Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) au Canada - 2015 [Proposition]

Environnement Canada. 2015. Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) au Canada [Proposition], Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, 25 p. + annexe.

Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en périlNote1.1de bas de page.

Illustration de la couverture : © Thomas G. Barnes @ USDA-NRCS PLANTS Database

Also available in English under the title
"Recovery Strategy for the Spotted Wintergreen (Chimaphila maculata) in Canada - [Proposed]"

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de l'Environnement, 2015. Tous droits réservés.

ISBN
N° de catalogue

Le contenu du présent document (à l'exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d'indiquer la source.

En vertu de l'Accord pour la protection des espèces en péril (1996)Note2.1de bas de page(1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu de travailler ensemble pour établir des mesures législatives, des programmes et des politiques visant à assumer la protection des espèces sauvages en péril partout au Canada.

Dans l’esprit de collaboration de l’Accord, le gouvernement de l’Ontario a donné au gouvernement du Canada la permission d’adopter le Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) en Ontario » (partie 2) en vertu de l’article 44 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Environnement Canada a inclus une addition (partie 1) à ce programme de rétablissement afin qu’il réponde aux exigences de la LEP.

Environnement Canada adopte le programme de rétablissement provincial, à l’exception de la section 2.0, Rétablissement. À la place de la section 2.0, Environnement Canada établit ses propres indicateurs de rendement et adopte le but du gouvernement de l’Ontario et les mesures, dirigées et appuyées par le gouvernement, énoncées dans la Déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) en Ontario Note3.1de bas de page (partie 3) comme objectif de population et de répartition (remplaçant le terme « population » par « sous-population ») et les stratégies et approches générales pour atteindre l’objectif de population et de répartition, respectivement.

Le programme fédéral de rétablissement de la chimaphile maculée au Canada comprend trois parties :

Partie 1 - Addition du gouvernement fédéral au Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) en Ontario, préparée par Environnement Canada.

Partie 2 - Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) en Ontario, préparé par Ursic et coll. pour le ministère des Richesses naturelles de l'OntarioNote4.1de bas de page.

Partie 3 - Déclaration du gouvernement de l'Ontario en réponse au programme de rétablissement de la chimaphile maculée, préparée par le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario.

En vertu de l'Accord pour la protection des espèces en péril (1996)Note5de bas de page les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assurent la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés cinq ans après la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.

Le ministre de l’Environnement est le ministre compétent pour le rétablissement de la chimaphile maculée et a élaboré la composante fédérale du présent programme de rétablissement (partie 1), conformément à l’article 37 de la LEP. Il a été préparé en collaboration avec le Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario. L’article 44 de la LEP autorise le ministre à adopter un plan existant pour l’espèce, en partie ou en totalité, s’il estime que ce plan est conforme aux exigences des paragraphes 41(1) ou (2) de la LEP. Le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario (devenu le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario) a dirigé l’élaboration du Programme de rétablissement de la chimaphile maculée ci-joint (partie 2) en collaboration avec Environnement Canada.

La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada, ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien de la chimaphile maculée et de l’ensemble de la société canadienne.

Le présent programme de rétablissement sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement Canada et d’autres compétences et/ou organisations participant à la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et organisations participantes.

La première ébauche du supplément fédéral a été préparée par Holly Bickerton (écologiste-conseil, Ottawa). La préparation supplémentaire et la révision du document ont été effectuées par Kathy St. Laurent (Environnement Canada, Service canadien de la faune – Ontario). Madeline Austen, Lesley Dunn, Elizabeth Rezek, Marie-Claude Archambault et Krista Holmes (Environnement Canada, Service canadien de la faune – Ontario), ainsi que Jay Fitzsimmons, Aileen Wheeldon, Amanda Fracz et Eric Snyder (ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario) ont examiné le présent document au cours de sa préparation et ont fourni des observations et des conseils.

Nous remercions toutes les autres parties ayant fourni des conseils et des commentaires ayant servi à étayer l’élaboration du programme, dont des Autochtones et des organisations autochtones, des propriétaires fonciers, des citoyens et divers intervenants qui ont apporté des renseignements et/ou participé aux réunions de consultation.

Les sections qui suivent traitent des exigences particulières de la Loi sur les espèces en péril (LEP) qui ne sont pas abordées dans le Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) en Ontario (partie 2 du présent document, ci-après appelée « programme de rétablissement provincial »), préparé par la province de l’Ontario, ou qui demandent à être précisées.

En vertu de la LEP, il existe des exigences et des processus particuliers concernant la protection de l’habitat essentiel. Ainsi, les énoncés du programme de rétablissement provincial concernant la protection de l’habitat de l’espèce peuvent ne pas correspondre directement aux exigences fédérales et ne sont pas adoptés par Environnement Canada dans le cadre du programme de rétablissement fédéral. À la suite de la publication du programme de rétablissement fédéral, on évaluera si des mesures ou des actions particulières entraîneront la protection de l’habitat essentiel en vertu de la LEP.

La chimaphile maculée (Chimaphila maculata) se rencontre dans l’est de l’Amérique du Nord, de l’Ontario à la Nouvelle-Angleterre et le Michigan, puis vers le sud jusqu'à la Géorgie. Elle occupe une aire distincte et disjointe du sud de l’Arizona au Mexique, et jusqu’en Amérique centrale (Ursic et coll., 2010). Selon NatureServe (2014), la cote de priorité de conservation globale de l’espèce, pour l’ensemble de son aire de répartition, est G5Note6de bas de page (non en péril). La chimaphile maculée a été signalée dans 27 États américains (tableau 1). Selon NatureServe (2014), la cote de conservation nationale aux États-Unis est N5 (non en péril).

Au Canada, la cote de conservation nationale de la chimaphile maculée est N1Note7de bas de page (gravement en péril), et l’espèce est inscrite à la liste des espèces en voie de disparitionNote8de bas de page de l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral. En Ontario, où elle est présente à neuf emplacements le long de la rive nord du lac Érié, elle est cotée S1 (gravement en péril) et figure sur la liste des espèces en voie de disparitionNote9de bas de page de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD, 2007) du gouvernement provincial. Au Québec, l’unique sous-population documentée est maintenant présumée disparueNote10de bas de page (SX; Jacobs, 2001; NatureServe, 2014).

Tableau 1. Cotes infranationales pour la chimaphile maculée en Amérique du Nord (NatureServe, 2014).
Cote S État/Province
S1 (gravement en péril) Ontario, Illinois
S2 (en périlNote11de bas de page) Maine, Mississippi, Vermont
S3 (vulnérableNote12de bas de page) Arizona (S3?Note13de bas de page), Indiana
S4 (apparemment non en périlNote14de bas de page) New York
S5 (non en péril) Caroline du Nord, Delaware, District de Columbia, Kentucky, New Jersey, Virginie, Virginie-Occidentale
SNR (non classéeNote15de bas de page) Alabama, Connecticut, Floride, Géorgie, Maryland, Massachusetts, Michigan, New Hampshire, Ohio, Pennsylvanie, Rhode Island, Caroline du Sud, Tennessee
SX (disparue) Québec

Les populations canadiennes de la chimaphile maculée se trouvent à la limite nord de l’aire de répartition de l’espèce en Amérique du Nord. L’étendue des populations canadiennes existantes représente probablement moins de 1 % de l’aire de répartition mondiale de l’espèce.

D’après les quatre critères suivants présentés par le Gouvernement du Canada (2009), le caractère réalisable du rétablissement de la chimaphile maculée comporte des inconnues. Conformément au principe de précaution, un programme de rétablissement a été élaboré en vertu du paragraphe 41(1) de la LEP, tel qu’il convient de faire lorsque le rétablissement est déterminé comme étant réalisable. Le présent programme de rétablissement traite des inconnues entourant le caractère réalisable du rétablissement.

  1. Des individus de l'espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou augmenter son abondance.

Oui. En 2012, il existait huit sous-populationsNote16de bas de page connues de la chimaphile maculée dans le sud-ouest de l’Ontario, comptant environ 2 600 tiges. Comme cette espèce se multiplie par voie clonaleNote17de bas de page, il est probable qu’un groupe de nombreuses tiges ne représente qu’un seul individu génétique; toutefois, des sous-populations ont récemment été observées aux stades de la floraison et de la fructification, et sont considérées comme reproductives (Ursic et coll., 2010).

  1. De l’habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l'espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l'habitat.

Oui. Les plus grandes sous-populations au Canada se trouvent dans des aires naturelles (c.-à-d.la réserve de conservation St. WilliamsNote18de bas de page et le parc provincial Turkey Point) qui comprennent des parcelles additionnelles d’habitat similaire et apparemment convenable (Ursic et coll., 2010). L’habitat convenable existant qui est occupé et celui qui est adjacent sont suffisants pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition en ce qui a trait au maintien des effectifs et de la répartition actuels des sous-populations existantes et à l’accroissement des effectifs si cela s’avère requis et réalisable (Ursic et coll., 2010). En ce qui concerne la dernière composante de l’objectif de population et de répartition (c.-à-d. déterminer le caractère réalisable de la reconstitution des sous-populations historiques où l’habitat est convenable), à cause de la dépendance probable de l’espèce sur des champignons mycorhiziens pour la germination et le développement initial (Massicotte et coll., 2008; Hynson et coll., 2009; Johannson et Eriksson, 2013), la reconstitution de sous-populations à des emplacements auparavant occupés nécessiterait la présence d’une quantité suffisante de champignons du type approprié et de l’information additionnelle sur la viabilité des graines et les techniques de multiplication. Le ou les champignons auxquels la chimaphile maculée s’associe sont inconnus. On ignore pour le moment s’il existe une superficie suffisante d’habitat convenable pour reconstituer des sous-populations historiques et, par conséquent, la disponibilité d’habitat convenable pour leur reconstitution doit être examinée plus en détail lorsque le caractère réalisable de la reconstitution de sous-populations historiques sera déterminé.

  1. Les principales menaces pesant sur l'espèce ou sur son habitat (y compris les menaces à l'extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.

Inconnu. Bien que de nombreuses menaces pesant sur la chimaphile maculée au Canada aient été suggérées, il existe peu de documentation et de recherche sur leurs effets sur les sous- populations de l’espèce au Canada (Ursic et coll., 2010). Avec si peu de données empiriques sur les menaces pesant sur les sous-populations canadiennes, il est difficile de déterminer lesquelles constituent les principales menaces ou si elles peuvent être adéquatement évitées ou atténuées. Plus de 60 % des sous-populations jamais signalées au Canada sont maintenant considérées comme disparues du pays; dans la plupart des cas, les causes des déclins ne sont pas bien connues.

  1. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.

Inconnu. Il existe plusieurs techniques de rétablissement pour protéger l’habitat et les individus existants de la chimaphile maculée. Plusieurs sous-populations se trouvent à l’intérieur d’aires naturelles qui font déjà l’objet d’une gestion afin de favoriser et de protéger la biodiversité (p. ex. la réserve de conservation St. Williams et le parc provincial Turkey-Point). Toutefois, comme les menaces pesant sur l’espèce sont très mal comprises, il est difficile de trouver les techniques de rétablissement qui pourraient être requises pour protéger les sous-populations existantes à long terme. Par exemple, il n’est pas clair si les techniques d’aménagement forestier sélectif qui visent à ouvrir le couvert forestier sont bénéfiques ou néfastes à l’espèce. La chimaphile maculée est difficile à multiplier à partir de graines (Cullina, 2000), et cela peut être lié au besoin apparent de l’espèce d’un champignon mycorhizien convenable, au sujet duquel peu est connu. La culture peut être requise dans la portée actuelle de l’objectif de population et de répartition s’il est déterminé que la reconstitution de sous-populations historiques est réalisable.

Cinq occurrences d’éléments ou populationsNote19de bas de page au Canada sont identifiées dans le Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) en Ontario (Ursic et coll., 2010). Bien que ces termes soient définis de façon similaire, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) utilise une terminologie différente, dans ce cas-ci, « sous-population »Note20de bas de page. Dans l’ensemble de la partie 1 du présent document, le terme « sous-population » est utilisé, conformément à la terminologie normalisée du COSEPAC.

Depuis la publication du Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) en Ontario, quatre nouvelles sous-populations sont reconnues. Deux ont été récemment découvertes, une auparavant connue a été redécouverte et une résulte de la division d’une sous-population déjà connue en deux sous-populations.

Une des sous-populations récemment découvertes, en 2011, se trouve dans le parc provincial Turkey Point (COSEWIC, 2012b). La deuxième se trouve dans l’Ojibway Prairie Complex, à Windsor, en Ontario; elle a été découverte en 2014 (Cedar et Pratt, comm. pers., 2014). La sous-population redécouverte en 2011 est présente dans la zone d’intérêt naturel et scientifique (ZINS) de Spooky Hollow (COSEWIC, 2012b); elle avait été observée la dernière fois vers 1970 (NHIC, 2011). Aucune menace immédiate aux sous-populations du parc provincial Turkey Point et de la ZINS de Spooky Hollow n’a été identifiée. La sous-population d'Ojibway Prairie Complex se trouve à proximité d’un sentier récréatif et elle est donc vulnérable au piétinement et au compactage du sol (Cedar et Pratt, comm. pers., 2014). La population désignée St. Williams sans le programme de rétablissement provincial est maintenant considérée comme deux sous-populations distinctes : la sous-population de la forêt St. Williams (Manestar) et la sous-population de la forêt St. Williams (pépinière). Il existe au total neuf sous-populations de la chimaphile maculée en Ontario (figure 1; tableau 2). De plus amples détails sur ces sous-populations seront présentés dans le rapport de situation du COSEPAC, qui devrait être publié peu de temps après la réévaluation de l’espèce au printemps 2015.

Figure 1. Emplacements des sous-populations de chimaphiles maculées au Canada.

Remarque : Plusieurs points représentant des sous-populations se chevauchent. Sept sous-populations se trouvent dans le comté de Norfolk. Les sous-populations historiques sont celles pour lesquelles il manque de données de terrain récentes (c.-à-d. au cours des 20 à 40 dernières années) confirmant leur existence continue. Les sous-populations disparues du pays sont celles que la destruction de l'habitat est documentée ou que des preuves convaincantes attestent de l'éradication de l'espèce d'après des relevés adéquats. Douze sous-populations sont considérées disparues du pays; toutefois, in n'existe pas d'information précise sur l'emplacement de nombre d'entre elles.

La figure 1 est une carte montrant les emplacements des populations existantes de chimaphiles maculées dans le sud de l'Ontario ainsi que les populations historiques.

Le but de rétablissement suivant est établi dans le Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) en Ontario (partie 2) :

Les buts du rétablissement à long terme pour la chimaphile maculée sont de protéger et d’améliorer toutes les populations existantes afin d’assurer qu’elles s’établissent ou se maintiennent à des niveaux durables, ainsi que de rétablir les populations historiques et d’en établir de nouvelles dans un habitat convenable, si cela est jugé réalisable.

L‘objectif du gouvernement de l’Ontario pour le rétablissement de la chimaphile maculée établi dans la Déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) en Ontario (partie 3) est le suivant :

L’objectif du gouvernement de l’Ontario pour le rétablissement du chimaphile maculé est de protéger et de rehausser toutes ses populations existantes jusqu’à ce qu’elles soient durables et déterminer s’il est possible de rétablir ses populations historiques dans les endroits où l’habitat est approprié.

Environnement Canada appuie le but de rétablissement provincial, soit de protéger et d’améliorer les populations de chimaphiles maculées en Ontario. Afin de satisfaire aux exigences et aux processus prescrits par la LEP, Environnement Canada a converti l’objectif provincial en objectifs en matière de population et de répartition pour l’espèce. Les objectifs en matière de population et de répartition établis par Environnement Canada pour la chimaphile maculée sont les suivants :

Maintenir à leur niveau actuel l’abondance et l’aire de répartition de toutes les sous-populations existantes de la chimaphile maculée au Canada, et en accroître l’abondance lorsqu’il est possible et nécessaire de le faire sur les plans biologique et technique;

Déterminer le caractère réalisable d’une reconstitution des populations historiques là où l’habitat est convenable.

Comme dans le programme de rétablissement provincial, les objectifs mettent l’accent sur la protection et le maintien des sous-populations existantes. Les activités de protection appuyées par le gouvernement de l’Ontario dans la Déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au programme de rétablissement incluent l’identification et l’atténuation des menaces et la protection de l’habitat, au fur et à mesure que les occasions se présentent (voir la partie 3). La détermination de l’abondance minimale d’une population viable de chimaphiles maculées (mesure n° 4 appuyée par le gouvernement de l’Ontario – partie 3) permettra de déterminer les sous-populations dont l’abondance devra être accrue pour atteindre le seuil de viabilité. Dans le cas de la chimaphile maculée, l’accroissement de l’abondance des sous-populations existantes peut inclure des activités telles la gestion de l’habitat et l’atténuation des menaces existantes. Selon les résultats des recherches sur la biologie de la reproduction de l’espèce et ceux d’une évaluation visant à déterminer le caractère réalisable de mesures de reconstitution des sous-populations historiques, les sous-populations qui n’ont pas été observées récemment pourraient être reconstituées, lorsque l’habitat est jugé convenable.

La chimaphile maculée est très rarement cultivée en Amérique du Nord, voire pas du tout. Il est possible, mais très peu probable, que des spécimens existent dans des jardins. Les individus qui ne proviennent pas de plantes indigènes de l’Ontario ou qui ont été plantés à des fins autres que le rétablissement de l’espèce, la restauration écologique ou la création d’habitat ne sont pas considérés comme des sous-populations existantes (ou parties de celles-ci) dans l’objectif ci-dessus.

Les tableaux de mesures dirigées et appuyées par le gouvernement présentés dans la Déclaration du gouvernement de l’Ontario en réponse au Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (partie 3) sont adoptés comme stratégies et approches générales pour l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition. Environnement Canada inclut aussi l’approche suivante en matière de recherche requise pour atteindre cet objectif :

Environnement Canada n’adopte pas les approches de rétablissement établies à la section 2.0 du Programme de rétablissement de la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) en Ontario (partie 2).

Aux termes de l'alinéa 41(1)c) de la LEP, les programmes de rétablissement doivent comprendre une désignation de l'habitat essentiel de l'espèce, dans la mesure du possible, et donner des exemples d'activités susceptibles d’en entraîner la destruction. L’habitat essentiel est défini au paragraphe 2(1) de la LEP (L.C. 2002, ch. 29) comme étant « l’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce ».

La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario n’exige pas que les programmes de rétablissement provinciaux comprennent une désignation de l’habitat essentiel. En vertu de la LEVD, l’inscription d’une espèce sur la Liste des espèces en péril en Ontario comme espèce en voie de disparition ou menacée confère automatiquement une protection générale à l’habitat de cette espèce. L’habitat de la chimaphile maculée reçoit donc une protection générale en vertu de la LEVD; toutefois, une description de l’habitat général n’a pas encore été établie. Dans certains cas, un règlement sur l’habitat peut être élaboré pour remplacer la protection générale. Le règlement sur l’habitat est l’instrument juridique par lequel la Province de l’Ontario prescrit une aire à protéger à titre d’habitat de l’espèce. Un règlement sur l’habitat de la chimaphile maculée n’a pas été élaboré en vertu de la LEVD; toutefois, le programme de rétablissement provincial (partie 2) comprend une recommandation sur l’aire à prendre en considération lors de l’élaboration d’un règlement sur l’habitat. Dans le présent programme de rétablissement fédéral, l’habitat essentiel de la chimaphile maculée au Canada est désigné dans la mesure du possible, sur la base de cette recommandation et de la meilleure information accessible en juillet 2014.

De l’habitat essentiel de la chimaphile maculée au Canada est désigné pour les neuf sous-populations connues du sud-ouest de l’Ontario (voir la figure 2 et le tableau 3). L’habitat essentiel n’est pas désigné pour les spécimens et les plantes d’origine horticole qui ne sont pas issus d’individus indigènes de l’Ontario ou qui ont été plantés à des fins autres que le rétablissement de l’espèce, la restauration ou la réhabilitation écologique ou la création d’habitat, comme dans les aménagements paysagers et les jardins urbains. Des limites plus précises de l’habitat essentiel pourraient être établies et de l’habitat essentiel supplémentaire pourrait être ajouté dans l’avenir, à mesure que de nouvelles données seront rendues accessibles. De plus, si la chimaphile maculée était redécouverte au Québec, de plus amples renseignements sur son habitat seraient nécessaires pour déterminer si les mêmes critères pourraient s’appliquer dans cette province.

La désignation de l’habitat essentiel de la chimaphile maculée repose sur deux critères : l’occupation de l’habitat par l’espèce et le caractère convenable de l’habitat, qui sont expliqués en détails ci-dessous.

Ce critère fait référence aux zones pour lesquelles on peut affirmer avec une certaine certitude qu’elles sont actuellement utilisées par l’espèce.

L’habitat est considéré comme occupé lorsque :

L’occupation de l’habitat par l’espèce repose sur des relevés récents visant les sous-populations existantes connues (Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario; COSEWIC, 2012b; Cedar et Pratt, 2014 [comm. pers.]), ce qui permet d’inclure l’ensemble des neuf sous-populations existantes connues.

Le caractère convenable de l’habitat s’applique aux zones présentant un ensemble particulier de caractéristiques biophysiques qui permettent aux individus de l’espèce de mener à bien les aspects essentiels de leur cycle vital.

Aux emplacements existants au Canada, la chimaphile maculée se trouve généralement dans des forêts mixtes sèches de chênes et de pins et dans d’autres boisés secs typiquement dominés par le pin blanc (Pinus strobus), le chêne rouge (Quercus rubra), le chêne des teinturiers (Quercus velutina) et le hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia). Le sous-étage se compose généralement de cornouillers rugueux (Cornus rugosa) et d’hamamélis de Virginie (Hamamelis virginiana) (Ursic et coll., 2010; Kirk, 1987). Les espèces couvre-sol dominantes et/ou communes sont le maïenthème du Canada (Maianthemum canadense), la fougère-aigle (Pteridium aquilinum), la chimaphile à ombelles (Chimaphila umbellata) et l’aralie à tige nue (Aralia nudicaulis) (Ursic et coll., 2010).

Les caractéristiques biophysiques (Ursic et coll., 2010; COSEWIC, 2012b) de l’habitat convenable pour la chimaphile maculée sont les suivants :

La description de l’habitat convenable pour la chimaphile maculée est fondée sur le système de Classification écologique des terres (CET) de l’Ontario (Lee et coll., 1998). En général, les écosites de la CET qui présentent les caractéristiques biophysiques de l’habitat convenable de l’espèce sont les suivants : CUP3, FOD1, FOD2, FOD8, FOD9 et FOM2 (tableau 2). Le système de classification écologique des terres fournit un cadre uniforme pour l’interprétation et l’établissement des limites des écosystèmes dynamiques. L’approche de la CET permet non seulement de classer les habitats en fonction des communautés végétales, mais aussi en fonction de l’hydrologie et de la topographie; elle couvre donc l’ensemble des caractéristiques biophysiques de l’habitat convenable pour la chimaphile maculée. De plus, la terminologie et les méthodes CET sont connues de bon nombre de gestionnaires des terres et de praticiens de la conservation qui ont adopté cet outil comme méthode normalisée pour l’Ontario.

Il est probable que la chimaphile maculée dépende, comme d’autres membres de la tribuNote21de bas de page des Pyrolées (famille des Éricacées), de la présence dans le sol de champignons mycorhiziens. Des relations mycorhiziennes ont été observées chez d’autres espèces du genre Chimaphila et d’autres genres étroitement apparentés (Boullard et Ferchau, 1962, cités dans Ursic et coll., 2010; Largent et coll., 1980; Massicotte et coll., 2008; Hynson et coll., 2009; Johannson et Eriksson, 2013). Aucune description de la nature de cette relation n’a été trouvée pour cette espèce, et le type (p. ex. espèces) de champignon mychorizien concerné est inconnu.

Tableau 2. Classification écologique des terres (CET) où se trouvent les sous-populations existantes de chimaphiles maculées au Canada (adaptation de Ursic et coll., 2010 et COSEWIC, 2012b).
Nom de la sous-population Série de communautés de la CET (Code de la CET) Écosite de la CET (Code de la CET)
Forêt St. Williams (Manester) Forêt décidue (FOD) Forêt décidue à peuplier et à sassafras sur sol frais à humide (FOD8)
Forêt St. Williams (pépinière) Plantation d’origine anthropique(CUP) Plantation de conifères (CUP3)
Forêt St. Williams (pépinière) Forêt décidue (FOD) Forêt décidue à chêne sur sol sec à frais (FOD1)
Forêt St. Williams (Turkey PointNote22de bas de page) Plantation d’origine anthropique(CUP) Plantation de conifères (CUP3)
Forêt St. Williams (Turkey PointNote22de bas de page) Forêt décidue (FOD) Forêt décidue à chêne sur sol sec- frais (FOD1)
Forêt St. Williams (Turkey PointNote22de bas de page) Plantation d’origine anthropique(CUP) Plantation de conifères (CUP3)
Parc provincial Turkey Point Plantation d’origine anthropique(CUP) Plantation de conifères (CUP3)
Parc provincial Turkey Point Forêt décidue (FOD) Forêt décidue à chêne sur sol sec-frais (FOD1)
Parc provincial Turkey Point Plantation d’origine anthropique(CUP) Plantation de conifères (CUP3)
Normandale Forêt mixte (FOM) Forêt mixte à pin blanc, érable et chêne sur sol sec-frais (FOM2)
Fishers Glen Forêt décidue (FOD) Forêt décidue à chêne, caryer et érable sur sol sec-frais (FOD2)
Wainfleet Forêt décidue (FOD) Forêt décidue à chêne, caryer et érable sur sol frais-humide (FOD9)
ZINS de Spooky Hollow Plantation d’origine anthropique(CUP) Non disponible
Ojibway Prairie Complex Forêt décidue (FOD) Non disponible

L’habitat convenable pour la chimaphile maculée est désigné comme suit :

Le niveau de l’écosite a été choisi pour délimiter l’habitat essentiel afin d’étayer le volet de l’objectif en matière de population et de répartition relatif à l’augmentation de l’abondance des sous-populations existantes. L’étendue de l’écosite devrait permettre aux processus naturels liés à la dynamique des populations et à la reproduction (p. ex. dispersion et pollinisation) de se produire. Pour sept des neuf sous-populations existantes en Ontario, l’écosite de la CET a été établi conformément à la méthode uniforme de la CET; toutefois, les limites de l’habitat de l’écosite n’ont pas été cartographiées (tableau 2). L’information sur l’écosite n’est pas accessible pour la sous-population redécouverte dans la ZINS de Spooky Hollow et la sous-population récemment découverte dans l’Ojibway Prairie Complex n’est pas disponible. D’autres évaluations de l’habitat sont requises pour décrire et cartographier avec précision les écosites de la CET actuellement occupés par la chimaphile maculée. Jusqu’à ce que de l’information sur l’habitat plus détaillée soit recueillie, de l’information générale sur l’habitat (c.-à-d. séries de communautés de la CET) est disponible pour orienter la planification du rétablissement et la désignation de l’habitat essentiel pour toutes les sous-populations.

La marge de 50 m est considérée comme la zone de fonctions essentielles ou la superficie minimale d’habitat nécessaire au maintien des caractéristiques constitutives du microhabitat d’une espèce (p. ex. apports essentiels de lumière et d’eau, et taux d’humidité nécessaires à sa survie). À l’heure actuelle, la distance à laquelle les processus physiques et/ou biologiques commencent à avoir un effet néfaste sur la chimaphile maculée demeure indéterminée. Des études portant sur les gradients micro-environnementaux en bordure des habitats, soit la luminosité, la température et l’humidité de la litière (Matlack, 1993), et sur les effets de bordure sur les plantes dans les forêts de feuillus mixtes révélés par les changements à la structure et à la composition des communautés végétales (Fraver, 1994), montrent que les effets de bordure peuvent être décelés jusqu’a 50 m à l’intérieur des fragments d’habitat, bien que d’autres études montrent que l’importance et la portée des effets de bordure varieront selon la structure et la composition des types d’habitat adjacents (Harper et coll., 2005). Forman et Alexander (1998) et Forman et coll. (2003) ont établi que, pour la végétation située en bordure des routes, la majorité des effets de bordure attribuables à la construction et à la circulation routière se fait sentir dans les 30 à 50 premiers mètres. C’est pourquoi une marge de 50 m est considérée comme la marge minimale permettant d’assurer le maintien des caractéristiques du microhabitat de toute occurrence d’espèce végétale rare et qu’une marge de 50 m autour de tout plant de chimaphile maculée est incluse dans la désignation de l’habitat essentiel de l’espèce. La zone de fonctions essentielles peut inclure de l’habitat convenable et de l’habitat non convenable, puisque la chimaphile maculée peut pousser près de la zone de transition entre l’habitat convenable et l’habitat non convenable (p. ex. dans de petites clairières ou le long de la lisière des boisés). À mesure que de nouvelles données sur les besoins de l’espèce en matière d’habitat et sur les caractéristiques propres à chaque site, comme l’hydrologie, deviendront disponibles, ces distances pourront être précisées.

L’habitat essentiel de la chimaphile maculée est désigné comme étant la superficie des écosites (CET) continus où l’espèce est présente et des marges de 50 m autour des individus de l’espèce se trouvant à moins de 50 m de la limite de ces écosites (CET) (section 6.1.2) où le critère d’occupation de l’habitat (section 6.1.1) est respecté (ci-après appelé « unité d’habitat essentiel »).

L’application des critères de désignation de l’habitat essentiel aux meilleures données accessibles en juillet 2014 permet de désigner de l’habitat essentiel pour les neuf sous-populations connues de la chimaphile maculée au Canada (figure 2; voir aussi le tableau 3). À l’heure actuelle, la désignation de l’habitat essentiel est générale et permet d’inclure des zones plus vastes d’habitat (c.-à-d. les séries de communautés de la CET), pour un total maximal de 455 haNote23de bas de page, et permettra d’orienter les activités de rétablissement et de protection jusqu’à ce que des limites plus précises de l’habitat soient établies. L’habitat essentiel est considéré comme étant complètement désigné et suffisant pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition.

L’habitat essentiel de la chimaphile maculée est présenté en utilisant un quadrillage UTM de référence de 1 km x 1 km (tableau 3). Ce quadrillage UTM de 1 km x 1 km fait partie d’un système de quadrillage de référence qui indique les zones géographiques générales renfermant de l’habitat essentiel, à des fins d’aménagement du territoire et/ou d’évaluation environnementale. En plus de ces avantages, le quadrillage UTM de référence de 1 km x 1 km est conforme aux ententes fédérales-provinciales en matière de partage des données. L’habitat essentiel dans chaque carré du quadrillage se trouve là où les descriptions de l’occupation de l’habitat (section 6.1.1) et du caractère convenable de l’habitat (section 6.1.2) sont respectées. Toute structure artificielle ou toute aire située hors de la zone de fonctions essentielles qui ne possède pas les caractéristiques biophysiques de l’habitat convenable pour la chimaphile maculée (voir la section 6.1.2) n’est pas considérée comme étant de l’habitat essentiel. De plus amples renseignements sur l’habitat essentiel peuvent être obtenus, sur justification, auprès d’Environnement Canada, Service canadien de la faune, à RecoveryPlanning_Pl@ec.gc.ca.

Figure 2. Carrés du quadrillage renfermant de l'habitat essentiel de la chimaphile maculée au Canada.

L'habitat essentiel de la chimaphile maculée se trouve dans ces carrés de 1 km x 1 km du quadrillage UTM de référence (hachurés en rouge), là où les descriptions de l'occupation de l'habitat (section 6.1.1) et du caractère convenable de l'habitat (section 6.1.2) sont respectées.

La figure 2 indique les carrés du quadrillage de référence renfermant de l'habitat essentiel de l'espèce près de Windsor, en Ontario.

L'habitat essentiel de la chimaphile maculée se trouve dans ces carrés de 1 km x1 km du quadrillage UTM de référence, là où les descriptions de l'occupation de l'habitat (section 6.1.1) et du caractère convenable de l'habitat (section 6.1.2) sont respectées.

Tableau 3. Carrés du quadrillage renfermant de l'habitat essentiel de la chimaphile maculée au Canada.
Population Unité d'habitat essentiel Code d'identification du carré de 1 km x 1 km du quadrillage UTM de référenceNote1du tableau 3 Coordonnées UTM du carréNote2du tableau 3

UTM Est
Coordonnées UTM du carréNote2du tableau 3

UTM Nord
Superficie de l'unité d'habitat essentiel (ha)Note3du tableau 3 Propriété / tenure des terresNote4du tableau 3
Forêt St. Williams (Manestar) Forêt St. Williams (Manestar) 17NH42_37 543000 4727000 72 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Manestar) Forêt St. Williams (Manestar) 17NH42_46 544000 4726000 72 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Manestar) Forêt St. Williams (Manestar) 17NH42_47 544000 4727000 72 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (pépinière) Forêt St. Williams (pépinière) 17NH42_46 544000 4726000 37 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (pépinière) Forêt St. Williams (pépinière) 17NH42_47 544000 4727000 37 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (pépinière) Forêt St. Williams (pépinière) 17NH42_48 544000 4728000 37 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (pépinière) Forêt St. Williams (pépinière) 17NH42_56 545000 4726000 37 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (pépinière) Forêt St. Williams (pépinière) 17NH42_57 545000 4727000 37 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 1 17NH52_18 551000 4728000 92 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 1 17NH52_19 551000 4729000 92 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 1 17NH52_28 552000 4728000 92 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 1 17NH52_29 552000 4729000 92 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 1 17NH52_38 553000 4728000 92 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 1 17NH52_39 553000 4729000 92 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 2 17NH52_38 553000 4728000 17 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 2 17NH52_39 553000 4729000 17 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 3 17NH52_36 553000 4726000 24 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 3 17NH52_37 553000 4727000 24 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 3 17NH52_46 554000 4726000 24 Territoire non domanial
Forêt St. Williams (Turkey Point) Forêt St. Williams (Turkey Point) 3 17NH52_47 554000 4727000 24 Territoire non domanial
Parc provincial Turkey Point Parc provincial Turkey Point 17NH52_38 553000 4728000 69 Territoire non domanial
Parc provincial Turkey Point Parc provincial Turkey Point 17NH52_39 553000 4729000 69 Territoire non domanial
Parc provincial Turkey Point Parc provincial Turkey Point 17NH52_48 554000 4728000 69 Territoire non domanial
Parc provincial Turkey Point Parc provincial Turkey Point 17NH52_49 554000 4729000 69 Territoire non domanial
Parc provincial Turkey Point Parc provincial Turkey Point 17NH52_58 555000 4728000 69 Territoire non domanial
Parc provincial Turkey Point Parc provincial Turkey Point 17NH52_59 555000 4729000 69 Territoire non domanial
Normandale Normandale 17NH52_58 555000 4728000 5 Territoire non domanial
ZINS de Spooky Hollow ZINS de Spooky Hollow 17NH53_41 554000 4731000 8 Territoire non domanial
ZINS de Spooky Hollow ZINS de Spooky Hollow 17NH53_51 555000 4731000 8 Territoire non domanial
Aire de conservation Fishers Glen Aire de conservation Fishers Glen 17NH53_60 556000 4730000 37 Territoire non domanial
Aire de conservation Fishers Glen Aire de conservation Fishers Glen 17NH53_61 556000 4731000 37 Territoire non domanial
Aire de conservation Fishers Glen Aire de conservation Fishers Glen 17NH53_70 557000 4730000 37 Territoire non domanial
Aire de conservation Fishers Glen Aire de conservation Fishers Glen 17NH53_71 557000 4731000 37 Territoire non domanial
Wainfleet Wainfleet 17PH25_68 626000 4758000 59 Territoire non domanial
Wainfleet Wainfleet 17PH25_69 626000 4759000 59 Territoire non domanial
Wainfleet Wainfleet 17PH25_78 627000 4758000 59 Territoire non domanial
Wainfleet Wainfleet 17PH25_79 627000 4759000 59 Territoire non domanial
Réserve naturelle Ojibway Prairie Réserve naturelle Ojibway Prairie 17LG28_81 328000 4681000 35 Territoire non domanial
- - - - Total ~ 455 ha

La compréhension de ce qui constitue la destruction de l’habitat essentiel est nécessaire à la protection et à la gestion de l’habitat essentiel. La destruction est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction lorsqu’il y a dégradation [d’un élément] de l’habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l’habitat essentiel n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions lorsque exigé par l’espèce. La destruction peut découler d’une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d’une ou de plusieurs activités au fil du temps (Gouvernement du Canada, 2009).

Pour le moment, peu de preuves de menaces directes ont été liées à des déclins antérieurs de l’espèce, et aucune étude ciblée sur le sujet n’a été réalisée. Les menaces qui pèsent sur l’espèce dont il est fait état dans le programme de rétablissement provincial et le rapport sommaire des recherches sur le terrain du COSEPAC sont des hypothèses fondées sur l’avis d’experts, la biologie de l’espèce et un jugement raisonnable; d’autres recherches sont nécessaires pour déterminer les impacts réels de ces menaces potentielles sur l’espèce. Les activités décrites au tableau 4 incluent celles qui sont le plus susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel de l’espèce d’après les menaces mentionnées dans ces documents; il peut toutefois exister d’autres activités destructrices.

Tableau 4. Activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel
Description de l’activité Description de l'effet en termes de perte de fonction Détails sur l'effet
Activité qui mène au compactage et/ou à la perturbation du sol, telle l’utilisation de VTT et de machinerie lourde. Le compactage du sol est susceptible d’altérer la litière de feuilles et/ou l’habitat disponible pour les champignons qui vivent dans sol et qui ont nécessaires pour la germination des graines et l’établissement des plants. La chimaphile maculée préfère des sols non perturbés, et toute activité qui mène à la perturbation ou au compactage du sol peut être néfaste (NatureServe, 2014). Lorsque cette activité a lieu dans l’habitat essentiel, les effets sont directs et cumulatifs. Des effets néfastes se produiraient si l’activité était entreprise à n’importe quelle saison sauf quand le sol est complètement gelé. Cette activité est susceptible d’entraîner la destruction d’habitat essentiel parce que la chimaphile maculée dépend des champignons mycorhiziens présents dans le sol pour pousser et se développer, et des données probantes démontrent que le compactage du sol nuit à la présence de ces champignons.
Activité qui entraîne une élimination de modérée à complète du couvert forestier de l’habitat essentiel (p. ex. coupe à blanc) L’élimination de modéré à complète du couvert forestier entraîne une plus grande pénétration de la lumière, une réduction de l’humidité du sol, un compactage du sol et un plus grand risque d’introduction de propagules d’espèces envahissantes par l’équipement forestier et, finalement, une perte du caractère convenable de l’habitat. Les activités qui entraînent l’élimination du couvert forestier à proximité de l’habitat essentiel peuvent perturber les caractéristiques du microhabitat dont l’espèce a besoin (pénétration de la lumière, réduction de l’humidité du sol, etc.) Lorsque cette activité a lieu dans l’habitat essentiel ou dans l’habitat adjacent (c.-à-d. à moins de 50 m de l’habitat essentiel) à tout moment de l’année, les effets sont vraisemblablement directs. Cette activité provoquera vraisemblablement la destruction d’habitat parce que la chimaphile maculée a besoin d’un ombrage au moins partiel dans un milieu boisé. Les données disponibles à l’heure actuelle ne permettent pas d’établir un seuil pour cette activité. Toutefois, la chimaphile maculée tolère un certain niveau de pénétration de la lumière; des botanistes sont d’avis que le plein ombrage peut être problématique pour l’espèce. L’éclaircie sélective du couvert forestier et/ou le débroussaillage pourraient être bénéfiques, pourvu que de grandes précautions soient prises (p. ex. aucun équipement lourd, nettoyage de l’équipement pour enlever les graines afin d’éviter la dispersion de propagules, enlèvement complet du bois et des broussailles dans l’habitat).
Activités qui entraînent la conversion de zones boisées, comme l’agriculture ou l’aménagement à des fins résidentielles ou commerciales Ces activités de conversion entraînent la perte directe d’habitat essentiel dont dépend l’espèce pour sa survie, la germination des graines et l’établissement des semis. Les activités qui mènent à la conversion d’habitat situé à proximité de l’habitat essentiel peuvent changer les caractéristiques du microhabitat dont l’espèce a besoin (pénétration de la lumière, réduction de l’humidité du sol, etc.) Lorsque cette activité a lieu dans l’habitat essentiel ou dans l’habitat adjacent (c.-à-d. à moins de 50 m de l’habitat essentiel) à tout moment de l’année, les effets peuvent être directs ou cumulatifs. L’activité entraînera très vraisemblablement la destruction d’habitat essentiel parce que la chimaphile maculée a besoin d’un ombrage au moins partiel dans un milieu boisé.
Activités qui entraînent l’introduction d’espèces végétales exotiques (p. ex. utilisation de sentiers récréatifs, de véhicules motorisés [VTT et machinerie forestière]) L’introduction d’espèces envahissantes peut mener à la supplantation de la chimaphile maculée. Des changements physiques et chimiques à l’habitat peuvent aussi se produire, rendant l’habitat non convenable pour l’espèce. Lorsque cette activité a lieu dans l’habitat essentiel ou dans l’habitat adjacent à tout moment de l’année, les effets peuvent être cumulatifs. Ces activités peuvent provoquer l’introduction d’une espèce envahissante, ce qui peut mener à la destruction graduelle de l’habitat essentiel au fil du temps.

Les indicateurs de rendement énoncés ci-dessous permettent de définir et de mesurer les progrès accomplis vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition. Tous les cinq ans, les progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme de rétablissement seront mesurés en fonction des indicateurs de rendement suivants :

Un ou plusieurs plans d'action visant la chimaphile maculée seront élaborés et publiés dans le Registre public des espèces en péril d'ici 2022.

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmesNote24de bas de page. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l'environnement et évaluer si les résultats d’un document de planification de rétablissement peuvent affecter un élément de l’environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durableNote25de bas de page (SFDD).

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le programme luimême, mais également résumés dans le présent énoncé, cidessous.

La chimaphile maculée occupe la même aire de répartition que d’autres espèces de plantes en péril ainsi qu’un habitat semblable, notamment la téphrosie de Virginie (Tephrosia virginiana) et la violette pédalée (Viola pedata), qui occupent toutes deux des milieux semblables dans la réserve de conservation St. Williams et le secteur de Turkey Point (Draper et coll., 2003; Chambers, 2010; Ursic et coll., 2010). La présence d’autres espèces en péril [p. ex. l’Engoulevent bois-pourri (Antrostomus vociferus), le Moucherolle vert (Empidonax virescens), la couleuvre à nez plat (Heterodon platirhinos) et la couleuvre fauve de l’Est (Pantherophis gloydi)] est avérée dans la réserve de conservation St. Williams (White, 2012), et ces espèces se trouvent à l’occasion dans des milieux semblables dans le sud-ouest de l’Ontario.

La possibilité que le présent programme de rétablissement fédéral puisse avoir des effets néfastes sur d’autres espèces a été envisagée. À ce moment-ci, la majorité des mesures de rétablissement de la chimaphile maculée sont axées sur la conservation et la protection de l’habitat, ainsi que la recherche. Peu de mesures de gestion directes de l’habitat de l’espèce sont proposées (p. ex. lutte contre les espèces envahissantes). Des activités expérimentales, comme l’éclaircie sélective du couvert forestier ou le brûlage dirigé, peuvent être entreprises dans le cadre d’activités de recherche contrôlées. Bien que celles-ci puissent nuire à certaines espèces à court terme, les risques écologiques de ces activités de gestion seront évalués avant qu’elles soient achevées afin d’éviter des effets négatifs possibles. Dans l’ensemble, le présent programme de rétablissement présentera des avantages pour l’environnement, mais pas d’effets négatifs appréciables.

Boullard, B. et H.A. Ferchau. 1962. Endotrophic mycorrhizae of plants collected in some eastern American and Canadian white pine communities. Phyton 19:65-71.

Cedar, K. et P. Pratt, comm. pers., 2014. Échange de courriels avecK. St. Laurent. Juillet 2014. Assistant Naturalist and Education and Outreach Coordinator (K. Cedar) and Naturalist (P. Pratt). Ojibway Nature Centre, Windsor, ON.

Chambers, J. 2010. Ecological Land Classification of Turkey Point Provincial Park. Parcs Ontario, Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, London, ON, 43 p.

COSEWIC. 2012a. COSEWIC Assessment Process, Categories and Guidelines. Web site: http://www.cosewic.gc.ca/eng/sct0/index_f.cfm. (Également disponible en français : Processus d’évaluation, catégories et lignes directrices du COSEPAC. Site Web : http://www.cosewic.gc.ca/fra/sct0/index_f.cfm).

COSEWIC. 2012b. Field Summary Report for Spotted Wintergreen. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa, ON. 7 p.

Cullina, W. 2000. New England Wildflower Society Guide to Growing and Propagating Wildflowers of the United States and Canada. Houghton Mifflin, New York.

Draper, W. B., M. E. Gartshore et J. M. Bowles. 2003. Life Science Inventory and Evaluation of St. Williams Crown Forest. Aylmer District, Ontario Ministry of Natural Resources and Bird Studies Canada. xiv + 1119 p.+ 15 cartes.

Forman, R.T.T. et L. E. Alexander. 1998. Roads and their major ecological effects. Annual Review of Ecology and Systematics 29:207-231.

Forman, R. T. T., D. Sperling, J. A. Bissonette, A. P Clevenger, C. D. Cutshall, V. H. Dale, L. Fahrig, R. France, C. R. Goldman, K. Heanue, J. A. Jones, F. J. Swanson, T. Turrentine et T. C. Winter. 2003. Road Ecology: Science and Solutions. Island Press, Washington, District of Columbia, United States.

Fraver, S. 1994. Vegetation responses along edge-to-interior gradients in the mixed hardwood forests of the Roanoke River Basin, North Carolina. Conservation Biology 8(3):822-832.

Gouvernement du Canada. 2009. Politiques de la Loi sur les espèces en péril, Cadre général de politiques [ébauche], Série des politiques et lignes directrices de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, 43 p.

Harper et coll. 2005. Edge influence on forest structure and composition in fragmented landscapes. Conservation Biology 19(3):768-782.

Hynson, N. A., K. Preiss, G. Gebauer et T. D. Bruns. 2009. Isotopic evidence of full and partial myco-heterotrophy in the plant tribe Pyroleae (Ericaceae). New Phytologist 182:719-726.

Jacobs, D. 2001. Spotted Wintergreen: Chimaphila maculata at Parc D'Oka, Quebec, Rapport inédit.

Johansson, V. A. et O. Eriksson. 2013. Recruitment limitation, germination of dust seeds, and early development of underground seedlings in six Pyroleae species. Botany-Botanique 91:17-24.

Kirk, D. A. 1987. Status report on the Spotted Wintergreen (Chimaphila maculata) in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Canadian Wildlife Service, Ottawa. 36 p.

Largent, D. L., N. Sugihara et C. Wishner. 1980. Occurrence of mycorrhizae on ericaceous and pyrolaceous plants in northern California. Canadian Journal of Botany 58:2274-2279.

Lee, H. T., W. D. Bakowsky, J. Riley, J. Bowles, M. Puddister, P. Uhlig et S. McMurray. 1998. Ecological Land Classification for Southern Ontario: First Approximation and Its Application. Ontario Ministry of Natural Resources, South Central Science Section, Science Development and Transfer Branch.

Massicotte, H. B., L. H. Melville, L. E. Tackaberry et R. L. Peterson. 2008. A comparative study of mycorrhizas in several genera of Pyroleae (Ericaceae) from western Canada. Botany-Botanique 86:610-622.

Matlack, G. R. 1993. Microenvironment variation within and among forest edge sites in the eastern United States. Biological Conservation 66(3):185-194.

Natural Heritage Information Centre (NHIC). 2001. Natural Heritage Information Centre Data Access and Sensitivity Training Manual. NHIC, Ontario Ministry of Natural Resources, Peterborough. 69 p.

Natural Heritage Information Centre (NHIC). 2011. Element Occurrence Data for Spotted Wintergreen. Ontario Ministry of Natural Resources, Peterborough.

NatureServe 2014. NatureServe Explorer: An online encyclopaedia of life. Version 7.1. NatureServe, Arlington (Virginie). Site Web : http://www.natureserve.org/explorer [consulté en février 2014].

Ursic, K., T. Farrell, M. Ursic et M. Stalker. 2010. Recovery Strategy for the Spotted Wintergreen (Chimaphila maculata) in Ontario. Ontario Recovery Strategy Series. Prepared for the Ontario Ministry of Natural Resources, Peterborough, Ontario. vi + 28 p.

White, D.J. 2012. Preliminary Forest Management Planning for Species at Risk in the St. Williams Conservation Reserve. Unpublished Report to the St. Williams Conservation Reserve Community Council and Alymer District OMNR, 55 p.


Photo de couverture

Cette série présente l'ensemble des programmes de rétablissement préparés ou adoptés à l'intention du gouvernement de l'Ontario en ce qui concerne l'approche recommandée pour le rétablissement des espèces en péril. La province s'assure que la préparation des programmes de rétablissement respecte son engagement de rétablir les espèces en péril en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD 2007) et de l'Accord pour la protection des espèces en péril au Canada.

Le rétablissement des espèces en péril est le processus par lequel le déclin d'une espèce en voie de disparition, menacée ou disparue du pays est arrêté ou inversé et par lequel les menaces qui pèsent sur cette espèce sont éliminées ou réduites de façon à augmenter la probabilité de survie à l'état sauvage.

En vertu de la LEVD 2007, un programme de rétablissement fournit les meilleures connaissances scientifiques disponibles quant aux mesures à prendre pour assurer le rétablissement d'une espèce. Un programme de rétablissement présente de l'information sur les besoins de l'espèce en matière d'habitat et sur les types de menaces à la survie et au rétablissement de l'espèce. Il présente également des recommandations quant aux objectifs de protection et de rétablissement, aux méthodes à adopter pour atteindre ces objectifs et à la zone qui devrait être prise en considération pour l'élaboration d'un règlement visant l'habitat. Les paragraphes 11 à 15 de la LEVD 2007 présentent le contenu requis et les délais pour l'élaboration des programmes de rétablissement publiés dans cette série.

Après l'inscription d'une espèce sur la Liste des espèces en péril en Ontario, des programmes de rétablissement doivent être préparés dans un délai d'un an pour les espèces en voie de disparition et de deux ans pour les espèces menacées. Une période de transition de cinq ans (jusqu'au 30 juin 2013) est prévue pour l'élaboration des programmes de rétablissement visant les espèces menacées et en voie de disparition qui figurent aux annexes de la LEVD 2007. Des programmes de rétablissement doivent obligatoirement être préparés pour les espèces disparues de l'Ontario si leur réintroduction sur le territoire de la province est jugée réalisable.

Neuf mois après l'élaboration d'un programme de rétablissement, un énoncé de réaction est publié. Il décrit les mesures que le gouvernement de l'Ontario entend prendre en réponse au programme de rétablissement. La mise en œuvre d'un programme de rétablissement dépend de la collaboration soutenue et des mesures prises par les organismes gouvernementaux, les particuliers, les collectivités, les utilisateurs des terres et les partenaires de la conservation.

Pour en savoir plus sur le rétablissement des espèces en péril en Ontario, veuillez visiter la page Web des espèces en péril du ministère des Richesses naturelles à l'adresse : www.mnr.gov.on.ca/fr/Business/Species/index.html

Ursic, K., T. Farrell, M. Ursic and M. Stalker. 2010. Recovery Strategy for the Spotted Wintergreen (Chimaphila maculata) in Ontario. Ontario Recovery Strategy Series. Prepared for the Ontario Ministry of Natural Resources, Peterborough, Ontario.

vi + 28 pp.

Illustration de la couverture : Allen Woodliffe, ministère des Richesses naturelles de l'Ontario.

© Imprimeur de la Reine pour l'Ontario, 2010
ISBN 978-1-4435-2092-8 (PDF) (version anglaise)

Le contenu (à l'exclusion de l'illustration de la couverture) peut être utilisé sans permission, pourvu que la source soit dûment mentionnée.

Ken Ursic, Beacon Environmental
Todd Farrell, Conservation de la nature Canada
Margot Ursic, Beacon Environmental
Margaret Stalker, Université de Guelph

Les membres de l’équipe de rétablissement tiennent à remercier André Sabourin, Jacques Labrecque, Bob Bowles, Don Sutherland, A. Reznicek et I. MacDonald, qui leur ont fourni des données d’inventaire des populations de la chimaphile maculée et des mises à jour sur leur statut. Ils tiennent également à souligner la contribution de E. Haber, Chris Risley, Bill Crins, Rodger Leith, Al Dextrase, Karen Hartley et Roxanne St. Martin, qui ont fourni des commentaires de rédaction. L’équipe de rétablissement désire en outre remercier les nombreuses personnes qui ont partagé leurs compétences techniques lors de la préparation du programme de rétablissement de l’espèce.

Le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario a dirigé l’élaboration du présent Programme de rétablissement pour la chimaphile maculée conformément aux exigences de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD, 2007). Ce programme de rétablissement représente également un avis à l’intention du gouvernement de l’Ontario, d’autres compétences responsables et les nombreuses organisations susceptibles de participer au rétablissement de l’espèce.

Le programme de rétablissement ne représente pas nécessairement les points de vue de toutes les personnes qui ont transmis leur avis ou ont participé à son élaboration, ni la position officielle des organisations auxquelles ces personnes sont associées.

Les buts, objectifs et méthodes de rétablissement énoncés dans le présent programme se fondent sur les meilleures connaissances disponibles et pourraient être modifiés au fur et à mesure que de nouveaux renseignements deviennent disponibles. La mise en œuvre du programme demeure assujettie aux crédits, priorités et contraintes budgétaires des instances et organisations participantes.

La réussite du rétablissement de l’espèce se fonde sur l’engagement et la coopération des nombreuses parties qui participeront à la mise en œuvre des orientations énoncées dans le programme.

Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario
Environnement Canada – Service canadien de la faune, Ontario

Le présent programme de rétablissement établit les objectifs et approches nécessaires pour la protection et le rétablissement des populations de la chimaphile maculée (Chimaphilamaculata) présentes en Ontario. Le programme repose sur un examen exhaustif des données courantes et historiques des relevés démographiques et des consultations avec des personnes compétentes.

Les populations de chimaphiles maculées se présentent principalement sous forme de colonies distinctes composées de quelques-uns à plusieurs individus. Comme les tiges proviennent des rhizomes traçants de cette plante (Kirk, 1987), il est probable que les touffes ou les groupes contigus de tiges soient réellement des clones ou ramets plutôt que des individus solitaires. Dans le sud de l’Ontario, les fleurs de la plante s’ouvrent généralement à la mi-juillet et sont probablement pollinisées par des Bombus spp. La morphologie des graines (petites, sans ailes, à queue et nervurées) donne à penser qu’elles se dispersent principalement par anémochorie (c.-à-d. dispersion par le vent). Il a été signalé que la chimaphile maculée maintient des associations mycorhiziennes, bien que le type et la nature des associations demeurent vagues.

Les buts du rétablissement à long terme pour la chimaphile maculée sont de protéger et d’améliorer toutes les populations existantes afin d’assurer qu’elles s’établissent ou se maintiennent à des niveaux durables, ainsi que de rétablir les populations historiques et d’en établir de nouvelles dans un habitat convenable, si cela est jugé réalisable. Les objectifs de rétablissement pour l’espèce mettent l’accent sur la protection des populations existantes. À cette fin, plusieurs objectifs précis ont été fixés, notamment :

  1. désigner et protéger l’habitat des populations existantes;
  2. identifier et atténuer les menaces en faisant appel à des mesures de suivi et de gestion;
  3. faire un suivi régulier des populations pour déterminer les tendances et l’état de l’habitat;
  4. élaborer des programmes de sensibilisation et d’intendance à l’intention des propriétaires de terres privées;
  5. lancer des recherches visant à combler les lacunes dans les connaissances;
  6. évaluer le caractère réalisable du potentiel de rétablissement des sites historiques ou d’autre habitat convenable.

Les approches de rétablissement de la chimaphile maculée incluent la protection de l’habitat, l’identification des menaces pesant sur les populations et leur atténuation par le biais du suivi et de la gestion continus, de la conservation du bassin génétique au moyen de la création d’une banque de gènes et de la micropropagation expérimentale.

Nombre des activités de rétablissement énumérées dans le présent programme dépendent des résultats d’initiatives de recherche futures, en raison du manque de connaissances de base sur les besoins de la chimaphile maculée en matière d’habitat, la biologie de l’espèce et les conditions nécessaires à la multiplication de la plante. Le programme de rétablissement fournit un aperçu et établit l’ordre des priorités des programmes de recherche nécessaires pour étayer la mise en œuvre des approches de rétablissement énoncées.

Il est recommandé que l’aire prescrite comme étant l’habitat de la chimaphile maculée dans un règlement sur l’habitat inclue la zone occupée par les populations existantes et l’étendue de la communauté végétale (d’après la Classification écologique des terres du Sud de l’Ontario) où l’espèce se trouve à chaque site. Ceci permettra la croissance, l’expansion et la migration de ces populations.

Un glossaire présenté à la fin du présent document indique la signification des abréviations susmentionnées.

La chimaphile maculée (Chimaphila maculata) est une petite herbacée à feuillage persistant et à rhizome (dite aussi « frutescente »). Elle ressemble à la chimaphile à ombelles (Chimaphila umbellata), et les deux espèces poussent dans le même habitat, mais la chimaphile à ombelles ne possède pas de panachures blanches bien visibles le long des nervures à la face supérieure des feuilles (Kirk, 1987). Bien qu’on trouve parfois des individus isolés, de grandes colonies de clones (ramets) peuvent se former par croissance de rhizomes traçants peu profonds qui produisent des tiges dressées. La plante peut atteindre une hauteur de 50 cm (Flora of North America, 2009). Chaque tige porte plusieurs verticilles de feuilles lisses et une inflorescence terminale formée d’une à cinq fleurs odorantes blanches ou rosâtres (Standley et coll., 1988; Kirk, 1987). Le fruit est une capsule arrondie mesurant jusqu’à 1 cm de diamètre (Flora of North America, 2009).

Les populations de chimaphiles maculées se présentent principalement sous forme de colonies distinctes composées de quelques-uns à plusieurs individus. Comme les tiges émergent des rhizomes traçants de cette plante (Kirk, 1987), il est probable que les touffes ou groupes contigus de tiges représentent actuellement des clones ou ramets plutôt qu’un seul individu. Aucune recherche n’a toutefois été menée pour vérifier cette hypothèse.

La biologie de la pollinisation de la chimaphile maculée est examinée dans un article scientifique de Standley et coll. (1988), qui ont étudié des populations sympatriques de la chimaphile maculée et de la chimaphile à ombelles poussant dans une forêt de feuillus du Massachusetts. Ils ont établi que les deux espèces fleurissent pendant environ 14 jours à partir du début ou du milieu de juillet et qu’elles sont toutes deux visitées principalement par des bourdons du genre Bombus. La chimaphile maculée était visitée principalement par le Bombus perplexus, alors que la chimaphile à ombelles l’était par les Bombus bimaculatus, B. vagans et B. perplexus. Knudsen et Oleson (1993) ont aussi constaté que la chimaphile à ombelles était visitée exclusivement par des Bombus spp., sauf que les visiteurs étaient exclusivement des mâles.

Divers botanistes et écologistes de terrain ont observé que, dans le sud de l’Ontario, les fleurs de la chimaphile maculée s’ouvrent généralement à la mi-juillet pendant environ 17 jours et que les plantes produisent des graines en abondance (Kirk, 1987; K. Ursic, comm. pers., 2001). Ces scientifiques ont aussi constaté que la fructification a lieu en août; la capsule se divise et relâche ses graines, dont de nombreuses restent dans la capsule jusqu’au printemps suivant. Les graines sont petites (de 0,4 à 0,6 mm de longueur et de 0,1 à 0,2 mm de largeur), côtelées et non ailées, et elles portent une queue (Kirk, 1987). La morphologie des graines laisse supposer qu’elles se dispersent principalement par anémochorie (dispersion par le vent).

Des associations mycorhiziennes endotrophes ont été observées chez la chimaphile maculée (c.-à-d. avec des filaments fongiques qui peuvent pénétrer dans les cellules de la plante), bien que le type et la nature de l’association restent à définir clairement et que les associés fongiques demeurent inconnus. Boullard et Ferchau (1962) ont décrit une association mycorhizienne du type de la famille des Éricacées sur des échantillons de racines de la chimaphile maculée prélevée en Virginie-Occidentale, en Caroline du Nord, dans l’État de New York, au New Hampshire et, chose intéressante, à Ripples, au Nouveau-Brunswick. Toutefois, étant donné que la chimaphile maculée n’a jamais été signalée au Nouveau-Brunswick avant ou après la publication de l’étude de Boullard et Ferchau (1962) et que cet endroit est situé à l’extérieur de l’aire de répartition connue de l’espèce, leur identification du spécimen est mise en question.

La chimaphile maculée est présente naturellement dans l’est de l’Amérique du Nord, au Mexique et en Amérique centrale. Son aire de répartition dans l’est de l’Amérique du Nord s’étend du sud du Michigan et de l’Ontario jusqu’au sud du New Hampshire et du Maine, et de là jusqu’au sud du Mississippi et nord de la Floride (figure 1). L’ouest du Kentucky et du Tennessee et l’est de l’Illinois semblent constituer les limites ouest de l’aire de répartition. La partie sud de celle-ci va de l’Amérique centrale à l’Arizona, en passant par le Mexique. Les données disponibles ne permettent toutefois pas de faire une analyse détaillée de l’abondance mondiale de l’espèce.

La cote de conservation mondiale attribuée à la chimaphile maculée est G5, ce qui signifie qu’elle n’est pas considérée comme étant en péril (NatureServe, 2009). NatureServe applique aussi des cotes de conservation au niveau national (N) et subnational (S) (c.-à-d. au niveau de l’État ou de la province). Au Canada, la chimaphile maculée est cotée N1 (gravement en péril) et elle est inscrite à la liste fédérale des espèces en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril et à la Liste des espèces en péril en Ontario (EEPEO). La chimaphile maculée est considérée non en péril (S5) aux États-Unis, mais, au sein du pays, elle est considérée gravement en péril (S1) en Illinois et en péril (S2) au Vermont, au Maine et au Mississippi (NatureServe, 2009). En outre, l’espèce jouit d’une protection juridique en Illinois et au Maine, où elle a été désignée « en voie de disparition », et dans l’État de New York, où elle est considérée vulnérable à l’exploitation (USDA, NRCS, 2009).

Figure 1. Aire de répartition de la chimaphile maculée en Amérique du Nord (d'après Haber et Keddy, 1984).
Carte
Description longue pour la figure 1

La figure 1 montre que l'aire de répartition de la chimaphile maculée dans le sud de l'Ontario, l'est des États-Unis et au Mexique.

L'aire de répartition actuelle de la chimaphile maculée au Canada se limite à quelques emplacements en Ontario (figure 2) qui abritent quelque 2 700 tiges. La chimaphile maculée était par le passé plus largement répandue partout dans le sud-ouest et le centre-sud de l'Ontario, mais elle a depuis disparu des comtés de Simcoe, de Kent, de Middlesex et de York, de la région de Hamilton-Wentworth et du district de Muskoka. Une seule population a été découverte au Québec, en 1992, dans le parc d'Oka du comté des Deux-Montagnes, situé dans la partie sud-ouest de la province (Jacobs, 2001). Elle est maintenant présumée en avoir disparu.

Figure 2. Répartition actuelle de la chimaphile maculée en Ontario
Carte
Description longue pour la figure 2

La figure 2 met l'accent sur les emplacements de la chimaphile maculée dans le sud de l'Ontario, à Turkey Point.

Environ 11 populations ont disparu d’un total de 16 occurrences connues en Ontario. Les populations sont considérées indépendantes si un milieu non convenable d’un kilomètre ou plus les sépare, et les groupes de plantes séparés par moins d’un kilomètre sont considérés des sous-populations (Centre d’information sur le patrimoine naturel, 2001).

Les données accessibles sur les populations existantes sont insuffisantes pour estimer les tendances démographiques à long terme. En outre, l’absence de méthode uniforme d’estimation de l’abondance des populations et de délimitation des sous-populations ainsi que l’absence de données fiables rendent difficile l’estimation des tendances à court terme pour quelques populations existantes.

Tableau 1. Estimation de l'abondance de la chimaphile maculée en Ontario
Comté/Région Nom de la population Année du dernier relevé Nombre approximatif de tiges
Norfolk St. Williams 2007 1923
Norfolk Turkey Point 2009 591
Norfolk Normandale 2005 165
Norfolk Fishers Glen 2007 51
Niagara Wainfleet 2007 7

Dans les dernières années, trois populations ont connu des augmentations notables de leurs effectifs, une population a connu une augmentation marginale à ce titre et une autre a récemment été découverte. Dans le comté de Norfolk, une sous-population au site de St. Williams a augmenté de 41 tiges en 1985 à 1 923 tiges en 2007; de même, la population de Normandale a augmenté de 10 à 15 tiges en 1996 à 165 tiges en 2005; sept nouvelles sous-populations ont été découvertes au site de Turkey Point depuis 2004, ce qui a grossi les effectifs estimés pour ce site de 61 en 2008 à 591 en 2009. La population de Fishers Glen a également augmenté de 23 tiges en 2000 à 51 tiges en 2007. Une nouvelle population a récemment été découverte dans le canton de Wainfleet, dans la municipalité régionale de Niagara.

Les caractéristiques clés de l’habitat pour la chimaphile maculée, décrites en détail ci-après, sont les suivantes :

La chimaphile maculée se trouve habituellement dans des habitats de forêt mixte sèche dominée par le chêne et le pin et de boisé sec (M. Gartshore, comm. pers., 2001). Des observations de terrain récentes et disponibles ont confirmé que la chimaphile maculée est une espèce de l’étage inférieur d’un boisé typiquement associée à des forêts et des boisés de chênes, ainsi qu’à des forêts et des boisés mixtes de chênes et de pins, sur sol sec à frais. Selon la Classification écologique des terres (CET) (Lee et coll., 1998), les écosites occupés par les populations existantes portent les codes CUP3, FOD1, FOD8, FOD9 et FOM2 (tableau 2). Dans ces communautés, les conditions typiques sont un couvert forestier semi-fermé. Les conditions semi-dégagées des communautés végétales en Ontario résultent de perturbations passées, et ces communautés devront probablement être davantage perturbées à l’avenir pour que les conditions convenables à la chimaphile maculée soient maintenues (A. Woodliffe, comm. pers., 2006). Les communautés associées sont caractérisées par un étage supérieur constitué du pin blanc (Pinus strobus), du chêne rouge (Quercus rubra), du chêne des teinturiers (Quercus velutina) et du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia); un étage inférieur composé du cornouiller rugueux (Cornus rugosa), de la chimaphile à ombelles et de l’hamamélis de Virginie (Hamamelis virginiana); et un tapis végétal constitué de la maïanthème du Canada (Maianthemum canadense), de la fougère-aigle (Pteridium aquilinum) et de l’aralie à tige nue (Aralia nudicaulis) (T. Farrell, comm. pers., 2001). Le tableau 3 est un résumé des espèces observées dans les milieux occupés par la chimaphile maculée en Amérique du Nord.

Tableau 2. Codes de la Classification écologique des terres (CET) pour les sites occupés par des populations existantesNote*of Table 2 de chimaphiles maculées en Ontario.
Nom du site Communauté de la CET (Code de la CET)
St. Williams Plantation de conifères à pin rouge (CUP3-1)
St. Williams Forêt décidue à peuplier sur sol frais-humide (FOD8-1)
St. Williams Forêt décidue à peuplier sur sol frais-humide (FOD8-1)
Turkey Point Plantation de conifères à pin blanc (CUP3-2)
Turkey Point Forêt décidue à chêne des teinturiers sur sol sec-frais (FOD1-3)
Turkey Point Plantation de conifères à pin rouge (CUP3-1)
Turkey Point Plantation de conifères à pin blanc (CUP3-2)
Turkey Point Forêt décidue à peuplier à sol frais-humide (FOD8-1)
Normandale Forêt mixte à pin blanc et chêne sur sol sec-frais (FOM2-1)
Fishers Glen Forêt mixte à pin blanc et chêne sur sol sec-frais (FOM2-1)
Wainfleet Forêt décidue à chêne et érable sur sol frais-humide (FOD9-2)
Tableau 3. Résumé des espèces observées dans les milieux occupés par la chimaphile maculée, soit à l'heure actuelle ou par le passé, tel que décrit dans les sources disponibles pour l'Amérique du Nord.
Site Arbres dominants de l’étage supérieur Plantes dominantes de l’étage inférieur Plantes du tapis végétal
St. Williams,
(Kirk, 1987)
Chêne des teinturiers (Quercus velutina), chêne blanc (Q. alba), pin blanc (Pinus strobus) Hamamélis de Virginie (Hamamelis virginiana), viorne à feuilles d’érable (Viburnum acerifolium), cerisier tardif (Prunus serotina) Fougère-aigle (Pteridium aquilinum), carex de Pennsylvanie (Carex pensylvanica), maïanthème du Canada (Maianthemum racemosum), pyrole elliptique (Pyrola elliptica), monotrope uniflore (Monotropa uniflora), bleutier pâle(Vaccinium pallidum), chimaphile à ombelles (C. umbellata)
Wasaga Beach, (disparue) (Kirk, 1987) Peuplier à grandes dents (Populus grandidentata), chêne rouge
(Q. rubra), pin blanc
- -
Wellesley, Massachusetts (Standley et coll., 1988) Chêne rouge, chêne blanc, caryer glabre (Carya glabra), caryer ovale (Carya ovata), érable rouge (Acer rubrum), pin blanc Bleuetier à feuilles étroites (Vaccinium angustifolium), laurier des montagnes (Kalmia latifolia), kalmia à feuilles étroites (Kalmia angustifolia), gaylussaquier à fruits baciformes (Gaylussacia baccata), alisier (Viburnum lentago), viorne à feuilles d’érable Fougère-aigle, maïanthème du Canada (Maianthemum canadense), pyrole elliptique, monotrope uniflore, cypripède acaule (Cypripedium acaule), uvulaire à feuilles sessiles (Uvularia sessilifolia), gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens), chimaphile à ombelles
Norridgerock, Maine (Eastman, 1976) Chêne rouge, pin blanc, hêtre à grandes feuilles
(Fagus grandifolia)
Cornouiller rugueux (Cornus rugosa) Lycopode claviforme (Lycopodium clavatum), fougère-aigle, carex de Pennsylvanie, maïanthème du Canada, aralie à tige nue (Aralia nudicaulis), pyrole à fleurs verdâtres (Pyrola chlorantha), chimaphile à ombelles, cypripède tête-de-bélier (Cypripedium arietinum), plantantère de Hooker (Plantanthera hookeri), galéaris remarquable (Galearis spectabilis)
Mont Peaked, Hiram, Maine (Eastman, 1976) Chêne rouge, bouleau à papier
(Betula papyrifera), hêtre à grandes feuilles
Hamamélis de Virginie, viorne à feuilles d’érable -
Ruisseau Lusk, Illinois
(Jones et Fralish, 1974)
Chêne des teinturiers, chêne blanc, chêne écarlate (Q. coccinea), caryer
(Carya spp.)
- Pissenlit nain (Krigia biflora), dictame blanc (Cumila origanoides), sceau-de-Salomon à deux fleurs (Polygonatum biflorum), gaillet fausse-circée (Galium circaezans), gérardie jaune (Aureolaria flava),

Comme White (1998) l’a observé, tous les sites existants en Ontario sont situés près de grands plans d’eau et leur effet modérateur sur le climat peut constituer un facteur important. Kirk (1987) a fourni des renseignements sur le climat propre au site de St. Williams, et il mentionne l’effet modérateur du lac Érié et de la baie Géorgienne comme un facteur à ce site et à l’ancien site de Wasaga Beach, respectivement.

Les renseignements sur les microsites que préfère la chimaphile maculée sont limités. La plante semble tolérer un intervalle de pH relativement étroit. Standley et coll. (1988) ont relevé des valeurs de pH du sol allant de 4,2 à 4,6 à un site occupé par la chimaphile maculée au Massachusetts. D’autres chercheurs indiquent que l’espèce préfère un pH moyen du sol inférieur à 7 (Eastman, 1976; Kirk, 1987), mais aucun échantillonnage du sol aux sites de l’Ontario n’a été réalisé à ce jour. Fait intéressant, Kirk (1987) a observé que, d’après des observations de terrain, la chimaphile maculée diffère de la chimaphile à ombelles, étroitement apparentée, par son intolérance à l’acidité élevée du sol des peuplements purs de pins, créée par les épaisses couches d’humus d’aiguilles, et qu’elle semble privilégier les boisés mixtes à chêne et pin.

La chimaphile maculée tend à pousser en sols sableux qui sont essentiellement exempts de pierres, ont une faible teneur en matières organiques, sont bien drainés, mais pauvres en nutriments (Kirk, 1987). Les populations de l’Ontario se trouvent sur des dunes de sable reliques (A. Woodliffe, comm. pers., 2006). Kirk (1987) a aussi observé que la plante semble préférer les sites isolés (c.-à-d. des sites quelque peu ensoleillés) qui ne sont pas exposés à des conditions extrêmes d’humidité du sol. Par contre, aucune évaluation quantitative des conditions d’habitat pour cette espèce n’a été entreprise jusqu’à maintenant.

Bien que des aspects de la biologie de la reproduction de la chimaphile maculée puissent être des facteurs limitatifs, le sujet a trop peu été étudié pour tirer des conclusions définitives. Standley et coll. (1988) ont fait remarquer que le fait d’avoir un nombre limité de pollinisateurs communs, comme dans le cas de la chimaphile maculée, peut réduire certains aspects de la valeur adaptative de la plante (p. ex. réduction du nombre de graines, production d’hybrides infertiles, diminution du taux de visites florales). Ces chercheurs reconnaissent que leurs résultats ne permettent pas de vérifier ces hypothèses et que d’autres travaux sont requis. D’autres travaux de recherche scientifique sont également requis pour déterminer si la dispersion des graines est un facteur limitatif.

Il est également possible que l’absence d’une reproduction sexuée chez les populations de l’Ontario puisse représenter un facteur limitatif pour la chimaphile maculée. Malheureusement, les seuls rapports scientifiques portant sur le sujet pour ce genre traitent de la chimaphile à ombelles(Barrett et Helenurm, 1988a, b). Ces études ont établi que la chimaphile à ombelles se multiplie principalement par voie clonale et, comme de nombreuses plantes herbacées de la forêt boréale, sa production de fruits est limitée par le manque de pollen et la prédation des fruits en développement. Par contre, d’autres recherches sur les modes et les mécanismes de reproduction chez la chimaphile maculée sont requises pour déterminer si cela s’applique également à cette espèce.

La chimaphile maculée peut se reproduire par voie clonale ou à partir de graines (Standley et coll., 1988). Les clones peuvent se composer de quelques-unes à plusieurs centaines de tiges (ramets) et, par conséquent, une population composée de plusieurs centaines de tiges peut ne représenter qu’un à plusieurs individus. Toutefois, la détermination du nombre précis de clones ou d’individus dans une grande population et/ou une population dense requiert leur excavation ou une analyse génétique, ce qui n’a pas été fait pour une population de chimaphiles maculées. Bien que les populations de l’Ontario semblent fleurir et produire des graines régulièrement, l’hypothèse veut que la faible viabilité et la faible dispersion des graines doivent être des facteurs limitatifs intrinsèques de la croissance des populations, étant donné que des milieux convenables inoccupés sont immédiatement disponibles à la plupart des sites existants (Kirk, 1987). Cependant, à nouveau, d’autres recherches scientifiques sont requises pour confirmer cette hypothèse.

La nature mycorhizienne de la chimaphile maculée peut aussi constituer un facteur limitatif pour l’espèce, si la mycorhize est nécessaire à sa survie et que ses associés fongiques sont peu communs. Quelques études des mycorhizes de la chimaphile maculée sont de caractère douteux, tels que discuté à la section 1.2. Il semble néanmoins probable que la chimaphile maculée forme une association mycorhizienne à un certain degré, compte tenu du fait que d’autres espèces de ce genre dépendent de divers types d’associations mycorhiziennes (Largent et coll., 1980; Boullard et Ferchau, 1962; Henderson, 1919).

La chimaphile maculée se trouve sur des sols sableux légèrement acides et bien drainés. Elle est typiquement associée aux communautés de forêts de chênes et de forêts mixtes de chênes et de pins sur sol sec à frais. Des recherches réalisées dans la réserve botanique de Hazelwood (Hazelwood Botanical Preserve), en Ohio, ont révélé qu’un pH du sol supérieur à 7 exclurait la chimaphile maculée. Compte tenu de la prédominance de sols alcalins dans le sud de l’Ontario, la préférence de la chimaphile maculée pour des sols légèrement acides peut constituer un autre facteur limitatif pour l’espèce bien que, même sur des sols généralement basiques, les réactions en surface peuvent être acides. Étant donné qu’aucun des sites où la chimaphile maculée est présente en Ontario n’a été analysé afin de déterminer le pH du sol, il est difficile d’évaluer dans quelle mesure le type de sol est limitatif.

L’habitat de la chimaphile maculée est fragmenté, ce qui résulte en des populations isolées, un flux génique restreint et une diversité génétique réduite. Un faible taux d’échange génétique au sein d’une population et entre les populations peut réduire la valeur adaptative globale de l’espèce. Nous n’en savons pas assez sur la biologie des populations de l’espèce pour déterminer la superficie minimale d’habitat ou le nombre d’individus nécessaires pour maintenir une population viable.

Les utilisations du sol et les activités actuelles peuvent éventuellement entrer en conflit avec la conservation de la chimaphile maculée. Les activités peuvent comprendre une pépinière commerciale, un chemin forestier nécessaire à des travaux sylvicoles, l’utilisation et/ou l’entretien d’une conduite d’irrigation et le brûlage dirigé aux fins de gestion d’autres espèces. Ces activités pourraient entraîner l’élimination du couvert forestier, l’altération de la composition spécifique des communautés végétales associées et le compactage du sol, ou mener à la création d’un vecteur d’introduction d’espèces envahissantes. Les modifications de l’habitat associées à la conversion de dunes ouvertes, de savanes et de terrains boisés en plantations de pins et les niveaux accrus de perturbations anthropiques peuvent avoir contribué à la disparition de populations. A. Reznicek, dans un récent rapport de relevé des sites situés dans le parc provincial Wasaga-Beach préparé par Bowles (2001), a fait remarquer l’ampleur de la fermeture du couvert forestier qui s’est produite dans les plantations au cours des 25 dernières années à cause d’une meilleure suppression des incendies.

Bien que la chimaphile à ombelles se trouve aussi dans l’aire de répartition et l’habitat de la chimaphile maculée, même au niveau de microsites, il reste à déterminer si la première pose une menace de compétition à cette dernière (Standley et coll., 1988). Les espèces envahissantes pourraient vraisemblablement constituer une menace, bien que cette menace n’ait pas été confirmée aux sites existants. Les perturbations imputables aux sentiers récréatifs et à l’abattage d’arbres pourraient mener à la création d’un vecteur d’introduction d’espèces envahissantes.

Toute activité qui donnerait lieu au piétinement du sol peut nuire à la chimaphile maculée. Cette plante préfère des sols non perturbés, et toute activité qui mène à la perturbation ou au compactage du sol peut avoir des effets néfastes (NatureServe, 2009). Kirk (1987) signale que le site où se trouvait la population disparue, près de la ville de Simcoe, dans le comté de Norfolk, était un petit terrain boisé qui avait été fortement perturbé par la circulation de véhicules tout-terrain (VTT), ce qui a pu contribuer à l’élimination de l’espèce à cet endroit. Plusieurs sites sont parcourus de sentiers récréatifs de randonnée, de marche, e raquette et de VTT, activités qui peuvent toutes provoquer le piétinement et le compactage du sol. Les effets de ces activités sont inconnus, mais pourraient nuire aux populations en modifiant les conditions de l’habitat ou en détruisant les plants.

L’élimination de déchets pose une menace au site de Wainfleet. Lorsqu’un relevé y a été effectué, quelques pièces de vieilles voitures ont été trouvées à proximité (T. Staton, comm. pers., 2009). Si d’autres déchets sont accidentellement déposés directement sur les plantes, toute la population pourrait être éliminée étant donné la superficie très limitée de ce site.

Bien que White (1988) ait mentionné la cueillette de plantes de chimaphile maculée comme une menace à une occasion, cette menace est considérée comme faible à l’heure actuelle. Les populations de chimaphiles maculées sont principalement situées à des emplacements modérément fréquentés et peu connus. Aucune preuve empirique des menaces susmentionnées n’a été recueillie à ce jour.

Il n’existe aucune mention de brouteurs naturels se nourrissant de la chimaphile maculée. Mais l’aire de répartition, la distribution et l’habitat du campagnol sylvestre (Pitymys pinetorum), une espèce préoccupante inscrite à la Liste des espèces en péril en Ontario, sont similaires, et ce rongeur est soupçonné se nourrir des rhizomes de la plante. Ce broutage constitue une menace possible, mais, inversement, pourrait profiter à la chimaphile maculée en aidant à sa dispersion (M. Gartshore, comm. pers., 2001). Le rôle de petits mammifères doit donc être éclairci au moyen d’autres recherches.

Les activités de quête de nourriture du dindon sauvage (Meleagris gallopavo) ont fortement perturbé le tapis forestier au site de St. Williams, où les dindons se rassemblent en grands groupes, en particulier durant l’hiver (Gould, 2001). Le comportement de grattage et de déracinement des dindons peut endommager les rhizomes de la chimaphile maculée et créer des trous dans le tapis forestier où des espèces envahissantes pourraient pousser. L’impact réel de ce comportement est inconnu à l’heure actuelle.

Le tableau 4 présente un résumé d’une évaluation des menaces de nature anthropique pesant sur les populations individuelles et les classe selon la source, le type, la portée spatio-temporelle et la certitude qu’elle nuit actuellement à la population considérée. Des menaces d’origine naturelle (quête de nourriture par des animaux et compétition) se présentent à tous les sites.

Tableau 4. Évaluation des menaces pesant sur la chimaphile maculée
Population Source de la menace Portée temporelle Certitude
St. Williams piétinement/compactage du solNote*.1du tableau 4 en cours probable
St. Williams aménagement des forêtsNote*.1du tableau 4 occasionnelle possible
St. Williams cueillette à court terme confirmée
Turkey Point piétinement/compactage du solNote*.1du tableau 4 en cours probable
Turkey Point aménagement des forêtsNote**du tableau 4 occasionnelle possible
Turkey Point cueillette à court terme possible
Normandale aménagement des forêtsNote**du tableau 4 occasionnelle possible
Normandale cueillette à court terme possible
Fishers Glen aménagement des forêtsNote**du tableau 4 occasionnelle possible
Fishers Glen cueillette à court terme possible
Wainfleet piétinement/compactage du solNote*.1du tableau 4 en cours probable
Wainfleet aménagement des forêtsNote**du tableau 4 occasionnelle possible
Wainfleet élimination de déchets en cours probable

D’après une revue de la documentation, il est évident que l’information disponible sur la chimaphile maculée est très limitée. D’autres recherches sont requises pour acquérir des connaissances qui contribueront à la protection et au rétablissement de l’espèce. Une liste des besoins de base en matière de recherche pour la chimaphile maculée est dressée ci-dessous, par ordre d’importance :

  1. le relevé et la vérification de toutes les populations existantes au moyen de méthodes normalisées, objectives et reproductibles;
  2. la faisabilité de création d’une banque de gènes des populations vulnérables, d’un inventaire de la diversité génétique, ainsi que de la propagation et de la translocation de l’espèce;
  3. des recherches sur la biologie et la reproduction de l’espèce;
  4. des recherches sur les besoins particuliers de l’espèce en matière d’habitat;
  5. des recherches sur les menaces potentielles pesant sur les populations de l’espèce.

Il manque de données de relevé fiables, précises et actuelles sur les populations de la chimaphile maculée de l’Ontario, et celles qui sont disponibles sont incomplètes. Les incohérences dans la désignation et le géoréférencement des populations et des sous-populations ont empêché de réaliser des analyses comparatives détaillées des tendances démographiques. La collecte de renseignements doit être normalisée afin d’obtenir des données de base fiables, qui serviront à l’élaboration de mesures de rétablissement futures.

À l’heure actuelle, la biologie, la génétique et l’écologie de la chimaphile maculée sont mal comprises. Des données sur la variabilité génétique au sein des populations et entre celles-ci sont nécessaires pour évaluer leur viabilité. Une telle évaluation est nécessaire pour définir plus précisément les seuils de taille des populations et de superficie d’habitat nécessaires pour avoir des populations autosuffisantes. Il est essentiel de déterminer la taille minimale d’une population durable pour orienter les mesures de rétablissement.

Les aspects de la reproduction de la chimaphile maculée qui demeurent vagues sont les suivants : le mode primaire de reproduction (par voie clonale ou sexuée), l’importance relative de sa biologie de pollinisation et le rôle des pollinisateurs. En outre, très peu de recherches ont été effectuées afin de caractériser les conditions d’habitat et les besoins de l’espèce à ce titre, y compris la nature de ses associations mycorhiziennes et les besoins en matière de pH du sol propres au sud de l’Ontario. D’autres recherches sont requises dans tous ces domaines.

À l’heure actuelle, aucune recherche ne porte directement sur les menaces naturelles et anthropiques pesant sur l’espèce. La plupart des menaces sont hypothétiques et requièrent la tenue d’autres recherches pour confirmer leur impact potentiel. Toutes les menaces potentielles qui pèsent sur la chimaphile maculée devraient faire l’objet d’une analyse empirique et pondérées en fonction des facteurs limitatifs, comme la viabilité potentiellement faible des graines et l’affinité précise pour des milieux particuliers. Il est essentiel de disposer de bonnes données empiriques pour orienter l’élaboration d’activités appropriées d’atténuation des menaces.

Malgré les lacunes dans les connaissances, les approches de rétablissement prioritaires qui pourraient profiter à l’espèce devraient être mises en œuvre immédiatement.

Les mesures de rétablissement de la chimaphile maculée qui sont achevées ou actuellement en cours sont les suivantes :

Le dernier recensement complet de toutes les populations du comté de Norfolk a été réalisé en avril et mai 2005 par le personnel du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario qui, de 2006 à 2008, n’a recensé que quelques sous-populations. Le personnel de l’Office de protection de la nature de la péninsule du Niagara a réalisé un recensement de la population de Wainfleet en 2007 et un consultant a recensé quelques sous-populations à Turkey Point en 2009.

Certaines des mesures prises pour mettre en œuvre le Plan de rétablissement des communautés d’herbes hautes du sud de l’Ontario mettent l’accent sur la protection des communautés des prairies, de la savane et des forêts claires. Ces mesures peuvent aussi fournir un habitat pour les populations de chimaphiles maculées. Ce plan de rétablissement comprend l’identification de sites de prairie et un programme de communication avec les propriétaires fonciers qui a débuté à l’été 2001. Ces deux mesures peuvent produire des informations additionnelles au sujet de l’espèce.

Les buts du rétablissement à long terme pour la chimaphile maculée sont de protéger et d’améliorer toutes les populations existantes afin d’assurer qu’elles s’établissent ou se maintiennent à des niveaux durables, ainsi que de rétablir les populations historiques et d’en établir de nouvelles dans un habitat convenable, si cela est jugé réalisable.

Les objectifs de rétablissement de l’espèce mettent l’accent sur la protection des populations existantes. À cette fin, plusieurs objectifs précis ont été fixés (tableau 5).

Tableau 5. Objectifs de protection et de rétablissement
Objectifs de protection ou de rétablissement
1 Identifier et protéger l’habitat des populations existantes
2 Identifier et atténuer les menaces en faisant appel à des mesures de suivi et de gestion
3 Faire un suivi régulier des populations pour déterminer les tendances et l'état de l'habitat
4 Élaborer des programmes de sensibilisation et d'intendance à l'intention des propriétaires de terres privées
5 Lancer des recherches visant à combler les lacunes dans les connaissances
6 Évaluer le caractère réalisable du potentiel de rétablissement des sites historiques ou d'autre habitat convenable.
Tableau 6. Approches de rétablissement de la chimaphile maculée en Ontario
# Priorité relative Échéancier relatif Thème du rétablissement Approche de rétablissement Menaces ou lacunes dans les connaissances traitées
1. Désignation et protection de l'habitat des populations existantes Critique Court terme Protection

1.1 Désigner la zone requise pour protéger les populations existantes connues

  • Déterminer les principales caractéristiques de l’habitat
  • Délimiter la zone à établir comme habitat de la chimaphile maculée dans un règlement sur l’habitat
  • Besoins en matière d’habitat
1. Désignation et protection de l'habitat des populations existantes Critique Court terme Protection

1.2 Protection de l’habitat

  • Protéger l’habitat des populations existantes par l’acquisition de terres ou d’autres moyens
  • Aménagement des forêts, piétinement/compactage du sol
2. Identification et atténuation des menaces en faisant appel à des mesures de suivi et de gestion Nécessaire Long terme Protection, gestion

2.1 Gestion de l’espèce sur le territoire domanial

  • Élaborer des plans de gestion en collaboration avec les gestionnaires des terres
  • Mettre des mesures en œuvre pour réduire les menaces propres à chaque site selon les besoins
  • Aménagement des forêts, piétinement/compactage du sol
2. Identification et atténuation des menaces en faisant appel à des mesures de suivi et de gestion Critique Long terme Inventaire, suivi et évaluation, recherche

2.2 Précision des menaces, réduction et atténuation

  • Mener des recherches afin de quantifier et d’évaluer les menaces potentielles
  • Élaborer des approches pour atténuer les menaces
  • Toutes les menaces
2. Identification et atténuation des menaces en faisant appel à des mesures de suivi et de gestion Nécessaire Long terme Gestion, recherche

2.3 Gestion de l’habitat

  • Élaborer des approches de gestion de l’habitat reposant sur les résultats de recherche et le suivi
  • Perturbations de l’habitat
3. Suivi régulier des populations pour déterminer les tendances et l'état de l'habitat Nécessaire En cours Inventaire, suivi et évaluation

3.1 Inventaire des populations

  • Faire l’inventaire des populations existantes tous les ans au moyen de méthodes d’inventaire normalisées
  • Besoins en matière de relevés
3. Suivi régulier des populations pour déterminer les tendances et l'état de l'habitat Nécessaire En cours Inventaire, suivi et évaluation

3.2 Suivi de l’habitat

  • Surveiller les conditions générales de l’habitat des populations existantes tous les ans
  • Compétition, perturbations naturelles et anthropiques
4. Élaboration de programmes de sensibilisation et d’intendance à l’intention des propriétaires de terres privées Nécessaire En cours Intendance

4.1 Sensibilisation et intendance

  • Fournir de l’information et des ressources (p. ex. fiches d’information) aux propriétaires terriens, aux gestionnaires de biens et à d’autres intervenants afin d’appuyer les efforts de rétablissement
  • Aménagement des forêts, piétinement/compactage du sol, cueillette
5. Lancer des recherches visant à combler les lacunes dans les connaissances Nécessaire Long terme Recherche

5.1 Recherche sur l’écologie et l’habitat de l’espèce

  • Lancer des programmes de recherche pour caractériser l’écologie de l’espèce (p. ex. rôle des feux de forêt)
  • Lancer des programmes de recherche pour caractériser les besoins en matière d’habitat (p. ex. nutriments, pH, texture du sol, régime d’humidité, niveaux de luminosité, sols, température, associations mycorhiziennes)
  • Biologie de la reproduction, besoins en matière d’habitat, compétition
5. Lancer des recherches visant à combler les lacunes dans les connaissances Nécessaire Long terme Recherche

5.2 Recherche sur la biologie et la génétique de l’espèce

  • Lancer des recherches sur la biologie de l’espèce, en particulier la pollinisation, la dispersion et la viabilité des graines
  • Effectuer une analyse génétique et établir l'abondance minimale d’une population viable aux fins de comparaison entre les habitats en Ontario
  • Biologie de la reproduction
5. Lancer des recherches visant à combler les lacunes dans les connaissances Nécessaire Long terme Recherche

5.3 Conservation des gènes

  • Recueillir des graines et/ou des tissus dans les populations existantes et les déposer dans une banque de gènes pour entreposage à long terme et analyse de la variabilité génétique entre les populations
  • Biologie de la reproduction
5. Lancer des recherches visant à combler les lacunes dans les connaissances Nécessaire Long terme Recherche

5.4 Recherche sur la multiplication de la plante

  • Lancer des essais de micro-propagation à partir de graines ou de tissus
  • Lancer des essais portant sur la variabilité génétique et la pollinisation croisée si les analyses génétiques indiquent que le transfert de gènes constitue un facteur limitatif
  • Biologie de la reproduction
6. Lancer des recherches sur la conservation de l'espèce, y compris le potentiel de rétablissement de sites historiques ou d'autres sites convenables Nécessaire Long terme Recherche

6.1 Recherche sur la réintroduction et la réhabilitation de l’espèce

  • Évaluer la faisabilité de reconstituer des populations historiques et d’établir des populations additionnelles dans un habitat convenable
  • Biologie de la reproduction, isolement des populations

Les efforts de rétablissement de la chimaphile maculée exigent une coordination étroite avec les mesures de rétablissement d’autres espèces préoccupantes présentes dans la région étant donné que la plante partage son habitat avec d’autres espèces menacées ou en voie de disparition. Par exemple, les brûlages dirigés sont utilisés comme outil de gestion pour la téphrosie de Virginie (Tephrosia virginiana, désignée en voie de disparition par les instances provinciales et fédérales) et la violette pédalée(Viola pedata, désignée en voie de disparition par les instances provinciales et fédérales), ce qui pourrait avoir des incidences sur les populations de chimaphiles maculées. Il y a lieu de songer à entreprendre des mesures de rétablissement qui bénéficieraient à de multiples espèces, en particulier dans la région du comté de Norfolk.

Compte tenu du fait que la chimaphile maculée est connue pour être difficile à multiplier par voie artificielle, les mesures de rétablissement immédiates devraient être axées sur les populations in situ avant de tenter de la multiplier in vitro (Duncan et Kartesz, 1981). Les essais de germination de graines faits par Cullina (2000) ont connu un échec total, peut-être à cause du besoin d’une association fongique; ce chercheur signale toutefois qu’il est facile de multiplier la chimaphile maculée au moyen de boutures prélevées au milieu de l’été. Il est suggéré sur le site Web de Plants for a Future (2009) d’utiliser du sol recueilli au site de collecte (à cause des associations mycorhiziennes présumées) et de ne pas perturber les racines autant que possible lors de la transplantation. Il y est également recommandé d’utiliser un substrat de sphaigne humide. La sensibilité observée du système racinaire peut expliquer pourquoi la plante peut être vulnérable aux perturbations anthropiques comme le piétinement et la circulation de VTT.

La priorité de recherche absolue et le niveau d’effort de rétablissement devraient cibler les plus grandes populations (St. Williams, Turkey Point et Normandale), qui semblent viables et en croissance. Ces populations pourraient servir de laboratoires vivants, où mener des recherches sur la biologie de l’espèce, ses besoins en matière d’habitat, sa multiplication et le potentiel de stockage de ses gènes pour des programmes futurs d’augmentation ou de réintroduction de populations.

La population de Fishers Glen montre aussi des signes de croissance, mais beaucoup plus lente. Pour cette petite population, ainsi que la population de Wainfleet récemment découverte, l’accent devrait être mis sur le suivi et l’évaluation des conditions de l’habitat et des menaces pesant sur celui-ci. En raison du manque de connaissances sur la biologie de l’espèce et ses besoins en matière d’habitat, il est peu probable que les approches recommandées pour ces populations pourraient être efficacement mises en œuvre à court terme. Une approche à long terme serait de mettre en œuvre les recommandations issues de recherches sur les grandes populations afin de tenter d’améliorer le taux de survie et le rétablissement.

Le succès des efforts de rétablissement peut être mesuré par le suivi continu des populations et des menaces, l’évaluation de l’état de l’habitat et l’évaluation de la situation des programmes de recherche, de gestion, d’intendance et de sensibilisation indiqués et des progrès réalisés (tableau 7). Les mesures de rendement devraient reposer sur la mesure à laquelle les buts et objectifs ont été atteints.

Tableau 7. Mesures de rendement pour le rétablissement de la chimaphile maculée
Objectif Mesure de rendement
1. Identification et protection de l’habitat des populations existantes
  • Les aires clés et les caractéristiques de l’habitat ont été déterminées pour toutes les populations.
  • Toutes les parcelles d’habitat sont protégées en vertu de la LEVD et par le biais de l’acquisition de terres.
2. Identification et atténuation des menaces en faisant appel à des mesures de suivi et de gestion
  • Les approches de gestion de l’habitat de la chimaphile maculée et d’atténuation des menaces ont été élaborées.
  • Les menaces ont été atténuées au besoin en vue d’atteindre les buts de rétablissement.
3. Suivi régulier des populations pour déterminer les tendances et l’état de l’habitat
  • Des techniques d’inventaire uniformes ont été développées.
  • Un dénombrement des effectifs a été effectué à tous les sites.
  • L’habitat des populations existantes connues est évalué tous les ans.
4. Élaboration de programmes de sensibilisation et d’intendance à l’intention des propriétaires de terres privées
  • De l’information sur la chimaphile maculée a été fournie aux propriétaires terriens, aux gestionnaires de biens et aux intervenants concernés.
5. Lancer des recherches visant à combler les lacunes dans les connaissances
  • Des sources de financement ont été obtenues pour les programmes de recherche indiqués.
  • De l’information a été recueillie sur l’espèce et sa biologie, son écologie et ses besoins en matière d’habitat.
  • Des mesures de conservation de gènes ont été mises en œuvre.
6. Lancer des recherches sur la conservation de l’espèce, y compris le potentiel de rétablissement de sites historiques ou d’autres sites convenables
  • Le potentiel de remise en état de sites d’occurrence historique a été évalué.

En vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition, un programme de rétablissement doit comprendre une recommandation au ministre des Richesses naturelles concernant l’aire qui devrait être prise en considération lors de l’élaboration d’un règlement sur l’habitat. Un tel règlement est un instrument juridique qui prescrit une aire comme étant l’habitat de l’espèce. La recommandation énoncée ci-dessous par l’équipe de rétablissement sera l’un des nombreux éléments dont le ministre tiendra compte dans l’élaboration du règlement sur l’habitat de cette espèce.

L’aire minimale qui devrait être prescrite comme étant l’habitat de la chimaphile maculée dans un règlement sur l’habitat devrait comprendre l’aire occupée par toutes les populations existantes et la communauté végétale environnante (d’après la Classification écologique des terres du Sud de l’Ontario) où elles se trouvent. Des marges de recul additionnelles peuvent être requises pour des activités particulières afin de protéger l’habitat contre les menaces directes ou indirectes. Cette mesure, conforme aux lignes directrices provinciales sur la cartographie de l’habitat pour le Programme d’encouragement fiscal pour les terres protégées (Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, 1998), permettra la croissance, l’expansion et la migration de ces populations. La classification écologique des terres est connue pour des sites existants et figure au tableau 2 (section 1.4). Ces limites devraient être raffinées à mesure que d’autres renseignements sur les facteurs qui peuvent avoir un effet sur le caractère convenable et la qualité de l’habitat seront disponibles.

En Ontario, les parcelles d’habitat actuellement occupées se limitent au sud-ouest de la province. Toutefois, des données historiques pour l’Ontario indiquent que la chimaphile maculée se serait établie partout dans le sud de l’Ontario et aussi loin au nord que le district de Muskoka, dans des sites où les conditions étaient convenables. Par conséquent, de plus amples études pourraient donner lieu à la découverte d’habitat potentiel dans des emplacements historiques situés dans l’aire de répartition de l’espèce.

De l’habitat convenable qui n’est pas actuellement occupé par la chimaphile maculée ou qui n’est pas réputé l’être peut aussi être nécessaire au rétablissement de l’espèce. Avant que de l’habitat convenable pour la réintroduction de l’espèce puisse être identifié (y compris les sites historiques), d’autres recherches sont nécessaires afin de définir les caractéristiques optimales de cet habitat. Les aires de rétablissement potentielles incluraient des sites situés dans l’aire de répartition de l’espèce qui possèdent une grande partie des caractéristiques clés de l’habitat énoncées à la section 1.4. Il est vraisemblable qu’un site naturel possédant ces caractéristiques abriterait aussi les espèces fongiques qui peuvent être requises pour établir les associations mycorhiziennes appropriées avec l’espèce. De plus, étant donné la sensibilité de l’espèce au piétinement et à la circulation de VTT, il serait judicieux de choisir des endroits où ces activités sont interdites.

Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) : comité créé en vertu de l’article 3 de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition et responsable de l’évaluation et de la classification des espèces en péril en Ontario.

Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) : comité responsable de l’évaluation et de la classification des espèces en péril au Canada.

Liste des espèces en péril en Ontario (EEPEO) : règlement pris en application de l’article 7 de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition qui définit la classification officielle des espèces en péril en Ontario. La liste a d’abord été publiée en 2004 comme une politique, puis est devenue un règlement en 2008.

Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD, 2007) : loi provinciale qui protège les espèces en péril de l’Ontario.

Loi sur les espèces en péril (LEP) : loi fédérale qui protège les espèces en péril au Canada. L’annexe 1 de la Loi constitue la liste légale des espèces sauvages en péril auxquelles s’appliquent les dispositions de la LEP. Les annexes 2 et 3 contiennent les listes des espèces qui, au moment où la Loi est entrée en vigueur, nécessitaient une réévaluation. Lorsque la réévaluation des espèces figurant aux annexes 2 et 3 est terminée et que ces espèces ont été jugées en péril, elles suivent le processus d’inscription à la liste de la LEP en vue de leur intégration à l’annexe 1.

Cote de conservation : cote attribuée à une espèce ou à une communauté écologique qui traduit principalement le degré de rareté de l’espèce ou de la communauté à l’échelle mondiale (G pour Global), nationale (N) ou infranationale (S pour Subnational). Ces cotes, qu’on nomme G, N et S, ne sont pas des désignations légales. Le statut de conservation d’une espèce ou d’un écosystème est désigné par un nombre de un à cinq précédé de la lettre G, N ou S, qui correspond à l’échelle géographique appropriée de l’évaluation. La signification des nombres est la suivante :

1 = gravement en péril;
2 = en péril;
3 = vulnérable;
4 = apparemment non en péril;
5 = non en péril.

Barrett, S.C.H. et K. Helenurm. 1988a. The reproductive biology of boreal forest herbs: I. Breeding systems and pollination. Canadian Journal of Botany 65(10):2036-2046.

Barrett, S.C.H. et K. Helenurm. 1988b. The reproductive biology of boreal forest herbs: II. Phenology of flowering and fruiting. Canadian Journal of Botany 65(10):2047-2056.

Boullard, B. et H. A. Ferchau. 1962. Endotrophic mycorrhizae of plants collected in some eastern American and Canadian white pine communities. Phyton 19:65-71.

Bowles, B. 2001. Field Survey Report on the Status of Spotted Wintergreen (Chimaphila maculata) at three Wasaga Beach Provincial Park Sites. Bowles Environmental. Rapport préparé pour Parcs Ontario.

Cullina, W. 2000. The New England Wildflower Society Guide to Growing and Propagating Wildflowers of the United States and Canada. Houghton Mifflin, New York. 69-70, 249 p.

Duncan, W.H. et J.T. Kartesz. 1981. Vascular Flora of Georgia. University of Georgia Press. Athens, GA.

Eastman, L.M. 1976. Spotted Wintergreen, Chimaphila maculata (L.) Pursh in Maine and its Relevance to the Critical Areas Program. Planning Report No. 21, State Planning Office, Maine Critical Areas Planning Program, Augusta, MA.

Farrell, T. 2001. Communication personnelle.

Flora of North America. 2009. Flora of North America North of Mexico: Volume 8 Magnoliophyta: Paeoniaceae to Ericaceae. Oxford University Press. New York.

Gartshore, M. 2001. Communication personnelle.

Gould, R. 2001. Spotted Wintergreen (Chimaphila maculata) 2001 Survey Report. Rapport inédit.

Haber, E. et C. J. Keddy. 1984. Chimaphila maculata (L.) Pursh. Atlas des plantes vasculaires rares de l’Ontario, Partie 3, G. W. Argus et C. J. Keddy (dir.), Musée national des sciences naturelles, Ottawa. 1982-1987.

Henderson, M.W. 1919. A Comparative Study of the Structure and Saprophytism of the Pyrolaceae and Monotropaceae with Reference to their Derivation from the Ericaeae. Thèse de doctorat, Faculty of Graduate Studies.

Jacobs, D. 2001. Spotted Wintergreen: Chimaphila maculata at Parc D’Oka, Quebec. Rapport inédit.

Jones, S. M. et J. S. Fralish. 1974. A state record for Chimaphila maculata (L.) Pursh in Illinois. Transactions of the Illinois State Academy of Science 67(4):441.

Kirk, D. 1987. COSEWIC status report on the Spotted Wintergreen Chimaphila maculata in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 36 p.

Knudsen, J. T. et J. M. Oleson. 1993. Buzz-pollination and patterns in sexual traits in north European Pyroleaceae. American Journal of Botany 80(8):900-913.

Largent, D. L., N. Sugihara et C. Wishner. 1980. Occurrence of mycorrhizae on ericaceous and pyrolaceous plants in northern California. Canadian Journal of Botany 58:2274-2279.

Lee, H.T., W.D. Bakowsky, J.Riley, J. Bowles, M. Puddister, P. Uhlig et S. McMurray. 1998. Ecological Land Classification for Southern Ontario: First Approximation and Its Application. Ontario Ministry of Natural Resources, South Central Science Section, Science Development and Transfer Branch. SCSS Field Guide FG-02.

Natural Heritage Information Centre. 2001. Natural Heritage Information Centre Data Access and Sensitivity Training Manual. NHIC, Ontario Ministry of Natural Resources, Peterborough, ON. 69 p.

NatureServe. 2009. NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life [en anglais seulement] [web application]. Version 7.1. NatureServe, Arlington, Virginia. Available http://www.natureserve.org/explorer. (Consulté le 21 octobre 2009).

Ontario Ministry of Natural Resources. 1998. Guidelines for Mapping Endangered Species Habitats under the Conservation Land Tax Incentive Program. Peterborough, ON.

Plants for a Future [en anglais seulement]. 2009. http://www.pfaf.org/user/plantsearch.aspx

Standley, L. A., S. Kim et I. Hjersted. 1988. Reproductive Biology of Two Sympatric Species of Chimaphila. Rhodora. 90(863):233-244.

Staton, T. 2009. Communication personnelle.

Ursic, K. 2001. Communication personnelle.

USDA, NRCS. 2009. The PLANTS Database [en anglais seulement]. Available at: http://plants.usda.gov (consulté le 21 octobre 2009). National Plant Data Center, Baton Rouge, LA 70874-4490 USA.

White, D.J. 1998. Rapport de situation du COSEPAC sur la chimaphile maculée (Chimaphila maculata) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa. 1-7 p.

Woodliffe, A. 2006. Communication personnelle.

Membres de l'équipe de rétablissement
Nom Coordonnées professionnelles
Ron Gould (président) Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Aylmer
Kate MacIntyre (coprésidente) Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Aylmer
Allen Woodliffe Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Chatham
Donald Kirk Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Guelph
Mary Gartshore Pterophylla, Walsingham
Conseillers/Spécialistes associés
Nom Coordonnées professionnelles
Gary Allen Agence Parcs Canada, Ottawa
Karine Beriault Ministère des Richesses naturelles de l'Ontario, Vineland
Melinda Thompson-Black Ministère des Richesses naturelles de l'Ontario, Aurora
Marilyn Beecroft Ministère des Richesses naturelles de l'Ontario, Parc provincial de Wasaga Beach
Deb Jacobs Ministère de l'Environnement de l'Ontario, Windsor
Tom Staton Office de protection de la nature de la péninsule du Niagara, Welland
Erich Haber Services botaniques nationaux, Ottawa
Jane Bowles Université Western Ontario, London

Anderson, L.C. 1995. Noteworthy Plants from North Florida. VI. SIDA 16(3):581-587.

Argus, G.H. et C.J. Keddy (eds.). 1984. Atlas of the rare vascular plants of Ontario, Part 3. National Museum of Natural Sciences, Ottawa, ON.

Argus, G. W., K. M. Pryer, D. J. White et C. J. Keddy (eds.). 1982-7. Atlas of the Rare Vascular Plants of Ontario, Parts 1-4, National Museum of Canada, Ottawa, ON, Catalogue No. NM 92-83/1982.

Brooklyn Botanical Gardens [en anglais seulement]. 2009. http://nymf.bbg.org/species/323

Brown, R.G. et M.L. Brown. 1972. Woody plants of Maryland, Port City Press, Inc. Baltimore, ML.

Camp, W.H. 1939. Studies in the Ericales IV. Notes on Chimaphila, Gaultheria and Pernettya in Mexico and adjacent regions. Bulletin of the Torrey Botanical Club 66(1):1-28.

Caughley, G. et A. Gunn. 1996. Conservation Biology in Theory and Practice, Oxford University Press, Don Mills, ON.

Center for Field Biology. Miscellaneous Publication No. 13. Austin Peay State University, Clarksville.

Chapman, L. J. et D.F. Putnam. 1984. The physiography of Southern Ontario. 3rd ed. Ontario Geological Survey.

Chester, E.W, B.E. Wofford et R. Kral. 1997. Atlas of Tennessee Vascular Plants. Vol. 2.

Crovello, T.J., C.A. Keller et J.T. Kartesz. 1983. The vascular plants of Indiana: A computer based checklist. University of Notre Dame Press, Notre Dame. University of Notre Dame Press. Notre Dame.

Dowhan, J.J. 1979. Preliminary Checklist of the Vascular Flora of Connecticut (growing without cultivation). State Geological and Natural History Survey of Connecticut, Natural Resources Center, Department of Environmental Protection. Hartford, CT.

Eastman, L.M. 1978. New Station for Chimaphila maculata (L.) Pursh in Maine. Rhodora 80:317.

George, G.G. 1992. A Synonymized Checklist of the Plants Found Growing in Rhode Island Rhode Island Wild Plant Society.

Haber, E. et J.E. Cruise. 1974. Generic limits in the Pyroloideae (Ericaceae). Canadian Journal of Botany 52:877-883.

Harvill, A.M., C.E. Stevens et D.M.E. Ware. 1977. Atlas of the Virginia Flora, Part I. Petridophytes through Monocotyledons. Virginia Botanical Associates. Farmville, VA.

Hodgdon, A. R. et L. M. Eastman. 1973. Chimaphila maculata (L.) Pursh. In Maine and New Hampshire. Rhodora 75:162-165.

Kearney, T. et R.H. Peebles. 1951. Arizona Flora. University of California Press. Los Angeles, CA.

Kirk, D.A. 1986. Conservation Recommendations for Spotted Wintergreen Chimaphila maculata (L.) Pursh. A Threatened Species in Canada. Submitted to Committee on Status of Endangered Wildlife in Canada (COSEWIC), le 20 février 1986.

Macoun, J. 1883-1890. Catalogue of Canadian Plants. Parts 1 to 5. Geological Survey of Canada, Ottawa.

Medley, M. E. 1993. An Annotated Catalogue of the Known or Reported Vascular Flora of Kentucky. Ph.D. Dissertation, University of Louisville.

Meyer, J. 1990. Chrysler Herbarium Checklist. Manuscript. Mississippi Natural Heritage Program.

Mitchell, R.S (eds.). 1986. A Checklist of New York State Plants. Contributions of a Flora of New York State, Checklist III. New York State Bulletin No. 458. New York State Museum. Albany, NY

Mohlenbrock, R.H. 1986. Guide to the vascular flora of Illinois. Revised edition Southern Illinois University Press.

Mohr, C. 1901. Plant Life of Alabama. Contributions from the US National Herbarium, Vol. VI.

Poole, J. M. 1975. Chimaphila maculata in New Hampshire. Rhodora 77:436-437.

Radford, A.E., H.A. Ahles et C.R. Bell. 1964. Manual of the Vascular Flora of the Carolinas. University of North Carolina Press. Chapel Hill, NC.

Ralph, R.A. Checklist of the Vascular Plants of the Coastal Plain of Delaware. Manuscrit inédit, sans date. University of Delaware Department of Biology.

Richards, C.D., F. Hyland et L.M. Eastman. 1983. Revised Check-List of the Vascular Plants of Maine. Bulletin of the Josselyn Botanical Society, No. 11.

Scoggan, H.J. 1979. The Flora of Canada - Part 4 Dicotyledoneae to Compositae. National Museum of Natural Sciences. Ottawa.

Segelken, J.G. 1929. The plant ecology of the Hazelwood Botanical Preserve. Ohio Biological Survey Bulletin 21, 4:221-269.

Seymour, F.C. 1969. The flora of New England. Charles E. Tuttle Company. Rutland.

Seymour, F.C. 1969. The flora of Vermont. Vermont State Agricultural Experiment Station Bulletin No. 660. University of Vermont. Burlington, VT.

Sorrie, B. 1992. County Checklist of Massachusetts Plants. Manuscrit inédit.

Strausbaugh, P.D., et E.L. Core. 1977. Flora of West Virginia, 2nd edition. 4 Volumes West Virginia Bul. Morgantown, WV.

Weishaupt, C.G. 1971. Vascular Plants of Ohio. Kendall/Hunt Publishing Co. Dubuque, OH.

Wherry, T.E., J.M. Fogg et H.A. Wahl. 1979. Atlas of the flora of Pennsylvania. Morris Arboretum. Philadelphia, PA.

Wunderlin, R.P. 1998. Guide to the Vascular Plants of Florida. University Press of Florida, Gainesville, FL.

Wunderlin, R.P., B.F. Hansen et E.L. Bridges. 1996. Atlas of Florida Vascular Plants.

Wunderlin, R.P. et B.F. Hansen. 2008. Atlas of Florida Vascular Plants [en anglais seulement] (http://www.plantatlas.usf.edu/). [S. M. Landry and K. N. Campbell (application development), Florida Center for Community Design and Research.] Institute for Systematic Botany, University of South Florida, Tampa, FL.

Voss, E.G. 1996. Michigan Flora. Part III. Dicots (Pyrolaceae-Compositae). Cranbrook Institute of Science Bulletin 61 and University of Michigan Herbarium. Ann Arbor, MI.

Spotted Wintergreen
Le chimaphile maculé est une herbe ou un arbrisseau sempervirent vivace. Au Canada, le chimaphile maculé pousse en seulement quelques endroits en Ontario, lesquels soutiennent environ 2 700 tiges. Parmi les menaces qui pèsent sur cette espèce, il y a l'aménagement forestier, les activités d'utilisation des terres, la concurrence de la part d'autres espèces végétales, l'écrasement et le compactage des sols, l'élimination des déchets, la collecte et les animaux en quête de nourriture.

Le rétablissement des espèces en péril est un volet clé de la protection de la biodiversité en Ontario. La biodiversité – la diversité des organismes vivants sur la Terre – nous fournit de l'air et de l'eau propres, de la nourriture, des fibres, des médicaments et d'autres ressources dont nous avons besoin pour survivre.

La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) représente l'engagement juridique du gouvernement de l'Ontario envers la protection et le rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats. Dès qu'une espèce est désignée comme disparue de l'Ontario, en voie de disparition ou menacée aux termes de la LEVD, elle est automatiquement protégée contre toute forme de harcèlement. En outre, dès qu'une espèce est désignée comme en voie de disparition ou menacée, son habitat est protégé contre les dommages et la destruction.

Aux termes de la LEVD, le ministère des Richesses naturelles (le ministère) doit veiller à ce qu'un programme de rétablissement soit élaboré pour chaque espèce inscrite à la liste des espèces en voie de disparition ou menacées. Un programme de rétablissement offre des conseils scientifiques au gouvernement à l'égard de ce qui est nécessaire pour réaliser le rétablissement d'une espèce.

Dans les neuf mois qui suivent l'élaboration d'un programme de rétablissement, la LEVD exige que le ministère publie une déclaration qui résume les mesures que le gouvernement de l'Ontario prévoit prendre en réponse au programme de rétablissement et ses priorités à cet égard. Le programme de rétablissement pour le chimaphile maculé a été achevé le 18 février 2010. http://www.ontario.ca/fr/environnement-et-energie/chimaphile-maculee

Cette déclaration est la réponse du gouvernement de l'Ontario aux conseils scientifiques fournis dans le programme de rétablissement. En plus de se fonder sur les renseignements fournis dans le programme de rétablissement, elle tient compte des commentaires reçus de la part de parties intéressées, d'autres territoires de compétence, des collectivités autochtones et du public. Cette déclaration reflète les meilleures connaissances traditionnelles, locales et scientifiques auxquelles on peut accéder en ce moment; elle pourrait être modifiée si de nouveaux renseignements deviennent accessibles. En mettant en oeuvre les mesures prévues à la présente déclaration, la LEVD permet au ministère de déterminer ce qu'il est possible de réaliser, compte tenu des facteurs sociaux et économiques.

Le chimaphile maculé est désigné en tant qu'espèce en voie de disparition aux termes de la LEVD qui protège à la fois l'animal et son habitat. La LEVD interdit qu'on endommage ou qu'on détruise cet habitat sans autorisation. Une telle autorisation exigerait que des conditions établies par le ministère des Richesses naturelles soient respectées.

L'objectif du gouvernement de l'Ontario pour le rétablissement du chimaphile maculé est de protéger et de rehausser toutes ses populations existantes jusqu'à ce qu'elles soient durables et déterminer s'il est possible de rétablir ses populations historiques dans les endroits où l'habitat est approprié.

La protection et le rétablissement des espèces en péril sont une responsabilité partagée. Aucune agence ni aucun organisme n'a toutes les connaissances, l'autorité ni les ressources financières pour protéger et rétablir toutes les espèces en péril de l'Ontario. Le succès sur le plan du rétablissement exige une coopération intergouvernementale et la participation de nombreuses personnes, organismes et collectivités.

En élaborant la présente déclaration, le ministère a tenu compte des démarches qu'il pourrait entreprendre directement et de celles qu'il pourrait confier à ses partenaires en conservation, tout en leur offrant son appui.

Afin de protéger et de rétablir le chimaphile maculé, le gouvernement entreprendra directement les mesures suivantes :

Le gouvernement appuie les mesures suivantes qu'il juge comme étant nécessaires à la protection et au rétablissement du chimaphile maculé. On accordera la priorité aux mesures portant la mention « hautement prioritaire » en ce qui concerne le financement ou les autorisations aux termes de la LEVD. Le gouvernement ciblera son appui sur ces mesures hautement prioritaires au cours des cinq prochaines années.

Stratégie d'intervention : Protection et gestion

Objectif :Élaborer, mettre en oeuvre et évaluer des approches pour atténuer les menaces qui pèsent sur chacune des populations.

Mesure :

  1. (HAUTEMENT PRIORITAIRE) Effectuer des recherches pour déterminer l'impact des menaces et pour mettre au point des approches potentielles visant à les atténuer.
  2. (HAUTEMENT PRIORITAIRE) Mettre en oeuvre des approches de gestion propres à chacun des sites pour atténuer les menaces.
  3. Au fur et à mesure que les occasions se présentent, appuyer la protection de l'habitat du chimaphile maculé par l'entremise de programmes actuels de protection et d'intendance des terres.

Stratégie d'intervention : Recherche

Objectif : Effectuer des recherches pour combler les lacunes sur le plan des connaissances et déterminer qu'elle est la taille minimale d'une population viable de cette espèce.

Mesure :

  1. Effectuer des recherches pour déterminer la biologie reproductive de l'espèce, ses exigences sur le plan de l'habitat, sa tolérance à la perturbation et la taille minimale d'une population viable.

Stratégie d'intervention : Surveillance

Objectif : Surveiller les populations pour en déterminer les tendances et les conditions de l'habitat.

Mesure :

  1. Surveiller le nombre de plantes individuelles et les conditions générales de l'habitat des populations actuelles.

Stratégie d'intervention : Sensibilisation

Objectif : Augmenter la sensibilisation des propriétaires fonciers et des gestionnaires de terres au chimaphile maculé et augmenter leur niveau d'engagement quant aux programmes d'intendance.

Mesure :

  1. Préparer et fournir une documentation à l'intention des propriétaires fonciers, des gestionnaires des terres et autres parties intéressées pour rehausser leur sensibilisation quant à l'espèce et promouvoir les efforts de rétablissement.

Le soutien financier pour la mise en oeuvre des mesures de rétablissement approuvées pourrait être fourni par l'entremise du Fonds d'intendance des espèces en péril, du Programme d'encouragement des exploitants agricoles à la protection des espèces en péril ou du Programme de participation communautaire à la gestion du poisson et de la faune. On encourage les partenaires en conservation à discuter de leurs propositions de projets liés à la présente déclaration avec le ministère des Richesses naturelles. Le ministère peut aussi conseiller ses partenaires à l'égard des autorisations exigées aux termes de la LEVD ou d'une autre loi afin d'entreprendre le projet.

La mise en oeuvre des mesures pourra être modifiée si les priorités touchant l'ensemble des espèces en péril changent selon les ressources disponibles et la capacité des partenaires à entreprendre des activités de rétablissement. La mise en oeuvre des mesures visant plusieurs espèces sera coordonnée partout là où les déclarations du gouvernement en réponse au programme de rétablissement l'exigent.

Aux termes de la LEVD, le gouvernement doit évaluer l'efficacité des mesures de protection et de rétablissement visant une espèce au plus tard cinq ans après la publication de la présente déclaration en réponse au programme de rétablissement. Cette évaluation permettra de déterminer si des rectifications sont nécessaires pour en arriver à protéger et à rétablir l'espèce.

Nous tenons à remercier tous ceux et celles qui ont pris part à l'élaboration du Programme de rétablissement pour le chimaphile maculé en Ontario pour leur dévouement en ce qui a trait à la protection et au rétablissement des espèces en péril.

Consultez le site Web des espèces en péril à ontario.ca/especesenperil
Communiquez avec votre bureau de district du MRN
Communiquez avec le Centre d'information sur les ressources naturelles
1-800-667-1940
TTY 1-866-686-6072
mnr.nric.mnr@ontario.ca
ontario.ca/mnr

Détails de la page

Date de modification :