et leurs faiblesses sont comprises et prises en compte. Toutefois, une des faiblesses des données dans le cas des insectes largement répartis au Canada est que les récoltes n’ont pas été uniformes aux niveaux temporel et géographique. De plus, l’information relative aux spécimens n’est pas inscrite dans les bases de données pour un certain nombre de collections au pays, ce qui entraîne d’autres lacunes dans les données. En outre, les collections peuvent comporter des biais liés à la présence de séries temporelles et, par conséquent, ne pas refléter l’abondance réelle d’une espèce, les spécialistes cessant souvent de récolter des spécimens des espèces de coccinelles communes. À l’inverse, les espèces nouvellement introduites et envahissantes peuvent être récoltées de manière disproportionnée par rapport à leur abondance relative réelle (McCorquodale et al., 2011).

En raison des biais associés, il est difficile de documenter avec précision les changements liés à l’aire de répartition d’une espèce (Fortin et al., 2005; Elith et al., 2006; Koch et Strange, 2009). Une carte illustrant la répartition géographique d’une espèce peut montrer un rétrécissement de l’aire de répartition de cette dernière alors qu’elle reflète en réalité une diminution de la taille d’une sous-population, la probabilité de collecte de l’espèce considérée étant moindre en pareil cas (McCorquodale et al., 2011). À l’opposé, une expansion de la répartition géographique peut refléter une augmentation des activités de recherche plutôt qu’une hausse réelle de la taille de la sous-population. Les tendances liées à la zone d’occurrence et à l’indice de zone d’occupation (IZO) sont donc biaisées par les activités de recherche, qui n’ont pas été réalisées de manière uniforme au fil du temps ou à l’échelle de l’aire de répartition de l’espèce.

Les tendances liées à l’abondance absolue sont également biaisées par les activités de recherche. En conséquence, la détermination de l’abondance relative ou de la composition en pourcentage d’une espèce donnée par rapport à un nombre total d’espèces est une approche communément utilisée pour mesurer la taille des populations d’insectes et réduire les biais liés à l’effort de recherche. Il est possible d’obtenir une approximation de l’abondance de la coccinelle à bandes transverses en comparant ses mentions de collecte à celles de toutes les espèces de coccinelles (Coccinellidés) récoltées durant des périodes et sur des territoires similaires. Une comparaison similaire limitée cette fois aux seules espèces indigènes a également été effectuée. Comme les sous-populations des espèces non indigènes peuvent s’étendre et croître rapidement, l’inclusion des espèces non indigènes dans une telle analyse peut amplifier artificiellement l’importance des déclins. À l’inverse, comme de nombreuses espèces de coccinelles indigènes sont en déclin au Canada, leur inclusion dans les comparaisons visant à établir l’abondance relative de la coccinelle à neuf points pourrait entraîner une sous-estimation de l’ampleur des déclins subis par cette dernière.

Abondance

Il est impossible d’estimer l’abondance d’insectes aussi largement répartis que la coccinelle à bandes transverses sur la base des données actuellement disponibles. La zone d’occurrence, l’indice de zone d’occupation (IZO) et l’abondance relative ont donc été utilisés pour mesurer les tendances. Ces données ont été complétées par des résultats de recherches publiés et des avis d’experts documentant les déclins des sous­populations et de l’aire de répartition de la coccinelle à bandes transverses en Amérique du Nord.

Fluctuations et tendances

Les fluctuations naturelles des sous-populations de coccinelles sont liées à la dispersion, à la disponibilité des proies, aux conditions climatiques et à la survie hivernale. Toutefois, les coccinelles, dont la coccinelle à bandes transverses, ne subissent pas de fluctuations extrêmes.

D’après toutes les données et tous les résultats des relevés versés dans la base de données (1889-2015), la zone d’occurrence totale de la coccinelle à bandes transverses s’élève à 10,6 millions de km2, et l’IZO, à 2 884 km2 (figure 3). Pour la période 1996­2005 la zone d’occurrence est estimée à 5,3 millions de km2, et l’IZO, à 76 km2 (figure 4). Au cours de la dernière décennie (2006-2015) la zone d’occurrence a augmenté et est passée à 6,9 millions de km2, et l’IZO a également augmenté à 144 km2 (figure 4). Par rapport à la décennie précédente, il s’agit d’une augmentation de 30 % dans le cas de la zone d’occurrence et de 89 % dans le cas de l’IZO.

La coccinelle à bandes transverses est largement répartie au Canada, et aucun relevé couvrant l’ensemble de sa répartition n’a été effectué pour une période donnée, de sorte que les tendances liées à la répartition géographique de l’espèce pourraient refléter des lacunes dans la qualité de la couverture des relevés ou dans la détection plutôt qu’une expansion ou une contraction de l’aire de répartition. L’augmentation de la zone d’occurrence et de l’IZO est donc directement liée aux récentes activités de recherche visant l’espèce; 75 des 105 (71 %) spécimens connus qui ont été capturés au cours de la période 2006-2015 l’ont été dans le cadre des activités de recherche réalisées pour la préparation du présent rapport de situation. Sans ces récentes activités de recherche, l’IZO serait semblable à celui des décennies précédentes (32 mentions pour la période 1996-2006 comparativement à 30 pour la période 2006-2015). De même, on peut raisonnablement présumer que la zone d’occurrence n’a pas changé de manière considérable au cours des deux dernières décennies. Les récentes activités de recherche ont permis de détecter l’espèce au Labrador, où peu d’efforts avaient été consacrés aux recherches dans la décennie précédente, ce qui a considérablement contribué à faire paraître la zone d’occurrence faussement faible pour la période 1996-2005 et à produire une fausse augmentation de cette zone au cours des dix dernières années (2006­2015). Les tendances liées à la zone d’occurrence et à l’IZO de l’espèce sont donc biaisées en raison des activités de recherche, et il est impossible d’évaluer ces tendances de manière fiable pour l’ensemble de l’aire de répartition canadienne.

Par le passé, la coccinelle à bandes transverses était largement répartie et se rencontrait dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada. À l’échelle nationale, elle était l’une des espèces de coccinelles les plus couramment capturées avant 1985 (Brown, 1940; Gordon, 1985). De 1916 à 1975, l’abondance relative de la coccinelle à bandes transverses a présenté une augmentation graduelle chaque décennie, avant de connaître une légère diminution de 1976 à 1985, ce qui correspond à la période où l’abondance de la coccinelle à sept points, espèce exotique, a augmenté (figures 6 et 7; tableau 3). Durant les décennies subséquentes, l’abondance de la coccinelle à bandes transverses a connu une diminution considérable, parallèlement à une augmentation considérable de l’abondance des coccinelles non indigènes, notamment la coccinelle à sept points et la coccinelle asiatique (figures 6 et 7; tableau 3).

Figure 6. Variation de l’abondance relative de la coccinelle à bandes transverses (Coccinella transversoguttata), espèce indigène, et de la coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata) et de la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), espèces non indigènes, par rapport à celle de tous les Coccinellidés récoltés au Canada de 1916 à 2015 et inclus dans la base de données.
Graphique illustrant la variation de l’abondance (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 6

Graphique illustrant la variation de l’abondance relative de la coccinelle à bandes transverses et de la coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata) et de la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), espèces non indigènes, par rapport à celle de tous les Coccinellidés récoltés au Canada de 1916 à 2015.

 

Figure 7. Répartition de la coccinelle à bandes transverses (points noirs) et des coccinelles non indigènes (points rouges) au Canada au fil du temps.
Quatre paires de cartes montrant la répartition (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 7

Quatre paires de cartes montrant la répartition canadienne de la coccinelle à bandes transverses (cartes de gauche) et celle des coccinelles non indigènes (cartes de droite) au cours de quatre périodes : 1976 à 1985; 1986 à 1995; 1996 à 2005; 2006 à 2015.

Tableau 3. Nombres de spécimens de coccinelles capturés/observés par périodes de dix ans. Les résultats sont présentés pour la coccinelle à bandes transverses (CBT), toutes les coccinelles (Toutes) et les coccinelles non indigènes (NI). Ces résultats ont servi de fondement au calcul de l’abondance relative de la coccinelle à bandes transverses (voir le tableau 4). Les spécimens dont la date de collecte était connue mais pas la localité de collecte sont inclus sous la catégorie « localité inconnue » (?).
Période Type Yn T.N.-O. Nt C.-B. Alb. Sask. Man. ON Qc N.-B. N.-É. Î.-P.-É. T.-N.-L. ? Total
1896-1905 CBT - - - 2 - 2 2 6 - - - - - - 12
1896-1905 Toutes 1 - - 86 2 15 46 69 3 - - - - 5 227
1896-1905 NI - - - - - - - - - - - - - - -
1906-1915 CBT - - - 7 9 - 2 8 - - 11 - - - 37
1906-1915 Toutes 1 - - 104 32 1 15 47 8 1 23 - - 2 234
1906-1915 NI - - - - - - - - - - - - - - -
1916-1925 CBT - - - 33 6 - 4 17 - - 4 - - - 64
1916-1925 Toutes - 1 - 758 42 1 134 121 16 7 9 - - 3 1092
1916-1925 NI - - - - - - 1 - - - - - - - 1
1926-1935 CBT - - - 41 13 6 4 35 22 16 - - - - 137
1926-1935 Toutes - - - 1 160 75 8 67 173 221 46 5 - - 3 1758
1926-1935 NI - - - - - - 1 - - - - - - - 1
1936-1945 CBT - - - 15 8 12 12 18 8 6 - - - 36 115
1936-1945 Toutes - - - 383 48 131 43 170 100 46 12 2 2 243 1180
1936-1945 NI - - - - - - - 1 1 - - - - - 2
1946-1955 CBT 4 - - 15 30 16 38 136 37 17 60 - 1 10 364
1946-1955 Toutes 8 - - 824 51 88 376 720 202 98 210 - 3 42 2622
1946-1955 NI - - - - - - - - - - 1 - - - -
1956-1965 CBT 2 1 - 22 64 19 2 247 37 49 9 - 7 5 464
1956-1965 Toutes 14 7 - 722 123 91 108 1 130 170 260 136 14 16 13 2804
1956-1965 NI - - - - - - - 16 3 - 1 - - - 20
1966-1975 CBT 1 2 - 13 27 42 5 154 88 17 15 2 2 6 374
1966-1975 Toutes 1 3 - 211 79 373 33 726 394 76 82 5 25 14 2022
1966-1975 NI - - - - - - - 36 84 - - - - - 120
1976-1985 CBT 102 - - 43 13 64 103 311 22 1 5 - 1 4 669
1976-1985 Toutes 480 7 - 570 69 533 499 1549 231 6 25 - 19 8 3996
1976-1985 NI - - - 1 - 1 1 213 84 - 3 - 3 4 310
1986-1995 CBT - - - 40 5 37 144 2 - 3 - - 1 - 232
1986-1995 Toutes 7 1 - 1 018 16 281 707 822 204 34 35 2 12 3 3142
1986-1995 NI - - - 89 - 45 128 434 106 12 24 - 3 - 841
MOYENNE: 1976-2005 CBT 35 0 - 31 8 35 84 104 8 1 2 - 1 1 311
MOYENNE: 1976-2005 Toutes 164 3 - 679 45 327 497 1 102 187 21 42 1 11 4 3083
MOYENNE: 1976-2005 NI - - - 71 4 17 52 339 86 5 21 1 2 1 597
1996-2005 CBT 2 1 - 10 6 5 6 - 2 - - - - - 32
1996-2005 Toutes 5 1 - 448 49 168 285 935 127 22 65 2 3 - 2110
1996-2005 NI - - - 195 14 20 80 671 68 8 57 2 - - 1115
2006-2015 CBT 22 44 - 31 1 - 1 - 3 - - - 3 - 105
2006-2015 Toutes 66 70 - 733 192 103 56 226 273 62 84 40 7 - 1912
2006-2015 NI 6 1 - 334 96 72 42 154 220 22 57 37 - - 1041

Au cours de la dernière décennie (2006-2015), 54 % des spécimens de coccinelles récoltés au Canada appartenaient à des espèces non indigènes, la coccinelle à sept points et la coccinelle asiatique représentant 82 % de ces spécimens (tableau 4). L’abondance des coccinelles non indigènes varie d’une région à l’autre au Canada (figure 6, tableau 4). La proportion d’espèces de coccinelles non indigènes est généralement faible dans les régions nordiques (p. ex., Yn 9 %, T.-N.-O. 1 %). Dans l’ouest du Canada, les proportions d’espèces non indigènes et d’espèces indigènes sont à peu près égales en Colombie-Britannique (46 %) et en Alberta (50 %), ce qui n’est toutefois pas le cas en Saskatchewan (70 %) et au Manitoba (75 %). Dans l’est du Canada, les proportions d’espèces non indigènes sont également beaucoup plus élevées (p. ex., Ont. 68 %, Qc 81 %, N.-É. 68 %, Î.-P.-É. 93 %). Cette tendance a été observée dans le cadre de recherches récemment réalisées au Yukon, où 5 spécimens non indigènes et 55 spécimens indigènes (9 %) ont été capturés dans 5 sites (Leung, 2016). Au Québec, les activités de recherche menées dans 4 sites ont mené à la capture de plus de 280 coccinelles, dont 99 % n’étaient pas indigènes (86 % coccinelle asiatique, 13 % coccinelle à sept points), ce qui illustre une dominance continue des espèces de coccinelles non indigènes dans cette région.

Tableau 4. Changement sur une période de deux décennies de l’abondance relative (AR, en %) de la coccinelle à bandes transverses (CBT) par rapport à l’ensemble des coccinelles (Coccinellidés) indigènes et non indigènes capturées au Canada.
Prov 1976-2005 AR toutes 1976-2005 AR indig. 1996-2005 AR toutes 1996-2005 AR indig. 2006-2015 AR toutes 2006-2015 AR indig. Changement (en %) 1976-2015, toutes Changement (en %) 1976-2015, indigènes Changement (en %) 1996-2015, toutes Changement (en %) 1996-2015, indigènes Changement non indigènes / indigènes (en %) 2006-2015
Yn 0,21 0,21 0,40 0,40 0,33 0,37 58 73 -17 -8 9
T.N.-O. 0,11 0,11 1,00 1,00 0,63 0,64 466 474 -37 -36 1
Nt - - - - - - - - - - -
C.-B. 0,05 0,05 0,02 0,04 0,04 0,08 -7 46 89 97 46
Alb. 0,18 0,20 0,12 0,17 0,01 0,01 -97 -95 -96 -94 50
Sask. 0,11 0,12 0,03 0,03 0,00 0,00 -100 -100 -100 -100 70
Man. 0,17 0,20 0,02 0,03 0,02 0,07 -89 -64 -15 144 75
ON 0,09 0,16 - - - - -100 -100 - - 68
Qc 0,04 0,08 0,02 0,03 0,01 0,06 -74 -28 -30 67 81
N.-B. 0,06 0,10 - - - - -100 -100 - - 35
N.-É. 0,04 0,12 - - - - -100 -100 - - 68
Î.-P.-É. 0,00 0,00 - - - - - - - - 93
T.-N.-L. 0,06 0,07 0,00 0,00 0,43 0,43 629 500 - - -
Total 0,10 0,13 0,02 0,03 0,05 0,12 -46 -10 262 275 54

Au cours de la dernière décennie (2006-2015), 105 spécimens de coccinelles à bandes transverses ont été capturés, comparativement à 32 durant la décennie précédente. Cette augmentation est directement attribuable à une intensification des activités de recherche visant l’espèce (particulièrement dans l’ouest et le nord du pays) et ne reflète pas une augmentation réelle de la taille de la population canadienne.

À la suite de l’intensification des activités de recherche, l’abondance relative de la coccinelle à bandes transverses a augmenté à l’échelle nationale au cours de la dernière décennie et est passée de 0,02 (1996­2005) à 0,05 (2006­2015) des mentions d’espèces indigènes et non indigènes combinées, et de 0,03 (1996­2005) à 0,12 (2006­2015) des mentions d’espèces indigènes uniquement, ce qui représente une hausse respective de 262 % et de 275 %. Toutefois, cette tendance observée à l’échelle nationale est en grande partie attribuable à une augmentation du nombre de coccinelles à bandes transverses récoltées au Yukon et aux Territoires du Nord-Ouest, où relativement peu de recherches ciblant les coccinelles avaient été réalisées au cours de la décennie précédente (1996­2005) et où l’abondance relative de l’espèce semble être relativement plus élevée que dans le reste du Canada.

Vu la grande variation de la couverture des relevés, l’abondance relative de la coccinelle à bandes transverses au cours de la dernière décennie (2006­2015) a été comparée à la moyenne de l’abondance relative établie pour les trois décennies précédentes (1976­2005). On a ainsi constaté une diminution de l’abondance relative à l’échelle nationale de 46 % (par comparaison aux spécimens de coccinelles indigènes et non indigènes) et de 10 % (par comparaison aux spécimens de coccinelles indigènes uniquement). Les seules régions du Canada où une augmentation de l’abondance relative a été observée sont le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et la Colombie­Britannique (tableau 4).

Les données historiques de collecte de spécimens pour l’ensemble du Canada révèlent que l’espèce n’est aujourd’hui plus détectée dans 5 des 13 provinces et territoires où elle était abondante dans le passé (Sask., Ont., N.-B., N.-É. et Î.-P.-É. [même si seulement deux spécimens ont été inscrits dans la base de données pour l’Î.­P.-É.]). L’espèce a été observée pour la dernière fois en Saskatchewan en 2001, en Ontario en 1987, au Nouveau-Brunswick en 1994, en Nouvelle-Écosse en 1984 et à l’Île-du-Prince-Édouard en 1969. En outre, au cours des dix dernières années, on compte peu de mentions de l’espèce dans quatre autres provinces (Alb., Man., Qc, et T.-N.-L.). Les spécimens récoltés ont été au nombre de un en Alberta en 2012, de un au Manitoba en 2015, de deux en 2006 et de un en 2012 au Québec, et de trois à T.-N.-L. en 2014. Par comparaison, 22 spécimens ont été récoltés au Yukon, principalement en 2015, 44 spécimens ont été récoltés aux Territoires du Nord-Ouest en 2014, et 31 spécimens ont été récoltés en Colombie-Britannique, principalement en 2013. Bien qu’il n’existe aucune mention pour le Nunavut, il est possible que l’espèce y soit également présente étant donné sa fréquence au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest.

Selon l’opinion consensuelle des experts du Sous-comité des spécialistes des arthropodes du COSEPAC, la coccinelle à bandes transverses a subi un déclin historique marqué, particulièrement dans les régions où il y a une proportion élevée de coccinelles non indigènes (figure 7). Au cours des dix dernières années, l’espèce n’a pas été détectée dans des régions où elle était autrefois commune (Sask., Ont., N.-B., N.-É. et probablement Î.-P.-É.), et elle est en déclin ou présente en faibles nombres dans la majeure partie de son aire de répartition (Alb., Man., Qc, T.-N.-L.). Toutefois, l’espèce demeure commune en Colombie­Britannique, au Yukon, dans les Territoires du Nord­Ouest et probablement au Nunavut, et la proportion de coccinelles non indigènes, considérées comme une menace potentielle pour la coccinelle à bandes transverses, semble plus faible dans ces régions.

McCorquodale et al., (2011) ont également passé en revue les données issues de la littérature et les données de collecte des spécimens capturés au Québec et en Ontario pour déterminer les variations dans le temps (< 1960-2009) de l’abondance relative et de l’aire de répartition d’un sous-ensemble de 10 espèces indigènes et non indigènes. Ils ont centré leur étude sur des régions pour lesquelles ils disposaient de données complètes et de haute qualité pour la période correspondant à l’arrivée des espèces non indigènes au Canada. Dans le cadre de cette étude, McCorquodale et al. (2011) ont montré que l’aire de répartition et l’abondance relative de la coccinelle à bandes transverses ont diminué par rapport à avant 1960 de 72 % après 1980, période durant laquelle le nombre de captures de coccinelles non indigènes a augmenté.

De telles tendances relatives au déclin des sous-populations de la coccinelle à bandes transverses et d’autres espèces de coccinelles indigènes après l’arrivée et l’établissement des coccinelles non indigènes n’ont pas été observées qu’au Canada. Aux États-Unis, la coccinelle à bandes transverses a connu un déclin considérable, tout comme d’autres espèces de coccinelles, phénomène bien documenté par Wheeler et Hoebeke (1995). Ces auteurs citent diverses études démontrant que les espèces indigènes étaient autrefois communes dans de nombreuses régions des États-Unis entre les années 1950 à 1970 mais y ont rarement été rencontrées après 1985. Des relevés intensifs de coccinelles effectués en Iowa, au Dakota du Sud, au Minnesota, au Michigan, en Virginie et dans le Maine révèlent que la coccinelle à bandes transverses et d’autres espèces de coccinelles indigènes y étaient communes et largement réparties avant 1980 mais y sont aujourd’hui très rares ou peut-être même disparues (Elliott et al., 1996; Brown, 2003; Alyokhin et Sewell, 2003; Harmon et al., 2007; Hesler, 2008; Hesler, 2009; Koch, 2011; Hodek et al., 2012; Bahlai et al., 2013; Bahlai et al., 2015).

De façon générale, l’abondance relative des assemblages d’espèces de coccinelles indigènes par rapport aux assemblages d’espèces non indigènes au Canada et aux États-Unis a chuté de 68 % après 1985 (Harmon et al., 2007). Une étude similaire réalisée au Michigan sur une période de 24 ans, entre 1989 et 2012 a révélé que les assemblages de coccinelles étaient de plus en plus dominés par des espèces non indigènes, 71 % des coccinelles capturées étant non indigènes (Bahlai et al., 2013). Gardiner et al. (2009) ont noté que deux espèces non indigènes, la coccinelle à sept points et la coccinelle asiatique, représentaient à elles seules jusqu’à 90 % des communautés de coccinelles associées aux champs de soja au Michigan, au Wisconsin et en Iowa. Selon Tumminello et al. (2015), le déclin des coccinelles indigènes peut être attribué à l’établissement, à la propagation et à l’augmentation des sous-populations de la coccinelle à sept points. Bien que les causes des déclins observés chez les espèces indigènes, y compris la coccinelle à bandes transverses, à l’échelle de leur aire de répartition demeurent incertaines, ces déclins sont très évidents et bien réels.

En bref, cette coccinelle autrefois commune semble aujourd’hui rare et avoir une aire de répartition plus restreinte. De nombreuses études ont fait état de déclins continus de l’abondance relative et de contractions de l’aire de répartition de la coccinelle à bandes transverses à l’échelle du Canada et des États-Unis (Staines et al., 1990; Wheeler et Hoebeke, 1995; Elliott et al., 1996; Marshall, 1999; Stephans, 2002; Brown, 2003; Acorn, 2007; Harmon et al., 2007; Hesler et Kieckhefer, 2008; Fothergill et Tindall, 2010; Skinner et Domaine, 2010; Evans et al., 2011; Koch, 2011; McCorquodale et al., 2011). Au Canada, l’abondance relative de la coccinelle à bandes transverses a considérablement diminué par rapport au passé. Au cours des dix dernières années, la coccinelle à bandes transverses a continué son déclin ou est parvenue à demeurer présente en faible nombre dans la majeure partie de son aire de répartition, sauf en Colombie-Britannique, au Yukon, aux Territoires du Nord-Ouest et probablement au Nuvavut, où l’espèce semble commune et passablement isolée des répercussions des coccinelles non indigènes.

Immigration de source externe

La coccinelle à bandes transverses est largement répartie, et elle est présente dans l’ensemble des États-Unis. Comme il s’agit d’une espèce très mobile qui se disperse facilement, il est possible que des sous-populations puissent se disperser et recoloniser des zones où l’espèce a subi un déclin si de l’habitat convenable est disponible. Toutefois, cette espèce a également subi un déclin aux États-Unis, et les raisons de ce déclin demeurent inconnues. Une immigration de source externe est donc jugée peu probable.

Menaces et facteurs limitatifs

La classification des menaces pesant sur la coccinelle à bandes transverses (voir Salafsky et al., 2008; Master et al., 2009) a été réalisée à l’aide du système de classification des menaces proposé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership, ou CMP) (2006) (IUCN–CMP) (Annexe 1). Le résultat de l’évaluation des menaces indique un impact global élevé à moyen. Les menaces potentielles ou soupçonnées sont énumérées en ordre décroissant d’impact.

Menace 8. Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact élevé à moyen)

8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes

Il est largement admis que l’introduction d’espèces non indigènes, qu’elle soit accidentelle ou intentionnelle, peut avoir des impacts négatifs sur la flore et la faune (New, 1995; Cottrell et Shapiro-Ilan, 2003; Evans, 2004; Snyder et Evans, 2006; Finlayson et al., 2008; Kenis et al., 2008; Kajita et Evans, 2009; Crowder et Snyder, 2010; Smith et Gardiner, 2013; Ugine et Losey, 2014; Tumminello et al., 2015). Au cours du siècle dernier, des prédateurs généralistes d’insectes ont été introduits par inadvertance ou intentionnellement hors de leur aire de répartition indigène à titre d’agents de lutte biologique (Obrycki et Kring, 1998; Mack et al., 2000; Evans et al., 2011). Au moins 179 espèces de coccinelles non indigènes ont été introduites en Amérique du Nord seulement, et neuf de ces espèces, dont la coccinelle à sept points et la coccinelle asiatique, se sont établies avec succès au Canada (Gordon, 1985; Gordon et Vandenberg, 1991; Harmon et al., 2007; Evans et al., 2011; McCorquodale et al., 2011; Bousquet et al., 2013). Ces espèces sont encore couramment offertes à titre d’agents de lutte biologique et continuent d’être relâchées.

L’altération des habitats ou les relations interspécifiques avec des espèces non indigènes sont souvent la cause de déclins importants de l’aire de répartition et de l’abondance d’espèces de coccinelles indigènes (New, 1995; Cottrell et Shapiro-Ilan, 2003; Evans, 2004; Snyder et Evans, 2006; Finlayson et al., 2008; Kenis et al., 2008; Kajita et Evans, 2009; Crowder et Snyder, 2010; Smith et Gardiner, 2013; Ugine et Losey, 2014; Tumminello et al., 2015).

L’invasion de l’Amérique du Nord par la coccinelle à sept points et la coccinelle asiatique a été mise en cause dans le déclin généralisé des sous-populations de la coccinelle à bandes transverses et d’autres espèces de coccinelles indigènes (Wheeler et Hoebeke, 1995; Elliott et al., 1996; Marshall, 1999; Ellis et al., 1999; Brown, 2003; Cottrell et Shapiro-Ilan, 2003; Turnock et al., 2003; Hesler et al., 2004; Acorn, 2007; Harmon et al., 2007; Hesler et Kieckhefer, 2008; Fothergill et Tindall, 2010; Skinner et Domaine, 2010; Evans et al., 2011; Losey et al., 2012; Comont et al., 2013; Turnipseed et al., 2014; Ugine et Losey, 2014; Tumminello et al., 2015). Les interactions négatives résultant de la compétition, de la prédation intraguilde ou d’effets indirects tels que l’introduction de pathogènes constituent le facteur le plus souvent évoqué pour expliquer les déclins des sous-populations d’espèces indigènes (Schaefer et al., 1987; Ehler, 1990; Cottrell et Shapiro-Ilan, 2003; Louda et al., 2003; Evans, 2004; Lucas, 2005; Snyder et Evans, 2006; Lucas et al., 2007; Kenis et al., 2008; Riddick et al., 2009; Evans et al., 2011; Turnipseed et al., 2014; Ugine et Losey, 2014; Tumminello et al., 2015).

Compétition et prédation intraguilde

Conformément à l’hypothèse d’une compétition par exploitation où toutes les espèces concurrentes ont accès à une ressource limitée, il a été montré que la coccinelle à sept points est plus vorace, présente un taux d’attaque des pucerons plus élevé et consacre moins de temps à la manipulation de ses proies (pucerons) dans diverses conditions que les coccinelles indigènes (Hodek et Michaud, 2008; Hoki et al., 2014). Tumminello et al. (2015) ont également étudié l’impact de la compétition par exploitation et de la prédation intraguilde et ont conclu que la coccinelle à sept points est probablement responsable du déplacement de certaines espèces de coccinelles hors de leur aire de répartition d’origine parce qu’elle se développe plus rapidement et est plus grande que ces dernières, présente des taux d’attaque plus élevés et montre un fort taux de prédation intraguilde.

La compétition par exploitation avec la coccinelle à sept points entraîne une diminution de la disponibilité des proies et une réduction de la taille corporelle chez certaines coccinelles indigènes (Evans, 2004; Losey et al., 2012). D’autres études ont montré que la coccinelle à sept points et la coccinelle asiatique réduisent les taux de survie chez la coccinelle à bandes transverses et d’autres espèces de coccinelles indigènes, en augmentant les taux de prédation des œufs et des larves de ces dernières (Obrycki et al., 1998; Michaud, 2002; Alyokhin et Sewell, 2004; Evans, 2004; Sato et al., 2004; Snyder et al., 2004; Lucas et al., 2007; Pell et al., 2008; Gardiner et al., 2011; Hodek et al., 2012; Smith et Gardiner, 2013; Turnipseed et al., 2014). La prédation intraguilde joue également un rôle important en empêchant la recolonisation par les espèces indigènes, et les femelles évitent également les sites de ponte où des prédateurs intraguildes sont présents (Ruzicka, 1997; Hodek et al., 2012).

En dépit des déclins documentés des sous-populations d’espèces de coccinelles indigènes au Canada (p. ex., Turnock et al., 2003) et de l’introduction et de la dispersion d’espèces de coccinelles non indigènes en Amérique du Nord (p. ex., Wheeler et Stoops, 1996; Lucas et al., 2007), les liens entre les espèces non indigènes et les causes des déclins ne sont pas clairs. Par exemple, Acorn (2007) et Harmon et al. (2007) ont fait valoir qu’on ne dispose pas des preuves directes nécessaires pour affirmer que la compétition ou d’autres interactions avec les espèces non indigènes récemment introduites sont responsables des déclins observés chez les espèces indigènes. Même si les tendances observées semblent conforter l’impression selon laquelle la coccinelle à sept points et la coccinelle asiatique pourraient avoir un impact négatif par compétition par exploitation et prédation intraguilde sur la coccinelle à bandes transverses, d’autres mécanismes incluant l’introduction de parasitoïdes et de pathogènes pourraient également être en cause (Losey et al., 2012).

Parasites, parasitoïdes, pathogènes et champignons

Les espèces non indigènes peuvent également avoir un impact indirect sur les espèces de coccinelles indigènes en introduisant dans leur milieu d’adoption de nouveaux ennemis naturels, tels que des parasites et des pathogènes exotiques, et en transmettant ceux-ci (Bjornson, 2008). Ces ennemis comprennent des parasitoïdes (D. coccinellae, guêpe de la famille des Braconidés), des acariens parasites (Coccipolipus hippodamiae), des nématodes, des protozoaires et des champignons pathogènes (Beauveria bassiana), des microsporidies (Nosématidés) et des bactéries. Ceux-ci peuvent tous avoir un impact négatif sur la valeur adaptative et les taux de survie hivernale des coccinelles (Cali et Briggs, 1967; Hurst et al., 1995; Ceryngier et Hodek, 1996; Barron et Wilson, 1998; Webberley et Hurst, 2002; Cottrell et Shapiro-Ilan, 2003; Webberley et al., 2004; Bjornson, 2008; Roy et Cottrell, 2008; Riddick et al., 2009; Bjornson et al., 2011). On ignore les effets exacts de ces parasites et pathogènes exotiques sur la coccinelle à bandes transverses, mais les espèces indigènes y sont généralement sensibles (Cottrell et Shapiro-Ilan, 2003). Selon Obrycki (1989), les coccinelles indigènes sont plus vulnérables au D. coccinellae, guêpe exotique de la famille des Braconidés, que les espèces non indigènes, notamment la coccinelle asiatique. Cottrell et Shapiro­Ilan (2003) ont également indiqué que les coccinelles indigènes étaient plus sensibles à un champignon exotique pathogène (Beauveria bassiana) que la coccinelle asiatique. Une plus grande sensibilité des espèces indigènes aux pathogènes exotiques pourrait donc conférer un avantage intraguilde aux coccinelles non indigènes et pourrait avoir contribué au déclin de la coccinelle à bandes transverses.

Menace 9. Pollution (impact faible)

9.3. Effluents agricoles et sylvicoles

Bien que les coccinelles affichent une plus grande tolérance aux pesticides que leurs proies (Gesraha, 2007), la pollution causée par les produits agrochimiques utilisés pour la lutte contre les insectes ravageurs peut avoir un impact direct sur les coccinelles non ciblées lorsque celles-ci entrent en contact avec ces produits ou avec leurs résidus, inhalent des substances volatiles ou consomment des proies, du nectar ou du pollen contaminés par des insecticides (Smith et Krischik, 1999; Youn et al., 2003; Singh et al., 2004; Moser et al., 2008; Moser et Obrycki, 2009; Eisenback et al., 2010). Ces produits peuvent également avoir un effet indirect sur les populations de coccinelles indigènes en éliminant leurs sources de nourriture (Hodek et al., 2012; Bahlai et al., 2015). La zoophytophagie, comportement omnivore observé chez les espèces principalement prédatrices qui consomment également des matières végétales (pollen, nectar, tissus foliaires), accroît la fécondité et réduit le temps de développement (Coll, 1998; Patt et al., 2003; Moser et Obrycki, 2009). Ce comportement peut toutefois avoir des effets néfastes si les matières végétales ingérées sont protégées par des insecticides chimiques (Moser et Obrycki, 2009). La sensibilité des coccinelles aux insecticides varie selon les espèces et le type de pesticide, les manifestations allant d’effets létaux aigus à une réduction de la fécondité induite par des effets sur le comportement ou la reproduction résultant d’une exposition à des concentrations non létales d’insecticides (Theiling et Croft, 1988). De nombreux insectes prédateurs exposés à plus d’un composé présentent des effets néfastes synergiques, même si les composés incriminés sont individuellement inoffensifs lorsqu’évalués séparément (Petersen, 1993).

Dans les paysages urbains et agricoles, les sous-populations de coccinelles peuvent être menacées par de nombreux pesticides, en particulier des néonicotinoïdes, des régulateurs de la croissance des insectes et des pyréthroïdes à large spectre, lesquels sont généralement plus nocifs pour les coccinelles que les organophosphates (Kumar et Bhatt, 2002; Moser et Obrycki, 2009). Certains régulateurs de croissance des insectes tels que la buprofézine et le pyriproxyfène n’ont habituellement pas d’effet toxique aigu chez les coccinelles, mais ils peuvent compromettre leur développement et réduire leur fécondité (Olszak et al., 1994). Les néonicotinoïdes forment une classe de pesticides systémiques qui circulent et s’accumulent dans les tissus des plantes, y compris le pollen et le nectar. Ces composés sont très efficaces contre les phytoravageurs, en particulier les pucerons, mais il a été démontré qu’ils ont des effets néfastes pour d’autres insectes à des concentrations de l’ordre de quelques parties par milliard (Smith et Krischik, 1999; Marletto et al., 2003). Les néonicotinoïdes peuvent également être utilisés pour le traitement des semences avant la plantation pour protéger les semis contre les ravageurs des feuilles et des racines en début de saison. Dans une étude, 72 % des larves de coccinelles asiatiques exposées à des semis traités avec des néonicotinoïdes ont présenté des symptômes neurotoxiques (tremblements, paralysie et perte de coordination), et seulement 7 % d’entre elles se sont rétablies (Moser et Obrycki, 2009). L’utilisation de néonicotinoïdes peut donc avoir des effets néfastes chez les espèces non ciblées, en particulier chez les espèces zoophytophages.

Menace 7. Modifications des systèmes naturels (impact faible)

7.3 Autres modifications de l’écosystème

L’abandon des terres gérées et des exploitations agricoles et la repousse subséquente de la forêt, particulièrement dans l’est de l’Ontario, pourraient avoir contribué au déclin de la coccinelle à bandes transverses et d’autres espèces de coccinelles indigènes (Bucknell et Pearson, 2007; Harmon et al., 2007). L’expansion urbaine et l’abandon des terres agricoles peuvent entraîner une réduction de l’abondance des sources de nourriture pour cette espèce (Harmon et al., 2007). Bien que ces changements à grande échelle touchant l’habitat et la disponibilité de nourriture puissent être évoqués en guise d’explication au déclin de l’espèce, aucune donnée ne permet d’établir un lien de cause à effet entre les changements qui se sont produits à l’échelle du paysage et la réduction de la densité des coccinelles (Elliott et Kieckheffer, 1990; Elliott et al., 1999; Harmon et al., 2007).

Menace 2. Agriculture et aquaculture (impact négligeable)

2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

La perte d’habitat et la réduction de la qualité de l’habitat se poursuivent de façon soutenue à l’échelle de l’aire de répartition de l’espèce (Federal, Provincial and Territorial Governments of Canada, 2010; Javorek et Grant, 2011). L’homogénéisation des paysages agricoles et les changements touchant les pratiques agricoles, en particulier la dépendance accrue à l’égard des engrais et des pesticides, jouent probablement aussi un rôle dans le déclin des espèces indigènes à l’échelle locale (Wheeler et Hoebeke, 1995; Bianchi et al., 2007; Evans et al., 2011). Cette question a déjà été abordée précédemment dans la section traitant de la pollution (menace 9).

La plantation de plantes génétiquement modifiées (GM) résistantes aux insectes, par exemple le maïs GM exprimant les toxines de Bacillus thuringiensis (Bt), a été considérée comme un risque potentiel pour les coccinelles parce que la toxine de la bactérie est présente dans le pollen (Harwood et al., 2007), mais pas chez les pucerons (Hodek et al., 2012). Même si la majorité des études ont indiqué que la consommation de pollen de maïs Bt ne semble avoir aucun effet sur les paramètres de la valeur adaptative chez les coccinelles (Duan et al., 2002; Lundgren et Wiedenmann, 2002; Porcar et al., 2010), d’autres ont montré qu’elle pouvait réduire la fécondité et retarder le développement (Moser et al., 2008).

Menace 1. Développement résidentiel et commercial (impact négligeable)

1.1 Zones résidentielles et urbaines; 1.2 Zones commerciales et industrielles

La perte d’habitat et la réduction de la qualité de l’habitat occasionnées par l’intensification du développement résidentiel et commercial pourraient avoir joué un rôle dans le déclin de l’espèce à l’échelle locale dans certaines parties de son aire de répartition, particulièrement dans le sud de l’Ontario. Les espaces verts et les jardins locaux dans les secteurs urbanisés de taille plus modeste pourraient toutefois continuer de procurer de l’habitat à la coccinelle à bandes transverses.

Nombre de localités

Il est impossible à ce stade-ci de calculer le nombre de localités abritant l’espèce. Le terme « localité » désigne une zone particulière du point de vue écologique et géographique dans laquelle un seul phénomène menaçant peut toucher rapidement tous les individus présents (taxon). La coccinelle à bandes transverses présente une aire de répartition très vaste et est très mobile, et les menaces auxquelles elle est exposée demeurent incertaines et varient à l’échelle de son aire de répartition, et il est donc impossible de déterminer le nombre de localités.

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

Aucune loi fédérale ou provinciale ne protège la coccinelle à bandes transverses; n’atténue les menaces qui pèsent sur l’ensemble des coccinelles ou ne protège l’habitat de l’espèce.

Statuts et classements non juridiques

Aucune cote de conservation mondiale ou nationale n’a encore été attribuée à l’espèce. Les différents Centres de données sur la conservation au Canada ont attribué à l’espèce les cotes suivantes : Yn = S4; T.N.-O. = S4S5; C.-B. = S5; Alb, Sask., Man. = S4S5; Ont. = S1; Qc = S4; N.-B., N.-É., Î-P.-É. = SH; T.-N.-L. = SU; T.-N.-L. (Labrador seulement) = S5.

Cote de conservation nationale pour le Canada (Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril [CESCC, 2015]) : Sensible selon l’évaluation de 2010.

Liste rouge de l’UICN (2015) : Non évaluée.

Cette espèce n’a pas été évaluée ni classée sous le régime de l’Endangered Species Act des États-Unis

Protection et propriété de l’habitat

Compte tenu de la vaste aire de répartition et de la large niche écologique de la coccinelle à bandes transverses au Canada, plusieurs zones d’habitat convenable se trouvent sur des terres privées en milieu agricole et urbain ainsi que sur des terres publiques et dans des aires protégées.

L’aire de répartition canadienne de la coccinelle à bandes transverses chevauche un grand nombre de parcs provinciaux et nationaux et d’aires protégées.

Remerciements et experts contactés

Le rédacteur remercie Jennifer Heron d’avoir supervisé l’élaboration du présent rapport, de même qu’Angle Cyr, Jenny Wu et Alain Fillion (Secrétariat du COSEPAC), David McCorquodale (Cape Breton University); John Acorn (University of Alberta); John Losey (Cornell University); Cory Sheffield (Royal Saskatchewan Museum); Suzanne Carriere, Danny Allaire, Nicholas Larter (gouvernement des Territoires du Nord-Ouest); Mary Sabine (gouvernement du Nouveau-Brunswick); Barb Sharanowski (University of Manitoba); Gilles Boiteau (Agriculture Canada); Isabelle Gauthier et Nathalie Desrosiers (ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs); Ken Millard, Lisa Ott (Galiano Conservancy Association); Claudia Copley, Darren Copley, Heidi Gartner et Rob Cannings (Royal British Columbia Museum); Syd Cannings, Amy Ganton et Ruben Boles (Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada); J.Grant Pryznyk (Wek’èezhìi Renewable Resources Board); Kaytlin Cooper (Gwich’in Renewable Resources Board), Gary Anweiler, Heather Leibel, Matthias Buck, Robb Bennett, Erica McClaren, Berry Wijdeven, Mark Weston, Lynn Westcott, Sandy Cessellie, Bill Ramey, Bev Ramey, Michael Dunn, Geoff Lynch, Nick Burdock, Jeevan Sandu, Sylvia Letay, Rick Howie, Lea Gelling, Kathy Coot, Tom Foot, Karen Durovich, Sara Kalnay-Watson, Al Harris, Rob Foster, Vincent Bereczki, Bruce Bennett et les membres du Lost Lady Bug Project. Les photographies de la coccinelle à bandes transverses sont une gracieuseté de Steve Marshall.

Sources d’information

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Sommaire biographique des rédactrices du rapport

Paul Grant (Ph. D.) est un entomologiste passionné qui, au fil des ans, a étudié de nombreux groupes d’insectes, dont les libellules, les papillons diurnes, les sauterelles et les coléoptères. Ses recherches sont actuellement centrées sur la bioacoustique des insectes. Il s’intéresse tout particulièrement aux facteurs limitant et favorisant une communication efficace, aux relations prédateurs-proies et à l’utilisation des sons produits par les insectes aux fins de la surveillance des espèces et de leur habitat. Paul Grant est également membre du Grasshopper Specialist Group (GSG) de l’Union internationale pour la conservation de la nature et de la Species Survival Commission (UICN / SSC) et coprésident du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC).

Collections examinées

Acadia University *, Wolfville (Nouvelle-Écosse)

Centre de foresterie de l’Atlantique, Service canadien des forêts, Ressources naturelles Canada, Fredericton* (Nouveau-Brunswick)

Centre de foresterie de l’Atlantique, Service canadien des forêts, Ressources naturelles Canada, bureau de Cornerbrook (Terre-Neuve-et-Labrador)*

Collection nationale canadienne d’insectes, d’arachnides et de nématodes, Ottawa (Ontario)

Musée canadien de la nature, Ottawa (Ontario)

Collection Claude Chantal (Québec)

Collection d’insectes du Québec, Québec (Québec)

Collection Ouellet-Robert, Québec (Qébec)

Centre de foresterie des Grands Lacs*, Sault Ste. Marie (Ontario)

Greg Pohl, données personnelles, 2014

Insectarium de Montréal, Montréal (Qébec)

Insectarium René-Martineau du Centre de foresterie des Laurentides, Service canadien des forêts, Ressources naturelles Canada, Québec (Québec)*

John Acorn, données personnelles, 2014

Lost Lady Bug Project

Musée d’Entomologie Lyman

Nova Scotia Agricultural College* (faisant aujourd’hui partie de l’Université Dalhousie), Halifax (Nouvelle-Écosse)

Royal Alberta Museum, Edmonton (Alberta)

Royal British Columbia Museum, Victoria (Colombie-Britannique)

Musée royal de l’Ontario*, Toronto (Ontario)

Université Laval, Laval (Québec)

Université de l’Alberta, Edmonton (Alberta)

University of British Columbia, Beaty Biodiversity Museum Spencer Entomological Collection, Vancouver (Colombie-Britannique)

University of Guelph*, Guelph (Ontario)

University of Manitoba, Winnipeg (Manitoba)

University of New Brunswick*, Fredericton (Nouveau-Brunswick)
*Saisie des données effectuée par David McCorquodale (McCorquodale et al., 2011)

Annexe 1. Tableau d’évaluation des menaces.

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème
-
Identification de l’élément
-
Code de l’élément
-
Date
13/02/2015
Évaluateur(s) :
Jenny Heron (coprésidente et animatrice), Paul Grant (coprésident et rédacteur), David McCorquodale (membre du SCS), John Klymko (membre du SCS), Syd Cannings (membre du SCS et du COSEPAC), Shelley Pardy (membre du COSEPAC pour T.-N.-L.), Nathalie Desrosiers (membre du COSEPAC pour le Qc), Michael Svoboda (SCF-QC) et Angele Cyr (Secrétariat du COSEPAC et secrétaire pour les commentaires)
Références :
-
Calcul de l’impact global des menaces
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 1 0
C Moyen 0 1
D Faible 2 2
- Impact global des menaces calculé : Élevé Moyen
Impact global des menaces attribué :
BC = Élevé-moyen
Justification de l’ajustement de l’impact :
-
Commentaires sur l’impact global des menaces
-
Tableau d’évaluation des menaces.
# Menace Impact
(calculé)
Portée
(10 prochaines
années)
Gravité
(10 années
ou
3 générations)
Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial (en anglais seulement) Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) -
1.1 Habitations et zones urbaines Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) La perte d’habitat et la réduction de la qualité de l’habitat occasionnées par l’intensification du développement résidentiel pourraient avoir joué un rôle dans le déclin de cette espèce à l’échelle locale. Les espaces verts et les jardins locaux dans les secteurs urbanisés de taille plus modeste pourraient toutefois continuer de procurer de l’habitat à la coccinelle à bandes transverses.
1.2 Zones commerciales et industrielles Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) La perte d’habitat et la réduction de la qualité de l’habitat occasionnées par l’expansion des projets de développement commercial pourraient avoir joué un rôle dans le déclin de l’espèce à l’échelle locale.
1.3 Tourisme et espaces récréatifs - - - - La perte d’habitat et la réduction de la qualité de l’habitat occasionnées par les activités récréatives et touristiques sont considérées comme minimes, et ces activités pourraient même être bénéfiques. La plupart des aires réservées aux activités récréatives comportent des espaces ouverts convenant aux coccinelles ou contribuent au maintien d’espaces ouverts.
2 Agriculture et aquaculture (en anglais seulement) D - Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) -
2.1 Cultures annuelles et pluriannuelles de produits autres que le bois D - Pas une menace Petite (1-10 %) Neutre ou avantage potentiel Élevée (continue) Les terres agricoles et les plantes cultivées sont bénéfiques à l’espèce et à ses proies. Toutefois, l’homogénéisation des paysages agricoles et les changements touchant les pratiques agricoles, en particulier la dépendance accrue à l’égard des engrais et des pesticides, jouent probablement aussi un rôle dans le déclin des espèces indigènes à l’échelle locale (Wheeler et Hoebeke, 1995; Bianchi et al., 2007; Evans et al., 2011). La question de l’homogénéisation des paysages agricoles est abordée dans la section traitant de la modification des écosystèmes (menace 7), et celle des pesticides, dans la section traitant de la pollution (menace 9).
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Négligeable. En général, la faible diversité floristique des plantations pour la production de bois et de pâte se traduit par une réduction de l’abondance des proies (pucerons). Les plantations pour la production de bois et de pâte sont peu nombreuses dans les prairies. Certaines régions de l’aire de répartition de l’espèce font l’objet d’un aménagement intensif pour la production de bois et de pâte.
2.3 Élevage et élevage à grande échelle Pas une menace Petite (1-10 %) Neutre ou avantage potentiel Élevée (continue) La coccinelle à bandes transverses a été observée dans des régions soumises à un pâturage intensif en Alberta, mais il est peu probable que le bétail ait un impact direct sur l’espèce. Le broutage peut également avoir un impact bénéfique en favorisant la création de milieux ouverts.
2.4 Aquaculture en mer et en eau douce - - - - Sans objet.
3 Production d’énergie et exploitation minière (en anglais seulement) - - - - -
3.1 Forage pétrolier et gazier - - - - Les routes et les lignes sismiques et les structures linéaires ouvertes favorisent la création d’un habitat ouvert convenable et la dispersion de l’espèce. Dans l’ensemble bénéfique.
3.2 Exploitation de mines et de carrières - - - - L’exploitation de sablières peut être bénéfique pour l’espèce en favorisant la création d’habitats.
3.3 Énergie renouvelable - - - - Éoliennes (p. ex., Ont.) : les voies d’accès peuvent avoir des effets bénéfiques. Aucun cas de mortalité de coccinelles associée aux éoliennes n’a été documenté, et celles-ci ne constituent probablement pas une menace.
4 Corridors de transport et de service (en anglais seulement) - - - - -
4.1 Routes et voies ferrées - - - - Les routes et les voies ferrées ne représentent vraisemblablement pas une menace puisque l’espèce préfère les milieux ouverts, et les éléments linéaires favorisent la dispersion.
4.2 Lignes de services publics - - - - Effet potentiellement bénéfique (voir la menace 3). Des pipelines et des lignes électriques sont présents dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce et sont considérés comme bénéfiques, puisqu’ils favorisent la création de milieux ouverts ainsi que la dispersion.
4.3 Transport par eau - - - - Sans objet.
4.4 Trajectoires de vol - - - - Sans objet.
5 Utilisation des ressources biologiques (en anglais seulement) - - - - -
5.1 Chasse et prélèvement d’animaux terrestres - - - - Cette espèce n’est pas récoltée en milieu naturel à des fins de lutte biologique. La plupart des espèces utilisées à cette fin proviennent d’élevages, principalement des États-Unis.
5.2 Cueillette de plantes terrestres - - - - Sans objet.
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois - - - - Sans objet. Les coupes à blanc sont bénéfiques pour l’espèce puisqu’elles créent des milieux ouverts idéaux.
5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques - - - - Sans objet.
6 Intrusions et perturbations humaines (en anglais seulement) - - - - -
6.1 Activités récréatives - - - - Sans objet. Effets neutres ou potentiellement bénéfiques grâce à la création d’habitats de grande qualité ou au maintien de milieux ouverts (utilisation de véhicules tout-terrain à des fins récréatives).
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires - - - - Sans objet.
6.3 Travaux et autres activités - - - - Sans objet. Le nombre de spécimens récoltés à des fins de recherche est faible, et l’impact de cette récolte sur la population dans son ensemble est considéré comme négligeable.
7 Modification du système naturel (en anglais seulement) Faible Petite (1-10 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) -
7.1 Incendies et suppression des incendies - - - - Effets neutres ou ne constituant pas une menace. En général, les incendies créent des milieux ouverts et favorisent la succession de plantes à fleurs, ce qui serait bénéfique pour l’espèce. La suppression des incendies empêche la création de milieux ouverts; 30 % des prairies dans la région des Prairies sont disparues à cause de la suppression des incendies. Dans la forêt boréale nordique, la suppression des incendies a causé l’accumulation de combustibles, créant ainsi des incendies d’intensité trop élevée qui peuvent avoir des répercussions sur la succession des plantes à fleurs.
7.2 Barrages, gestion et utilisation de l’eau - - - - Sans objet. D’ici 15 ans, un grand réservoir hydroélectrique sera aménagé au Yukon. Des milieux seront ainsi inondés, mais dans l’ensemble on ne considère pas qu’il s’agit d’une menace applicable.
7.3 Autres modifications de l’écosystème Faible Petite (1-10 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue) L’abandon des terres gérées et des exploitations agricoles, principalement dans l’est du Canada, pourrait contribuer au déclin de la coccinelle à bandes transverses. Ces terres deviennent ainsi moins favorables à l’alimentation de la coccinelle à bandes transverses, car la succession forestière naturelle élimine ces milieux idéaux. De plus, l’homogénéisation des paysages agricoles réduit la qualité de l’habitat et l’abondance des proies de l’espèce.
8 Espèces et gènes envahissants ou problématiques (en anglais seulement) BC - Élevé-moyen Généralisée (71-100 %) Élevée-modérée (11-100 %) Élevée (continue) -
8.1 Espèces exotiques/non indigènes envahissantes BC - Élevé-moyen Généralisée (71-100 %) Élevée-modérée (11-100 %) Élevée (continue) Des prédateurs généralistes d’insectes ont été introduits par inadvertance ou intentionnellement hors de leur aire de répartition indigène à titre d’agents de lutte biologique depuis la fin du 19e siècle. L’altération de l’habitat ou les interactions avec des espèces non indigènes sont souvent la cause de déclins importants de l’aire de répartition ou de l’abondance d’insectes indigènes. L’établissement de coccinelles non indigènes (p. ex., coccinelle à sept points) en Amérique du Nord a été mis en cause dans le déclin généralisé des sous-populations de la coccinelle à bandes transverses et d’autres espèces de coccinelles indigènes. Les interactions négatives avec les espèces non indigènes récemment arrivées résultant de la compétition, de la prédation intraguilde ou d’effets indirects tels que l’introduction de pathogènes constituent le facteur le plus souvent évoqué pour expliquer les déclins de l’espèce. Les pathogènes représentent potentiellement une grande menace pour l’espèce.
8.2 Espèces indigènes problématiques - - - - Sans objet. Aucune espèce indigène problématique connue.
8.3 Introduction de matériel génétique - - - - Sans objet.
9 Pollution (en anglais seulement) D - Faible Restreinte (11-30 %) Modérée (11-30%) Élevée (continue) -
9.1 Eaux usées domestiques et urbaines - - - - Sans objet.
9.2 Effluents industriels et militaires - - - - Sans objet.
9.3 Effluents agricoles et forestiers D - Faible Restreinte (11-30 %) Modérée (11-30 %) Élevée (continue) En plus d’avoir un impact direct sur les coccinelles, les pesticides utilisés dans les régions agricoles peuvent avoir un impact indirect négatif sur la disponibilité des sources de nourriture en éliminant les pucerons qui s’attaquent aux plantes cultivées.
9.4 Détritus et déchets solides - - - - Sans objet.
9.5 Polluants atmosphériques - - - - Sans objet.
9.6 Énergie excessive - - - - Sans objet.
10 Phénomènes géologiques (en anglais seulement) - - - - -
10.1 Volcans - - - - Sans objet.
10.2 Tremblements de terre et tsunamis - - - - Sans objet.
10.3 Avalanches et glissements de terrain - - - - Sans objet.
11 Changement climatique et phénomènes météorologiques violents (en anglais seulement) - - - - -
11.1 Déplacement et altération de l’habitat - - - - Inconnu. L’espèce a une large répartition en Amérique du Nord et se rencontre dans diverses écozones et divers types d’habitat.
11.2 Sécheresses - - - - Inconnu. Les arbres stressés sont plus susceptibles d’être infestés par les pucerons et d’autres insectes ravageurs, ce qui pourrait être bénéfique pour l’espèce.
11.3 Températures extrêmes - - - - Inconnu. L’espèce se rencontre dans une variété de régimes de températures en Amérique du Nord. Les gels tardifs peuvent avoir un impact sur les plantes, les pucerons et les coccinelles. Certains facteurs de stress ont des conséquences positives pour les densités de pucerons, tandis que d’autres ont un impact négatif.
11.4 Tempêtes et inondations - - - - Sans objet.

Classification des menaces d’après l’IUCN-CMP, Salafsky et al. (2008).

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