Héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2014

L'héliotin blanc satiné
L'héliotin blanc satiné
Photo : gracieusement fournie par l'auteur © Environnment Canada, 2015

En voie de disparition
2014

Table des matières

Liste des figures

Liste des tableaux

 

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Cananda

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l'on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2014. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xii + 51 p.

Rapport(s) précédent(s) :

COSEPAC. 2005. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur l’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vi + 24 p.

Note de production :

Le COSEPAC remercie Chris Freisen d’avoir rédigé le rapport de situation sur l’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Jennifer Heron, coprésidente du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s'adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the White Flower Moth Schinia bimatris in Canada.

Illustration/photo de la couverture :

Héliotin blanc satiné -- Photo gracieusement fournie par l’auteur.

COSEPAC Sommaire de l'évaluation

Sommaire de l'évaluation – novembre 2014

Nom commun
Héliotin blanc satiné
Nom scientifique
Schinia bimatris
Statut
En voie de disparition
Justification de la désignation
Au Canada, ce papillon nocturne est limité aux dunes d’un seul site dans les collines Bald Head du sud du Manitoba, lequel site se trouve à 1000 km au nord du site le plus près situé aux États-Unis. L’habitat du papillon nocturne est menacé par la succession naturelle de la végétation indigène des dunes de sable à végétation parsemée et à découvert. Les plantes hôtes des larves sont inconnues; cependant, on croit qu’elles pourraient faire partie de la famille des astéracées. L’empiètement continu de la végétation fait concurrence à la quantité et à la qualité de la plante hôte des larves.
Répartition
Manitoba
Historique du statut
Espèce désignée « en voie de disparition » en mai 2005. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2014.

COSEPAC Résumé

Héliotin blanc satiné
Schinia bimatris

Description et importance de l'espèce sauvage

L’héliotin banc satiné (Schinia bimatris) a les ailes blanc brillant et la tête et le corps orange vif. Il mesure environ 31 mm d’envergure. Les œufs et les chenilles demeurent à décrire.

Au Canada, l’héliotin blanc satiné compte parmi plusieurs espèces de noctuelles rares inféodées aux milieux dunaires. Très peu de régions au pays comportent des complexes de dunes actives ou dénudées tels que les dunes Spirit, au Manitoba. Ces milieux uniques sont considérés des îlots de biodiversité. Les dunes Spirit sont importantes aux plans culturel et spirituel pour les Premières nations habitant la région. Elles constituent également une formation géomorphologique unique qui abrite une flore et une faune tout aussi uniques.

Répartition

L’héliotin banc satiné habite le centre-est de l’Amérique du Nord et s’y rencontre en populations isolées du Texas à la Caroline du Sud vers l’est et jusqu’au Manitoba vers le nord. Au Canada, il a été observé à un seul site dans le sud du Manitoba, dans les collines Bald Head, au sud-est de Brandon. Les collines Bald Head englobent les dunes Spirit dans le parc provincial de Spruce Woods et un champ de dunes à l’intérieur de la base des Forces canadiennes (BFC) Shilo. Des recherches de l’espèce effectuées récemment dans certaines portions de la BFC Shilo adjacentes au parc provincial de Spruce Woods se sont révélées infructueuses. L’héliotin blanc satiné y est cependant probablement présent, car on y trouve des parcelles d’habitat contiguës. Les collines Bald Head couvrent une superficie d’environ 960 hectares, dont environ 78 hectares d’habitat de dunes dégagées propices à l’héliotin. Cette estimation est fondée sur de nouvelles informations recueillies depuis la publication du rapport de situation de 2005, qui indiquait que les collines Bald Head comportaient environ 5 km2 d’habitat propice à l’espèce.

Habitat

Au Manitoba, l’héliotin blanc satiné habite des dunes dégagées exposées et les zones partiellement végétalisées entre ces dunes. Dans le sud-est des États-Unis, il se rencontre dans des forêts de pin des marais et de pin à courtes feuilles et semble associé aux milieux sableux. La plante hôte est inconnue.

Biologie

Notre connaissance de la biologie de l’héliotin blanc satiné est très fragmentaire et découle de généralisations inférées à partir d’observations d’autres espèces apparentées. L’émergence des adultes coïncide vraisemblablement avec celle de la plante hôte larvaire, dont l’identité demeure à déterminer. Après s’être accouplées, les femelles déposent leurs œufs sur la plante hôte larvaire. Les œufs éclosent plusieurs jours plus tard. Les chenilles se nourrissent sur les fleurs pendant deux à quatre semaines, puis se nymphosent à la surface du sol ou dans le sol. L’émergence des adultes survient environ cinq jours plus tard en laboratoire, mais en nature, l’espèce hiberne probablement au stade nymphal. Au Manitoba, l’héliotin blanc satiné est probablement univoltin (une génération par année).

Taille et tendances de la population

Les populations d’héliotins blanc satiné devraient décliner au cours des cent prochaines années en réponse à la réduction prévue de son habitat durant la même période, estimée à 10 à 20 % par décennie. Si l’on projette les estimations brutes de la taille de la population sur les 100 prochaines années et si l’on suppose que l’espèce occupe la totalité des collines Bald Head (960 ha) ou de l’habitat de creux de déflation optimal (78 ha), la population devrait chuter à environ 35 % de sa taille actuelle estimée. De façon générale, les populations de l’héliotin blanc satiné fluctuent vraisemblablement d’année en année au gré des conditions météorologiques et de la disponibilité des sources de nourriture.

Menaces et facteurs limitatifs

La principale menace qui pèse sur l’héliotin blanc satiné est la succession naturelle de la végétation indigène et la stabilisation de l’habitat dunaire dégagé. L’installation d’un régime climatique plus humide semble favoriser la croissance de la végétation dans ces milieux autrement secs. À l’inverse, l’aridification prévue du climat occasionnée par les changements climatiques à l’échelle planétaire pourrait accroître la quantité d’habitat propice en causant une expansion des zones sableuses. L’installation de conditions plus sèches pourrait cependant avoir des effets néfastes pour l’héliotin en accélérant la sénescence des plantes hôtes larvaires. En raison de la faible taille et de l’isolement de sa population, l’héliotin blanc satiné est vulnérable aux phénomènes aléatoires (stochastiques) tels que les épisodes de températures extrêmes. Un seul événement de cette nature pourrait provoquer la disparition de toute la population. L’espèce est également menacée par l’utilisation de véhicules tout-terrain dans son habitat et la collecte excessive de spécimens à des fins de recherche dans le cadre de travaux ciblant l’espèce ou non (prises accessoires).

Protection, statuts et classements

L’héliotin blanc satiné a été désigné en voie de disparition par le COSEPAC en 2005 et inscrit comme tel à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral en 2006. En 2012, il a été désigné en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces et les écosystèmes en voie de disparition du Manitoba. Cette loi interdit à quiconque de détruire, de déranger ou d’importuner un animal ou une plante ou de détruire ou de déranger son habitat.

Au Manitoba, l’héliotin blanc satiné est classé S1 (gravement en péril). Aux échelles nationale et mondiale, il est coté N1 (gravement en péril) et G2G4 (en péril à apparemment non en péril), respectivement.

L’héliotin blanc satiné se rencontre dans le parc provincial de Spruce Woods et y bénéficie d’une certaine protection en vertu de la Loi sur les parcs provinciaux du Manitoba, qui proscrit toute activité susceptible d’endommager ou de déranger les caractéristiques environnementales du parc (Manitoba, 1993; Manitoba, 1996). L’héliotin blanc satiné est également protégé en vertu de la LEP et à l’intérieur de la BFC Shilo. Les activités d’entraînement et la circulation de véhicules sont strictement limitées dans les portions d’écosystème sableux de la BFC Shilo susceptibles d’abriter l’espèce, conformément à l’entente de location à bail intervenue entre la province du Manitoba et le gouvernement fédéral.

Résumé technique

Nom scientifique :
Schinia bimatris
Nom français :
Héliotin blanc satiné
Nom anglais :
White Flower Moth
Répartition au Canada :
Manitoba

Données démographiques

  • Durée d'une génération

    • 1 an
  • Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d'individus matures?

    • Oui. Déclin inféré de 10 à 20 % au cours de la prochaine décennie, d’après la perte d’habitat prévue due à l’empiètement de la végétation indigène.
  • Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d'individus matures sur [cinq ans ou deux générations] (52-60 ans).

    • Déclin inféré sur cinq ans de 5 % à 10 % du nombre d’individus, d’après la perte d’habitat estimée de 10 à 20 % par décennie causée par l’empiètement de la végétation indigène.
  • Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].

    • Déclin inféré sur cinq ans de 5 % à 10 % du nombre d’individus, d’après la perte d’habitat estimée de 10 à 20 % par décennie causée par l’empiètement de la végétation indigène.
  • Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].

    • Déclin inféré sur cinq ans de 5 % à 10 % du nombre d’individus, d’après la perte d’habitat estimée de 10 à 20 % par décennie causée par l’empiètement de la végétation indigène.
  • Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.

    • Déclin inféré sur cinq ans de 5 % à 10 % du nombre d’individus, d’après la perte d’habitat estimée de 10 à 20 % par décennie causée par l’empiètement de la végétation indigène.
  • Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont effectivement cessé?

    • Les causes du déclin sont partiellement comprises, mais elles n’ont pas cessé et ne sont pas clairement réversibles.
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d'individus matures?

    • Inconnu.

Information sur la répartition

  • Superficie estimée de la zone d'occurrence

    La valeur de superficie calculée est inférieure à celle de l'évaluation précédente, qui englobait les régions d'Aweme et d'Onah. Ces deux sites ne sont plus considérés comme les sites de collecte exacts des spécimens qui leur étaient associés.

    Aux fins de la présente évaluation, les collines Bald Head sont considérées comme le seul endroit abritant l'espèce au Manitoba.

    • 10 km2 (1 000 ha)
  • Indice de zone d'occupation (IZO)

    • 8 km² (400 ha)
  • La population totale est-elle très fragmentée?

    • Non
  • Nombre de localités

    • 1
  • Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d'occurrence?

    • Oui. Déclin observé, inféré et prévu de 10 à 20 % par décennie dû à la perte d’habitat causée par la succession végétale naturelle.
  • Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l'indice de zone d'occupation?

    • Oui.
  • Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de populations?

    • Non. L’occurrence existante est considérée comme une population.
  • Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?

    • Non. Il n’y a qu’une localité connue.
  • Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la [superficie, l'étendue ou la qualité] de l'habitat?

    • Oui. Déclin continu observé et prévu de la superficie, l’étendue ou la qualité de l’habitat dû à un déclin de 10 à 20 % par décennie.
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations?

    • Non
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?

    • Non
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d'occurrence?

    • Non
  • Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l'indice de zone d'occupation?

    • Non

Nombre d'individus matures

  • Population

    • Collines Bald Head : 1 308 à 8 172

Analyse quantitative

  • La probabilité de disparition de l'espèce de la nature est d'au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans].

    • Non calculée.

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat)

Espèces indigènes problématiques (empiètement dans les écosystèmes dunaires menant à la stabilisation des dunes sous l’effet de la succession naturelle et, finalement, à la dégradation et à la disparition de l’habitat); déplacement et altération de l’habitat naturel (principal facteur favorisant l’empiètement des espèces indigènes); températures extrêmes; véhicules récréatifs; chasse et collecte.

Immigration de source externe (immigration de l'extérieur du Canada)

  • Situation des populations de l'extérieur
    • Inconnue
  • Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?

    • Impossible
  • Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
    • Inconnu
  • Y a-t-il suffisamment d'habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?

    • Inconnu
  • La possibilité d'une immigration depuis des populations externes existe t elle?
    • Non

Nature délicate de l'information sur l'espèce

  • L'information concernant l'espèce est-elle de nature délicate?

    • Non

Historique du statut

COSEPAC : Espèce désignée « en voie de disparition » en mai 2005. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2014.

Statut et justification de la désignation :

Statut :
En voie de disparition
Code alphanumérique :
B1ab(i,ii,iii)+2ab(i,ii,iii)
Justification de la désignation :
Au Canada, ce papillon nocturne est limité aux dunes d’un seul site dans les collines Bald Head du sud du Manitoba, lequel site se trouve à 1 000 km au nord du site le plus près situé aux États-Unis. L’habitat du papillon nocturne est menacé par la succession naturelle de la végétation indigène des dunes de sable à végétation parsemée et à découvert. Les plantes hôtes des larves sont inconnues; cependant, on croit qu’elles pourraient faire partie de la famille des astéracées. L’empiètement continu de la végétation fait concurrence à la quantité et à la qualité de la plante hôte des larves.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d'individus matures) :
Sans objet. Les données disponibles ne permettent pas une utilisation fiable de ces critères.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Les critères B1ab(i,ii,iii)+2ab(i,ii,iii) correspondant à la catégorie « en voie de disparition » sont satisfaits car la superficie de la zone d’occurrence est inférieure à 5 000 km 2 (10 km 2), l’IZO est inférieur à 500 km 2 (8 km 2), l’espèce est tenue pour présente à moins de 5 localités (1) et on observe un déclin continu de i) la zone d’occurrence, ii) l’IZO et iii) la superficie, l’étendue et la qualité de l’habitat.
Critère C (nombre d'individus matures peu élevé et en déclin) :
Ce critère n’est pas satisfait.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :
Le critère D2 correspondant à la catégorie « menacée » est satisfait, car l’espèce est considérée comme présente à une seule localité, l’IZO s’établit à 8 km 2 et la population est vulnérable à court terme aux phénomènes stochastiques.
Critère E (analyse quantitative) :
Sans objet. Aucune analyse n’a été effectuée.

Préface

L’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) a été désigné en voie de disparition en 2005. Les travaux et les relevés effectués sur le terrain depuis cette première évaluation ont permis d’amasser de nouvelles informations sur les menaces et sur la biologie et la population de l’espèce.

La seule occurrence connue de l’héliotin blanc satiné se trouve au Manitoba, dans les collines Bald Head comprises dans le complexe de dunes Brandon/Spirit. Aucun des relevés menés entre 2000 et 2013 dans d’autres complexes de dunes en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba n’y a révélé la présence de l’espèce.

Des adultes ont été observés alors qu’ils survolaient des dunes partiellement stabilisées et les secteurs semi-végétalisés entre ces dunes. Antérieurement, la présence de l’espèce avait été documentée uniquement dans des dunes exposées. Des recherches récentes ont révélé que l’espèce est principalement diurne et observée et capturée durant le jour. Avant ces travaux, tous les individus en vol avaient été observés durant la nuit.

Ailleurs à l’échelle de son aire de répartition mondiale, dans le sud-est des États-Unis, on savait l’héliotin blanc satiné présent dans des peuplements de pin des marais, mais sa présence a également été documentée plus récemment dans des peuplements de pin à courtes feuilles. Les données disponibles révèlent qu’il préfère les pinèdes à sol sableux semblable à celui des collines Bald Head. Aux États-Unis, l’occurrence connue (isolée) la plus proche se trouve à Omaha, au Nebraska, à quelque 1 000 km vers le sud.

Les estimations actuelle (2013) et précédente (2005) de la taille de la population diffèrent. On s’attend à ce que la population diminue au cours des années à venir. La principale menace pesant sur l’héliotin blanc satiné demeure la stabilisation des dunes et leur transformation subséquente en prairies sableuses à graminées mixtes puis en forêts causée par la succession végétale. Sont également considérées comme des menaces le déplacement et l’altération de l’habitat et les températures extrêmes (p. ex. gels en début ou en fin de saison), qui entraînent la mort des chenilles qui s’alimentent ou des adultes actifs. Certaines des menaces répertoriées dans le programme de rétablissement (Environment Canada, 2011) se sont depuis révélées négligeables.

La zone d’occurrence et la zone d’occupation ont diminué depuis l’évaluation initiale du COSEPAC (2005), mais ce déclin est en partie attribuable à des informations inexactes concernant la provenance de certains spécimens. Ces spécimens, que l’on croyait avoir été récoltés à Aweme, Onah et Treesbank sur la base des indications approximatives ou incorrectes inscrites sur les étiquettes, ont en réalité été capturés dans la région des collines Bald Head.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2014)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d'animal, de plante ou d'un autre organisme d'origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s'est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n'existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n'existe plus à l'état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu'en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu'en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu'en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s'applique lorsque l'information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l'admissibilité d'une espèce à l'évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l'espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu'en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d'Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l'espèce sauvage

Nom et classification

Embranchement : Arthropodes

Classe : Insectes

Sous-classe : Ptérygotes – insectes ailés

Ordre : Lépidoptères – papillons

Superfamille : Noctuoïdes

Famille : Noctuidés – Noctuelles

Sous-famille : Héliothinés

Genre : Schinia

Espèce : bimatris (Harvey, 1875)

Synonyme : Pippona bimatris Harvey, 1875.

Nom commun français : héliotin blanc satiné

Nom commun anglais : White Flower Moth

L’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) a été décrit pour la première fois sous le nom Pippona bimatris d’après un spécimen capturé dans le canton de Bosque, au Texas (Harvey, 1875). Le nom commun anglais, White Flower Moth, a été proposé par Hooper (1996).

L’héliotin blanc satiné fait partie des 154 espèces décrites d’Héliothinés (héliotins) en Amérique du Nord. Les Héliothinés constituent une sous-famille au sein de la famille des Noctuidés (noctuelles) (Lafontaine et Schmidt, 2010). Le genre Schinia auquel il appartient est représenté par environ 123 espèces en Amérique du Nord (Lafontaine et Schmidt, 2010) et 28 espèces au Canada (Troubridge et Lafontaine, 2004a; Troubridge et Lafontaine, 2004 b).

Description morphologique

L’héliotin banc satiné (figures 1 et 2) mesure 30 à 32 mm d’envergure (Harvey, 1875; Hardwick, 1996). Il se distingue des autres espèces de papillons nocturnes partageant son habitat au Canada par sa coloration unique. Les ailes, blanc brillant, et l’abdomen et le dessus du thorax, blancs, contrastent avec la tête et le collet, qui sont orange vif. Au Manitoba, les ailes postérieures sont blanches chez la plupart des individus, mais chez certains autres, la marge de la région apicale des ailes postérieures est saupoudrée d’une petite plage d’écailles grises devenant brunâtres chez les spécimens épinglés (Westwood, comm. pers., 2014).

Dans d’autres régions, l’héliotin blanc satiné peut présenter une coloration légèrement différente de celle des individus manitobains. Chez les individus habitant les régions côtières, les ailes antérieures peuvent être légèrement jaunes et le bord externe des ailes postérieures peut être saupoudré d’écailles brun clair (Harvey, 1875; Brou, 2003). Les individus des populations méridionales sont généralement plus petits que ceux des populations plus nordiques. Les œufs et les chenilles demeurent à décrire.

Figure 1. Vue dorsale d’un héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) femelle provenant de Louisiane (St. Tammany Parish, à 4,2 milles au nord-est d’Abita Springs). Spécimen déposé dans la Brou Collection, en Louisiane.
Vue dorsale d’un héliotin blanc satiné (Schinia bimatris)
Photo : Vernon Brou Jr. © Environnement Canada, 2015
Description longue pour la figure 1

Photo en vue dorsale d’un spécimen d’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) femelle provenant de Louisiane. Les ailes sont blanc brillant, l’abdomen et le dessus du thorax sont blancs, et la tête et le collet sont orange vif.

Figure 2. Vue dorsale d’un héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) femelle provenant de Louisiane (St. Tammany Parish, à 4,2 milles au nord-est d’Abita Springs). Spécimen déposé dans la Brou Collection, en Louisiane.
Vue dorsale d’un héliotin blanc satiné (Schinia bimatris)
Photo : Vernon Brou Jr. © Environnement Canada, 2015
Description longue pour la figure 2

Photo en vue dorsale d’un spécimen d’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) femelle provenant de Louisiane. Alors qu’elles sont blanches chez la majorité des individus du Manitoba, les ailes postérieures de ce spécimen montrent dans leur portion apicale une petite plage marginale d’écailles brun clair.

Figure 3. Héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) adulte. À noter la coloration orange distinctive de la tête, de la face ventrale du thorax et des pattes. Photographie prise en 2007 aux collines Bald Head, dans le parc provincial de Spruce Woods, au Manitoba.
Héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) adulte.
Photo : Chris Friesen © Environnement Canada, 2015
Description longue pour la figure 3

Photo d’un héliotin blanc satiné adulte du Manitoba posé sur le bout d’un doigt, faisant face à la caméra. La coloration orange de la tête, de la partie ventrale du thorax et des pattes est bien visible sur cette photo. Les yeux sont verts.

Structure spatiale et variabilité des populations

Des barrières géographiques pouvant influer sur la structure génétique de la population et favoriser son isolement existent, mais l’ampleur de cet isolement demeure indéterminée. Le site du Manitoba comporte une petite zone d’occupation et est isolé géographiquement du site voisin le plus rapproché, qui se trouve à Omaha, au Nebraska, à environ 1 000 km vers le sud. De légères différences morphologiques externes ont été relevées entre la population du Manitoba et certaines populations du sud des États-Unis (COSEWIC, 2005). La variation moléculaire relevée entre quatre individus du Manitoba et trois du Mississippi (codes-barres obtenus par séquençage d’un fragment du gène COI) était insuffisante pour considérer ces deux populations comme des espèces distinctes (C. Schmidt, comm. pers., 2014).

Unités désignables

En l’absence de données sur le caractère distinct et l’importance dans l’évolution des différentes populations, une seule unité désignable est reconnue aux fins de la présente évaluation. L’espèce est présente au Canada dans l’aire écologique nationale des Prairies du COSEPAC (2011).

Importance de l'espèce

Au Canada, l’héliotin blanc satiné est représenté par une seule population confinée au sud du Manitoba, qui constitue la limite nord de l’aire de répartition mondiale de l’espèce. Il compte parmi les nombreuses espèces rares qui sont associées exclusivement aux dunes, dont plusieurs sont protégées en vertu de lois provinciales ou fédérale ciblant les espèces en péril. Au Canada, des complexes de dunes actives ou dénudées sont présents dans quelques petites régions seulement. Ces régions sont considérées comme des îlots de biodiversité entourés de terres agricoles (Hugenholtz et al., 2010).

Les dunes Spirit sont importantes sur les plans culturel et spirituel pour les Premières nations et constituent une formation géomorphologique unique qui abrite une faune et une flore tout aussi uniques (Manitoba Conservation, 1983, 1985, 1998, 2013).

Répartition

Aire de répartition mondiale

L’aire de répartition mondiale de l’héliotin blanc satiné est fragmentée, la population du sud du Manitoba se trouvant à 1 000 km de la population la plus rapprochée aux États-Unis, au Nebraska, elle-même largement isolée des populations de l’est du Texas vers le sud et du sud de l’Alabama vers l’est. Une autre population isolée est présente le long de la côte de la Caroline du Sud, à environ 900 km à l’est de la population du sud de l’Alabama (figure 4; COSEWIC, 2005; Environment Canada, 2011; Opler et al., 2013; NatureServe, 2013; Pogue, comm. pers., 2013).

Figure 4. Aire de répartition mondiale de l’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris). Les mentions et les parcelles d’habitat propice sont largement isolées les unes des autres. Les points rouges indiquent les sites où l’espèce a été capturée (tableau 1).
Aire de répartition mondiale de l’héliotin blanc satiné
Description longue pour la figure 4

Carte illustrant l’aire de répartition mondiale de l’héliotin blanc satiné (délimitée d’après les sites de collecte). Cette aire est fragmentée, la population du sud du Manitoba se trouvant à 1 000 km de la population la plus rapprochée aux États-Unis, au Nebraska, et s’étendant de là vers le sud jusque dans l’est du Texas et vers l’est jusque dans le sud de l’Alabama. Une autre population isolée est établie le long de la côte de la Caroline du Sud, à environ 900 kilomètres à l’est de la population du sud de l’Alabama

Tableau 1. Sommaire des données se rattachant aux spécimens connus d'héliotins blanc satiné
Pays Site Date de la capture Collecteur Collection de muséeNoteadu tableau 1 Nombre de spécimens
Sites au Canada CAN MB: Aweme Vers 1900 J. Fletcher CNCI 1
Sites au Canada CAN MB: Aweme ? ? LACM ?
Sites au Canada CAN MB: Aweme 20-juillet-1910 N. Criddle UMWM ?
Sites au Canada CAN MB: Aweme 20-août-1911 Inconnu RSM 1
Sites au Canada CAN MB: Aweme 09- juillet-1916 N. Criddle CNCI 1
Sites au Canada CAN MB: Aweme 08- juillet-1920 N. Criddle CNCI 1
Sites au Canada CAN MB: Aweme 07- juillet-1920 N. Criddle CNCI 1
Sites au Canada CAN MB: Aweme 19-juillet-1921 J.B. Wallis RSM 1
Sites au Canada CAN MB: Aweme 15-juillet-1923 J.B. Wallis RSM 1
Sites au Canada CAN MB: Aweme 17-juillet-1923 J.B. Wallis RSM 1
Sites au Canada CAN MB: Aweme 18-juillet-1923 N. Criddle LACM ?
Sites au Canada CAN MB: Aweme 19-juillet-1923 J.B. Wallis RSM 1
Sites au Canada CAN MB: Aweme 31-juillet-1924 N. Criddle CNCI 1
Sites au Canada CAN MB: Aweme 09-juillet-1925 N. Criddle AMNH (fide C. Harp) ?
Sites au Canada CAN MB: Onah 18-juillet-1921 N. Criddle CNCI 1
Sites au Canada CAN MB: Onah 16-juillet-1927 N. Criddle CNCI 2
Sites au Canada CAN MB: Treesbank 20-juillet-1910 J.B. Wallis RSM 1
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
20-juillet-2003 J.D. Lafontaine et J. Troubridge J. Troubridge 2
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
21-juillet-2003 J.D. Lafontaine et J. Troubridge CNCI et J. Troubridge 7
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
28-juillet-2003 J.D. Lafontaine et J. Troubridge J. Troubridge 2
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
23-juillet-2007 C. Friesen et R. Westwood UMWM 4
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
31-juillet-2007 C. Friesen et R. Westwood UMWM 1
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
16-juillet-2007 C. Friesen et R. Westwood UMWM 1
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
06-juillet-2007 C. Friesen et R. Westwood UMWM 8
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
19-juillet-2012 C. Murray UMWM 2
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
18-juillet-2012 C. Murray UMWM 1
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
08-août-2012 C. Murray UMWM 1
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
17-juillet-2012 C. Murray UMWM 3
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
31-juillet-2013 C. Murray UMWM 2
Sites au Canada CAN MB: Dunes Spirit,
Parc provincial de Spruce Woods
18-juillet-2013 C. Murray UMWM 2
Sites aux États-Unis USA AL: Mobile Co., Delchamps 13-septembre-30 ? AMNH (fide C. Harp) ?
Sites aux États-Unis USA KS: Comanche Co., 0,5 mille au sud et 1 mille à l’ouest de Coldwater 14-août-90 C.J. Ochs FHSM (fide C. Harp) ?
Sites aux États-Unis USA KS: Douglas Co., Lawrence ? ? J. Adams (fide C. Harp) ?
Sites aux États-Unis USA KS: Kiowa Co. 16-août-93 G.A. Salsbury G.A. Salsbury (fide C. Harp) 3
Sites aux États-Unis USA KS: Phillips Co. ? C.J. Ochs Inconnue (fide C. Harp) 1
Sites aux États-Unis USA LA: Natchitoches Co., Natchitoches Parish, Red Dirt Unit, Kisatchie National Forest 06-septembre-97 J. Slotten J. Slotten 1
Sites aux États-Unis USA LA: St. Tammany Parish, Abita Springs 5-15 septembre- années? V. Brou V. Brou ?
Sites aux États-Unis USA LA: St. Helena Parish ? V. Brou V. Brou ?
Sites aux États-Unis USA MS: Okibbeha Co., Mississippi State University (A and M College) 31-août-31 R. Hutchins AMNH (fide C. Harp) 1
Sites aux États-Unis USA MS: Oktibbeha Co., Osborn 30-août–9 septembre-2003 R.L. Brown MEM (fide R.L. Brown) 25
Sites aux États-Unis USA MS: Stone Co., Little Biloxi Wildlife Area 21-septembre-97 J. Slotten J. Slotten 1
Sites aux États-Unis USA NE: Douglas Co., Omaha 03-septembre F.H. Marshall UMN ?
Sites aux États-Unis USA SC: Horry Co., Myrtle Beach 20-septembre-37 ? LACM ?
Sites aux États-Unis USA SC: Georgetown Co., The Wedge Plantation, près de McClellanville ? R.B. Dominick SCMM (fide C. Harp) ?
Sites aux États-Unis USA TX: Bosque Co., Clifton 4-octobre-1874? ? BMNH (fide Hardwick 1996) 1
Sites aux États-Unis USA TX: Bastrop Co. ? ? Bordelon et Knudson (fide C. Harp) ?
Sites aux États-Unis USA TX: Waller Co., Hockley ? ? AMNH (fide C. Harp)) ?
Sites aux États-Unis USA TX: Harris Co., Houston 23-septembre-64 A.et M.E. Blanchard BMNH ?
Sites aux États-Unis USA TX: Harris Co., Houston 24-septembre-64 A. Blanchard CNCI ?
Sites aux États-Unis USA TX: Harris Co., Houston 26-septembre-64 A. Blanchard CNCI ?
Sites aux États-Unis USA TX: Harris Co. ? ? Bordelon et Knudson (fide C. Harp) ?
Sites aux États-Unis USA TX: Hemphill Co. ? ? Bordelon et Knudson (fide C. Harp) ?

L’héliotin blanc satiné n’a cependant jamais été observé en Géorgie ou dans le nord de la Floride (Adams, 2013; Covell, comm. pers., 2013) (figure 4 et tableau 1), ni dans le nord des États-Unis (Dakota du Nord et Dakota du Sud, Minnesota, Montana) ou dans d’autres régions du Canada comportant des parcelles d’habitat propice. Aucune occurrence de l’espèce n’a été documentée en Caroline du Nord, même si cet État est situé à proximité des mentions enregistrées en Caroline du Sud et des relevés des lépidoptères couvrant un vaste territoire y ont été réalisés au cours 20 dernières années (Hall, comm. pers., 2013). La présence de l’espèce a été signalée dans le comté de Cochise, en Arizona, mais cette mention résulte d’une erreur de cartographie. La mention considérée anciennement comme représentant une population isolée, à Rico, au Colorado, résulte d’une erreur d’identification (Honey, comm. pers., 2013, Pogue, comm. pers., 2013)

Aire de répartition canadienne

Au Canada, l’héliotin blanc satiné est présent à un seul site, dans le sud du Manitoba. Il s’y rencontre au sud-est de Brandon (figure 5) dans les collines Bald Head, qui englobent les dunes Spirit dans le parc provincial de Spruce Woods et les dunes de la Base des Forces canadiennes (BFC) Shilo. Cette occurrence se trouve dans l’écozone des Prairies, l’écorégion de la Tremblaie-Parc et l’écodistrict de Shilo (757).

Figure 5. Emplacement du site occupé par l’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) dans les collines Bald Head, dans le parc provincial de Spruce Woods, près de Glenboro, au Manitoba (Manitoba Conservation Data Centre, 2013).
Emplacement du site occupé par l’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris)
Description longue pour la figure 5

Carte montrant l’emplacement du site occupé par l’héliotin blanc satiné dans les collines Bald Head, dans le parc provincial de Spruce Woods, près de Glenboro, au Manitoba. Ce site se trouve dans les dunes Spirit et est adjacent à la base des Forces canadiennes Shilo. Cette occurrence se trouve dans l’écozone des Prairies, l’écorégion de la Tremblaie-Parc et l’écodistrict de Shilo (757).

La portion sud des collines Bald Head s’étend vers le nord et l’ouest depuis le parc provincial de Spruce Woods jusqu’à la BFC Shilo (Wolfe, 2010) et couvre une superficie d’environ 750 hectares (Wolfe et al., 2000). La portion nord des collines Bald Head se trouve à une distance d’environ 500 m et couvre une superficie d’environ 210 ha (Wolfe et al., 2000). Environ 78 de ces 960 ha sont occupés par des dunes dégagées (Wolfe, 2010) et constituent un milieu propice pour l’héliotin blanc satiné. Cette superficie est inférieure à la superficie estimée dans le premier rapport de situation du COSEPAC (2005), selon lequel les collines Bald Head comportaient environ 5 km2 d’habitat propice.

Norman Criddle, John Braithwaite Wallace et James Fletcher ont été les premiers à capturer des héliotins blanc satiné au Manitoba, au début des années 1900. Les données inscrites sur l’étiquette de ces spécimens indiquent Aweme, Onah et Treesbank comme localités de capture. Ces sites se trouvent à environ 20 km des collines Bald Head et ne contiennent actuellement aucune parcelle d’habitat propice et n’en comportaient probablement pas au moment des captures. Apparemment, ces spécimens auraient été capturés dans les collines Bald Head, mais seule une indication très générale du lieu de capture aurait été inscrite sur les étiquettes.

Zone d'occurrence et zone d'occupation

La superficie de la zone d’occurrence au Canada a été estimée à 10 km2 à l’aide d’un polygone convexe englobant les sites connus occupés par l’espèce (y compris la portion d’habitat dans la BFC Shilo adjacente) (Murray, données inédites, 2013). Les sites d’Aweme, d’Onah et de Treesbank ont été exclus du calcul de la zone d’occurrence (voir Aire de répartition canadienne). L’indice de zone d’occupation (IZO) est estimé à 8 km2.

La superficie de la zone d’occupation biologique est estimée à 1 à 2 km2 (134 ha), d’après les données de collecte les plus récentes. Cette superficie comprend une zone tampon d’habitat similaire autour des points de collecte, la mobilité de l’espèce ayant été prise en compte aux fins de son calcul.

Activités de recherche

Alberta

Entre 2000 et 2011 (mais pas nécessairement au cours de toutes les années), la plupart des parcelles d’habitat dunaire d’Alberta ont fait l’objet de recherches ciblant des espèces de papillons nocturnes inféodées aux dunes (Schmidt, comm. pers., 2014). Les recherches ont été effectuées durant le jour le long de parcours traversant l’habitat de l’espèce, ou durant la nuit, à l’aide de pièges à lumière ultraviolette (pièges UV) (Anweiler, comm. pers., 2014; Schmidt, comm.  pers., 2014). Ces deux méthodes sont jugées efficaces pour la détection de l’espèce. Des relevés intensifs ont été effectués entre 2006 et 2011 durant la période de vol de l’espèce aux dunes Pakowski et aux dunes adjacentes au Lac Jasper (Dombroskie, comm. pers., 2014; Schmidt, comm. pers., 2014). Des recherches ont également été réalisées dans les écosystèmes sableux suivants : Edgerton, Wainwright, Sandy Point/Empress (écosystème sableux de type plus riverain), Dune Point (à l’est des dunes Empress), dunes Opal et Redwater au nord d’Edmonton (ces sites sableux se trouvent dans l’écozone boréale, mais ils abritent certaines espèces plus méridionales), portion sableuse des plaines Kootenay à l’ouest de Nordag (écosystème sableux mais non dunaire). D’autres dunes de plus faible superficie ont fait l’objet de relevés plus sporadiques (Anweiler, comm. pers., 2014; Dombroskie, comm. pers., 2014; Schmidt, comm. pers., 2014).

Saskatchewan

En Saskatchewan, au moins cinq sites de dunes ont fait l’objet de recherches d’une durée de cinq jours ciblant l’héliotin blanc satiné. Comme en Alberta, les recherches ont été menées durant le jour le long de parcours ou durant la nuit, à l’aide de pièges UV. Les sites suivants ont été visités : dunes North Burstall, parc régional de Suffern Lake, BFC Dundurn, Saskatoon, parc provincial Douglas, sud-est d’Elbow, dunes Seward et nord-est de Webb. Des pièges lumineux (total de six) ont été déployés uniquement aux dunes North Burstall, et ce durant une seule nuit.

Manitoba

Des recherches intensives à l’aide de pièges UV ont été menées aux dunes Spirit en 2003 et en 2007. L’espèce y a été observée au cours des deux années (Westwood et Friesen, 2009).

Entre 2009 et 2013, des relevés de jour étendus à 54 sites et des relevés de nuit à l’aide de pièges UV (50 pièges-nuits) ont été réalisés durant la période de vol de l’espèce dans divers complexes de dunes du Manitoba (tableau 2). Ces relevés ont été menés dans de grandes zones sableuses dénudées dans les collines Bald Head (complexe de dunes du parc provincial de Spruce Woods-BFC Shilo-Carberry) et dans des complexes de dunes adjacents de plus faible superficie, à Lauder, Portage-St. Claude et Routledge-Oaklake. L’héliotin blanc satiné a été observé uniquement au complexe de dunes Bald Head lors des relevés de 2012 et de 2013 (Friesen et Murray, 2010; Friesen et Murray, 2011; Murray et Friesen, 2012; Murray, 2013; Murray, 2014; Manitoba Conservation Data Centre, données inédites).

Tableau 2. Données sommaires sur les recherches ciblant l'héliotin blanc satiné menées dans divers complexes de dunes du Manitoba entre 2009 et 2013 (Manitoba Conservation Data Centre, 2013).
Complexe de dunes Emplacement général Date du relevé Relevé pédestre Nombre de pièges lumineux déployés Héliotins blanc satiné observés
Lauder 100°39'W 49°28'N 7 juillet 2009 Oui 1 Non
Lauder 100°39'W 49°28'N 23 juillet 2009 Oui 1 Non
Lauder 100°39'W 49°28'N 23 juillet 2009 Oui 0 Non
Lauder 100°39'W 49°28'N 14 juillet 2010 Oui 0 Non
Lauder 100°39'W 49°28'N 14 juillet 2010 Oui 0 Non
Lauder 100°39'W 49°28'N 28 juillet 2010 Oui 2 Non
Lauder 100°39'W 49°28'N 29 juillet 2010 Oui 1 Non
Lauder 100°39'W 49°28'N 13 juillet 2011 Oui 2 Non
Lauder 100°39'W 49°28'N 21 juillet 2011 Oui 1 Non
Lauder 100°39'W 49°28'N 24 juillet 2011 Oui 0 Non
Total - - 10 8 -
Portage-St. Claude 98°16'W 49°46'N 29 juillet 2009 Oui 2 Non
Portage-St. Claude 98°16'W 49°46'N 6 juillet 2010 Oui 2 Non
Portage-St. Claude 98°16'W 49°46'N 21 juillet 2010 Oui 0 Non
Portage-St. Claude 98°16'W 49°46'N 5 août 2010 Oui 0 Non
Portage-St. Claude 98°16'W 49°46'N 5 août 2010 Oui 0 Non
Total - -  5  4 -
Routledge – Oaklake 100°51'W 49°47'N 9 juillet 2009 Oui 1 Non
Routledge – Oaklake 100°51'W 49°47'N 20 juillet 2009 Oui 2 Non
Routledge – Oaklake 100°51'W 49°47'N 15 juillet 2010 Oui 0 Non
Routledge – Oaklake 100°51'W 49°47'N 29 juillet 2010 Oui 0 Non
Routledge – Oaklake 100°51'W 49°47'N 4 août 2011 Oui 1 Non
Total - -   4 -
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°33'W 49°40'N 6 juillet 2010 Oui 1 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 20 juillet 2010 Oui 0 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°33'W 49°40'N 23 juillet 2010 Oui 1 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°33'W 49°40'N 4 juillet 2011 Oui 2 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°33'W 49°40'N 5 juillet 2011 Oui 0 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 17 juillet 2012 Oui 2 Oui
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 18 juillet 2012 Oui 2 Oui
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 19 juillet 2012 Oui 2 Oui
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 20 juillet 2012 Oui 2 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 8 août 2012 Oui 2 Oui
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 9 août 2012 Oui 2 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 10 août 2012 Oui 0 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 3 juillet 2013 Oui 2 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 4 juillet 2013 Oui 2 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 5 juillet 2013 Oui 0 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 10 juillet 2013 Oui 2 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°9'W 49°41'N 15 juillet 2013 Oui 1 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 17 juillet 2013 Oui 0 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 18 juillet 2013 Oui 0 Oui
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 19 juillet 2013 Oui 0 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 29 juillet 2013 Oui 0 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 30 juillet 2013 Oui 2 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 31 juillet 2013 Oui 2 Oui
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°18'W 49°40'N 1er août 2013 Oui 0 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 101°19'W 50°24'N 23 juillet 2013 Oui 1 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 101°19'W 50°24'N 24 juillet 2013 Oui 1 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 101°19'W 50°24'N 25 juillet 2013 Oui 0 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°29'W 49°35'N 22 juin 2011 Oui 1 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°29'W 49°35'N 7 juillet 2011 Oui 1 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°12'W 49°58'N 9 juillet 2010 Oui 0 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°12'W 49°58'N 19 juillet 2010 Oui 1 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°12'W 49°58'N 19 juillet 2010 Oui 0 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°12'W 49°58'N 19 juillet 2010 Oui 1 Non
Spruce Woods-Shilo-Carberry 99°12'W 49°58'N 20 juillet 2010 Oui 1 Non
Total - - 34 34 -
Grand total - - 54 50 -

Les relevés ciblant le Schinia avemensis et le Copablepharon longipenne réalisés entre 2009 et 2011 en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba ont également permis de vérifier indirectement la présence de l’héliotin blanc satiné. Ces relevés ont été effectués de jour le long de parcours ou de nuit à l’aide de pièges UV (Belair et al., 2011, Curteanu, comm. pers., 2013). Aucun héliotin blanc satiné n’a été trouvé durant ces relevés (Belair et al., 2011, Curteanu, comm. pers., 2013), et l’espèce n’est probablement pas présente à l’ouest des collines Bald Head, au Manitoba (Anweiler, comm. pers., 2014).

Les parcelles d’habitat potentiel à inventorier dans le cadre de futures recherches incluent certains secteurs compris dans la BFC Shilo ainsi que deux sites situés au nord et à l’ouest du parc provincial de Spruce Woods. D’autres complexes de dunes au Manitoba comportent de petites parcelles d’habitat propice à Lauder, Portage, Routledge et St. Lazare. Les recherches ciblées qui y ont été effectuées se sont toutes révélées infructueuses (tableau 2).

Habitat

Besoins en matière d'habitat

Au Manitoba, l’héliotin blanc satiné semble présent uniquement dans des complexes de dunes actives à couvert végétal clairsemé et les zones sableuses semi-stabilisées entre ces dunes (figures 6 et 7) (Westwood et Friesen, 2007; Westwood et Friesen, 2009). Ce type d’habitat couvre une superficie d’environ 78 ha (Wolfe, 2010). L’écosystème sableux des collines Bald Head couvre une superficie totale de 960 ha. La région est baignée par un climat boréal frais et subhumide (Smith et al., 1998), et l’héliotin blanc satiné semble avoir besoin de telles conditions. Westwood et Friesen (2009) présentent les résultats d’un inventaire floristique détaillé de l’habitat de l’héliotin blanc satiné.

Figure 6. Habitat de l’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris) aux collinesBald Head, dans le parc provincial de Spruce Woods, au Manitoba. La photographie, orientée vers l’est, a été prise le 23 août 2013. On aperçoit à l’arrière-plan des épinettes blanches (Picea glauca), des peupliers faux-trembles (Populus tremuloides) et des genévriers horizontaux (Juniperus horizontalis), et à l’avant-plan, des barbons de Hall (Andropogon hallii) et des hélianthes des prairies (Helianthus petiolaris).
Habitat de l’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris)
Photo : Colin Murray © Environnement Canada, 2015
Description longue pour la figure 6

Photo de l’habitat à végétation clairsemée de l’héliotin blanc satiné dans les collines Bald Head, dans le parc provincial de Spruce Woods, au Manitoba. On aperçoit à l’arrière-plan des épinettes blanches, des peupliers faux-trembles et des genévriers horizontaux, et à l’avant-plan, des barbons de Hall et des hélianthes des prairies.

Figure 7. Habitat sableux à couvert végétal clairsemé typique de l’héliotin blanc satiné (Schinia bimatris)(à l’avant-plan) et habitat de dunes plus stabilisées par la végétation (à l’arrière-plan), au parc provincial de Spruce Woods, au Manitoba. On aperçoit à l’arrière-plan des épinettes blanches (Picea glauca), des peupliers faux-trembles (Populus tremuloides) et des genévriers horizontaux (Juniperus horizontalis), et à l’avant-plan, des barbons de Hall (Andropogon hallii) et des chalefs argentés (Elaeaganus commutata). La photographie, orientée vers le nord, a été prise le 7 juillet 2013.
Habitat sableux à couvert végétal clairsemé
Photo : Colin Murray © Environnement Canada, 2015
Description longue pour la figure 7

Photo de l’habitat sableux à couvert végétal clairsemé typique de l’héliotin blanc satiné (à l’avant-plan) et de l’habitat de dunes plus stabilisées par la végétation (à l’arrière-plan), au parc provincial de Spruce Woods, au Manitoba. On aperçoit à l’arrière-plan des épinettes blanches, des peupliers faux-trembles et des genévriers horizontaux, et à l’avant-plan, des barbons de Hall et des chalefs argentés.

Au Manitoba, l’héliotin blanc satiné n’a jamais été observé dans des complexes de dunes plus stabilisées à couvert végétal plus dense, dans des prairies sableuses ou dans des forêts dominées par l’épinette blanche (Picea glauca) et/ou le chêne à gros fruits (Quercus macrocarpa) (Westwood et Friesen, 2007; Westwood et Friesen, 2009; Murray, 2013). Certaines portions de ces complexes de dunes stabilisées présentent des creux de déflation dénudés et des zones sableuses à couvert végétal clairsemé qui ressemblent beaucoup aux collines Bald Head (Wolfe, 2010). Ces milieux sont peut-être trop petits ou n’abritent peut-être pas la ou les plantes hôtes requises pour soutenir une population. Il est cependant possible qu’ils soient propices à l’espèce mais que celle-ci n’y ait pas encore été observée.

Des parcelles d’habitat dunaire potentiellement propice à l’héliotin blanc satiné existent en Alberta et en Saskatchewan (pour de plus amples renseignements sur les relevés effectués à certains de ces sites, voir la section Activités de recherche), mais le climat y est peut-être trop aride pour l’espèce. C’est du moins l’impression qui se dégage à l’examen de l’aire de répartition de l’espèce aux États-Unis, qui n’inclut pas les États du sud-ouest les plus arides (p. ex. Arizona et Nouveau-Mexique), pourtant riches en milieux sableux ouverts.

Aux États-Unis, l’héliotin blanc satiné est présent le long de la côte atlantique et de la côte du golfe dans des peuplements ouverts de pin des marais (Pinus palustris Mill.) (Brou, comm. pers., 2013) à sous-étage discontinu composé de graminées, d’herbacées non graminoïdes et de quelques espèces arbustives. Ces peuplements, dont la pérennité était anciennement assurée par des feux fréquents, sont associés aux collines à sol sableux bien drainé et aux basses terres à sol argileux ou loameux mal drainé (NatureServe, 2013b; Rosiere, 2013). L’héliotin blanc satiné a également été capturé dans une forêt de pin à courtes feuilles (Pinus echinata Mill.) en Louisiane (Brou, comm. pers., 2013).

D’après les données de capture compilées aux États-Unis, l’espèce semble préférer les pinèdes à sol sableux à celles qui ont un sol argileux. Toutefois, l’établissement d’une telle association semble prématuré tant qu’une analyse du sol n’aura pas été effectuée à tous les sites où l’espèce a été observée. Ces sites sableux comportent souvent des zones sableuses dégagées à végétation clairsemée qui ressemblent à l’habitat de l’espèce au Manitoba (Elliott, comm. pers., 2013; Hall, comm. pers., 2013; Mann, comm. pers., 2013; Schafale, comm. pers., 2013; Singhurst, comm. pers., 2013; Sullivan, comm. pers.). Au Texas, la Post Oak Savannah, située tout juste à l’ouest de la forêt de pin des marais, est également considérée comme potentiellement propice à l’espèce, car on y trouve des creux de déflation exposés où le sable est constamment en mouvement (Singhurst, comm. pers., 2013).

Tendances en matière d'habitat

Au Canada, les complexes de dunes ont été formés par le dépôt de sable au moment du retrait de l’Inlandsis laurentidien, il y a environ 13 000 ans. Les dépôts de sable ont depuis été refaçonnés par les processus éoliens (Wolfe, 2002; Hugenholtz et al., 2010). Les données disponibles donnent à croire que les dunes ont atteint leur seuil d’activité maximale il y a environ 5 000 ans (Wolfe, 2002; Wolf et al., 2002).

La stabilisation des dunes s’est poursuivie au cours des 70 dernières années. Le taux de stabilisation a oscillé entre 10 et 20 % au cours des 40 dernières années et devrait se maintenir au cours des décennies à venir (Hugenholtz et Wolfe, 2005; Wolfe, 2010; Hugenholtz et al., 2010, Wolfe et al., 2002, Wolfe, 2013). Ce processus de stabilisation semble résister relativement bien aux sécheresses mineures (Hugenholtz et Wolfe, 2005; Hugenholtz et al., 2010). Par exemple, on considère que les sécheresses des années 1930 et 1980 n’étaient pas suffisamment graves ou longues pour initier une réactivation à grande échelle des dunes (Wolfe et al., 2000; Wolfe et al., 2001; Hugenholtz et Wolfe, 2005; Hugenholtz et al., 2010) (voir aire de répartition canadienne).

On s’attend à ce que la population d’héliotins blanc satiné continue de décliner au cours des quelques prochaines décennies (voir les tableaux 3 et 4) sous l’effet de la stabilisation prévue des dunes (Wolfe et al., 2000; Wolfe et al., 2001; Hugenholtz et Wolfe, 2005, Hugenholtz et al., 2010). Une projection des estimations grossières de la taille de la population (voir Taille et tendances des populations) sur les quelques prochaines centaines d’années à venir laisse entrevoir un déclin de 65 % des effectifs de l’espèce par rapport à aujourd’hui (tableaux 3 et 4).

Tableau 3. Estimations de la taille de la population d'héliotins blanc satiné d'après les données de relevés effectués au cours de quatre années différentes.

Taille estimée de la population = Rayon d'attraction des pièges/Superficie d'habitat disponible

* nombre d'héliotins par piège/proportion d'individus susceptibles d'être capturés au sein de la population

* pièges utilisés en 2007 : 3 pièges Luminoc inspectés après 4 nuits. Tous les autres pièges étaient des pièges-sceaux et ont été inspectés après une nuit.

960 ha = Superficie totale des collines Bald Head
A

Année du relevé
B

Nombre de pièges*
C

Nombre total d'héliotins capturés
D

Nombre d'héliotins par piège
E

Superficie d'habitat disponible (ha)
F

Superficie d'habitat disponible (m2)
G

Rayon d'attraction des pièges (rayon de 50 m), superficie d'habitat disponible en m2
H

Rayon d'attraction des pièges (rayon de 20 m), superficie d'habitat disponible en m2
I

Facteur requis pour calculer pour un rayon de 50  m (F/G)
J

Facteur requis pour calculer pour un rayon de 20 m (F/J)
K

Population à l'intérieur d'un rayon de 50m
(D x I)
L

Population à l'intérieur d'un rayon de 20 m
(D x J)
M

Population X 2 b/c, moitié de la population observée, rayon de 50 m (K x 2)
N

Population X 2 b/c, moitié de la population observée, rayon de 20 m (L x 2)
2003 24 11 0,46 960 9 600 000 7 853,98 1 256,64 1 222,31 7 639,44 560 3 501 1 120 7 003
2007 3 4 1,33 960 9 600 000 7 853,98 1 256,64 1 222,31 7 639,44 1 630 10 186 3 259 20 372
2012 10 6 0,60 960 9 600 000 7 853,98 1 256,64 1 222,31 7 639,44 733 4 584 1 467 9 167
2013 6 2 0,33 960 9 600 000 7 853,98 1 256,64 1 222,31 7 639,44 407 2 546 815 5 093
Total, toutes les années 43 23 0,53 960 9 600 000 7 853,98 1 256,64 1 222,31 7 639,44 654 4 086 1 308 8 172
78 ha = Superficie totale de l'habitat de dunes dégagées propices à l'héliotin blanc satiné dans les collines Bald Head
A

Année du relevé
B

Nombre de pièges*
C

Nombre total d'héliotins capturés
D

Nombre d'héliotins par piège
E

Superficie d'habitat disponible (ha)
F

Superficie d'habitat disponible (m2)
G

Rayon d'attraction des pièges (rayon de 50 m), superficie d'habitat disponible en m2
H

Rayon d'attraction des pièges (rayon de 20 m), superficie d'habitat disponible en m2
I

Facteur requis pour calculer pour un rayon de 50  m (F/G)
J

Facteur requis pour calculer pour un rayon de 20 m (F/J)
K

Population à l'intérieur d'un rayon de 50m
(D x I)
L

Population à l'intérieur d'un rayon de 20 m
(D x J)
M

Population X 2 b/c, moitié de la population observée, rayon de 50 m (K x 2)
N

Population X 2 b/c, moitié de la population observée, rayon de 20 m (L x 2)
2003 24 11 0,46 78 780 000 7 853,98 1 256,64 99,31 620,70 46 284 91 569
2007 3 4 1,33 78 780 000 7 853,98 1 256,64 99,31 620,70 132 828 265 1 655
2012 10 6 0,60 78 780 000 7 853,98 1 256,64 99,31 620,70 60 372 119 745
2013 6 2 0,33 78 780 000 7 853,98 1 256,64 99,31 620,70 33 207 66 414
Total, toutes les années 43 23 0,53 78 780 000 7 853,98 1 256,64 99,31 620,70 53 332 106 664

Tableau 4. Pertes d'habitat prévues aux collines Bald Head et tendances de la population prévues au cours des 100 prochaines années.

Les pertes d'habitat prévues sont fondées sur un déclin de 10 à 20 % par décennie (Hugenholtz et Wolfe, 2005; Wolfe, 2010; Hugenholtz et al., 2010; Wolfe et al., 2002; Wolfe, 2013).

Ces projections sont fondées sur l'hypothèse d'un taux d'empiètement par la végétation uniforme à l'échelle de l'habitat et d'une probabilité de capture égale au cours de chaque année.

Pertes d'habitat prévues (ha)
960 ha =Superficie totale des collines Bald Head
Pertes d’habitat prévues Présent 10 ans 20 ans 30 ans 40 ans 50 ans 60 ans 70 ans 80 ans 90 ans 100 ans
Perte d’habitat de 10 %/décennie 960 864 777,60 699,84 629,86 566,87 510,18 459,17 413,25 371,92 334,73
Perte d’habitat de 20 %/décennie 960 768 614,40 491,52 393,22 314,57 251,66 201,33 161,06 128,85 103,08
Pertes d'habitat prévues (m 2)
960 ha, convertis en m 2
Pertes d'habitat prévues Présent 10 ans 20 ans 30 ans 40 ans 50 ans 60 ans 70 ans 80 ans 90 ans 100 ans
Perte d’habitat de 10 %/décennie 9 600 000 8 640 000 7 776 000 6 998 400 6 298 560 5 668 704 5 101 833,6 4 591 650,24 4 132 485,22 3 719 236,69 3 347 313,02
Perte d’habitat de 20 %/décennie 9 600 000 7 680 000 6 144 000 4 915 200 3 932 160 3 145 728 2 516 582,4 2 013 265,92 1 610 612,74 1 288 490,19 1 030 792,15
Population, rayon de 50 m autour des pièges = Rayon d'attraction de 7 853,98 m 2.
Population = (Superficie d'habitat disponible/rayon d'attraction des pièges) X (nombre d'héliotins/piège) X 2 (moitié de la population active en un temps donné)
Pertes d'habitat prévues Présent 10 ans 20 ans 30 ans 40 ans 50 ans 60 ans 70 ans 80 ans 90 ans 100 ans
Taille estimée de la population en cas de perte d’habitat de 10 %/décennie 1 308 1 177 1 059 953 858 772 695 625 563 507 456
Taille estimée de la population en cas de perte d’habitat de 20 %/décennie 1 308 1 046 837 669 536 428 343 274 219 176 140
Population, rayon de 20 m autour des pièges = Rayon d'attraction de 1 256,64 m 2.
Population = (Superficie d'habitat disponible/rayon d'attraction des pièges) X (nombre d'héliotins/piège) X 2 (moitié de la population active en un temps donné)
Pertes d'habitat prévues Présent 10 ans 20 ans 30 ans 40 ans 50 ans 60 ans 70 ans 80 ans 90 ans 100 ans
Taille estimée de la population en cas de perte d’habitat de 10 %/décennie 8 172 7 355 6 620 5 958 5 362 4 826 4 343 3 909 3 518 3 166 2 850
Taille estimée de la population en cas de perte d’habitat de 20 %/décennie 8 172 6 538 5 230 4 184 3 347 2 678 2 142 1 714 1 371 1 097 878
Perte d'habitat prévue (ha)
78 ha = Superficie totale de l'habitat de l'héliotin blanc satiné
Pertes d'habitat prévues Présent 10 ans 20 ans 30 ans 40 ans 50 ans 60 ans 70 ans 80 ans 90 ans 100 ans
Perte d’habitat de 10 %/décennie 78 70,20 63,18 56,86 51,18 46,06 41,45 37,31 33,58 30,22 27,20
Perte d’habitat de 20 %/décennie 78 62,40 49,92 39,94 31,95 25,56 20,45 16,36 13,09 10,47 8,38
Perte d'habitat prévue (m 2)
Pertes d'habitat prévues Présent 10 ans 20 ans 30 ans 40 ans 50 ans 60 ans 70 ans 80 ans 90 ans 100 ans
Perte d’habitat de 10 %/décennie 780 000 702 000 631 800 568 620 511 758 460 582,2 414 523,98 373 071,58 335 764,42 302 187,98 271 969,18
Perte d’habitat de 20 %/décennie 780 000 624 000 499 200 399 360 319 488 255 590,4 204 472,32 163 577,86 130 862,28 104 689,83 83 751,86
Population, rayon de 50 m autour des pièges = Rayon d'attraction de 7 853,98 m 2.
Population = (Superficie d'habitat disponible/rayon d'attraction des pièges) X (nombre d'héliotins/piège) X 2 (moitié de la population active en un temps donné)
Pertes d'habitat prévues Présent 10 ans 20 ans 30 ans 40 ans 50 ans 60 ans 70 ans 80 ans 90 ans 100 ans
Taille estimée de la population en cas de perte d’habitat de 10 %/décennie 106 96 86 77 70 63 56 51 46 41 37
Taille estimée de la population en cas de perte d’habitat de 20 %/décennie 106 85 68 54 44 35 28 22 18 14 11
Population, rayon de 20 m autour des pièges = Rayon d'attraction de 1 256,64 m 2.
Population = (Superficie d'habitat disponible/rayon d'attraction des pièges) X (nombre d'héliotins/piège) X 2 (moitié de la population active en un temps donné)
Pertes d'habitat prévues Présent 10 ans 20 ans 30 ans 40 ans 50 ans 60 ans 70 ans 80 ans 90 ans 100 ans
Taille estimée de la population en cas de perte d’habitat de 10 %/décennie 664 598 538 484 436 392 174 318 286 257 232
Taille estimée de la population en cas de perte d’habitat de 20 %/décennie 664 531 425 340 272 218 174 139 111 89 71

Dans le sud-ouest du Manitoba, au moins six épisodes distincts de stabilisation et d’activation dunaire se sont succédés au cours des 5 000 dernières années, et le pic du dernier cycle de réactivation est survenu il y a seulement 200 ans (Wolfe et al., 2000; Hugenholtz et Wolfe, 2005; Hugenholtz et al., 2010). Les cycles d’activation-stabilisation dunaire semblent plus étroitement liés aux fluctuations d’humidité qu’aux fluctuations de température (Wolfe et al., 2002 b; Wolfe et al., 2009). Toutefois, la stabilisation des dunes et l’installation de conditions plus fraîches pourraient retarder ce processus en écourtant la saison de croissance et en ralentissant l’empiètement des dunes par la végétation (Hugenholtz et Wolfe, 2005; Wolfe et al., 2009).

La suppression des incendies et l’absence de perturbations naturelles causées par l’herbivorie et le piétinement du sol par le bison des plaines (Bison bison bison) contribuent indirectement à la stabilisation des dunes. Ces processus auraient vraisemblablement un impact sur les prairies sableuses environnantes, mais ils auraient une incidence indirecte sur l’habitat de l’héliotin blanc satiné – p. ex. dans le cas de parcelles d’habitat colonisées par la végétation, ces processus auraient un impact sur l’habitat de l’héliotin blanc satiné.

Le réchauffement et l’assèchement prévus du climat occasionnés par les changements climatiques planétaires dans la région des prairies (Sauchyn et Kulshreshtha, 2008) pourraient être suffisamment importants pour initier une réactivation à grande échelle des dunes (Wolfe et al., 2001; Hugenholtz et al., 2010). La superficie de l’habitat potentiel augmenterait probablement, mais les conditions plus arides pourraient ne pas convenir à l’héliotin blanc satiné.

Même si les dunes sont largement réparties dans les milieux prairiaux du sud de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba, les creux de déflation sont beaucoup moins nombreux et se rencontrent principalement dans les dunes Middle en Alberta, les dunes Great en Saskatchewan et, dans une moindre mesure, les dunes Brandon au Manitoba (Wolfe, 1997). Les dunes Brandon sont situées dans une région humide à subhumide, tandis qu’ailleurs au Canada, les dunes de prairie sont exposées à des conditions climatiques beaucoup plus arides (Wolfe, 1997) pouvant ne pas convenir à l’héliotin blanc satiné. L’absence de mentions historiques et récentes de l’espèce en Alberta et en Saskatchewan appuie l’hypothèse d’une préférence à l’égard de l’habitat (voir Activités de recherche).

Biologie

On sait très peu de choses sur la biologie de l’héliotin blanc satiné. Au Manitoba, ainsi que plus au sud, au Mississippi, aux États-Unis, des adultes ont été observés en vol tant durant le jour que durant la nuit (Westwood et Friesen, 2007; Westwood et Friesen, 2009; Murray,2013; Murray, 2014, données inédites). La période d’émergence des adultes est étroitement corrélée au nombre de degrés-jours cumulés et survient probablement plus tôt au cours de la saison durant les étés plus chauds.

Cycle vital et reproduction

La période de vol s’étend du milieu à la fin de juillet, quoique quelques adultes aient été observés au début de juillet et au début d’août (Environment Canada, 2011; Manitoba Conservation Data Centre, 2013). La période de vol coïncide avec la floraison de la plante hôte larvaire. La durée de vie des adultes en nature demeure à déterminer, mais en captivité, elle est inférieure à une semaine (Hardwick 1996). L’espèce est fort probablement univoltine (une génération par année).

On en sait très peu sur le cycle vital et la reproduction de l’héliotin blanc satiné, et l’information générale dont on dispose est inférée d’observations effectuées chez d’autres espèces du genre Schinia (Hardwick, 1996). L’héliotin hiberne probablement au stade nymphal, dans le sol. La nymphose survient entre le milieu et la fin de juin. À l’émergence, les femelles grimpent au sommet de la plante hôte larvaire pour y faire sécher leurs ailes et attendent la venue d’un mâle. Une fois accouplées, elles dévaginent leur ovipositeur et l’insèrent dans un capitule de la plante hôte larvaire pour y déposer leurs œufs. Les œufs de l’héliotin blanc satiné sont relativement plus gros que ceux des autres espèces d’héliotins, et les femelles pondent moins d’œufs. L’éclosion des œufs survient plusieurs jours plus tard, et les chenilles s’attaquent aussitôt aux capitules de la plante hôte. Après s’être alimentées pendant deux à quatre semaines, les chenilles se transforment en chrysalide à la surface du sol ou dans le sol. En laboratoire, l’émergence des adultes survient environ cinq jours après la nymphose, mais en nature, l’espèce hiberne probablement au stade nymphal et émergent au début de l’été suivant.

Physiologie et adaptabilité

On dispose de peu d’information sur la physiologie et l’adaptabilité de l’héliotin blanc satiné. Chez certaines espèces d’héliotins, la diapause nymphale peut se prolonger sur plusieurs années si les précipitations ne sont pas assez abondantes (et par inférence, si la croissance des plantes hôtes est compromise), et l’héliotin blanc satiné pourrait être du nombre. Cette capacité de demeurer en diapause à l’état nymphal est considérée comme une adaptation aux conditions météorologiques défavorables susceptibles de réduire la qualité des plantes hôtes (Hardwick, 1996). Durant la journée, les chenilles de certaines espèces d’héliotins se retirent dans une loge qu’elles aménagent dans le sol ou dans un abri constitué de fils de soie et de rayons qu’elles se fabriquent dans le capitule de la plante hôte pour tenter d’échapper à leurs prédateurs (Hardwick, 1996). Les chenilles de certaines espèces misent également sur leur coloration cryptique ou utilisent des stratégies de camouflage tactile pour mieux se fondre dans leur environnement (Hardwick, 1996).

Déplacements et dispersion

Le vol constitue probablement l’unique stratégie de dispersion de l’espèce. Les adultes ont un vol ondulant et parcourent en moyenne une cinquantaine de mètres (Westwood et Friesen, 2009; Murray, 2013; Murray, données inédites, 2014). D’autres espèces d’héliotins ont un vol puissant, et il est donc possible que des femelles gravides se dispersent et visitent d’autres plantes hôtes dans des milieux isolés de leur habitat d’origine par une étendue d’habitat non propice. Ce scénario est toutefois peu probable dans le cas de l’héliotin blanc satiné, car les femelles, en raison de la grosseur des œufs qu’elles portent et de leur forte masse corporelle, n’effectuent probablement que de courts déplacements. Certaines espèces d’héliotins affichent également une grande fidélité à l’égard de la colonie de plantes hôtes natale (Hardwick, 1996; Swengel et Swengel, 1999). Les complexes de dunes comportant des parcelles d’habitat propice ou abritant une population de l’espèce sont largement isolées les uns des autres. Comme les adultes ne vivent qu’environ sept jours, il est peu probable qu’ils parviennent à atteindre en vol d’autres sites dunaires propices au Manitoba ou aux États-Unis. L’héliotin blanc satiné n’est pas une espèce migratrice.

Relations interspécifiques

La ou les plantes hôtes de l’héliotin blanc satiné demeure(nt) à identifier. L’onagre blanche (Oenothera nuttallii Sweet) pourrait être une plante hôte, car sa floraison coïncide avec la période de vol de l’héliotin blanc satiné et ses fleurs sont de la même couleur que les héliotins adultes (Lafontaine, comm. pers., 2013). La densité des colonies d’onagres blanches est probablement trop faible pour soutenir des populations de la taille estimée (c.-à-d. 5 000 individus) (Westwood et Friesen, 2009). Environ 61 des quelque 74 espèces du genre Schinia (82 %) dont on connaît les plantes hôtes sont associées à des Astéracées, et chez bon nombre de ces espèces, les adultes sont de la même couleur que les fleurs de leur plante hôte (Hardwick, 1996).

Certaines espèces d’héliotins sont prédatrices à l’état larvaire et s’attaquent aux chenilles d’autres espèces de papillons de nuit. Une telle stratégie permettrait de réduire la compétition pour les ressources nutritives sur un même capitule (Hardwick, 1996). On ne dispose d’aucune donnée sur les éventuels parasitidoïdes ou prédateurs de l’espèce.

Taille et tendances de la population

Activités et méthodes d'échantillonnage

Les relevés effectués à ce jour visaient principalement à préciser la répartition de l’héliotin blanc satiné et à inventorier des milieux propices en vue d’y découvrir de nouvelles occurrences, et non pas à évaluer la taille de la population. Ces relevés n’étaient pas conçus pour amasser des données permettant d’estimer la taille de la population. Enfin, en raison de notre méconnaissance de la biologie et de l’écologie de l’héliotin blanc satiné, il est encore plus difficile d’estimer même de façon approximative la taille de la population.

La taille de la population dans l’habitat propice a été estimée à l’aide des mêmes méthodes que celles qui avaient été utilisées aux fins du premier rapport de situation du COSEPAC. Les résultats des relevés de 2003 ont été combinés à ceux des relevés plus récents (2007, 2012 et 2013). Les estimations sont fondées sur la superficie de l’habitat potentiel, le nombre moyen d’héliotins adultes capturés par piège, l’effort d’échantillonnage (nombre de pièges-nuits) et le rayon d’attraction des pièges lumineux (c.-à-d. rayon à l’intérieur duquel les adultes sont attirés par la lumière ultraviolette émise par les pièges). Il est difficile d’estimer la taille d’une population de papillon nocturne à partir de données de capture aux pièges lumineux.

Le nombre moyen de captures par piège a été calculé à l’aide de l’équation suivante : nombre total d’héliotins capturés/(nombre total de pièges * nombre de pièges-nuits). Les pièges ont été laissés en action durant une nuit, sauf en 2007, où ils ont fonctionné durant quatre nuits.

La zone d’échantillonnage réelle d’un piège lumineux correspond à son rayon d’attraction. Le rayon d’attraction d’un piège lumineux varie entre 3 et 5 m (Baker et Sadovy, 1978). Comme les héliotins blanc satiné sont des insectes volants et donc mobiles, le rayon d’attraction des pièges lumineux est probablement plus élevé. Aux fins des présents calculs, le rayon d’attraction minimal a été fixé à 20 m, et le rayon d’attraction maximal, à 50 m. En 2013, la superficie de l’habitat propice s’établissait à 960 ha (superficie totale des collines Bald Head). Cette superficie correspond à la superficie maximale de l’habitat susceptible d’être occupé par l’héliotin blanc satiné. L’estimation la plus juste de la superficie de l’espèce à l’intérieur des collines Bald Head s’établit à 78 ha. Ces valeurs sont très différentes de la valeur de 5 km2 mentionnée dans le premier rapport de situation du COSEPAC (2005) et sont fondées sur des calculs plus récents et plus exacts présentés par Wolfe (2001). Les pièges lumineux ont été déployés durant le pic de la période de vol de l’héliotin blanc satiné, et l’on a supposé qu’environ la moitié de la population était alors susceptible d’être attirée par les pièges (l’autre moitié des individus ayant déjà terminé leur période de vol ou n’ayant pas encore émergé).

Abondance

Dans le premier rapport de situation du COSEPAC (2005), la taille estimée de la population habitant les collines Bald Head oscillait entre 100 et 5 000 individus, selon les conditions météorologiques et l’abondance des plantes hôtes. Les estimations calculées en 2007, 2012 et 2013 en supposant un rayon d’attraction minimal et maximal de respectivement 20 m et de 50 m (tableaux 3 et 4) diffèrent de cette valeur.

Les estimations grossières de l’abondance de l’espèce sont fondées sur le nombre moyen de captures enregistrées aux pièges lumineux en 2003, 2007, 2012 et 2013. À l’échelle des collines Bald Head (superficie totale de 960 ha), l’abondance de l’espèce est estimée à 1 308 individus (rayon d’attraction de 50 m) ou à 8 172 individus (rayon d’attraction de 20 m). Ces nombres correspondent à la taille maximale de la population à l’échelle des collines Bald Head. Si l’on ne considère que la superficie des creux de déflation dénudés formant l’habitat optimal de l’espèce (78 ha), la taille de la population est estimée à 106 individus (rayon d’attraction de 50 m) ou à 664 individus (rayon d’attraction de 20 m) (voir le tableau 3).

Westood et Friesen (2009) ont qualifié la population de 2007 de vigoureuse, mais ils ont aussi indiqué que l’estimation de 5 000 individus était peut-être supérieure à la taille réelle de la population, compte tenu de la superficie limitée de l’habitat propice.

Fluctuations et tendances

On ignore si les effectifs de l’héliotin blanc satiné subissent des fluctuations extrêmes d’une année à l’autre, et l’on ne dispose d’aucune donnée permettant de décrire l’évolution dans le temps de la répartition ou de la structure de la métapopulation. Tout comme celles d’autres espèces d’héliotins (voir par exemple Swengel et Swengel, 1999), les populations d’héliotins blanc satiné fluctuent probablement d’une année à l’autre au gré des variations de divers facteurs environnementaux tels que les conditions météorologiques et la disponibilité des plantes hôtes.

Immigration de source externe

La probabilité d’une immigration de source externe est jugée extrêmement faible. Le site le plus rapproché où l’espèce a déjà été récoltée (en 1903) se trouve près d’Omaha, au Nebraska, à environ 1 000 km plus au sud (Thomson, comm. pers., 2013). Les parcelles d’habitat propice les plus proches se trouvent dans le champ de dunes Denbigh, au Dakota du Nord, à environ 160 km au sud-ouest du site manitobain, mais l’héliotin blanc satiné n’y a jamais été observé (Fauske, 2013), et ce champs de dunes est maintenant stabilisé par un important couvert végétal (Anderson 2011) et ne comporte vraisemblablement pas d’habitat propice.

Menaces et facteurs limitatifs

On a eu recours au calculateur des menaces de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et du Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership, ou CMP) pour classer et répertorier les menaces qui pèsent sur l’héliotin blanc satiné (tableau 5) (COSEWIC, 2012; Salafsky et al., 2008; Masters et al., 2009, 2012). Les menaces ont été établies à partir de l’information présentée dans des rapports antérieurs et des avis d’experts (Environment Canada, 2011, 2013).

Les menaces sont énumérées ci-dessous par ordre décroissant d’importance selon la numérotation des menaces établie par l’UICN. L’impact global des menaces est très élevé (tableau 5). Les espèces indigènes problématiques qui contribuent à la succession naturelle des complexes de dunes dégagées et à la dégradation de l’habitat représentent la principale menace qui pèse sur l’héliotin blanc satiné. Les autres menaces répertoriées incluent le déplacement et l’altération de l’habitat naturel, les températures extrêmes, les véhicules récréatifs et la chasse et la collecte.

Tableau 5. Classification des menaces pesant sur l'héliotin blanc satiné. La classification des menaces présentée ci-dessous est fondée sur le système unifié de classification des menaces proposé par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership, ou CMP) (IUCN–CMP).

Pour une description détaillée du système de classification des menaces, consulter le site Web du Partenariat pour les mesures de conservation (CMP, 2010), et pour de plus amples renseignements sur la méthodologie, consulter Master et al., (2009).

Nom scientifique de l'espèce :
Héliotin blanc satiné (Schinia bimatris)
Date :
31 octobre 2013
Évaluateurs :
Colin Murray (Conservation Manitoba), Chris Friesen (Conservation Manitoba), Angele Cyr (Environnement Canada) et Jennifer Heron (coprésidente du Sous-comité de spécialistes des arthropodes)
Calcul de l'impact global des menaces
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l'intensité de leur impact :
Maximum de la plage d'intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l'intensité de leur impact :
Minimum de la plage d'intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 3 1
C Moyen 1 0
D Faible 4 2
- Impact global des menaces calculé : Très élevé Élevé
Tableau d’évaluation des menaces.
# Menace Impact (calculé) Portée (10 prochaines années) Gravité (10 prochaines années ou 3 prochaines générations) Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans/
3 générations)
-
1.1 Zones résidentielles et urbaines - - - - Sans objet.

Les collines Bald Head s’étendent dans le parc provincial de Spruce Woods et la BFC Shilo (base militaire fédérale) et ne sont donc pas menacées par le développement résidentiel ou urbain.

Il n’y a aucun projet de développement de villégiature à proximité immédiate des collines Bald Head; le projet le plus proche se trouve à au moins 5 km du parc ou de la base militaire.
1.2 Zones commerciales et industrielles - - - - Sans objet.
1.3 Zones touristiques et récréatives Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans/
3 générations)
Sans objet.

L’expansion et l’entretien du réseau de sentiers du parc provincial de Spruce Woods pourrait avoir un impact, mais cet impact serait négligeable. Toutefois, aucune expansion n’est actuellement prévue. La BFC Shilo interdit tout projet de développement de villégiature ou toute activité récréative ou touristique sur son territoire.
- Agriculture et aquaculture Non calculé (en dehors de la période visée par l’évaluation) - - - Sans objet.
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois - - - - Sans objet.

Dans le programme de rétablissement de 2011, la conversion de l’habitat en terres cultivées ou fourragères figurait parmi les activités considérées comme susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel de l’espèce. Un tel scénario semble toutefois peu probable en raison du faible potentiel agricole des dunes. Le potentiel fourrager des terres avoisinantes est également faible. En conséquence, la conversion de l’habitat essentiel en terres cultivées ou fourragères n’est pas considérée comme une menace.
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte Non calculé (en dehors de la période visée par l’évaluation) - - - Sans objet.

Anciennement, les plantations d’arbres étaient disposées de manière à ce qu’elles jouent le rôle de brise-vent et protègent les secteurs plus vulnérables à l’érosion éolienne, en particulier durant les périodes de sécheresse. Ces haies brise-vent ne se trouvaient cependant pas directement dans l’habitat occupé par l’espèce. En limitant les effets du vent, les haies brise-vent pourraient favoriser l’empiètement de la végétation et la stabilisation des dunes et ainsi avoir un impact indirect sur l’habitat de dunes dénudées sous le vent.
2.3 Élevage de bétail - - - - Sans objet.

L’élevage du bétail n’est pas pratiqué à proximité immédiate de l’habitat de l’espèce ou sur les propriétés adjacentes. Une exploitation d’élevage se trouve à proximité de la BFC Shilo, mais elle est à plus de 5 km du site.
2.4 Aquaculture en mer et en eau douce - - - - Sans objet.
3 Production d’énergie et exploitation minière - - - - Sans objet.
3.1 Forage pétrolier et gazier - - - - Sans objet.

Ce facteur n’est pas considéré comme une menace, car la législation et la réglementation actuelles proscrivent tout forage pétrolier ou gazier à l’intérieur du parc provincial de Spruce Woods ou de la BFC Shilo. Au projet de cette nature n’est en cours ou prévu dans la région avoisinante.
3.2 Exploitation de mines et de carrières - - - - Sans objet.

Les collines Bald Head contiennent des dépôts de sable de qualité et de quantité suffisantes pour être exploités. Les lois existantes interdisent toutefois l’extraction de sable dans le parc provincial de Spruce Woods. L’extraction de sable constitue toutefois une menace potentielle à l’extérieur du parc (mais pas à proximité immédiate du parc). Le sable est utilisé pour l’hydrofracturation et la construction de nouvelles routes.
3.3 Énergie renouvelable - - - - Sans objet.

L’installation de panneaux photovoltaïques ou d’éoliennes dans la région est jugée improbable.
4 Corridors de transport et de service - - - - -
4.1 Routes et voies ferrées - - - - Sans objet.

Aucun projet de construction de routes traversant l’habitat de l’espèce n’est prévu, ni dans le parc provincial de Spruce Woods, ni à la BFC Shilo.
4.2 Lignes de services publics - - - - Sans objet.

Aucun projet de construction de lignes de services publics n’est prévu, ni dans le parc provincial de Spruce Woods, ni à la BFC Shilo.
4.3 Voies de transport par eau - - - - Sans objet.
4.4 Corridors aériens - - - - Sans objet.
5 Utilisation des ressources biologiques Moyen- Faible Restreinte- petite
(1-30 %)
Extrême
(71-100 %)
Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans/
3 générations)
-
5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres Moyen-faible Restreinte-petite
(1-30 %)
Extrême
(71-100 %)
Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans/
3 générations)
La collecte excessive d’individus de l’espèce comporte un risque de mortalité directe, tandis que la capture accidentelle d’héliotins blanc satiné dans le cadre de travaux scientifiques de piégeage ou de récolte ciblant d’autres espèces de papillons de nuit pourrait être une cause de mortalité indirecte. Un permis précisant les méthodes de capture et prévoyant des quotas de prises est nécessaire pour mener à bien des recherches au parc provincial de Spruce Woods et à la BFC Shilo.
5.2 Cueillette de plantes terrestres - - - - Sans objet. Les visiteurs du parc peuvent récolter quelques fleurs à l’occasion, mais l’impact de cette menace est jugé négligeable.
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois - - - - Sans objet.
5.4 Pêche et récolte de ressources aquatiques - - - - Sans objet.
6 Intrusions et perturbations humaines Faible Petite
(1-10%)
Grave-modérée (11-70 %) Élevée (constante) -
6.1 Activités récréatives Faible Petite
(1-10%)
Grave
(31-70 %)
Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans/
3 générations)
Dans les zones de dunes, les piétons sont invités à demeurer dans les sentiers désignés, et la circulation hors-piste est limitée. Même si l’utilisation de véhicules tout terrain (VTT) est interdite, cette politique n’est pas entièrement respectée dans les zones de dunes et les creux de déflation, tant dans le parc provincial de Spruce Woods qu’à la BFC Shilo.
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires Négligeable Négligeable (<1 %) Modérée
(11-30 %)
Élevée (constante) Des exercices militaires se déroulent régulièrement à la BFC Shilo, qui est adjacente au site connu au parc provincial de Spruce Woods. La majeure partie de l’habitat est toutefois protégée par le parc provincial ou dans une portion de la BFC Shilo où les activités d’entraînement militaire sont limitées et où l’utilisation de VTT est restreinte au réseau de sentiers désignés. Aucun exercice militaire n’est autorisé à l’intérieur de l’habitat de l’espèce.
6.3 Travail et autres activités Négligeable Négligeable (<1 %) Inconnue Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans/
3 générations)
Des activités de recherche autres que le piégeage de papillons nocturnes (activité déjà examinée sous « Chasse et capture d’animaux terrestres ») allant de la surveillance de la végétation au suivi des changements climatiques ont cours au parc provincial de Spruce Woods et à la BFC Shilo, mais pour être autorisés à y mener des travaux, les chercheurs doivent s’engager à mettre en place des mesures pour protéger l’héliotin blanc satiné.
7 Modifications des systèmes naturels Négligeable Négligeable (<1 %) Inconnue Élevée (constante) -
7.1 Incendies et suppression des incendies Négligeable Négligeable (<1 %) Inconnue Élevée (constante) Les feux de friche ne comptent pas parmi les processus naturels dans les dunes, mais ils contribuent à réduire le couvert végétal à la périphérie de l’habitat de dunes et réduisent de ce fait l’empiètement des dunes par la végétation.

Les incendies déclenchés par les exercices de tir d’artillerie à la BFC Shilo ne sont pas éteints à moins qu’ils présentent un danger pour les installations ou le personnel de la BFC.

Un pare-feu a été aménagé autour de la BFC Shilo afin d’éviter que les incendies provoqués par les tirs d’artillerie se propagent à l’extérieur de la base et dans le parc provincial.
7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages - - - - Sans objet.
7.3 Autres modifications de l’écosystème Inconnu Inconnue Inconnue Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans/
3 générations)
Un projet pilote visant à déterminer si la réactivation des dunes est une option viable et, le cas échéant, si elle peut être entreprise a été proposé. Des mesures visant à protéger l’espèce seraient mises en place durant les travaux de restauration. Des herbicides pourraient être utilisés dans le cadre des travaux de réactivation des dunes.
8 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques Élevé Généralisée-grande
(31-100 %)
Grave
(31-70 %)
Élevée (constante) -
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes Non calculé (en dehors de la période visée par l’évaluation) Petite
(1-10 %)
Grave-modérée (11-70 %) Faible (peut-être à long terme, > 10 ans/3 générations) Des plantes envahissantes sont présentes dans l’habitat de l’espèce et s’y sont établies, mais de façon sporadique et localisée (petites colonies). On prévoit que ces colonies persisteront et s’étendront, mais beaucoup plus lentement que dans les prairies sableuses à graminées mixtes adjacentes à l’habitat dunaire. La propagation de plantes envahissantes n’est pas considérée comme une menace importante parce que ces plantes ne poussent pas ou ne s’établissent pas rapidement à moins que d’autres espèces s’y soient déjà .établies. Les plantes envahissantes sont présentes dans les portions plus basses de l’habitat.
8.2 Espèces indigènes problématiques Élevé Généralisée- grande
(31-100 %)
Grave
(31-70 %)
Élevée (constante) La propagation des plantes envahissantes accélère la stabilisation des dunes en favorisant la succession naturelle et contribue ainsi à la dégradation et à la disparition des parcelles d’habitat propice. On s’attend à ce que cette menace persiste au cours des prochaines décennies sous l’effet des conditions climatiques qui régneront durant cette période.
8.3 Matériel génétique introduit - - - - Sans objet.
9 Pollution - - - - -
9.1 Eaux usées domestiques et urbaines - - - - Sans objet.
9.2 Effluents industriels et militaires - - - - Sans objet.
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles - - - - Sans objet.

Des terres cultivées sont présentes à proximité immédiate du parc, mais elles se trouvent à 3 à 5 km des sites occupés par l’héliotin blanc satiné.
9.4 Déchets solides et ordures - - - - Sans objet.

La BFC Shilo exploite une décharge sur sa propriété, mais celle-ci n’est pas située à proximité immédiate de l’habitat de l’espèce et ne représente pas une menace. Une petite décharge acceptant les déchets légers (p. ex. cannettes de bière) a été aménagée à l’intention des amateurs d’activités récréatives visitant le parc, mais cette installation n’est pas considérée comme une menace pour l’espèce ou son habitat.
9.5 Polluants atmosphériques - - - - Sans objet.

Les dépôts d’azote ne représentent pas une menace dans la région. On n’y trouve aucune importante usine de produits chimiques ou source de polluants atmosphériques liée à la circulation routière susceptible de réduire la productivité des sols.
9.6 Apports excessifs d’énergie - - - - Sans objet.
10 Phénomènes géologiques - - - - -
10.1 Volcans - - - - Sans objet.
10.2 Tremblements de terre et tsunamis - - - - Sans objet.
10.3 Avalanches et glissements de terrain - - - - Sans objet.
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents Inconnu Généralisée (71-100 %) Inconnue Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans/
3 générations)
-
11.1 Déplacement et altération de l'habitat Non calculé (en dehors de la période visée par l’évaluation) Inconnue Inconnue Faible (peut-être à long terme, > 10 ans/3 générations) Le réchauffement et l’assèchement prévus du climat provoqués par les activités humaines dans la région des prairies pourraient être suffisamment prononcés pour initier une nouvelle période d’activité dunaire. Toutefois, les conditions arides pourraient ne pas convenir à l’héliotin blanc satiné ou à ses plantes hôtes.
11.2 Sécheresses - Généralisée (71-100 %) Inconnue Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans/
3 générations)
La sécheresse pourrait être un facteur de mortalité directe ou de stress pour l’héliotin blanc satiné ou ses plantes hôtes.
11.3 Températures extrêmes - Généralisée-restreinte (11-100 %) Inconnue Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans/
3 générations)
Des gels tardifs peuvent se produire, mais pas de façon uniforme à l’échelle de l’habitat de l’espèce.
11.4 Tempêtes et inondations Non calculé (en dehors de la période visée par l’évaluation) Inconnue Inconnue Faible (peut-être à long terme, > 10 ans/3 générations) Sans objet.

Les fortes inondations ne représentent pas une menace, car même si la rivière Assiniboine est adjacente aux dunes, ces dernières se trouvent hors de la zone inondable. Il n’est toutefois pas impossible qu’une forte tempête touche le site au cours des dix prochaines années.

Espèces et gènes envahissants ou problématiques (Impact global : Élevé) (Menace 8 de l'UICN)

Espèces exotiques/non indigènes envahissantes (Impact : Non calculé [en dehors de la période visée par l’évaluation]) (8.1)

Diverses plantes envahissantes telles que l’euphorbe ésule (Euphorbia esula L.), le brome inerme (Bromus inermis Leyss.) et le pâturin des prés (Poa pratensis L.) sont présentes dans le parc provincial de Spruce Woods et la BFC Shilo et y sont considérées comme d’importantes menaces pour les prairies sableuses à graminées mixtes indigènes (Schykulski et Moore, 1996; Tetres, 2007). Ces plantes contribuent à la stabilisation des dunes (Environment Canada, 2013). À l’heure actuelle, ces plantes ne représentent pas des menaces importantes dans la zone de dunes actives des dunes Spirit (Environment Canada, 2011), car elles sont peu abondantes et présentent un taux de croissance relativement faible dans l’habitat de l’héliotin blanc satiné (Murray, obs. pers., 2013), probablement parce que les conditions sèches qui règnent dans cet habitat ne favorisent pas leur croissance généralisée (Elliot, comm. pers., 2013; Moore, comm. pers., 2013).

Espèces indigènes problématiques (Impact : Élevé) (8.2)

La principale menace pour l’héliotin blanc satiné est l’empiètement de diverses plantes indigènes dans les écosystèmes sableux dénudés ou à végétation clairsemée. En initiant la succession naturelle, ces plantes contribuent à la stabilisation de dunes et favorisent leur évolution vers la prairie sableuse à graminées mixtes et la forêt mixte. Ces processus entraînent la dégradation de l’habitat de l’héliotin blanc satiné. Les principales espèces indigènes en cause sont l’épinette blanche (Picea glauca), le peuplier faux-tremble (Populus tremuloides), le genévrier horizontal (Juniperus horizontalis), le barbon de Hall (Andropogon hallii), l’hélianthe des prairies (Helianthus petiolaris) et le chalef argenté (Elaeaganus commutata).

L’empiètement des espèces indigènes n’est pas uniforme à l’échelle des collines Bald Head. Il est observé sur le pourtour de l’habitat et dans de petites parcelles irrégulièrement réparties à l’intérieur de l’habitat. La succession est vraisemblablement favorisée par le régime climatique naturel actuel plus humide, qui devrait persister au cours des décennies à venir (Wolfe et al., 2000; Wolfe et al., 2001; Hugenholtz et Wolfe, 2005; Hugenholtz et al., 2010; Environment Canada, 2011, 2013). L’empiètement des espèces indigènes est également favorisé par la suppression des feux de friche, l’absence de perturbations causées par les grands ongulés (p. ex. bison des plaines), la plantation d’arbres à grande échelle et les pratiques agricoles visant à promouvoir la conservation des sols (p. ex. haies brise-vent) (Environment Canada, 2011, 2013).

Changements climatiques et phénomènes météorologiques extrêmes (Impact global : Inconnu) (Menace 11 de l'UICN)

Déplacement et altération de l’habitat (Impact : Non calculé [en dehors de la période visée par l’évaluation]) (11.1)

Le régime climatique naturel actuel plus humide semble accélérer la stabilisation des dunes par les plantes indigènes (voir la menace 8.2 de l’UICN) et pourrait entraîner la disparition de l’habitat de l’héliotin blanc satiné (Wolfe et al., 2000; Wolfe et al., 2001; Hugenholtz et Wolfe, 2005; Hugenholtz et al., 2010; Environment Canada, 2011, 2013).

À l’inverse, le réchauffement et l’assèchement prévus du climat dans le sud des Prairies canadiennes sont considérés comme une menace à plus long terme (Sauchyn and Kulshreshtha 2008). Avec le temps, ces changements pourraient initier la réactivation des dunes (Hugenholtz et al., 2010; Wolfe et al., 2001) et ainsi accroître la quantité d’habitat propice à l’espèce.

L’héliotin blanc satiné semble confiné aux dunes actives et aux zones semi-végétalisées à couvert végétal clairsemé entre ces dunes. La superficie totale de l’habitat propice n’est pas largement supérieure à la superficie estimée des zones sableuses dénudées (78 ha) (Wolfe, 2010). L’héliotin blanc satiné est peut-être également confiné aux parcelles d’habitat propice dans les régions plus humides ou subhumides, comme le démontre l’absence de mentions en provenance des complexes de dunes plus arides en Alberta et en Saskatchewan et dans l’ouest des États-Unis.

Températures extrêmes (Impact : Non calculé [en dehors de la période visée par l’évaluation]) (11.3)

En raison de la faible superficie de sa zone d’occupation au Canada, l’espèce est plus vulnérable aux températures extrêmes (p. ex. plusieurs gels tardifs successifs au printemps) pouvant décimer toute la population (Environment Canada, 2011).

Intrusions et perturbations humaines (Impact global : Faible) (Menace 6 de l'UICN)

Activités récréatives (Impact : Faible) (6.1)

Les activités récréatives, principalement la randonnée pédestre, peuvent perturber le comportement des adultes et causer le piétinement des plantes hôtes larvaires et des plantes nectarifères et peut-être aussi des chenilles et des chrysalides. Les randonneurs sont toutefois généralement invités à demeurer dans les sentiers désignés dans les zones de dunes, et la circulation hors-sentier est donc limitée. Actuellement, la circulation de véhicules tout-terrain (VTT) dans les dunes ne représente pas une menace importante (Murray, obs. pers., 2013), mais toute intensification de la circulation pourrait avoir un impact important en peu de temps. La circulation de VTT est interdite dans la portion du parc occupée par les collines Bald Head (Kelly, comm. pers., 2013; Manitoba, 1996 b).

Guerre, troubles civils et exercices militaires (Impact : Négligeable) (6.2)

La BFC Shilo tient régulièrement des exercices militaires. Toutefois, dans la majeure partie de l’habitat de l’héliotin blanc satiné adjacente au parc provincial de Spruce Woods, les activités militaires sont plus limitées et les véhicules sont tenus de circuler dans des sentiers désignés. Des parcelles d’habitat potentiel existent sur les terres de la base et dans des secteurs situés plus à l’ouest où les activités militaires sont autorisées, mais l’héliotin blanc satiné n’y a jamais été observé. Des exercices militaires et des tirs d’artillerie pourraient être effectués dans ces parcelles d’habitat non inventoriées.

Travaux et autres activités (Impact : Négligeable) (6.3)

Des activités de recherche autres que le piégeage de papillons nocturnes (activité déjà examinée sous « Chasse et capture d’animaux terrestres ») allant de la surveillance de la végétation au suivi des changements climatiques sont en cours, mais les chercheurs doivent s’engager à mettre en place des mesures pour protéger l’héliotin blanc satiné.

Modification du système naturel (Impact global : Faible) (Menace 7 de l'UICN)

Incendies et suppression des incendies (Impact : Négligeable) (7.1)

Actuellement, les quantités de combustibles dans les zones sableuses dénudées ou à couvert végétal clairsemé sont insuffisantes pour soutenir un incendie de forte intensité. La suppression des incendies a eu pour effet d’accélérer l’empiétement des dunes par la végétation et, dès lors, leur stabilisation (Hugenholtz et al., 2010; COSEWIC; 2011). La politique de suppression des incendies demeure en vigueur dans les prairies sableuses à graminées mixtes adjacentes aux dunes. Cette politique aura un impact défavorable sur l’habitat de l’héliotin blanc satiné en favorisant indirectement la croissance d’un couvert végétal dense et, avec le temps, l’empiètement des dunes par la végétation (COSEWIC, 2011).

La suppression des incendies est considérée comme une menace pour la prairie sableuse à graminées mixtes, tant à la BFC Shilo que dans le parc provincial de Spruce Woods. Une gestion limitant la fréquence des incendies à respectivement 5 et 10 ans est recommandée. Aucune recommandation de cette nature n’a été formulée pour les collines Bald Head (Punak-Murphy, comm. pers., 2013 b; Tetres, 2007; Schykulski et Moore, 1996).

Autres modifications de l’écosystème (Impact : Négligeable) (7.3)

Des études sur la réactivation des dunes ont été réalisées dans certaines dunes stabilisées en Alberta (Hugenholtz, 2010). On s’interroge actuellement sur la pertinence d’initier artificiellement la réactivation des dunes Spirit. Bien qu’un tel projet puisse avoir des retombées bénéfiques pour l’héliotin blanc satiné, il faudra également tenir compte des risques qu’il pourrait comporter pour l’espèce s’il se concrétisait.

Utilisation des ressources biologiques (Impact global : Faible) (Menace 5 de l'UICN)

5.1. Chasse et prélèvements d’animaux terrestres (Impact : Moyen-faible).

La mortalité occasionnée par la récolte excessive d’héliotins blanc satiné et/ou la capture accidentelle d’individus dans le cadre de campagnes de piégeage et de collecte de papillons nocturnes à des fins scientifiques représente une menace potentielle pour l’espèce. Même l’utilisation de pièges lumineux ne contenant aucune substance toxique (Belair et al., 2011) et de méthodes de capture à l’aide d’un filet entomologique et de remise en liberté comportent des risques de blessures ou de mortalité dont l’ampleur est par ailleurs difficile à estimer. Des guêpes et des fourmis ont déjà été observées en train d’attaquer des papillons attirés aux pièges lumineux aux dunes Spirit, et des ailes de papillons attaqués par des prédateurs ont été trouvées à proximité de pièges lumineux (Murray, obs. pers., 2012, 2013). La BFC Shilo exige un permis délivré en vertu de la LEP pour le piégeage des papillons nocturnes et impose des quotas pour les nombres de captures autorisées par nuit.

Facteurs limitatifs

Une sélection de parentèle sous la forme de cannibalisme a été observée au sein des populations larvaires de certaines espèces d’héliotins (Hardwick, 1996). On ignore si cette forme de sélection existe chez l’héliotin blanc satiné.

Nombre de localités

L’héliotin blanc satiné est considéré présent à une seule localité. La principale menace potentielle est la succession occasionnée par la végétation indigène dans les collines Bald Head. Ce processus contribue à la stabilisation des dunes, à la fragmentation de l’habitat et au déclin de l’abondance de la ou des plantes hôtes et de la qualité de l’habitat.

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

L’héliotin blanc satiné a été désigné « espèce en voie de disparition » par le COSEPAC en 2005 et inscrit comme tel à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral en 2006. En 2012, il a été désigné « espèce en voie de disparition » en vertu de la Loi sur les espèces et les écosystèmes en voie de disparition du Manitoba. Cette loi interdit à quiconque de détruire, de déranger ou d’importuner un animal ou une plante ou de détruire ou de déranger son habitat.

Statuts et classements non juridiques

L’héliotin blanc satiné est coté S1 (gravement en péril) au Manitoba (Manitoba Conservation Data Centre, 2013 b), N1 (gravement en péril) à l’échelle nationale et G2G4 (en péril ou apparemment non en péril) à l’échelle mondiale (NatureServe, 2013).

Protection et propriété de l'habitat

La seule occurrence de l’héliotin blanc satiné au Canada se trouve dans le parc provincial de Spruce Woods. L’espèce y bénéficie d’une certaine protection en vertu de la Loi sur les parcs provinciaux du Manitoba, qui proscrit toute activité susceptible d’endommager ou de déranger des caractéristiques environnementales à l’intérieur du parc (Manitoba, 1993; Manitoba, 1996).

En vertu d’une ordonnance ministérielle, l’habitat essentiel désigné dans le programme de rétablissement fédéral (Environment Canada, 2011) doit être protégé à la BFC Shilo. Tel que mentionné précédemment, la Loi sur les espèces et les écosystèmes en voie de disparition du Manitoba interdit à quiconque de détruire, de perturber ou de déranger l’espèce ou son habitat à l’extérieur de la BFC Shilo. Les activités d’entraînement et la circulation de véhicules à l’intérieur de l’habitat d’écosystème dunaire susceptible d’abriter une population d’héliotins blanc satiné sont strictement réglementées conformément au contrat de tenure à bail de la BFC Shilo conclu entre la province du Manitoba et le gouvernement fédéral (Punak-Murphy, comm. pers., 2013).

Une bonne partie de l’habitat potentiel se trouve sur le territoire de la base militaire et bénéficie d’une protection additionnelle en raison des mesures de sécurité particulières qui y sont appliquées. La présence de munitions non explosées à certains endroits constitue également un danger pour les randonneurs ou les véhicules récréatifs qui s’aventurent hors des sentiers désignés à partir du parc provincial du Spruce Woods jusque dans l’habitat de l’espèce à la BFC Shilo. Les panneaux d’avertissement qui ont été installés autour des zones problématiques confèrent une protection indirecte à l’héliotin blanc satiné et à son habitat.

Remerciements et experts contactés

Les rédacteurs remercient toutes les personnes qui ont généreusement accepté de partager leurs connaissances et leur expertise, et tout particulièrement Gary Anweiler, Medea Curteanu, Chris Schmidt, Robin Thomas, Don Lafontaine, Michael Pogue, Jessica Elliot, Jason Kelly et Bill Watkins, ainsi que leurs collègues des États-Unis, Bo Sullivan, Stephen Hall, Michael Schafale, Tom Mann, Phillip Sanderson, Matt Elliott, Jason Singhurst et Michael Pogue. Ils tiennent également à exprimer leur reconnaissance à Sherry Punak-Murphy qui, en qualité de personne-ressource au sein des Forces armées canadiennes durant les campagnes d’échantillonnage sur le terrain de 2012 et de 2013, a contribué au succès de la présente évaluation par ses commentaires et sa patience. Vernon Brou a formulé des commentaires fort utiles et fourni une photographie d’un spécimen d’héliotin blanc satiné provenant d’une population du sud des États-Unis. Wendy Barber, Monica Ball, Kathryn Leacock et Peter Eliazar ont participé à la revue de la littérature et grandement facilité la recherche des ouvrages particulièrement difficiles à retracer.

Le rapport de situation original du COSEPAC (2005) a été rédigé par B. Christian Schmidt et Gary G. Anweiler. Angele Cyr, du secrétariat du COSEPAC, a offert son soutien. La supervision du contenu scientifique et la révision du rapport ont été assurées par Jennifer Heron, coprésidente du Sous-comité de spécialistes des arthropodes du COSEPAC.

Experts contactés

Anweiler, Gary. Associate, Strickland Entomological Museum, University of Alberta, Edmonton (Alberta).

Brou, Vernon Antoine Jr. Lepidopterist, Abita Springs Entomological Study Site, Abita Springs, Louisiana, USA.

Covell, Charles. Curator of Lepidoptera, McGuire Center for Lepidoptera and Biodiversity, Florida Museum of Natural History, Gainsville, Florida.

Curteanu, Medea. Biologiste de la faune, Service canadien de la faune, Environnement Canada.

Dombroskie, J. Collections Manager, Cornell University Insect Collection and Coordinator of the Insect Diagnostic Lab, Cornell University, Comstock Hall, Department of Entomology, Ithaca, NY.

Elliott, Jessica. Head, Park System Planning and Ecology. Manitoba Parks and Natural Areas Branch, Manitoba Conservation and Water Stewardship, Winnipeg, Manitoba.

Elliott, Matt. Program Manager, Wildlife Resources Division, Nongame Conservation Section, Georgia Department of Natural Resources, Atlanta, Georgia.

Hall, Stephen. Landscape Ecologist, North Carolina Natural Heritage Program, Office of Conservation, Planning, and Community Affairs, Department of Environment and Natural Resources, Raleigh, North Carolina.

Honey, Martin. Curator (Macromoths and British Lepidoptera), Department of Life Sciences, Terrestrial Invertebrates Division, British Natural History Museum, London, England.

Lafontaine, Don. Lépidoptériste, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Ottawa, Ontario.

Mann, Tom. Zoologist, Mississippi Natural Heritage Program, Mississippi Museum of Natural Science, Department of Wildlife, Fisheries, and Parks, Jackson, Mississippi.

Moore, Janet. Habitat Stewardship Coordinator. Critical Wildlife Habitat Program, Service canadien de la faune, Environnement Canada, Winnipeg, Manitoba.

Pogue, Michael. Research Entomologist, Lepidoptera. Smithsonian Institution, Natural Museum of Natural History, Washington, DC.

Punak-Murphy, Sherry. Biologiste de la base, Base des Forces canadiennes Shilo, Shilo, Manitoba.

Schafale, Michael. Terrestrial Ecologist, North Carolina Natural Heritage Program, Office of Conservation, Planning, and Community Affairs, Department of Environment and Natural Resources, Raleigh, North Carolina.

Schmidt, Chris. Entomologiste, Agence canadienne d’inspection des aliments, Ottawa, Ontario.

Sheffield, Cory. Curator of Invertebrate Zoology, Royal Saskatchewan Museum, Regina, Saskatchewan.

Singhurst, Jason. Plant Ecologist/Botanist, Wildlife Diversity Program, Texas Parks and Wildlife Department, Austin, Texas.

Sullivan, J. Bolling. Research Associate, Smithsonian Institution, Washington, D.C.

Thomson, Robin. Curator of Entomology, University of Minnesota, St. Paul, Minnesota.

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Sommaire biographique des rédactrices du rapport

Colin Murray est biologiste de projet et Chris Friesen est gestionnaire de l’information. Tous deux travaillent au Centre de données sur la conservation du Manitoba et se consacrent à l’étude des espèces rares au Manitoba depuis un certain nombre d’années.

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