Paruline polyglotte : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2011

  • Population des montagnes du Sud
  • Population des Prairies
  • Population de l'Est

Photographie d'une Paruline polyglotte (Icteria virens) perchée sur une branche.

Table des matières

Table des matières

Liste des figures

Liste des tableaux

Information sur le document

Paruline polyglotte

Photographie d'une Paruline polyglotte (Icteria virens) perchée sur une branche.

Population des montagnes du Sud – En voie de disparition
Population des Prairies – Non en péril
Population de l'Est – En voie de disparition
2011

COSEPAC --  Comité sur la situation des espèces en péril au Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2011. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline polyglotte de la sous-espèce auricollis (Icteria virens auricollis) et la Paruline polyglotte de la sous-espèce virens (Icteria virens virens) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 16 pp.

Rapport(s) précédent(s) :

COSEWIC. 2000. COSEWIC assessment and update status report on the Western Yellow-breasted Chat Icteria virens auricollis and the Eastern Yellow-breasted Chat Icteria virens virens in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vii + 16 pp. (www.sararegistry.gc.ca/status/status_e.cfm)

Cannings, R.J. 2000. Update COSEWIC status report on the Western Yellow-breasted Chat Icteria virens auricollis and the Eastern Yellow-breasted Chat Icteria virens virens in Canada in COSEWIC assessment and update status report on the Western Yellow-breasted Chat Icteria virens auricollis and the Eastern Yellow-breasted Chat Icteria virens virens in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 1-16 pp.

Cadman, M.D., and A.M. Page 1994. COSEWIC status report on the Yellow-breasted Chat (British Columbia population) Icteria virens auricollis and Yellow-breasted Chat (Eastern population) Icteria virens virens in Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 42 pp.

Note de production : 
Le COSEPAC remercie David Anthony Kirk et Jennie L. Pearcepour la rédaction du rapport de situation sur la Paruline polyglotte Icteria virens (sous-espèces auricollis et virens) au Canada, qui a été préparé dans le cadre d’un contrat avec Environnement Canada. Jon McCracken, coprésident du Sous-comité de spécialistes des oiseaux au sein du COSEPAC, a supervisé la préparation du présent rapport et en a établi la version finale.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél.: 819-953-3215
Téléc.: 819-994-3684
Courriel : COSEWIC/COSEPAC@ec.gc.ca
Site Web : www.cosewic.gc.ca

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the Yellow-breasted Chat auricollis subspecies Icteria virens auricollis and the Yellow-breasted Chat virens subspecies Icteria virens virens in Canada.

Illustration/photo de la couverture :
Paruline polyglotte -- Photo reproduite avec l’autorisation de René McKibbin

© Majesté la Reine du chef du Canada, 2012.
No de catalogue CW69-14/642-2012F-PDF
ISBN 978-1-100-98804-7

COSEPAC Sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – novembre 2011

Nom commun
Paruline polyglotte de la sous-espèce auricollis - Population des montagnes du Sud

Nom scientifique
Icteria virens auricollis

Statut
En voie de disparition

Justification de la désignation
Cette sous-espèce est associée spécifiquement aux habitats composés de fourrés arbustifs et se trouve à la limite nord de son aire de répartition au Canada. La petite population, qui est limitée à l’aire écologique des montagnes du Sud en Colombie-Britannique, est restreinte à un type particulier d’habitat riverain. Un certain nombre de menaces ont été identifiées comme étant de graves préoccupations, incluant le piétinement des fourrés de rosiers par le bétail, l’entretien des routes et l’urbanisation, l’exploitation agricole et l’aménagement hydroélectrique potentiel de la rivière Similkameen.

Répartition
Colombie-Britannique

Historique du statut
La population des montagnes du Sud de la sous-espèce auricollis a été désignée « menacée » en avril 1994. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2000 et en novembre 2011.

Sommaire de l’évaluation – novembre 2011

Nom commun
Paruline polyglotte de la sous-espèce auricollis - Population des Prairies

Nom scientifique
Icteria virens auricollis

Statut
Non en péril

Justification de la désignation
Cette sous-espèce est associée spécifiquement aux habitats composés de fourrés arbustifs et se trouve à la limite nord de son aire de répartition au Canada. La population distincte qui est présente dans l’aire écologique des Prairies est restreinte aux systèmes riverains et est relativement petite. Cependant, la population semble être stable et potentiellement en croissance. Peu de menaces ont été identifiées comme étant de graves préoccupations.

Répartition
Alberta, Saskatchewan

Historique du statut
La population des Prairies de la sous-espèce auricollis a été désignée « non en péril » en avril 1994, en novembre 2000, et en novembre 2011.

Sommaire de l’évaluation – novembre 2011

Nom commun
Paruline polyglotte de la sous-espèce virens - Population de l'Est

Nom scientifique
Icteria virens virens

Status
En voie de disparition

Justification de la désignation
Cette sous-espèce est associée spécifiquement aux habitats composés de fourrés arbustifs et se trouve à la limite nord de son aire de répartition au Canada. Sa population dans le sud de l'Ontario est distribuée localement et très petite. Depuis la production du dernier rapport de situation, la population de l'Ontario a fait l’objet de déclins, en raison de la perte d'habitat. Le potentiel d'une immigration de source externe a également été réduit de façon considérable, car le déclin des populations est observé dans la majeure partie du nord-est de l’aire de répartition de cette sous-espèce.

Répartition
Ontario

Status history
Espèce désignée « préoccupante » en avril 1994. Réexamen et confirmation du statut en novembre 2000. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « en voie de disparition » en novembre 2011.

COSEPAC Résumé

Paruline polyglotte de la sous-espèce auricollis et la Paruline polyglotte de la sous-espèce virens

  • Icteria virens auricollis Population des montagnes du Sud
  • Icteria virens auricollis Population des Prairies
  • Icteria virens virens Population de l'Est

Description et importance de l’espèce sauvage

La Paruline polyglotte est une grande paruline. Le dessus du corps est vert olive, et le menton, la gorge et la poitrine sont jaune citron. Les sous-caudales et le ventre sont blancs. Le bec est plutôt épais, la queue est longue et arrondie, et les ailes sont arrondies. La face est grisâtre avec des lores noirs et des cercles blancs marqués autour des yeux. Il existe deux sous-espèces de Paruline polyglotte – l’I. v. auricollis dans la moitié ouest de l’Amérique du Nord et l’I. v. virens dans la moitié est de l’Amérique du Nord. Durant la période de nidification, la Paruline polyglotte a un chant caractéristique, qui se compose de sifflements répétés alternant avec des gloussements et des claquements criards et de doux croassements. La Paruline polyglotte est une espèce emblématique des arbustaies de début de succession; dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, les membres de la guilde connaissent un déclin.

Répartition

La Paruline polyglotte niche en Amérique du Nord, au sud de la forêt boréale. La sous-espèce auricollis (de l’ouest) niche du sud de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de la Saskatchewan, vers le sud de manière discontinue jusque dans le nord du Mexique. Elle est présente aussi loin à l’est que dans l’ouest du Nebraska, l’ouest du Kansas et le centre du Texas. La sous-espèce virens (de l’est) niche du centre-est des grandes plaines et de l’est du Texas vers l’est, et vers le nord jusque dans le sud-ouest de l'Ontario. Les parulines hivernent dans les basses terres de l’est et de l’ouest du Mexique et jusqu’en Amérique centrale, dans l’ouest du Panama.

Au Canada, trois populations sont considérées comme des unités désignables distinctes : la population des montagnes du Sud d’I. v. auricollis (Colombie-Britannique), la population des Prairies d’I. v. auricollis (Alberta et Saskatchewan) et la population d’I. v. virens (Ontario).

Habitat

La Paruline polyglotte est une espèce associée spécifiquement aux habitats composés d’arbustes, qui fréquente les arbustaies riveraines et denses dans l’ouest de l’Amérique du Nord et les arbustaies de début de succession dans l’est de l’Amérique du Nord. En Colombie-Britannique, les superficies d’habitat riverain où vivent les parulines ont diminué de 87 %. Cependant, en ce qui concerne la population des Prairies, il est possible que les superficies d’habitat augmentent en Saskatchewan en raison du stade arbustif de la succession. En Ontario, les superficies d'habitat ont diminué depuis le début des années 1960 à cause de la transformation des terres et de la succession naturelle.

Biologie

Les nids sont situés près du sol dans les arbustes denses. Les femelles tenteront jusqu'à trois couvées dans une même période de nidification si les premières tentatives ont échoué. Les territoires sont souvent concentrés, ce qui donne à penser que les parulines vivent en colonies peu structurées. En Colombie-Britannique, l’I. v. auricollis montre une certaine fidélité aux sites de nidification. En Ontario, certains sites de nidification sont occupés régulièrement, mais la plupart des autres ne sont occupés au mieux que durant quelques années.

Taille et tendances des populations

En Colombie-Britannique, selon l’estimation la plus récente, on compte 152 couples d’I. v. auricollis. Selon certaines indications, les effectifs dans la province ont connu un déclin par comparaison aux niveaux historiques. En Saskatchewan et en Alberta, l’aire de répartition de la sous-espèce a pris de l’expansion de manière substantielle vers le nord au XXe siècle. La population des Prairies a été relativement stable depuis les années 1980, bien qu’elle ait pu augmenter depuis en Saskatchewan. En Alberta, les effectifs sont estimés à 900 à 1 000 couples, alors qu’en Saskatchewan, ils sont estimés à 530 couples. Dans l’ensemble, on estime que les effectifs d’I. v. auricollis au Canada se situent entre 1 582 et 1 682 couples. Dans l’ouest, les effectifs des États américains adjacents semblent relativement stables.

En ce qui concerne la sous-espèce I. v. virens, moins de 42 couples ont été signalés en Ontario. Jusqu’à très récemment, le bastion provincial se trouvait au parc national de la Pointe-Pelée et à l’île Pelée, mais ce n’est plus le cas. Les effectifs en Ontario ont connu un déclin d’environ 33 % en 10 ans. La sous-espèce I. v. virens connaît depuis longtemps d’importants déclins dans tous les États adjacents à l’Ontario, et son aire de répartition diminue dans presque tout le nord-est. Par conséquent, la possibilité d’une future immigration de source externe pour la population de l’Ontario est faible et de plus en plus faible.

Facteurs limitatifs et menaces

En Colombie-Britannique, la perte de superficies d’habitat causée par l’urbanisation et l’agriculture (jumelée à des projets de barrages hydroélectriques qui détruiraient l’habitat de nidification riverain), l’entretien et la construction des routes, la prédation par des prédateurs introduits, le parasitisme des couvées par les vachers, l’utilisation de pesticides et les collisions avec des véhicules et des structures constituent les menaces les plus importantes pour la population des montagnes du Sud d’I. v. auricollis. Même si les effectifs de la population des Prairies d’I. v. auricollis ont augmenté en Saskatchewan en raison de la succession naturelle en zones riveraines, certaines superficies d’habitat ont disparu à cause de la construction de réservoirs. En Alberta, le pâturage intensif du bétail et la construction de barrages sur les cours d’eau peuvent affecter certains sites. Pour la population de l’Ontario de la sous-espèce virens, les principales menaces sont la perte de superficies d’habitat adéquat résultant de la transformation des terres (agriculture et urbanisation) et les changements dans les superficies d’habitat adéquat attribuables à la succession naturelle.

Protection, statuts et classifications

Au Canada, la Paruline polyglotte, ses nids et ses œufs sont protégés en vertu de la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs. En Amérique du Nord, l’espèce est considérée comme « non en péril » en raison de sa vaste aire de répartition et de sa population relativement stable dans l’ensemble. En Colombie-Britannique, la population des montagnes du Sud est protégée aux termes de la Loi sur les espèces en péril (LEP) à titre d’espèce en voie de disparition. La population des Prairies en Alberta et en Saskatchewan est considérée comme étant « non en péril ». Dans les États de l’ouest des États-Unis qui sont frontaliers du Canada, la Paruline polyglotte est classée comme « vulnérable » dans l’État de Washington et comme « non en péril » en Idaho et au Montana. En Ontario, la sous-espèce virens est désignée comme « préoccupante » en vertu de la LEP et connaît un déclin marqué dans la majeure partie de son aire de nidification du nord-est, y compris dans tous les États frontaliers de l’Ontario.

Résumé technique no 1
Icteria virens auricollis
Paruline polyglotte de la sous-espèce auricollis (population des montagnes du Sud) Yellow-breasted Chat auricollis subspecies (Southern Mountain population)
Répartition au Canada : Colombie-Britannique
Données démographiques
Durée d'une génération (âge moyen des parents dans la population) 2 à 3 années
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] du nombre d’individus matures? Inconnu, mais non apparent
Pourcentage estimé du déclin continu du nombre total d'individus matures pendant [cinq années ou deux générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] de [la réduction ou l’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Inconnu
Pourcentage [projeté ou soupçonné] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des prochaines [dix années ou trois générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou soupçonné] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix années ou trois générations] couvrant une période antérieure ou ultérieure. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont effectivement cessé? Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d'individus matures? Non
Information sur la répartition
Superficie estimée de la zone d'occurrence 8 800 km²
Indice de la zone d’occupation (IZO)
- Ne peut pas être calculé précisément, mais l’IZO est probablement inférieur aux seuils établis par le COSEPAC.
< 500 km²
La population totale est-elle très fragmentée? Non
Nombre de localités Inconnu, mais probablement plus de 10
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] dans la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] dans l’indice de la zone d’occupation? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] dans le nombre de populations? Sans objet
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] dans le nombre de localités? Inconnu
Y a-t-il un déclin continu inféré ou prévu de la qualité de l’habitat? Oui
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d'occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de la zone d’occupation? Non
Nombre d'individus matures dans chaque population
Population Nombre d'individus matures
Population des montagnes du Sud de la sous-espèce auricollis (fondée sur Environnement Canada [2010a], qui a estimé un maximum de 152 couples) 304 individus
Analyse quantitative
Probabilité de disparition à l’état sauvage.
- L’analyse de viabilité de la population (AVP) indique un risque de disparition de 2,7 à 6,1 % sur 100 ans (pour un taux de fécondité de 1,85) dans la vallée de l’Okanagan-Sud, et un risque de disparition de 5 % dans la vallée de la Similkameen (Tischendorf, 2003; Carr et Tischendorf, 2004).
Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)
1) Perte, fragmentation et détérioration de l’habitat en raison de l’agriculture (y compris le pâturage du bétail en zones riveraines), expansion urbaine et barrages hydroélectriques; 2) prédation par des prédateurs introduits ou exotiques; 3) parasitisme des couvées par le Vacher à tête brune; 4) utilisation des pesticides; 5) collisions avec des véhicules ou des structures.
Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Statut ou situation des populations de l'extérieur? Apparemment en déclin selon les résultats du Breeding Bird Survey (BBS) dans l’État de Washington, où la population des montagnes du Sud est désignée vulnérable, et relativement stable en Idaho, où elle est désignée non en péril. La population est stable en Oregon, où elle est désignée apparemment non en péril.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d'habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
- L’habitat adéquat est limité et probablement en déclin.
Peut-être
La possibilité d'une immigration de populations externes existe-t-elle?
- Les populations des États voisins des États-Unis sont assez petites et isolées.
Peut-être
Statut existant
COSEPAC : en voie de disparition (novembre 2011)
Statut et justification de la désignation
Statut :
En voie de disparition
Code alphanumérique :
C2a(ii)
Justification de la désignation :
Cette sous-espèce est associée spécifiquement aux habitats composés de fourrés arbustifs et se trouve à la limite nord de son aire de répartition au Canada. La petite population, qui est limitée à l’aire écologique des montagnes du Sud en Colombie-Britannique, occupe un type particulier d’habitat riverain. Un certain nombre de menaces ont été identifiées comme étant de graves préoccupations, incluant le piétinement des fourrés de rosiers par le bétail, l’entretien des routes et l’urbanisation, l’exploitation agricole et l’aménagement hydroélectrique potentiel de la rivière Similkameen.
Applicabilité des critères
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Sans objet. Un déclin est peut-être survenu, mais aucun signe n’indique qu’il dépasse le seuil de 30 %.
Critère B (petite aire de répartition et déclin ou fluctuation) : Sans objet. La superficie de la zone d’occurrence est supérieure à 20 000 km² et, même si l’IZO est < 500 km², aucun des sous-critères ne s’applique.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Satisfait aux critères C2a(ii) applicables à la désignation d’espèce en voie de disparition car la population compte moins de 2 500 individus matures et connaît un déclin continu (prévu et inféré) et car une population comprend à elle seule plus de 95 % de tous les individus matures.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Correspond au critère de la catégorie « menacée », D1, car la population compte moins de 1 000 individus matures mais plus de 250.
Critère E (analyse quantitative) : Sans objet. Les probabilités estimées de disparition étant inférieures aux valeurs seuils, elles appuient la possibilité d’un déclin de la population en cours ou prévu.
Résumé technique no 2
Icteria virens auricollis
Paruline polyglotte de la sous-espèce auricollis (population des Prairies) Yellow-breasted Chat auricollis subspecies (Prairie population)
Répartition au Canada : Alberta, Saskatchewan
Données démographiques
Durée d'une génération (âge moyen des parents dans la population) 2 à 3 années
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] du nombre d’individus matures? Non
Pourcentage estimé du déclin continu du nombre total d'individus matures pendant [cinq années ou deux générations]. Inconnu
Pourcentage observé, estimé et inféré de la réduction ou de l'augmentation du nombre total d'individus matures au cours des dix dernières années. Pourcentage inconnu; en augmentation ou stable
Pourcentage [prévu ou présumé] de la [réduction ou l’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des dix prochaines années. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou soupçonné] de [la réduction ou l'augmentation] du nombre total d'individus matures au cours de toute période de dix ans commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont effectivement cessé?
La population a augmenté en Saskatchewan (non en déclin); elle est apparemment stable en Alberta.
Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d'individus matures? Non
Information sur la répartition
Superficie estimée de la zone d'occurrence 368 800 km²
Indice de la zone d’occupation (IZO)
- Estimation maximale si on suppose que chacun des 1 430 à 1 530 couples estimés est associé à une grille de 2 km x 2 km.
De 5 720 à 6 120 km²
La population totale est-elle très fragmentée? Non
Nombre de localités Inconnu, mais sans aucun doute plus de 10
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] dans la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] dans l’indice de la zone d’occupation? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] dans le nombre de populations? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] dans le nombre de localités? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] dans [la qualité, la superficie ou l’étendue] de l’habitat?
- La superficie de l’habitat augmente peut-être encore en Saskatchewan.
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d'occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de la zone d’occupation? Non
Nombre d'individus matures dans chaque population
Population Nombre d'individus matures
Alberta : ~900 à 1 000 couples
Saskatchewan : ~530 couples
~1 800 à 2 000
~1 060
Total (de 1 430 à 1 530 couples) ~2 860 à 3 060
Analyse quantitative
La probabilité de disparition à l’état sauvage est d’au moins [20 % en 20 ans ou 5 générations, ou 10 % en 100 ans]. Non effectuée
Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)
Dans les Prairies, les principales menaces sont les barrages et les canalisations qui modifient le débit naturel, essentiel au maintien de la végétation riveraine en bordure des cours d’eau.
Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Statut ou situation des populations de l'extérieur? Population apparemment stable selon le BBS au Dakota du Nord, où la population n’a pas été classée par NatureServe. Population stable ou en augmentation au Montana, où elle est classée comme non en péril.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d'habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
La possibilité d'une immigration de populations externes existe-t-elle? Oui
Statut existant
COSEPAC : non en péril (novembre 2011)
Statut et justification de la désignation
Statut :
Non en péril
Code alphanumérique :
Sans objet
Justification de la désignation :
Cette sous-espèce est associée spécifiquement aux habitats composés de fourrés arbustifs et se trouve à la limite nord de son aire de répartition au Canada. La population distincte qui est présente dans l’aire écologique des Prairies occupe des zones riveraines et est relativement petite. Cependant, la population semble être stable et peut-être en croissance. Peu de menaces ont été identifiées comme étant de graves préoccupations.
Applicabilité des critères
Critère A (déclin du nombre total d'individus matures) : Ne correspond pas à ce critère. Il n’y a aucun signe de déclin. La population est stable ou en légère augmentation.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) : Ne correspond pas à ce critère. Dépasse les seuils établis pour la zone d'occurrence et la zone d’occupation.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Ne correspond pas à ce critère. La taille de la population correspond au seuil de la catégorie « menacée » (< 10 000 individus matures), mais il n’y a aucun signe de déclin des effectifs.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. La taille de la population, la zone d’occupation et le nombre de localités dépassent les seuils établis.
Critère E (analyse quantitative) : Non effectuée.
Résumé technique no 3
Icteria virens virens
Paruline polyglotte de la sous-espèce virens Yellow-breasted Chat virens subspecies
Répartition au Canada : Ontario
Données démographiques
Durée d'une génération (âge moyen des parents dans la population) 2 à 3 années
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] du nombre d’individus matures? Oui
Pourcentage estimé du déclin continu du nombre total d'individus matures pendant [cinq années ou deux générations]. Inconnu
Pourcentage inféré de la réduction du nombre total d'individus matures au cours des dix dernières années.
- Fondé sur les résultats de l’atlas des oiseaux nicheurs qui indiquent un déclin de 55 % statistiquement non significatif du nombre de parcelles occupées de 10 km x 10 km sur une période de vingt ans (voir la section Fluctuations et tendances).
−33 % de déclin
Pourcentage prévu ou présumé de la réduction du nombre total d'individus matures au cours des dix prochaines années. Inconnu; probablement en déclin
Pourcentage observé, estimé ou inféré de réduction du nombre total d'individus matures au cours de toute période de dix ans commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Pourcentage du déclin inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont effectivement cessé?
- La succession végétale est comprise mais non clairement réversible et n’a pas cessé.
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d'individus matures? Non
Information sur la répartition
Superficie estimée de la zone d'occurrence 42 300 km²
Indice de la zone d’occupation (IZO)
- Estimation maximale si on suppose que chacun des moins de 42 couples estimés a été associé à une grille de 2 km x 2 km.
< 200 km²
La population totale est-elle très fragmentée? Non
Nombre de localités Quelque peu variable, mais probablement moins de 10 localités distinctes de nos jours
Y a-t-il un déclin continu observé ou prévu de la zone d’occurrence? Oui aux deux questions
Y a-t-il un déclin continu observé ou prévu de l’indice de la zone d’occupation? Oui aux deux questions
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] dans le nombre de populations? Sans objet
Y a-t-il un déclin continu observé du nombre de localités? Oui, mais le déclin est non quantifiable pour le moment
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou projeté] dans [la qualité, la superficie ou l’étendue] de l’habitat?
- Des déclins se sont produits dans chacun des trois variables de l’habitat.
Oui
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations? Sans objet
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d'occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de la zone d’occupation? Non
Nombre d'individus matures dans chaque population
Population Nombre d'individus matures
< 42 couples < 84
Analyse quantitative
La probabilité de disparition à l’état sauvage est d’au moins [20 % en 20 ans ou 5 générations, ou 10 % en 100 ans]. Non effectuée
Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)
Les principales menaces sont : 1) la succession végétale ou la transformation des terres qui réduisent l’habitat disponible; 2) la fragmentation de l’habitat (l’espèce est sensible à la superficie d'habitat) qui mène à une réduction de la population; et peut-être 3) le parasitisme des couvées par le Vacher à tête brune.
Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Statut ou situation des populations de l'extérieur? D’après le BBS, déclin significatif dans la majeure partie de l’aire de nidification du nord-est, y compris tous les États frontaliers de l’Ontario. Population classée comme non en péril en Pennsylvanie et en Ohio, comme apparemment non en péril en Indiana, comme vulnérable au Michigan et dans l’État de New York et comme en péril au Wisconsin. En Ohio, certains signes indiquent une réduction de l’aire de nidification dans le nord de l’État et une augmentation des densités des populations dans le sud de l’État.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui, mais de plus en plus limitée en raison de déclins dans les États adjacents
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d'habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Habitat limité et en déclin
La possibilité d'une immigration de populations externes existe-t-elle?
- Une petite superficie d’habitat est disponible en Ontario pour une immigration de source externe.
Non
Statut existant

COSEPAC : en voie de disparition, novembre 2011
Statut et justification de la désignation
Statut :
En voie de disparition
Code alphanumérique :
C2a(i,ii); D1
Justification de la désignation :
Cette sous-espèce est associée spécifiquement aux habitats composés de fourrés arbustifs et se trouve à la limite nord de son aire de répartition au Canada. La population du sud de l’Ontario est localisée et très petite. Depuis la publication du dernier rapport de situation, des déclins se sont produits dans la population de l’Ontario en raison de la perte d’habitat. La possibilité d’une immigration de source externe a aussi diminué considérablement, parce que des déclins de population sont évidents dans la majeure partie de l’aire de nidification de la sous-espèce dans le nord-est.
Applicabilité des critères
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Correspond au critère A2bc de la catégorie « menacée » parce que le déclin estimé sur dix années est estimé à plus de 30 %, et que les causes du déclin n’ont pas cessé (et ne sont pas réversibles).
Critère B (petite aire de répartition et déclin ou fluctuation) : Correspond au critère B2ab(i,ii,iii,iv,v) de la catégorie « menacée » parce que la superficie de la zone d’occupation est inférieure à 2 000 km², il existe probablement moins de 10 localités, et qu’il y a un déclin continu projeté de la zone d’occurrence, de la zone d’occupation, de la superficie et de l’étendue de l’habitat, du nombre de localités et du nombre d’individus matures.
Critère C (petite population et déclin du nombre d’individus matures) : Correspond au critère C2a(i,ii) de la catégorie « en voie de disparition » parce que la population compte moins de 2 500 individus matures, qu’il y a un déclin continu observé du nombre d’individus matures, que la population de l’Ontario compte moins de 250 individus et qu’une population comprend à elle seule plus de 95 % de tous les individus matures.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Correspond au critère de la catégorie « en voie de disparition », D1, car la population compte moins de 250 individus matures.
Critère E (analyse quantitative) : Non effectuée.

Préface

Depuis la précédente mise à jour du rapport de situation (Cannings, 2000), la réalisation d’un deuxième projet d'Atlas des oiseaux nicheurs de l'Ontario (2001-2005; Cadman et al. [2010]) a permis de comparer les effectifs et la répartition de la population de l’Ontario de la Paruline polyglotte sur vingt ans. Même si la petite taille de la population correspond au critère de la catégorie « menacée », la situation de la population de l’Ontario a été désignée comme « préoccupante » en 2000, en raison de la possibilité d’une immigration de source externe depuis les États adjacents des États-Unis. Selon des renseignements récents provenant des États-Unis, la possibilité d’une immigration de source externe devient de plus en plus faible en raison des déclins généralisés des effectifs dans le nord-est.

En raison de son statut de population en voie de disparition (découlant d’une petite population en déclin), la population de Parulines polyglottes de la Colombie-Britannique a reçu beaucoup d’attention récemment pour ce qui est des relevés, des travaux de recherche et des activités de conservation ciblant l’espèce (voir par exemple Machmer et Ogle [2006]; Morgan et al. [2007]; McKibbin et Bishop [2008, 2010a, b]; Environnement Canada [2010a]; Potvin et Bishop [2010]). De plus, on a tenté de modéliser la viabilité de la population de la Colombie-Britannique (voir par exemple Tischendorf [2003]).

Aucun relevé ciblé n’a été mené pour la population des Prairies (non en péril), mais un deuxième atlas des oiseaux nicheurs a été réalisé en Alberta (Federation of Alberta Naturalists, 2007). De plus, les données sur la présence de Parulines polyglottes en Saskatchewan ont été récemment compilées par Alan Smith.

Les tendances démographiques mises à jour et affichées dans le Relevé des oiseaux nicheurs des États-Unis (BBS, pour Breeding Bird Survey), ainsi que les résultats des travaux menés dans le cadre de la préparation de deuxième atlas des oiseaux nicheurs dans plusieurs États américains, ont également été utilisés aux fins du présent rapport.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsable des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2011)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’une autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.

Espèce disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.

Espèce disparue du Canada (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.

Espèce en voie de disparition (VD)*
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.

Espèce menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.

Espèce préoccupante (P)**
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.

Espèce non en péril (NEP)***
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.

Données insuffisantes (DI)****
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

* Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.
** Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
*** Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
**** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
***** Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline polyglotte de la sous-espèce auricollis Icteria virens auricollis et la Paruline polyglotte de la sous-espèce virens Icteria virens virens au Canada – 2011.

Description et importance de l’espèce sauvage

Nom et classification

Nom scientifique : Icteria virens virens (Linnaeus, 1758); Icteria virens auricollis (Deppe, 1830)

Nom français : Paruline polyglotte

Non anglais : Yellow-breasted Chat

Classification : classe des Oiseaux, ordre des Passériformes, famille des Parulidés

Description morphologique

La Paruline polyglotte mesure environ 18 cm de longueur et pèse environ 25 g. Sa taille robuste et son plumage remarquable permettent de la distinguer des autres parulines et d’autres oiseaux chanteurs de couleur semblable. Alors que des analyses d’ADN antérieures ont donné à penser que la Paruline polyglotte était apparentée aux autres parulines (Avise et al., 1980; Sibley et Alhquist, 1982), une étude récente porte à croire que la Paruline polyglotte a peut-être des liens de parenté plus étroits avec les Ictéridés (oiseaux noirs; Lovette et Bermingham [2002]). Cependant, la Paruline polyglotte est encore classée dans la famille des parulines (Lovette et Bermingham, 2002), ce que soutiennent les données de Klein et al. (2004).

La Paruline polyglotte a un bec plutôt épais, légèrement incurvé, une longue queue arrondie et des ailes arrondies. Le dessus du corps est vert olive, et le menton, la gorge et la poitrine sont jaune citron (parfois teinté d’orange). Les sous-caudales et le ventre sont blancs. La face est grisâtre avec des lores noirs et des cercles blancs marqués autour des yeux (Sibley, 2000; Eckerle et Thompson, 2001). La femelle est semblable au mâle mais, durant la période de nidification, les lores de la femelle sont gris plutôt que noirs, la mandibule inférieure est grise et les parois buccales sont roses au lieu d’être noires (Dunn et Garrett, 1997).

Il existe deux sous-espèces de Paruline polyglotte, d’apparence semblable. La queue de la sous-espèce de l’ouest (I. v. auricollis) est légèrement plus longue et parfois plus grise sur le dessus que celle de la sous-espèce de l’est (I. v. virens). Les plumes situées le long de la mandibule inférieure sont surtout blanches chez l’I. v. auricollis alors qu’elles sont surtout jaunes chez la sous-espèce de l’est. De plus, la gorge et la poitrine d’I. v. auricollis sont d’un jaune plus foncé que celles du I. v. virens (Sibley, 2000).

Durant la période de nidification, le chant du mâle est caractéristique et se compose d’une série de lents cris aigus, de miaulements et de cliquetis espacés de manière irrégulière; le mâle peut imiter le chant d’autres espèces ou produire d’autres sons mécaniques et chante souvent durant la nuit. Le chant d’I. v. auricollis est plus aigu, et son cliquetis est plus rapide que celui d’I. v. virens. Le cri des deux sous-espèces est un « chouïb » strident et nasal, ou un « tuk ou un « ké » doux, faible et peu mélodieux. Les deux sous-espèces sont habituellement tranquilles en dehors de la période de nidification (Eckerle et Thompson, 2001).

Structure spatiale et variabilité de la population

Trois populations de Parulines polyglottes ont déjà été reconnues par le COSEPAC : 1) la population d’I. v. auricollis en Colombie-Britannique, qui occupe l’aire écologique des montagnes du Sud; 2) la population des Prairies d’I. v. auricollis en Saskatchewan et en Alberta; et 3) la population de la sous-espèce I. v. virens en Ontario (aire écologique des plaines des Grands Lacs).

Aucune étude génétique n’a été réalisée en ce qui concerne la parenté des deux populations d’I. v. auricollis dans l’ouest du Canada (voir plus bas). Cependant, des études portant sur la population des montagnes du Sud d’I. v. auricollis dans la vallée de l’Okanagan-Sud n’ont révélé aucune structuration génétique importante, ce qui donne à penser à un flux génétique considérable dans la population (Miño et al., 2011). Selon d’autres analyses génétiques menées ailleurs dans l’aire de nidification d’I. v. auricollis (Montana, Oregon, Californie, Nevada, Utah), il existe peu d’indications de structuration géographique (Lovette et al., 2004).

Unités désignables

Au niveau le plus élevé (niveau de la sous-espèce), la première division entre les populations de Parulines polyglottes au Canada se trouve entre la sous-espèce de l’ouest, I. v. auricollis, et la sous-espèce de l’est, I. v. virens. En plus de leur caractère distinct sur le plan taxinomique, il existe une discontinuité naturelle entre les populations des deux sous-espèces en raison de la grande distance géographique qui les sépare. Les deux sous-espèces sont aussi génétiquement distinctes (Lovette et al., 2004). Il existe donc au moins deux unités désignables au Canada, fondées seulement sur les deux sous-espèces.

Les raisons justifiant la distinction entre la population d’I. v. auricollis de la Colombie-Britannique de celle des Prairies n’ont pas été documentées dans les rapports de situation précédents. Ces raisons sont présentées plus bas, au moyen des lignes directrices du COSEPAC concernant le « caractère distinct » et le « caractère important », en gardant à l’esprit toutefois que ce ne sont que des lignes directrices.

1. Caractère distinct

Au Canada, les Rocheuses isolent les Parulines polyglottes de la Colombie-Britannique de celles de l’Alberta et de la Saskatchewan. Même si la chaîne de montagnes ne représente peut-être pas une barrière totale pour les oiseaux migrateurs, elle constitue un accident géographique important qui isole les populations et sert de barrière au flux génétique. Les populations de l’ouest et les populations de l’est de bon nombre d’oiseaux chanteurs migrateurs, y compris les parulines, montrent une différenciation génétique et migratoire (voir par exemple Kelly et Hutto [2005]).

De plus, les Parulines polyglottes de la Colombie-Britannique et des Prairies occupent des régions écogéographiques différentes (l’aire écologique des montagnes du Sud et l’aire écologique des Prairies, respectivement). Il peut y avoir une certaine dispersion des oiseaux d’une région à une autre, mais les Parulines polyglottes de la Colombie-Britannique affichent un assez fort taux de fidélité aux sites de nidification.

2. Caractère important

Alors que les Parulines polyglottes de la Colombie-Britannique et celles des Prairies occupent des habitats très semblables (à savoir des arbustaies denses en milieux riverains), on observe certains signes d’adaptation locale en raison des préférences pour différents habitats de nidification. En Colombie-Britannique, les parulines nichent exclusivement dans les fourrés de rosiers (McKibbin et Bishop, 2008) et, dans les Prairies, elles nichent principalement dans les aubépines et les shépherdies argentées (voir la section Habitat plus bas). Elles ne nichent pas dans les fourrés d'aubépines en Colombie-Britannique, malgré la grande disponibilité de l'habitat (C. Bishop et D. Fraser, comm. pers., 2011).

Si les Parulines polyglottes disparaissaient des Prairies ou de la Colombie-Britannique, une brèche majeure serait créée dans l'aire de nidification de l'espèce au Canada. Les menaces semblent relativement faibles dans les Prairies, et les effectifs y semblent assez stables (ou en expansion). Cependant, la population de la Colombie-Britannique est beaucoup plus petite et peut-être en déclin. De plus, les menaces qui pèsent sur cette population sont beaucoup plus nombreuses et beaucoup plus graves. Par exemple, un projet d'installation hydroélectrique aux États-Unis pourrait entraîner l’inondation de l'une des plus importantes aires de nidification de la Colombie-Britannique, dans la vallée de la rivière Similkameen (voir la section Menaces et facteurs limitatifs). Il existe donc une probabilité raisonnable qu’une brèche majeure dans l'aire de nidification de l'espèce au Canada puisse, de fait, être créée.

Selon les renseignements précédents, les parulines de la sous-espèce auricollis de l’aire écologique des montagnes du Sud en Colombie-Britannique et celles de l'aire écologique des Prairies en Alberta et en Saskatchewan sont considérées comme deux unités désignables distinctes. La sous-espèce virens présenteen Ontario constitue la troisième unité désignable.

Importance

La Paruline polyglotte est une espèce belle et énigmatique. Cette espèce est emblématique des arbustaies de début de succession; d'autres membres de la même guilde connaissent un déclin considérable en Amérique du Nord. La Paruline polyglotte est une espèce visée (focal species) pour la conservation dans le Canadian Great Basin Partners in Flight Bird Conservation Plan (Partenaires d’envol, Colombie-Britannique et Yukon [2003]) et une espèce prioritaire dans la région de conservation des oiseaux 13 (Ontario Partners in Flight, 2008). Elle est l’une des rares espèces dépendantes des arbustes de l'Amérique du Nord qui semble sensible à la superficie d’habitat ou sensible à l’habitat de lisière (Lehnen et Rodewald, 2009a, b). Actuellement, aucune connaissance traditionnelle autochtone n'est disponible au sujet de la Paruline polyglotte.

Répartition

Aire de répartition mondiale

L’aire de nidification de la Paruline polyglotte comprend l’est et l’ouest de l’Amérique du Nord. La sous-espèce I. v. auricollis niche depuis le sud de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de la Saskatchewan, vers le sud de manière discontinue jusque dans le nord du Mexique. La sous-espèce I. V. virens niche de l'est des grandes plaines et du centre du Texas vers l’est et, vers le nord jusque dans l'extrême sud-ouest de l'Ontario (figure 1). Les densités de nidification sont plus grandes dans le sud-est des États-Unis (figure 2).

La plupart des Parulines polyglottes hivernent dans les basses terres de l'est et de l'ouest du Mexique (du niveau de la mer à 1 500 m d’altitude) et en Amérique centrale jusque dans l'ouest du Panama (figure 1); certains individus passent l'hiver dans le sud des États-Unis et, à l'occasion, vers le nord jusqu’au Canada. Selon les analyses de l'ADN mitochondrial, la sous-espèce de l'est et la sous-espèce de l'ouest occupent des aires d'hivernage distinctes (Lovette et al., 2004). La sous-espèce de l'est hiverne dans l'est du Mexique, de Veracruz au Chiapas, et vers le sud jusqu’en Amérique centrale. La sous-espèce de l'ouest hiverne dans l'ouest du Mexique, en Basse-Californie du Sud, et de Sinaloa à Oaxaca.

Aire de répartition canadienne

Les Parulines polyglottes se déplacent souvent considérablement durant la période de nidification, et la présence d’individus non nicheurs fausse les évaluations de l'aire de répartition de l'espèce. Au Canada, l'I. v. auricollis niche dans le sud-ouest et le centre-sud de la Colombie-Britannique (Atlas des oiseaux nicheurs de Colombie-Britannique, 2011), dans le sud-est de l'Alberta dans les vallées des rivières Milk, Saskatchewan Sud et Red Deer (Federation of Alberta Naturalists, 2007) et dans le sud-ouest de la Saskatchewan (Smith [1996]; figure 3).

En Colombie-Britannique, on retrouve deux centres d'occurrence – le bassin hydrographique de l'Okanagan-Sud et le bassin hydrographique de la Similkameen – et  une zone de moindre importance dans le sud-est de la province (Environnement Canada, 2010a). En 2004 et 2005, des Parulines polyglottes nicheuses ont été découvertes dans la vallée de la rivière Pend-d’Oreille dans le sud-est de la Colombie-Britannique (Dulisse et al., 2005; Machmer et Ogle, 2006). D'autres observations ont été faites ailleurs dans la province durant l'été (Vernon, Kamloops, Cache Creek, Creston, Pitt Meadows, Vancouver et Mission), mais la nidification n'y a pas été confirmée (Campbell et al., 2001).

Dans le sud-est de l'Alberta, l'aire de nidification historique s'étendait aussi loin au nord que la rivière Red Deer (d’Empress et de Tolman Bridge à Trochu) et, vers le sud-ouest, jusqu'à Beiseker et Lethbridge et la frontière du Montana (Salt et Salt, 1976). Durant les années 1970, des mentions ont été effectuées aussi loin au nord qu'à East Coulee et Bindloss, et aussi loin à l'ouest qu'à East Coulee, Caresland et Taber et au parc provincial Writing-on-Stone (Pinel et al., 1993). Certaines mentions durant deux années provenaient du lac Reesor dans les collines Cypress. En 1974, des mentions inhabituelles en dehors de la période de nidification ont été effectuées à Carseland, dans la vallée de la rivière Bow, et dans le parc provincial de la vallée de la Bow (Pinel et al., 1993).

L'aire de répartition de la Paruline polyglotte en Alberta est étroitement associée aux vallées du cours inférieur des rivières Milk, Saskatchewan Sud, Rosebud et Red Deer et aux coulées adjacentes (Salt et Salt, 1976; Pinel et al., 1993; Federation of Alberta Naturalists, 2007). Le cœur de l'aire de répartition dans la province se trouve dans la vallée du cours inférieur de la rivière Milk (Salt, 1973); cependant, Wallis (1977) mentionne que l'espèce est assez commune dans l'habitat adéquat de la vallée du cours inférieur de la rivière Red Deer. Le cours inférieur de la rivière Bow accueille peut-être aussi une petite population. De plus, des Parulines polyglottes sont observées dans les bassins hydrographiques des pentes sud des collines Cypress et de la région de Manyberries (Pinel et al., 1993; Federation of Alberta Naturalists, 2007). L'aire de répartition est plus dispersée dans les vallées des tributaires de la rivière Red Deer, au nord de Duchess (Wallis, 1977).

Dans le sud-ouest de la Saskatchewan, les Parulines polyglottes sont présentes vers le nord aussi loin qu’en bordure de la rivière Saskatchewan Sud (Smith, 1996). Dans certaines parties du centre-sud de la province, l'aire de répartition s'étend jusqu'à Perdue et jusqu'à l'embouchure du ruisseau Beaver (rivière Saskatchewan Sud). L'expansion récente de l'aire de répartition de l'espèce (au moins durant les 10 dernières années) fait en sorte qu'on la retrouve de nos jours aussi loin au nord qu'à Maymont et Borden, sur la rivière Saskatchewan Nord. Dans le sud-est de la province, la Paruline polyglotte est observée en bordure de la rivière Qu’Appelle, à l'est de la route 9, au nord de Whitewood, et en bordure de la rivière Souris, à l'est d'Elcott.

La présence de la Paruline polyglotte est accidentelle au Manitoba; l'oiseau n’y a été signalé qu’à 19 reprises des années 1920 au début des années 2000 (Edie et al., 2005). La plupart des observations proviennent du centre-sud ou du sud-ouest du Manitoba, les mentions les plus à l'est étant celles de Whitemouth et de la plage Hillside, et la mention la plus au nord à proximité du parc national Riding Mountain. Les quelques observations durant le mois de juin indiquent que l'espèce a peut-être niché périodiquement au Manitoba sans y avoir été détectée. Depuis les mentions d'Edie et al. (2005), quatre autres mentions ont été faites : 1) un mâle territorial dans un habitat de nidification adéquat dans les dunes de Lauder, dans le sud-ouest du Manitoba (observé une première fois à proximité de Grand Clairiere en 2005; K. De Smet, comm. pers. [2010]); 2) à proximité de Melita (28 mai 2007); 3) au parc provincial Whiteshell (15 juin 2008); 4) au Parc national Riding Mountain (au début de juillet 2009; K. De Smet, comm. pers. [2010]). Certaines des mentions de nidification probable dans la vallée de la Qu’Appelle, dans l'est de la Saskatchewan (Smith, 1996), se trouvent à proximité de la frontière du Manitoba, où existent aussi un milieu riverain et un milieu de dunes semblables. Les vallées fluviales de l'ouest du Dakota du Nord, qui accueillent de faibles effectifs de Parulines polyglottes, sont aussi très proches de la frontière du Manitoba.

Dans le sud de l'Ontario, la sous-espèce I. v. virens est présente au sud de Toronto aussi loin qu'à l'île Pelée (Eagles [2007]; figure 4). Durant les travaux du premier Atlas des oiseaux nicheurs (1981-1985), elle a été recensée au nord de la région Carolinienne seulement dans les secteurs de Goderich, Kingston et Sherburne (Eagles, 1987). À l'extérieur de la région Carolinienne, il n'existe que deux mentions effectuées durant les travaux du deuxième Atlas des oiseaux nicheurs (2001-2005; une mention à Goderich et l'autre à proximité de Pickering).

Bien qu'elle n'ait jamais été confirmée, une possibilité de nidification de la sous-espèce virens existe au Québec. Sur 54 observations, deux sont des mentions de nicheurs probables (mâles territoriaux défendant des territoires de nidification durant plus d'une semaine); il s'agit de la mention provenant du parc de la Gatineau et de celle de Neuville, dans la région de Québec (S. Denault, comm. pers., 2010). Deux tentatives possibles de nidification ont eu lieu récemment au Nouveau-Brunswick (Atlas des oiseaux nicheurs des Maritimes, 2010).

Pour chaque population, la zone d'occurrence a été calculée au moyen de la méthode du plus petit polygone convexe qui englobe l'aire de nidification de chaque population. Pour ce qui est d'I. v. auricollis, la superficie de la zone d'occurrence est d'environ 8 800 km² pour la population des montagnes du Sud en Colombie-Britannique et d'environ 368 800 km² pour la population des Prairies en Alberta et en Saskatchewan. L'indice de la zone d'occupation (IZO) de la Paruline polyglotte en Colombie-Britannique est estimé à au plus environ 608 km² (fondé sur 152 couples, chacun occupant une cellule de grille distincte de 2 km x 2 km). Cependant, parce que plusieurs couples occupent souvent plus d'une cellule de grille, l'IZO réel serait de moins de 500 km². Selon le même genre de calcul, l'IZO maximal pour la Saskatchewan et l'Alberta serait d'environ 5 720 à 6 120 km² (d'après une population estimée de 1 430 à 1 530 couples).

Pour ce qui est de la sous-espèce I. v. virens en Ontario, la superficie de la zone d'occurrence est d'environ 42 300 km². Il est difficile de calculer précisément l'IZO mais, selon la population estimée (moins de 42 couples) et l'aire de répartition de l'espèce, il serait de moins de 200 km², selon la méthode de la grille de 2 km x 2 km.

Figure 1.  Aire de nidification et aire d'hivernage de la Paruline polyglotte (modifié de Ridgely et al. [2003]; données fournies par NatureServe en collaboration avec Robert Ridgely, James Zook, le programme des oiseaux migrateurs de The Nature Conservancy, le Centre for Applied Biodiversity Science de Conservation International, le Fonds mondial pour la nature (États-Unis) et le projet WildSpace d'Environnement Canada. L'aire de nidification de la sous-espèce virens correspond à la moitié est de l'Amérique du Nord; celle de la sous-espèce auricollis correspond à la moitié ouest de l'Amérique du Nord. Il est à noter que l'aire de nidification du nord-ouest de la sous-espèce auricollis est beaucoup plus discontinue que ce que montre l’illustration.

Carte de l'aire de nidification mondiale et de l'aire d'hivernage de la Paruline polyglotte.

Figure 2. Carte des densités de nidification de la Paruline polyglotte en Amérique du Nord, établie d'après les données du Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) (1994-2003; tiré de Sauer et al. [2011]). Les données provenant d'une grande partie du Canada étaient généralement trop éparses pour pouvoir effectuer une interpolation valable. De plus, l'espèce étant rarement détectée par le BBS dans bon nombre d'autres régions, la carte n'illustre pas toutes les occurrences.

Carte des densités de nidification de la Paruline polyglotte en Amérique du Nord, établie d'après les données du Relevé des oiseaux nicheurs (BBS).

Figure 3.  Aire de nidification de la Paruline polyglotte (sous-espèce auricollis) dans l'ouest du Canada. Les données relatives à la Colombie-Britannique et à l'Alberta ne représentent que les mentions de nidification postérieures à 1987. Les données relatives à la Saskatchewan indiquent des mentions d'occurrence datant de 1921. (Le fond de carte a été produit par Bing Map ©2011 Microsoft Corporation et ses fournisseurs de données).

Carte de l'aire de nidification de la Paruline polyglotte (sous espèce auricollis) dans l'ouest du Canada.

Figure 4.  Aire de nidification de la Paruline polyglotte (sous-espèce virens) dans le sud de l'Ontario, établie selon les données de l'Atlas des oiseaux nicheurs de l'Ontario pour la période 2001-2005 (reproduit avec l'autorisation de Cadman et al. [2010]). Les points noirs montrent les endroits où l'espèce a été signalée dans le premier atlas (1981-1985) mais pas dans le deuxième (2001-2005).

Carte de l'aire de nidification de la Paruline polyglotte (sous espèce virens) dans le sud de l'Ontario.

Habitat

Structure générale et composition de l'habitat

La Paruline polyglotte a besoin d’une végétation arbustive basse et dense et fait partie des espèces de couvert ouvert (Dennis, 1958; Eckerle et Thompson, 2001). Elle exploite une grande diversité de milieux de début de succession (feuillus ou conifères denses et bas) : champs agricoles abandonnés envahis par les broussailles, emprises de lignes de transport d'électricité, parterres de coupe à blanc, haies, clairières et lisières de forêts, rives de cours d'eau, d’étangs et de marécages (Eckerle et Thompson, 2001). Même si l'espèce tolère des zones de prairies ouvertes dans ses territoires, elle ne le fait que si des arbustaies denses se trouvent à proximité (Johnson et Odum, 1956).

En Colombie-Britannique, l'I. v. auricollis a besoin de fourrés denses de végétation de sous-étage en zones riveraines de faible altitude comme celles des cours d’eau, des méandres et d’autres milieux humides (Cannings, 2000; Morgan et al., 2006). Cette végétation se compose d’espèces indigènes de rosiers sauvages (Rosa spp.), de symphorine blanche (Symphiocarpus albus), de saules (Salix spp.) et d’autres arbustes, avec un couvert de bouleau fontinal (Betula occidentalis) ou de peuplier de l’Ouest (Populus trichocarpa; McKibbin et Bishop [2010a]).

En Alberta, on retrouve la Paruline polyglotte dans des arbustes denses de sous-étage des peupleraies riveraines des principales vallées fluviales, ou dans les arbustes denses et enchevêtrés des coulées et des bassins hydrographiques de moins d’importance où on ne trouve pas de couvert arborescent (Federation of Alberta Naturalists, 2007). L’espèce est aussi parfois associée aux boisés riverains, surtout dans les vallées principales de la sous-région de la prairie mixte sèche (C. Wershler, comm. pers., 2010). Elle niche à l’occasion sur les pentes couvertes d’arbustes dans des terrains élevés des collines Cypress, mais les terrains élevés ne constituent habituellement pas un habitat adéquat en Alberta (Pinel et al., 1993). Elle utilise aussi les fourrés ombragés de shépherdie argentée (Shepherdia argentea), d’espèces indigènes d’aubépine (Crataegus spp.), de rosiers et de saules et de bouleau fontinal (Wallis, 1976).

En Saskatchewan, la Paruline polyglotte est présente en bordure des principaux cours d’eau, des coulées ou des ravins ainsi que dans les complexes dunaires (Smith, 1996). Dans ces formes de relief, elle préfère la végétation arbustive très dense et haute, qui se compose souvent d’espèces de saules, d’aubépine ronce (Crateagus rotundifolia), d’amélanchier à feuilles d’aulne (Amelanchier alnifolia), de cerisier de Virginie (Prunus virginanus) et de shépherdie argentée. Au Montana, des modèles d’habitat ont établi que le couvert arbustif, les arbres feuillus et la diversité des arbres constituaient les variables permettant de prédire de manière la plus exacte la répartition et l’abondance de la Paruline polyglotte en bordure des rivières Missouri et Madison (Noson et al., 2009).

Une des principales différences entre la sous-espèce de l’est, I. v. virens, et la sous-espèce de l’ouest, I. v. auricollis, est que la première est présente dans des milieux de début de succession qui changent assez rapidement, alors que la dernière est présente dans des milieux riverains de faible altitude qui sont moins touchés par la succession (McKibbin et Bishop, 2010a). En Ontario, la Paruline polyglotte exploite des champs en régénération, des lisières de forêt, des emprises de voie ferrée et de lignes de transport d’électricité, des peuplements de conifères en régénération et, parfois, des fourrés humides situés en bordure de milieux humides (Wormington, 1982, 2006; Eagles, 2010). Elle est souvent présente dans les enchevêtrements de vignes (Vitis spp.) et de framboisiers (Rubus spp.).

Stades de succession, structure et hauteur de la végétation

En Colombie-Britannique, McKibbin et Bishop (2010a) ont constaté que la sélection de l’habitat n’était pas aléatoire; les territoires y ont été sélectionnés en fonction de certaines caractéristiques végétales particulières. Les territoires de nidification renfermaient un pourcentage significativement plus élevé d’arbustes et une proportion significativement plus faible de graminées et de plantes herbacées non graminoïdes que les parcelles aléatoires.

Dans l’est des États-Unis, la Paruline polyglotte colonise les milieux de début de succession lorsque l’envahissement des plantes ligneuses commence et que les arbres sont dispersés. Les densités de parulines atteignent un point maximal lorsque les fourrés arbustifs denses sont abondants, puis diminuent quand la forêt commence à devenir mature (Karr, 1968; Shugart et James, 1973; Hurst et Bourland, 1996; Twedt et al., 1999). Des trois types d’arbustaies décrits par Peterjohn (2006), la Paruline polyglotte fréquente les jeunes arbustaies, à savoir les formations végétales dans lesquelles les espèces ligneuses sont en voie de devenir dominantes mais où il reste des zones de végétation herbacée. À mesure que les arbustaies se développent, les plantes ligneuses (de moins de 3 m de hauteur et dominées par des arbustes et des plantes ligneuses grimpantes) continuent d’empiéter sur la végétation herbacée.

Microhabitat de nidification

En Colombie-Britannique, les nids d'I. v. auricollis ont été trouvés dans 12 espèces végétales, le plus souvent dans le rosier sauvage (72 % des 246 nids; McKibbin et Bishop [2010a]). En Alberta, les nids ont été découverts dans le feuillage dense à une hauteur de 1 à 2 m au-dessus du sol (Federation of Alberta Naturalists, 2007). En Ontario, Peck et James (1987) ont signalé que l'I. v. virens nichait dans les framboisiers (5 nids), les vignes (2 nids), les cornouillers (Cornus spp., 2 nids), l'aubépine (1 nid), le genévrier de Virginie (Juniperus virginiana, 1 nid) et le sumac aromatique (Rhus aromatica, 1 nid).

Réponse à la fragmentation de l’habitat

Certaines indications donnent à penser que la Paruline polyglotte est sensible à la taille de la parcelle d’habitat. Premièrement, en Colombie-Britannique, les dates de nidification d’I. v. auricollis étaient plus tardives dans les parcelles d’habitat isolées que dans les milieux riverains continus. Même si la différence n’était pas importante, le nombre moyen d’oisillons ayant pris leur envol était de 2,08 dans les grandes parcelles (de 15 à 70 ha) comparativement à 1,57 dans les petites parcelles (< 2 ha; Morgan et al., 2007). Deuxièmement, selon le modèle métapopulationnel spatialement explicite qui incluait les distances de dispersion, les effectifs d’I. v. auricollis dans la vallée de l’Okanagan semblent limités par la fragmentation de l’habitat (Tischendorf et Lindsay, 2004).

Pour la sous-espèce I. v. virens, des travaux menés récemment en Ohio confirment que la Paruline polyglotte est l’une des rares espèces d’oiseaux dépendantes des arbustaies qui semble sensible à la superficie d’habitat. Lehnen et Rodewald (2009b) ont observé une relation très importante entre les effectifs et la superficie des parcelles d’habitat. Ce résultat appuie d’autres indications relatives à la sensibilité à la superficie d’habitat chez l’espèce (Dennis, 1958; Burhans et Thompson, 1999; Rodewald et Vitz, 2008). Même si les Parulines polyglottes fréquentent des parcelles d’une aussi petite superficie que 2 ha (Askins, 1994), il est recommandé que les unités de gestion visent des parcelles d’habitat d’au moins 4 ha (Environnement Canada, 2010b).

Selon certaines autres indications, l’occupation des arbustaies dépend de la composition des paysages. En Ohio, des parcelles d’arbustes distinctes étaient plus susceptibles d’être occupées lorsque d’autres parcelles d’arbustes étaient présentes dans un rayon de 1 km (Lehnen et Rodewald, 2009a).

Habitat autre que l'habitat de nidification

On pense que l’habitat de repos de la Paruline polyglotte est semblable à son habitat de nidification (à savoir de petits arbustes denses). Cependant, l’espèce est présente à l’occasion dans des milieux suburbains durant la migration printanière (Phillips et al., 1964; Parnell, 1969).

La structure de l’habitat dans les aires d’hivernage ressemble probablement à celle de l’habitat de nidification. De manière générale, la steppe arbustive, à couvert ligneux dense et bas, est l’habitat utilisé (Rappole et al., 1995). À Veracruz, au Mexique, des Parulines polyglottes ont été trouvées dans de jeunes arbustaies de seconde venue (d’une hauteur de 1 à 10 m) et dans des savanes à pâturages et à bouquets d’arbres isolés (Rappole et Warner, 1980; Rappole et al., 1998). Dans l’ouest du Mexique, Hutto (1980) a trouvé des Parulines polyglottes dans des forêts-galeries riveraines, des mangroves, des plantations à sous-étage dense et dans des forêts de seconde venue mais pas dans les forêts décidues non perturbées (Hutto, 1989). Saab et Petit (1992) ont trouvé des Parulines polyglottes dans des prairies qui n’étaient ni pâturées ni fauchées (de 2 à 4 ans, d’une hauteur de 1 à 3 m) au Belize. Au Belize aussi, Petit et al. (1992) ont détecté des Parulines polyglottes dans les broussailles et les savanes à pins caractérisées par des massifs d’arbustes denses et des incendies fréquents.

Tendances en matière d'habitat

I. v. auricollis (population des montagnes du Sud en Colombie-Britannique)

En Colombie-Britannique, durant les années 1920, Taverner (1922) a observé que la Paruline polyglotte était une espèce très commune dans la vallée de l’Okanagan-Sud, là où on trouvait un habitat riverain adéquat. Depuis 1938, au moins 87 % des fourrés riverains de la province ont été transformés en terres agricoles ou en milieu urbain (Dyer et Lea, 2001; Lea, 2008). La transformation en terres agricoles s’est intensifiée dans la vallée de l’Okanagan-Sud entre 1954 et 1958, principalement en raison de la canalisation de la rivière Okanagan (Cannings, 2000). Une telle perte d’habitat riverain aurait eu des impacts considérables sur les effectifs de la population des montagnes du Sud d’I. v. auricollis. Cependant, la vitesse à laquelle l’habitat riverain a disparu a peut-être diminué durant les dernières années.

Le pâturage intense du bétail et les perturbations associées pourraient aussi avoir un effet néfaste sur l’occupation des parcelles d’habitat par les Parulines polyglottes en Colombie-Britannique. Gibbard et Gibbard (1992) ont constaté que les parulines ne fréquentaient habituellement pas les milieux riverains exposés au pâturage intense ni les sites caractérisés par le bruit de la circulation dense. C. Bishop a signalé à l’occasion des territoires de Parulines polyglottes morcelés par l’utilisation récente ou actuelle du bétail et ce, même à côté de routes achalandées (Ministry of Environment, Land and Parks de la Colombie-Britannique, 2004). Cette observation ne signifie pas nécessairement que les Parulines polyglottes ont réussi à nicher dans de tels habitats (voir plus bas).

I. v. auricollis (population des Prairies en Alberta et en Saskatchewan)

Compte tenu de l’expansion de l’aire de répartition d’I. v. auricollis dans certaines parties de la Saskatchewan, il est fort possible que la quantité de superficies d’habitat adéquat y ait augmenté. De façon générale, les incendies fréquents et le pâturage du bison d’Amérique (Bison bison) dans le passé ont ralenti la succession naturelle dans les prairies. Cependant, la suppression des incendies et l’absence de pâturage des bisons, ajoutées aux changements climatiques, ont contribué à l’augmentation du couvert arbustif dans les prairies (Grant et al., 2004; Briggs et al., 2005). En Saskatchewan, il est possible aussi que le déclin qu’a connu l’orme d’Amérique (Ulmus americana), en raison de la maladie hollandaise de l’orme, ait favorisé l’ouverture du couvert et l’expansion des arbustaies denses que préfèrent les Parulines polyglottes (B. Luterbach in comm. pers. à A.R. Smith). Il est possible que l’oiseau ait exploité ces changements d’habitat.

Quelques travaux ont permis récemment de quantifier la succession dans l’habitat des arbustes riverains dans les prairies qui pourrait affecter la Paruline polyglotte. Dans une étude récente, 153 transects placés de manière aléatoire ont servi à documenter la succession végétale entre 1985 et 2001 dans des milieux secs et humides (Watsmough et Schmoll, 2007). L’étude a appuyé une augmentation des superficies d’habitat pour la Paruline polyglotte en Saskatchewan. Même si le couvert de petits arbustes a connu un déclin de 7 % dans la prairie mixte humide et de 2 % dans la prairie mixte, le couvert de grands arbustes a augmenté dans la prairie mixte humide et dans la prairie mixte de 17 % et de 19 %, respectivement. En Alberta, le couvert de petits arbustes a connu un déclin dans la prairie mixte humide (-7 %) et dans la prairie mixte (-6 %). Le couvert de grands arbustes a aussi connu un déclin dans la prairie mixte humide (-7 %) et est demeuré stable dans la prairie mixte (Watsmough et Schmoll, 2007).

Population d’I. v. virens (Ontario)

Dans l’est, les processus écologiques déterminant les tendances en matière d’habitat qui affectent l’I. v. virens diffèrent considérablement de ceux qui affectent l’I. v. auricollis dans l’ouest. Cela est dû en partie au fait qu’une bonne quantité des superficies d’habitat adéquat dans l’est est d’origine humaine et que le maintien de ces superficies tient aux perturbations humaines. L’exploitation forestière intensive et la fragmentation des forêts au cours du XIXe et du XXe siècle ont probablement mené aux premières augmentations des effectifs de Parulines polyglottes et d’autres espèces d’oiseaux qui fréquentent les habitats de début et de milieu de succession (Askins, 1993).

Cependant, la tendance récente à la succession rapide du stade des terres agricoles abandonnées au stade des forêts, jumelée à l’intensification de l’agriculture, a fait en sorte que les arbustaies ont connu un déclin dans le paysage (Askins, 2000). Par exemple, dans la région physiographique des Grands Lacs d’aval, il a été estimé que plus de 50 % de l’habitat de la Paruline polyglotte avait disparu depuis 1966 (Dettmers et Rosenberg, 2003). Le sud de l’Ontario se caractérise de nos jours par ses forêts, ses terres agricoles et ses zones urbaines. Les arbustaies de début de succession sont de plus en plus fragmentés et se retrouvent dans des petites parcelles isolées, dont certaines constituent un habitat de faible qualité (Environnement Canada, 2010b).

Biologie

Cycle vital et nidification

Selon les travaux de recherche menés sur la sous-espèce virens en Indiana, la Paruline polyglotte est considérée comme une espèce n’ayant le plus souvent qu’une seule nichée (Thompson et Nolan, 1973). Cependant, certaines parulines de la sous-espèce auricollis, baguées à l’aide de bagues colorées dans la vallée de l’Okanagan-Sud, ont eu deux et même trois nichées (C. Bishop, comm. pers., 2010). De plus, des résultats récents mettent en lumière, pour la première fois en ce qui concerne le système de migration entre les néotropiques et la région néarctique, que la Paruline polyglotte est l’une des rares espèces d’oiseaux migrateurs semblant nicher aussi une deuxième fois en automne ou en hiver dans les haltes migratoires du Mexique (Rohwer et al., 2009). La fréquence du phénomène ainsi que la mesure dans laquelle le phénomène peut s’appliquer de manière différente à la sous-espèce auricollis et à la sous-espèce virens sont très peu documentées. Les relevés menés dans les mêmes régions du Mexique en 2010 n’ont permis de détecter aucun indice de nidification (C. Bishop, comm. pers., 2011).

La Paruline polyglotte est principalement monogame, mais certains mâles polygynes qui se sont accouplés avec deux femelles ont été observés (Thompson et Nolan, 1973; Dussourd [1998] cité in Eckerle et Thompson [2001]). La paternité hors couple est commune (Eckerle et Thompson, 2001; Miño et al., 2011). Certains signes indiquent un parasitisme conspécifique des couvées, du moins en Colombie-Britannique (Miño et al., 2011).

Les nids sont situés près du sol dans les petits arbustes denses. Dans la vallée de l’Okanagan-Sud, en Colombie-Britannique, les nids sont à une hauteur de 73 à 88 cm (McKibbin et Bishop, 2010a). En Ontario, les nids sont habituellement à une hauteur de 0,9 à 1,2 m au-dessus du sol (n = 15 nids; Peck et James [1987]). La femelle pond de 3 à 6 œufs en Colombie-Britannique (moyenne de 3,54 œufs, n = 57 nids, Morgan et al. [2007]) et de 1 à 5 œufs en Ontario (moyenne de 3,5 œufs, n = 14, Peck et James [1987]). La date moyenne de la première ponte en Colombie-Britannique est le 9 juin (Cannings et al., 1987), mais la ponte peut commencer durant la troisième semaine de mai et se terminer le 12 juillet (Morgan et al., 2007). En Ontario, on a trouvé des œufs dans les nids entre le 2 juin et le 1er juillet (Peck et James, 1987).

L’incubation dure environ 11 ou 12 jours (en Indiana) et est entièrement assurée par la femelle (Eckerle et Thompson, 2001). Les deux parents nourrissent les petits, qui quittent le nid à l’âge d’environ 9 jours (Eckerle et Thompson, 2001). Après être devenus indépendants, les oiseaux immatures peuvent s’éloigner de leur lieu de naissance.

Les femelles de deux ans sont probablement capables de se reproduire (Thompson et Nolan, 1973). Les femelles tenteront jusqu'à trois couvées dans une même période de nidification si les premières ont échoué. Un nouveau nid est construit à chaque tentative, et la femelle peut s'accoupler chaque fois avec un nouveau mâle (Thompson et Nolan, 1973).

En ce qui concerne les populations d'I. v. virens aux États-Unis, le taux de succès des nids (au moins un jeune atteignant l'âge de l'envol) varie de 22 % (n = 49) des nids en Indiana (Thompson et Nolan, 1973), à 45 % des nids au Kentucky (1,45 jeune/nid; Ricketts et Ritchison [2000]), à 45 % des nids en Caroline du Sud (de 2,3 à 2,9 jeunes/nid; Whitehead et al. [2000]) et à 84 % des nids dans une autre étude menée au Kentucky (3,25 jeunes/nid; Schadd et Ritchison [1998]). En Colombie-Britannique, 57 % des nids ont produit au moins un jeune atteignant l'âge de l'envol, et 1,53 jeune hors du nid par femelle a été produit en moyenne, ce qui représente un taux de fécondité générale de 2,86 jeunes atteignant l'âge de l'envol par nid (Morgan et al., 2007).

Densités de nidification

Dans les zones de fortes densités de nidification, les territoires sont souvent concentrés, ce qui donne à penser à une vie en colonies peu structurées (Eckerle et Thompson, 2001). La superficie des territoires varie selon les densités des populations, allant de 0,4 à 2,4 ha (moyenne de 1,2 ha; n = 28) pour de faibles densités en Indiana (Thompson et Nolan, 1973) à 0,51 à 0,91 ha pour de fortes densités en Virginie (Dennis, 1958). En Colombie-Britannique, la superficie moyenne des territoires d’I. v. auricollis est de 0,25 ± SD 0,24 ha (n = 20; Morgan et al. [2007]). Des données récentes sur des mâles chanteurs géoréférencés et une plus grande taille de l’échantillon indiquent que la superficie moyenne des territoires de nidification de la Paruline polyglotte est de 0,37 ha ± SD 0,27 ha (n = 66; Mckibbin et Bishop [2010a]). La superficie de l’aire d’alimentation et des territoires défendus varie selon que les mâles sont monogames ou polygames (C. Bishop, comm. pers., 2010).

Fidélité aux sites de nidification

De 2002 à 2007, 75 adultes et 385 oisillons d’I. v. auricollis ont été bagués au moyen de bagues de couleur dans la vallée de l'Okanagan-Sud. Tant les mâles (31 %) que les femelles (10 %) ont montré une certaine fidélité au territoire de nidification ou au site d'étude où ils avaient été bagués à l'âge adulte (McKibbin et Bishop, 2010b). La faible valeur obtenue pour les femelles est probablement sous-estimée et attribuable à leur nature très discrète (C. Bishop, comm. pers., 2011). Le taux de fidélité aux sites de nidification des parulines qui sont revenues dans la vallée et qui avaient été baguées au stade d’oisillons était de 10 % (McKibbin et Bishop, 2010b).

En Ontario, les sites de nidification ne semblent pas occupés normalement par l’I. v. virens durant plus que quelques années (Eagles, 2010). Certaines études portant sur la sous-espèce virens dans l’est (voir par exemple Thompson et Nolan [1973]) ont signalé que les Parulines polyglottes étaient remarquablement mobiles et de passage, qu’un grand nombre d’oiseaux semblaient non accouplés et que la fidélité aux sites de nidification était faible d’année en année pour les deux sexes; ces résultats donnent à penser que les parulines sont prédisposées à se déplacer dans le paysage à la recherche d’un habitat adéquat, qui est lui-même transitoire dans l’est.

Survie

On ne connaît pas la durée d’une génération, mais l’âge moyen des oiseaux matures dans chaque population est probablement d’environ 2 à 3 ans. Le record de longévité est d'environ 9 ans (Klimkiewicz et al., 1983). En Colombie-Britannique, un I. v. auricollis mâle nicheur a vécu au moins 6 ans, et une femelle, 5 ans (McKibbin et Bishop, 2008).

Dans la vallée de l'Okanagan-Sud, la survie locale des I. v. auricollis mâles était de 0,65 ± 0,07 erreur-type (LC à 95 % de 0,5 à 0,77; McKibbin et Bishop [2010b]). En Ohio, Lehnen et Rodewald (2009) ont calculé un taux de survie apparent (taux de survie des oiseaux capturés au moins deux fois durant une saison ou d’une année à l’autre à un même site) pour l'I. v. virens de 0,75 à 0,8.

Prédation

On possède peu d’informations sur les dommages causés par les prédateurs aux parulines adultes ou jeunes. Dans la vallée de l'Okanagan-Sud, des prédateurs non identifiés ont été considérés comme responsables des dommages causés dans 29,8 % des nids (plage de 17,6 à 43,3 %; C. Bishop, données inédites). En Colombie-Britannique, les prédateurs possibles des parulines sont la Pie d’Amérique (Pica hudsonia), l’écureuil fauve introduit (Sciurus niger), les chats féraux (Felis domesticus) et diverses espèces de serpents et de couleuvres (Environnement Canada, 2010a; C. Bishop, comm. pers., 2010).

Il existe peu d’informations sur la prédation des parulines dans d’autres parties de leur aire de nidification au Canada. En Indiana, la prédation des nids a été associée à 44 des 47 nids ayant échoué (Thompson et Nolan, 1973), et les prédateurs y étaient des serpents et des couleuvres, des Geais bleus (Cyanocitta cristata) et des tamias (Tamias striatus). Ricketts et Ritchison (2000) ont suggéré que la communauté de prédateurs dans les paysages de l’est de l’Amérique du Nord, que des parulines occupaient dans le passé avant l’établissement des Européens (îlots de forêts perturbées dans une matrice forestière), était beaucoup moins diversifiée que celle qui est présente actuellement dans les paysages modifiés par les humains. Parmi les espèces de prédateurs de cette communauté, mentionnons des mammifères prédateurs de taille moyenne comme le raton laveur (Procyon lotor) et l’opossum d’Amérique (Didelphis virginiana).

Déplacements et dispersion

Dispersion

Selon des études récentes portant sur l’I. v. auricollis en Colombie-Britannique, les distances de dispersion étaient relativement petites (McKibbin et Bishop, 2010b). Par exemple, pour les mâles qui ont été bagués à l'âge adulte et qui ne sont pas revenus à leur territoire de l'année précédente, la distance de dispersion était de 6,4 à 42,9 km. Pour les parulines qui ont été baguées au stade d’oisillons, la distance de dispersion était de 2,5 à 15,6 km pour les mâles et de 2,3 à 2,6 km pour les femelles.

Voies migratoires

La Paruline polyglotte est une espèce migratrice néotropicale, qui migre depuis les aires de nidification jusqu'aux aires d'hivernage dans le centre et le sud du Mexique et en Amérique centrale. Chaque automne, de faibles effectifs de la sous-espèce de l'est (virens) (la plupart immatures) se déplacent aussi de manière inexpliquée vers le nord-est de la côte atlantique et tentent d'y passer l'hiver, mais peu y parviennent (Eckerle et Thompson, 2001). Ce comportement est bien montré par les mentions annuelles automnales de parulines au Massachusetts (en particulier sur la côte), et dans le nord du Maine et dans les Maritimes. Au Québec, il existe au moins 54 de ces mentions (S. Denault, comm. pers., 2010).

Moment de la migration

Comme les Parulines polyglottes sont très discrètes après la période de nidification, il a été présumé qu’elles commençaient à quitter les territoires de nidification au début de juillet et que la moitié d’entre elles l’avaient fait à la fin de juillet (voir par exemple Dennis [1967] en Virginie). Cependant, Eckerle et Thompson (2001) ont indiqué que les parulines demeuraient souvent dans les aires de nidification jusque tard en août. Les déplacements à l’extérieur des aires de nidification, en particulier dans le cas des jeunes, peut fausser l’évaluation du moment des déplacements automnaux (voir plus haut la section Voies migratoires).

À la fin d'avril, les résidents de la saison hivernale quittent le Panama et le Costa Rica (Ridgely et Gwynne, 1989; Stiles et Skutch, 1989) et, en mai, ils quittent le Mexique (Howell et Webb, 1995).

En Colombie-Britannique, les dates d’arrivée printanière connaissent une pointe durant la seconde moitié de mai (R.W. Campbell in comm. pers. à Eckerle et Thompson [2001]) et probablement à la fin de mai ou au début de juin en Alberta (Federation of Alberta Naturalists, 2007). En Ontario, dans le parc national de la Pointe-Pelée, le nombre maximal de prises de Parulines polyglottes aux stations de baguage a été signalé le 12 mai (la prise la plus hâtive, le 25 avril; Speirs [1985]). La date d'arrivée moyenne au parc provincial Rondeau est le 9 mai (la date d’arrivée la plus hâtive, le 25 avril; Woodliffe [1979]); la date d'arrivée moyenne à Kingston est le 14 mai (la date d’arrivée la plus hâtive, le 5 mai; Weir [1989]).

Relations interspécifiques

Les nids de Paruline polyglotte font souvent l’objet de parasitisme des couvées par le Vacher à tête brune (Molothrus ater). Dans deux études menées en Colombie-Britannique, 13 % (n = 23 nids) et 23,5 % (n = 57) des nids sont parasités (Cannings et al., 1987; Morgan et al., 2007). Il existe quelques mentions de nidification de la Paruline polyglotte en Saskatchewan, mais trois des cinq nids documentés sont parasités (Saskatchewan Bird Data Bank, 2009). Dans l’est, le taux de parasitisme atteint 25 % en Ontario (n = 16; Peck et James [1987]) et 21 % dans le nord-est (n = 14 nids; Eckerle et Thompson [2001]).

La ponte des œufs des vachers est associée à l’éjection d’œufs de parulines par les vachers femelles. Après l’éclosion, les oisillons de Paruline polyglotte semblent capables de faire compétition aux oisillons de vacher, et le taux quotidien de survie des nids (voir par exemple, en Indiana, Thompson et Nolan [1973]) ainsi que le nombre de jeunes qui parviennent à l'âge de l’envol par femelle (en Colombie-Britannique, Morgan et al. [2007]) dans les nids parasités ne sont pas significativement différents de ceux des nids non parasités. Cependant, les nids qui sont parasités sont plus susceptibles d’être touchés par la prédation que les nids non parasités (Thompson et Nolan, 1973), ce qui fait diminuer la productivité générale. Au Missouri, le taux de survie des nids est le même dans les nids parasités et les nids non parasités (Burhans et Thompson, 1999).

Adaptabilité

La Paruline polyglotte est une espèce spécialiste en matière d’habitat. Elle peut être relativement tolérante aux changements climatiques prévus, parce qu’elle est généralement adaptée au climat plus chaud.

En Colombie-Britannique, l’I. v. auricollis a réagi positivement à la gestion de l’habitat dans certaines zones importantes (p. ex. l’installation de clôtures en zones riveraines pour empêcher le pâturage du bétail). En Saskatchewan, la Paruline polyglotte semble s’être adaptée à la succession naturelle (empiètement des arbustes), comme le montre l’expansion de son aire de nidification et l’augmentation de ses effectifs vers le nord.

Taille et tendances des populations

Activités de recherche

En partie en raison de son comportement furtif et discret et en partie en raison de la répartition irrégulière de son habitat, il est difficile de recenser précisément la Paruline polyglotte au moyen de relevés d’oiseaux standard.

Relevés ciblés

Des relevés de Parulines polyglottes ont été menés en Colombie-Britannique et en Ontario au moyen de techniques de relevés spéciales pour l’espèce (diffusion d’enregistrements de cris dans l’habitat approprié). Les relevés sont effectués chaque année dans la vallée de l’Okanagan-Sud ainsi que dans la population isolée du Kootenay. Certains relevés ont aussi été menés en Saskatchewan pour documenter l’expansion de l’aire de répartition (A. Smith, comm. pers., 2010). Cependant, aucun relevé systématique dans de vastes régions n’a été réalisé dans la province, ce qui a peut-être entraîné une sous-estimation des effectifs en Saskatchewan.

Dans le sud-ouest de l’Ontario, 13 sites de parulines qui avaient été signalés comme étant occupés lors de relevés menés de 2001 à 2009 ont fait l’objet d’autres relevés en juin 2010 au moyen de diffusion d’enregistrements de cris (M. Cadman et C. Bishop, comm. pers., 2010). À l'île Pelée, cinq observateurs ont passé plus de 250 heures durant la période de nidification de 2010 à 10 localités situées sur des terrains privés, de la fin de mai au début de juillet, et ont effectué de nombreuses visites à tous les sites où des parulines avaient déjà été observées sur l’île. Le Pelee Island Bird Observatory y a aussi effectué des relevés de parulines au cours des dernières années (G. Gibson, comm. pers., 2010).

Programme de surveillance des oiseaux forestiers

Le Programme de surveillance des oiseaux forestiers a été lancé en Ontario en 1987 afin de surveiller les populations d’oiseaux chanteurs (Welsh, 1995). Il consiste à recenser les oiseaux à des points d’écoute durant 10 minutes deux fois par saison durant le pic de la période de nidification. Les relevés du programme (n = 22 stations de relevé) effectués chaque année au parc national de la Pointe-Pelée, de 1994 à 2008, fournissent au programme des données relatives aux tendances démographiques de la Paruline polyglotte, mais seulement pour cette localité en particulier (Lepage et al., 2009).

Atlas des oiseaux nicheurs

Des projets d’atlas des oiseaux nicheurs ont été réalisés dans plusieurs provinces et États depuis le début des années 1980. Dans un nombre de cas de plus en plus grand, les travaux des atlas ont été répétés une vingtaine d’années plus tard, ce qui permet de comparer la répartition des oiseaux nicheurs d’une période à une autre. Au Canada, les premiers atlas ont été préparés pour les Maritimes en 1986-1990 (Erskine, 1992), en Ontario en 1981-1985 (Cadman et al., 1987) et en Alberta en 1987-1991 (Semenchuk, 1992). L’atlas des oiseaux de la Saskatchewan (Smith, 1996) a été établi selon un protocole différent de celui des autres atlas (compilation des données de sources multiples), et l’atlas des oiseaux nicheurs de la Colombie-Britannique (Campbell et al., 2001) n’était pas un vrai atlas.

Un deuxième atlas a été préparé pour l’Ontario (2001-2005; Cadman et al. [2010]), l’Alberta (2000-2005; Federation of Alberta Naturalists [2007]) et les Maritimes (2006-2010; Atlas des oiseaux nicheurs des Maritimes [2010]). En Ontario et dans les Maritimes, la couverture du premier et du deuxième atlas a été systématique et sensiblement la même. Le deuxième atlas de l’Alberta n’a pas atteint le même degré de couverture que le premier. Au Québec (en 2010), les travaux d’un deuxième atlas ont été lancés récemment et les travaux d’un premier atlas ont été lancés en Colombie-Britannique (en 2008) et au Manitoba (en 2010).

Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) d’Amérique du Nord

Le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) d’Amérique du Nord est un relevé annuel effectué une fois à la mi-juin dans l'ensemble des États-Unis (depuis 1966) et dans le sud du Canada (depuis environ 1968). Des volontaires suivent des parcours sélectionnés au hasard et s’arrêtent pour consigner tous les oiseaux vus ou entendus à 50 points d’observation situés à intervalles de 800 mètres (Sauer et al., 2011). Même si le BBS couvre l’ensemble de l’aire de nidification de la Paruline polyglotte, les taux de détection de l’espèce sont extrêmement faibles au Canada. Le BBS est largement inadéquat pour la surveillance des populations de Parulines polyglottes à la limite nord de l’aire de nidification en raison de la rareté de l’espèce. De plus, la plupart des parulines sont présentes dans des habitats linéaires (riverains) ou isolés que les parcours du BBS ne permettent pas de recenser adéquatement. Parmi les points forts du BBS, mentionnons la série chronologique de données disponibles et la couverture à l’échelle du continent.

L’analyse des tendances du BBS est effectuée par le Service canadien de la faune et la United States Geological Survey pour diverses périodes et étendues géographiques (p. ex. provinces, États, régions physiographiques). Au Canada, trop peu de parcours du BBS étaient disponibles là où des Parulines polyglottes étaient détectées pour produire des estimations fiables des tendances. En ce qui concerne les États-Unis, les analyses du BBS sont disponibles État par État, à condition que la taille de l'échantillon y soit assez grande.

Recensement des oiseaux de Noël

Le Recensement des oiseaux de Noël (CBC) est un relevé annuel mené au Canada, aux États-Unis et dans certaines zones isolées de l'Amérique latine. Des volontaires comptent toutes les espèces d'oiseaux entendues ou aperçues dans un cercle de 24 km de diamètre lors d'une journée présélectionnée se situant entre le 14 décembre et le 5 janvier (National Audubon Society, 2009). Le CBC n’est pas normalisé, et le nombre de volontaires effectuant les relevés de même que leurs compétences varient considérablement d’une année à l’autre, sans compter les variations annuelles des conditions météorologiques. De plus, la valeur du CBC en matière de surveillance des populations de Parulines polyglottes est limitée parce qu’une grande partie de l’aire d’hivernage de l’espèce est inadéquatement couverte par le recensement.

Surveillance des migrations

Durant la migration printanière ou automnale, les dénombrements quotidiens des individus migrateurs aux aires de repos du Canada constituent une autre source de données sur les tendances démographiques. En ce qui concerne la Paruline polyglotte au Canada, une seule station de surveillance des migrations enregistre actuellement des effectifs suffisants de parulines sur une période assez longue pour pouvoir effectuer des analyses statistiques (au Long Point Bird Observatory, sur la rive nord du lac Érié [Ontario]). Seule la sous-espèce virens est surveillée à cette station. L’une des principales limites de la surveillance des migrations est qu’elle ne fournit habituellement aucune information sur l’origine géographique des oiseaux dénombrés. Dans le cas d’espèces à vaste répartition géographique au nord du site de dénombrement des individus migrateurs, une telle limite est majeure. Cependant, l’aire de nidification au Canada de la sous-espèce virens se limitant à une petite partie du sud-ouest de l’Ontario, les tendances relevées au Long Point Bird Observatory devraient être assez représentatives de la population provinciale et de la possibilité d’une immigration de source externe à partir de populations présentes plus loin au sud.

Abondance

En Amérique du Nord, les effectifs des espèces d’oiseaux terrestres ont été estimés par extrapolation des données du BBS (voir Blancher et al. [2007]). Les extrapolations donnent des estimations grossières des effectifs à l’échelle du continent, en particulier pour la portion de la population des États-Unis, où la Paruline polyglotte est plus commune. Ces estimations sont néanmoins peu précises à la limite de l’aire de nidification de l’espèce et surestiment donc nettement les effectifs des populations au Canada.

D’après les extrapolations des données du BBS, les effectifs de la Paruline polyglotte en Amérique du Nord sont estimés à environ 10,6 millions d’individus (Blancher et al., 2007). Sur ce nombre, on compte environ 8,6 millions de parulines de la sous-espèce I. v. virens et environ 2 millionsde la sous-espèce I. v. auricollis.

D’après la plus récente mise à jour révisée des résultats du BBS, la population totale canadienne compterait environ 6 000 oiseaux (0,05 % de la population continentale; P. Blancher, comm. pers. [2010]). Cependant, tel que mentionné plus haut, il s’agit probablement d’un nette surestimation parce que la taille de l’échantillon de l’espèce est trop petite (P. Blancher, comm. pers., 2010).

I. v. auricollis (population des montagnes du Sud en Colombie-Britannique)

En Colombie-Britannique, la plus récente estimation des effectifs de la sous-espèce auricollis est de 152 couples ou de 304 individus matures (Environnement Canada, 2010a). Entre 2001 et 2005, des relevés exhaustifs ont été effectués chaque année dans la vallée de l'Okanagan Sud et ont permis de détecter la présence de 72 couples (C. Bishop, données inédites). Selon la cartographie des milieux propices à l’espèce, on a estimé qu’une superficie d’habitat propice à la Paruline polyglotte semblable à celle de la vallée de l'Okanagan serait peut-être disponible dans la vallée de la Similkameen (jusqu'à 3 140 ha; Warman et Sarell [1998]); Ministry of Environment, Lands, and Parks de la Colombie-Britannique [1999]). Par conséquent, au moins 70 autres couples pourraient fréquenter la région, ce qui donne un total d’environ 140 couples. L’accès à la région est limité, car elle se situe principalement sur les terres des Premières nations (bande indienne Lower Similkameen); il est donc actuellement impossible d’estimer plus précisément les effectifs.

De plus, en 2004, la première mention de nidification à l'extérieur des vallées de l'Okanagan et de la Similkameen (un couple nicheur, et un mâle chanteur non apparié) a été faite à Waneta, dans la vallée de la rivière Pend d’Oreille (Dulisse et al., 2005; Machmer et Ogle, 2006). En 2008 et 2009, huit couples ont été trouvés à Waneta et à Creston, ce qui représente le plus grand effectif jamais recensé dans la vallée (M. Machmer, comm. pers., 2010).

Une analyse de la viabilité de la population a indiqué un risque de disparition de 2,7 à 6,1 % sur 100 ans (pour un taux de fécondité de 1,85) pour la vallée de l'Okanagan-Sud, et un risque de disparition de 5 % pour la vallée de la Similkameen (Tischendorf, 2003; Carr et Tischendorf, 2004).

I. v. auricollis (population des Prairies en Alberta et en Saskatchewan)

Dans le deuxième atlas des oiseaux nicheurs de l’Alberta, la nidification a été confirmée dans une parcelle d’atlas, considérée comme probable dans cinq parcelles, et possible dans 17 parcelles (Federation of Alberta Naturalists, 2007). Aucune estimation des effectifs n’y a été présentée, mais il ne semble pas avoir eu de changement apparent dans le nombre de parcelles occupées entre la période correspondant au premier atlas et celle correspondant au deuxième.

D’après les relevés des années 1970 et 1980, C. Wallis (in comm. pers. à C. Wershler [2010] et à D.A. Kirk [2010]) a estimé les effectifs de la Paruline polyglotte en Alberta, selon son abondance en bordure du cours inférieur de la rivière Red Deer (de la région de Drumheller vers l’est jusqu’à la frontière de la Saskatchewan) et du cours inférieur de la rivière Milk (principalement de la réserve de pâturage de Pinhorn jusqu’à la frontière des États-Unis). Ces bandes d’habitat riverain adéquat s’étendent sur 274 km en bordure de la rivière Red Deer et sur 48 km en bordure de la rivière Milk. Si l’on tient compte de la manière dont les rivières font des méandres, les effectifs actuels en Alberta sont estimés à 900 à 1 000 couples, selon les données suivantes : 1) une moyenne de 2,3 couples par 1,6 km; 2) des densités plus élevées dans certaines régions (p. ex. autour de Bindloss et de Finnegan, où le saule à feuilles exiguës et l’habitat riverain abondent) que dans d’autres (p. ex. un cayon étroit à l’extrémité est du parc national Dinosaur); et 3) l’ajout de petites populations en bordure des ruisseaux Box Elder et Ross le long de la route 1, une certaine superficie d’habitat riverain en bordure de la rivière Saskatchewan Sud à Drowning Ford et Medicine Hat, la rivière Oldman et certains autres sites (C. Wallis, comm. pers., 2010).

En Saskatchewan, la Paruline polyglotte est considérée comme une espèce assez commune (Smith, 1996). La population provinciale a été estimée par extrapolation des densités de parulines nicheuses dans 14 régions principales ou réseaux hydrographiques (voir le tableau 1). Selon les calculs présentés au tableau 1, les effectifs ont été estimés de manière prudente à environ 530 couples. Cette estimation suppose que :

  1. Tous les mâles chanteurs sont appariés.
  2. Les territoires sont occupés durant de longues périodes. En Saskatchewan, la Paruline polyglotte affiche une remarquablement grande fidélité aux sites de nidification. Par conséquent, les estimations d’effectifs qui sont fondées sur de longues périodes (p. ex. 20 ans) sont considérées comme étant encore justes.
  3. Les densités peuvent être extrapolées de manière fiable des petits secteurs de la vallée fluviale aux plus longs tronçons.

Il est évident qu’il est nécessaire d’obtenir une meilleure couverture dans la plupart des régions pour évaluer plus précisément la situation de la Paruline polyglotte tant en Alberta qu’en Saskatchewan. Néanmoins, selon les extrapolations et les calculs présentés plus haut, les effectifs totaux d’I. v. auricollis en Alberta et en Saskatchewan seraient d’environ 1 430 à 1 530 couples (2 860 à 3 060 individus matures).

Population d'I. v. virens (Ontario)

Avant l’établissement des Européens, la Paruline polyglotte était probablement une espèce très rare dans le sud de l’Ontario et peut-être même absente de la région. Plus tard, lorsque les milieux de début de succession sont devenus plus communs dans le paysage (à savoir au début de l’abandon des fermes au milieu des années 1900), les effectifs de parulines étaient plus élevés que les effectifs actuels.

Durant les travaux menés pour le premier Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario (1981-1985), la population estimée était de 50 couples (Cadman et al., 1987). Quelques années plus tard, le rapport de situation du COSEPAC mentionnait de 18 à 38 couples dans la province (Cadman et Page, 1994). En se fondant sur les données du deuxième Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario et du Centre d’information sur le patrimoine naturel, Eagles (2007) a estimé plus tard que la population de l’Ontario comptait de 42 à 50 couples. Il s’agit probablement d’une surestimation a) qui ne tient pas compte de la probabilité selon laquelle de nombreuses occurrences de la base de données représentent des événements transitoires une fois seulement (dont au moins certains aussi ne concernent probablement pas de véritables couples nicheurs); b) qui ne tient pas compte du déclin de 55 % des parcelles de l’atlas occupées entre les périodes de recensement du premier atlas et du deuxième. Par ailleurs, Eagles (2007) ne connaissait pas non plus les déclins récents, postérieurs aux travaux de l’atlas (après 2005), qui se sont produits à deux sites principaux en Ontario (voir la section Fluctuations et tendances plus bas). Ainsi, même s’il est difficile d’estimer précisément les effectifs en Ontario, les effectifs actuels sont probablement inférieurs aux plus bas effectifs estimés par Eagles (2007), qui étaient de 42 couples (84 individus matures).

Tableau 1. Effectifs estimés de la Paruline polyglotte en Saskatchewan, fondés sur des données de diverses sources, y compris des relevés ciblés, le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS), la Saskatchewan Bird Data Bank et des observations anecdotiques jusqu’en 2009 (données compilées par A.R. Smith).

Région Effectifs estimés(couples) Estimation fondée sur Exactitude*
1. BASSIN HYDROGRAPHIQUE DU MISSOURI      
   Rivière Frenchman, du lac Cypress à
   Eastend
25 0,5 territoire/km x 50 km Moyenne
   Rivière Frenchman – de Val Marie à la
   frontière
5   Faible
  Autres secteurs 4   Faible
2. WOOD MOUNTAIN / VALLÉE DE LA BIG MUDDY 5   Faible
3. RIVIÈRE SOURIS      
   Rivière Souris, de Halbirte à Estevan 3   Moyenne
   Rivière Souris, d’Estevan à Elcott 20 0,36 territoire/km x 55 km Élevée
4. COLLINES CYPRESS (VERSANT NORD) 5   Faible
5. MISSOURI COTEAU 12   Faible
6. VALLÉE DE LA QU’APPELLE      
   À l’est de Nicolle Flats – Fairy Hill 20 0,31 territoire /km x 65 km Élevée
   Nicolle Flats 5   Faible
   Ruisseaux affluents 5   Faible
   Est de la vallée de la Qu’Appelle 2   Faible
7. COLLLINES GREAT SAND 2   Faible
8. RIVIÈRE SASKATCHEWAN SUD (DE LA FRONTIÈRE DE L’ALBERTA AU LAC DIEFENBAKER)      
    Coulées 130 2 couples/coulée x 65 coulées Moyenne
    Battures 44 0,35 territoire/km x 125 km Élevée
9. LAC DIEFENBAKER      
  Coulées 170 2 couples/coulée x 85 coulées Moyenne
10. RUISSEAU SWIFT CURRENT 50 2,5 territoires/km x 25 km Moyenne
11. RIVIÈRE SASKATCHEWAN SUD (DU BARRAGE GARDINER AU RUISSEAU BEAVER) 6   Faible
12. VALLÉE DE L’ANERLEY 2   Faible
13. RIVIÈRE SASKATCHEWAN NORD (DE MAYMONT JUSQU’À L’OUEST DE BORDEN) 2   Faible
14. RUISSEAU EAGLE 10   Faible
15. SECTEURS DIVERS 4   Faible
TOTAL 531    

* Faible : Une supposition éclairée fondée sur la présence d’habitat adéquat et de quelques observations anecdotiques.
Moyenne : Une estimation fondée sur de nombreuses observations anecdotiques.
Élevée : Fondée sur au moins un relevé exhaustif.

Fluctuations et tendances

Sous-espèce I. v. auricollis (population des montagnes du Sud en Colombie-Britannique)

Le nombre de parulines détectées sur les parcours du BBS est trop faible pour analyser les tendances démographiques d’I. v. auricollis en Colombie-Britannique. Il existe peu d’informations sur les tendances de la sous-espèce dans la province, mais il est probable que les effectifs soient actuellement plus faibles que par le passé. Aussi récemment que dans les années 1920, la Paruline polyglotte était décrite comme une espèce commune en zones riveraines, mais les données plus récentes indiquent que seulement 152 couples subsisteraient dans la province (Environnement Canada, 2010a). De plus, d’après les résultats récents de l’atlas des oiseaux nicheurs de la Colombie-Britannique (2008-2011), la nidification est signalée dans seulement 14 parcelles de 10 km x 10 km (Atlas des oiseaux nicheurs de Colombie-Britannique, 2011).

Sous-espèce I. v. auricollis (population des Prairies en Alberta et en Saskatchewan)

Selon Salt (1973), la première mention de Paruline polyglotte en Alberta date de 1941. Cependant, dès 1945, la Paruline polyglotte est considérée comme une espèce commune en bordure de la rivière Milk (Rand, 1948). Récemment, aucune différence n’a été trouvée dans la répartition de la Paruline polyglotte entre les deux périodes d’atlas en Alberta; l’occupation des parcelles était quasiment la même (Federation of Alberta Naturalists, 2007), ce qui indique que les effectifs ont été assez stables durant les vingt dernières années.

En Saskatchewan, l’aire de nidification d’I. v. auricollis a connu une expansion substantielle depuis 1940 (A.R. Smith, comm. pers., 2010). Dans les années 1990, l’aire de nidification dans le centre-sud de la province s’est étendue beaucoup plus au nord – jusqu’à Perdue et l’embouchure du ruisseau Beaver, sur la rivière Saskatchewan Sud. Dans le sud-ouest de la province, la Paruline polyglotte est présente aussi loin au nord que la rivière Saskatchewan Sud. Au cours des dix dernières années, l’aire de nidification s’est étendue à 40 km plus au nord jusqu’à Maymont et Borden, sur la rivière Saskatchewan Nord. Dans le sud-est de la Saskatchewan, la Paruline polyglotte est présente en bordure de la rivière Qu’Appelle à l’est de la route 9, au nord de Whitewood, et en bordure de la rivière Souris à l’est d’Elcott. Cependant, dans l’aire de nidification actuelle, elle se rencontre localement, et sa présence se limite principalement aux fourrés riverains, aux coulées et, à l’occasion, aux dunes (A.R. Smith, comm. pers., 2010).

Sous-espèce I. v. virens (Ontario)

La comparaison des périodes des deux atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario indique un déclin sur 20 ans du nombre de parcelles occupées de 10 km x 10 km et une réduction de l’aire de nidification (Eagles, 2010). Durant les travaux du premier atlas, la nidification a été confirmée dans 45 parcelles, alors que seulement 27 parcelles étaient occupées durant les travaux du deuxième atlas. Après avoir ajusté les différences entre les efforts consacrés aux relevés, un déclin général de 55 % sur 20 ans a été calculé pour l’Ontario (équivalant à −33 % sur 10 ans), mais les résultats n’étaient pas statistiquement significatifs. Le déclin a été plus marqué dans la région de Simcoe-Rideau (-86 %; p < 0,1) que dans la région Carolinienne (−45 %; p < 0,1), ce qui indique peut-être une réduction de l’aire de nidification vers le sud (Eagles, 2007) – un phénomène qui concorde avec les résultats de l’atlas des oiseaux nicheurs de l’Ohio, un État voisin (voir plus bas la section Immigration de source externe). En raison de l’existence d’une étroite relation de 1:1 entre l’occupation des parcelles d’atlas et l’abondance d’espèces rares comme la Paruline polyglotte, le déclin de 33 % observé sur 10 ans dans le nombre de parcelles occupées est considéré comme une estimation raisonnable du changement des effectifs en Ontario (P. Blancher, comm. pers., 2011).

Près de 40 % de la population nicheuse de l’Ontario fréquentaient dans le passé deux seules régions de la province : le parc national de la Pointe-Pelée et l’île Pelée, deux régions auxquelles les ornithologues amateurs et les chercheurs ont d’ailleurs accordé beaucoup d’attention. L’analyse des dénombrements ponctuels du Programme de surveillance des oiseaux forestiers (n = 22 points d’échantillonnage) menés au parc national de la Pointe-Pelée a permis d’estimer un déclin annuel moyen de 21 % des effectifs de parulines de 1995 à 2008 (figure 5; Lepage et al. [2009]). Les effectifs de parulines dans le parc connaissent un déclin en raison de la succession naturelle des communautés végétales où se trouvaient autrefois des terres agricoles jusqu’au milieu des années 1900. Récemment, un seul couple aurait niché à la pointe Pelée en 2009 (Environnement Canada, 2010b; A. Wormington, comm. pers., 2010) et peut-être un couple y aurait niché en 2010 (J. Vandermuelen in comm. pers. à M. Cadman, 2010). Aucune paruline n’a niché dans la région avoisinant Windsor ou LaSalle en 2010, même si des parulines y sont habituellement signalées chaque année (P. Pratt in comm. pers. à M. Cadman, 2010).

À l’île Pelée, cinq ou six couples étaient encore recensés en 2008 (A. Wormington, comm. pers., 2010), mais un seul couple possible a été signalé en 2010 (G. Gibson, comm. pers., 2010) et ce, malgré la persistance de l’habitat par ailleurs adéquat à l’île et les activités de recherche ciblées. Trois autres mentions de nidification possible de Parulines polyglottes en 2010 provenaient de la vallée de la rivière Credit et du ruisseau Bronte (deux mâles chanteurs : S. Mainguy in comm. pers. à M. Cadman [2010]) ainsi que du comté d’Elgin, où G.W. Prieksaitis a confirmé la nidification à proximité de Rodney (comm. pers. à M. Cadman, 2010).

Au Long Point Bird Observatory (rive nord du lac Érié), les dénombrements quotidiens à long terme d’individus migrateurs sur 50 ans ont révélé des déclins statistiquement significatifs des effectifs de parulines (figure 6). Le taux de déclin annuel moyen au printemps et à l’automne est de 3,5 % et de 2,3 %, respectivement. Ces valeurs sont équivalentes à celles du déclin général de 82 % (au printemps) et de 68 % (en automne) sur 50 ans. Les statistiques relatives aux tendances annuelles moyennes pour la plus récente période de 10 ans (2000-2010) sont de −6,0 % (au printemps) et de -11,5 % (en automne), mais ces valeurs ne sont pas statistiquement significatives.

Les données disponibles laissent penser que la population de parulines a connu un déclin en Ontario, tant pour ce qui est des effectifs que du nombre de parcelles occupées. Actuellement, la Paruline polyglotte est fréquente sans doute dans moins de 10 localités (mesurées comme étant le nombre de propriétaires) en tant qu’espèce nicheuse fonctionnelle (mesurée comme étant un couple apparié) au cours d’une année donnée.

Figure 5.   Dénombrements des Parulines polyglottes (sous-espèce virens) au parc national de la Pointe-Pelée de 1995 à 2008, fondés sur les résultats du Programme de surveillance des oiseaux forestiers (déclin annuel moyen de -21 %; P < 0,001; n = 22; modifié de Lepage et al. [2009]).

Graphique montrant les dénombrements des Parulines polyglottes (sous espèce virens) au parc national de la Pointe Pelée de 1995 à 2008.

Figure 6. Changements à long terme dans les dénombrements indexés des Parulines polyglottes (sous-espèce virens) au Long Point Bird Observatory, durant la migration printanière et automnale, de 1961 à 2010. Les indices associés au printemps correspondent aux cercles verts; les indices associés à l’automne, aux triangles orange. Les statistiques des tendances saisonnières sont des estimations annuelles moyennes; les valeurs P sont entre parenthèses. Graphique reproduit avec l’autorisation d’Études d’Oiseaux Canada.

Graphique montrant les changements à long terme dans les dénombrements indexés des Parulines polyglottes (sous espèce virens) au Long Point Bird Observatory, durant la migration printanière et automnale, de 1961 à 2010.

Immigration de source externe

Les populations de Parulines polyglottes qui sont adjacentes à certaines régions du Canada pourraient être l’origine d’une immigration de source externe. Les tendances démographiques du BBS relatives à de possibles États sources de l’ouest des États-Unis sont essentiellement stables (tableau 2), ce qui donne à penser que l’immigration à partir des populations de ces États pourrait aider au rétablissement de la population des Prairies d’I. v. auricollis dans l’ouest du Canada. La population du Montana peut représenter une source possible de parulines en Saskatchewan et en Alberta. Cela pourrait être le cas, étant donné que les effectifs de l’espèce semblent stables ou en augmentation dans les deux provinces. Les parulines sont relativement communes le long des principaux réseaux hydrographiques de l’est (en particulier du sud-est) du Montana (Marks et Brown, 2005), mais beaucoup moins communes et plus localisées dans le nord-ouest de l’État, à l’ouest de la ligne continentale de partage des eaux, près du Canada (D. Casey, comm. pers., 2010).

En Colombie-Britannique, Tischendorf (2003) ainsi que Carr et Tischendorf (2004) ont indiqué que la viabilité à long terme de la population des montagnes du Sud dépendait peut-être de l’immigration à partir de régions adjacentes de l’État de Washington. Du moins, certains déplacements limités de parulines I. v. auricollis se sont produits de l’État de Washington à la Colombie-Britannique, comme l’indiquent les oiseaux bagués dans l’État de Washington et retrouvés en Colombie-Britannique (C. Bishop, comm. pers., 2010). Cependant, les résultats du BBS pour l’État de Washington indiquent un déclin à long terme de 2 % (tableau 2) ainsi qu’une population nicheuse assez petite et isolée. Alors que les tendances du BBS pour l’Idaho sont assez stables (tableau 2) et qu’on trouve une plus grande population dans cet État, la population de parulines est surtout concentrée dans le sud de l’État (voir la figure 2).

Dans l’est, la justification de la désignation antérieure « préoccupante » du COSEPAC pour la sous-espèce I. v. virens (plutôt que « menacée ») était liée à la perception d’une possible immigration de source externe à partir des États voisins (Cadman et Page, 1994). Cependant, les résultats du BBS montrent des déclins à long terme des effectifs dans tous les États frontaliers de l’Ontario (tableau 2). D’autres données issues des projets d’atlas des oiseaux nicheurs dans les États frontaliers de l’Ontario appuient les résultats du BBS, des déclins des taux d’occupation étant observés dans presque tous les États (tableau 3). L’État qui fait exception (Ohio) connaît une nette réduction de l’aire de nidification vers le sud, qui est jumelée à une consolidation des effectifs dans le sud de l’État. En effet, certaines indications montrent que les effectifs de parulines dans l’est de l’Amérique du Nord se concentrent vers le sud, et des augmentations statistiquement significatives ont été observées dans les tendances démographiques du BBS pour plusieurs États du golfe du Mexique. En plus des déclins d’effectifs que connaissent des populations sources voisines aux États-Unis, la possibilité d’une immigration de source externe en Ontario est également de plus en plus faible en raison de la perte de superficies d’habitat. Finalement, rien n’indique qu’une immigration de source externe s’est vraiment produite depuis le dernier rapport de situation du COSEPAC. Dans l’ensemble, la possibilité d’une immigration de source externe en Ontario serait au mieux faible.

Tableau 2. Tendances à long terme des effectifs de Parulines polyglottes dans les États américains frontaliers du Canada, fondées sur le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS), de 1966 à 2009 (Sauer et al., 2011). Les résultats statistiquement significatifs (à savoir la limite supérieure et la limite inférieure de l’intervalle de confiance à 95 % ne chevauchent pas le zéro) sont en gras.

États % du changement moyen annuel IC 95 % IC 95 % Nombre de parcours du BBS
État de Washington −2,0 −4,4 0,3 33
Idaho 0,5 −1,0 2,1 24
Montana 1,1 −0,6 2,6 27
Dakota du Nord 0,3 −1,7 2,2 18
Wisconsin −4,1 −10,2 2,3 9
Michigan −6,0 −10,3 −1,9 17
Ohio −2,7 −3,5 −2,0 70
Pennsylvanie −5,1 −6,0 −4,1 92
État de New York −9,9 −1,7 −5,2 25
Tableau 3. Changements bruts dans le nombre de parcelles ou de blocs occupés par des Parulines polyglottes (sous-espèce virens) dans les États du nord-est frontaliers de l’Ontario durant les périodes du premier et du deuxième atlas des oiseaux nicheurs.
États Périodes Premier atlas Deuxième atlas Résumé
Michigan1 1983-1988
2002-2008
140 27 En déclin
État de New York2 1980-1989; 2000-2005 122 25 En déclin
Ohio3 1982-1987; 2006-2011 559 1 075 La carte du premier atlas indique une nidification à l’échelle de l’État; la carte du deuxième atlas indique une diminution de l’aire de nidification dans le nord de l’État et une expansion de l’aire de nidification dans le sud de l’État.
Pennsylvanie4 1984-1989; 2004-2008 1 442 805 En déclin
Vermont5 1976-1981; 2003-2007 3 1 En déclin?

1 Breeding Bird Atlas Explorer (2010)
2 McGowan and Corwin (2008)
3 Ohio Breeding Bird Atlas II (2010)
4 Cornell Lab of Ornithology (2009)
5 Vermont Center for Ecostudies (2010)

Menaces et facteurs limitatifs

Aucune information n’est actuellement disponible au sujet des menaces possibles (p. ex. la perte ou la fragmentation de l’habitat) qui pèsent sur la Paruline polyglotte dans ses aires d’hivernage. Dans les aires de nidification, l’importance relative des diverses menaces varie selon la région et la sous-espèce.

Sous-espèce I. v. auricollis (population des montagnes du Sud en Colombie-Britannique)

Par ordre d’importance, les menaces les plus importantes en Colombie-Britannique sont les suivantes : 1) la perte d’habitat en raison de l’urbanisation et de l’agriculture (y compris la dégradation de l’habitat causée par le pâturage du bétail); 2) la prédation par des prédateurs introduits; 3) le parasitisme des couvées par le Vacher à tête brune; 4) les perturbations humaines et les dommages directs résultant des activités récréatives; 5) l’utilisation de pesticides; 6) les collisions avec des structures et des véhicules (Environnement Canada, 2010a). La construction de barrages hydroélectriques pourrait aussi avoir de graves répercussions sur l’habitat des parulines (D. Fraser, comm. pers., 2011).

En Colombie-Britannique, de grandes superficies linéaires d’habitat de broussailles sont éliminées par les travaux d’entretien des routes, notamment l’habitat qu’affectionnent les parulines. L’une des principales menaces qui pèsent sur les zones riveraines fréquentées par les parulines est le pâturage du bétail (Environnement Canada, 2010a). Non seulement le pâturage du bétail ouvre la structure de broussailles denses que les parulines préfèrent pour nicher, ce qui entraîne une dégradation de l’habitat, mais il fragmente aussi les parcelles d’habitat. Selon de récentes recherches, la productivité est peut-être plus faible dans les petites parcelles d’habitat que dans les grandes (Morgan et al., 2007), ce qui pourrait causer des déclins des effectifs de parulines à l’échelle locale. Un effet secondaire du pâturage est qu’il mène à une augmentation des effectifs de Vachers à tête brune, qui parasitent les nids de parulines (voir plus bas). Ensemble, ces facteurs pourraient faire diminuer les effectifs de parulines dans les milieux riverains. Lorsque l’intensité du pâturage a été réduite en 2002-2003 dans l’aire de gestion de la faune de l’Okanagan-Sud, le nombre de territoires de nidification de la Paruline polyglotte a augmenté, passant des 3 ou 4 couples recensés des années 1990 à 2001 à 9 à 11 territoires en 2003-2004 (Environnement Canada, 2010a) et à 19 territoires en 2010 (C. Bishop, comm. pers., 2011).

En Colombie-Britannique, la prédation par des prédateurs introduits pourrait constituer une menace pour les parulines (Environnement Canada, 2010a), ou du moins un facteur limitatif. Entre 2002 et 2005, des prédateurs non identifiés ont été responsables de la perte moyenne d’environ 30 % des nids (plage annuelle de 17,6 à 43,3 %) dans la vallée de l’Okanagan-Sud (C. Bishop, données inédites). Parmi les espèces susceptibles de piller les nids de parulines, mentionnons la Corneille d'Amérique (Corvus brachyrhychos) et laPie d’Amérique. Les mammifères prédateurs introduits sont l’écureuil fauve (Cowan et Guiget, 1965) et le chat féral (C. Bishop, données inédites).

La Paruline polyglotte est vulnérable au parasitisme des couvées par le Vacher à tête brune (Cannings et al., 1987; Burhans et Thompson, 1999; Whitehead et al., 2000), et ce facteur pourrait être amplifié par le pâturage (voir plus haut). Même si l’impact du parasitisme par les vachers peut être substantiel, le fait que les parulines éjectent régulièrement des œufs de vacher et qu’elles soient aussi capables d’élever des couvées mixtes de vachers et de parulines pourrait atténuer les effets nuisibles sur les parulines (Burhans et Freeman, 1997; Morgan et al., 2006). En 2002-2005, 46 % des nids étaient parasités (n = 123), et 59 % des nids comptaient des vachers atteignant l'âge de l'envol; dans les nids où au moins un oisillon de paruline a atteint l’âge de l’envol, le nombre moyen d’oisillons de paruline était significativement plus faible dans les nids parasités que dans les nids non parasités (2,44 oisillons par comparaison à 2,93, P = 0,03; C. Bishop, données inédites). En raison du déclin qu’ont connu les effectifs de vachers, le taux de parasitisme diminue peut-être dans la vallée de l’Okanagan-Sud (Morgan et al., 2006a; Environnement Canada, 2010a).

Dans les vallées de l’Okanagan et de la Similkameen, les pesticides sont utilisés de manière intensive ce qui pourrait entraîner des effets nuisibles sur les parulines en raison notamment des grandes superficies de vergers et de vignobles présentes dans la vallée de l’Okanagan. Par exemple, les concentrations de DDE sont élevées dans les œufs des Merles d’Amérique qui nichent dans les vergers de l’Okanagan, même si l’utilisation de pesticides organochlorés est interdite de nos jours (Harris et al., 2000). D’autres pesticides sont aussi abondamment employés dans les vergers, et Cannings (1995) donne à croire que les parulines nichant dans un habitat à proximité des vergers pourraient être exposées aux pesticides. De plus, même si la plupart des zones riveraines où les parulines nichent sont loin des zones agricoles où on utilise des pesticides, il pourrait y avoir une dérive sur une distance de 500 à 1 000 m (Bishop et al., 2010).

Durant la migration printanière et automnale, des parulines meurent après être entrées en collision avec des véhicules (Potvin et Bishop, 2010), des grands édifices, des pylônes radio et télévision et des célomètres aux aéroports (Eckerle et Thompson, 2001). Même si peu d’oiseaux sont impliqués à un site donné ou dans un incident donné, l’effet de cette mortalité annuelle est cumulatif dans l’ensemble de l’aire de nidification des parulines et peut être substantiel (Environnement Canada, 2010a).

La construction à grande échelle de barrages sur des cours d’eau à des fins de production hydroélectrique pourrait constituer une grave menace pour la Paruline polyglotte. Par exemple, dans l’État de Washington, deux projets de barrages sur la rivière Similkameen (en anglais seulement) ont été présentés par l’Okanagan Basin Water Board [en anglais seulement]). Si ces projets se réalisent, la zone inondée englobera une grande portion de la vallée de la Similkameen en Colombie-Britannique, dont la majeure partie des superficies d’habitat occupées par la Paruline polyglotte (D. Fraser, comm. pers., 2011).

Sous-espèce I. v. auricollis (population des Prairies en Alberta et en Saskatchewan)

En Alberta et en Saskatchewan, la principale menace pesant actuellement sur la Paruline polyglotte semble être l’interférence des humains avec les débits naturels (p. ex. barrages et canalisations, projets de prélèvement d’eau), qui sont essentiels au maintien de la végétation riveraine en bordure des cours d’eau (Federation of Alberta Naturalists, 2007). En Saskatchewan, la construction de réservoirs a peut-être entraîné la perte de certaines superficies d’habitat adéquat pour l’espèce. Les plus grands réservoirs sont le lac Diefenbaker et le réservoir Rafferty; le premier a probablement éliminé des superficies d’habitat pour bon nombre de couples de parulines, alors que le deuxième aurait provoqué l’inondation du territoire d’une seule paruline. À l’ouest du lac Diefenbaker, des travaux de déboisement dans les plaines inondables à des fins d’irrigation ont été réalisés, mais la plupart des sites sont demeurés intacts (A.R. Smith, comm. pers., 2010).

En Alberta, le pâturage dans les zones riveraines constituerait aussi une menace possible pour la Paruline polyglotte (Federation of Alberta Naturalists, 2007). Cependant, il semble qu’il puisse avoir un effet positif sur l’habitat de l’espèce en Saskatchewan. Par exemple, dans la région de l’estuaire de la Leader, en Saskatchewan, le nombre de parulines est probablement deux fois plus élevé dans les zones pâturées que dans les zones non pâturées, bien que la taille des échantillons soit trop petite pour détecter des différences statistiquement significatives (Saskatchewan Breeding Bird Database; A.R. Smith, comm. pers. [2010]). Même si de tels résultats semblent contradictoires avec ceux qui concernent la population des montagnes du Sud, le facteur important est sans doute l’intensité du pâturage.

Sous-espèce I. v. virens (Ontario)

En Ontario, les menaces les plus importantes pour l’I. v. virens seraient les suivantes : 1) la perte de superficies d’habitat adéquat résultant de la succession naturelle sur les fermes abandonnées et de la densification du couvert forestier qui en suit; 2) la transformation des arbustaies de début de succession en champs cultivés; 3) les effets de la fragmentation de l’habitat (réduction de la taille moyenne des parcelles, augmentation des lisières), qui créent une dynamique source-puits; 4) le parasitisme des vachers (Environnement Canada, 2010 b).

Dans l’est de l’Amérique du Nord, une grande partie de l’habitat habituellement occupé par les Parulines polyglottes dépend des perturbations (Environnement Canada, 2010 b). Sans perturbations ou mesures de gestion, un tel habitat peut rapidement se transformer en forêt dense.

Les parulines sont peut-être pré-adaptées à coloniser l’habitat de succession de courte durée, car elles se déplacent vers de nouvelles régions lorsque des superficies d’habitats deviennent disponibles. Cela présuppose cependant qu’elles y trouvent suffisamment de parcelles d’habitat adéquat. En réalité, les superficies d’habitat connaissent un déclin dans les paysages de l’est. En conséquence, les effectifs de parulines connaissent probablement aussi un déclin, qui se produit peut-être simultanément à la réduction de l’aire de nidification. Cela signifie que, même si des superficies d’habitat adéquat étaient disponibles (par l’application de mesures de gestion), les effectifs restants de parulines pourraient être inférieurs à la valeur seuil ou s’approcher de la valeur seuil à laquelle les oiseaux ne peuvent plus repérer ou coloniser les nouvelles superficies d’habitat. Par ailleurs, les parulines étant sensibles à la superficie, de nombreuses parcelles d’habitat sont peut-être tellement petites et isolées qu’elles ne facilitent pas la nidification semi-coloniale des parulines, une caractéristique qui peut être nécessaire à la pérennité des populations. Si les déclins des effectifs continuent dans le nord-est des États-Unis et le sud de l’Ontario, on peut s’attendre à ce que les effectifs locaux et régionaux baissent sous la valeur seuil assurant la pérennité des populations.

On sait peu de choses sur le parasitisme des vachers pour la sous-espèce virens, mais les effectifs des vachers dans l’est de l’Amérique du Nord ayant connu un déclin marqué au cours des dernières décennies (Sauer et al., 2011), la portée et l’importance de cette menace diminuent. Des taux de prédation élevés associés à des mammifères ou à des oiseaux prédateurs pourraient constituer une menace pour l’I. v. virens, mais aucune information n’existe à ce sujet pour l’Ontario (Environnement Canada, 2010 b).

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

La Paruline polyglotte, ses nids et ses œufs sont protégés en vertu de la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs. L'espèce ne figure ni dans la liste de la Endangered Species Act des États-Unis ni dans la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES). L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe la Paruline polyglotte dans la catégorie « préoccupation mineure », en raison de sa vaste aire de répartition et de ses effectifs relativement stables dans l’ensemble (BirdLife International, 2008).

Dans l’ouest du Canada, l’I. v. auricollis est protégé en tant qu’espèce en voie de disparition en Colombie-Britannique en vertu de l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada.En Colombie-Britannique, la Paruline polyglotte figure aussi sur la liste rouge des espèces candidates susceptibles d’être officiellement désignées comme « en voie de disparition » ou « menacées » en vertu de la Wildlife Act. La population des Prairies en Alberta et en Saskatchewan est considérée comme étant « non en péril ». En Ontario, la sous-espèce I. v. virens est actuellement désignée comme « préoccupante » aux termes de la LEP. La population de l’Ontario est aussi désignée comme « préoccupante » en Ontario en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition.

NatureServe (2009) classe la Paruline polyglotte comme une espèce « gravement en péril » à « en péril » (S1S2) en Colombie-Britannique, « vulnérable » (S3) en Alberta, « apparemment non en péril » (S4) en Saskatchewan et « en péril » (S2) en Ontario. Aux États-Unis, l’espèce est classée dans la catégorie « non en péril » de manière générale (N5). Dans les États de l’ouest frontaliers du Canada, elle est classée comme « vulnérable » à « apparemment non en péril » (S3S4) dans l’État de Washington et comme « non en péril » (S5) en Idaho et au Montana. La Paruline polyglotte connaît un déclin marqué dans la majeure partie de son aire de nidification du nord-est, y compris tous les États frontaliers de l’Ontario. Elle est classée dans la catégorie « non en péril » (S5) en Pennsylvanie et en Ohio, « apparemment non en péril » (S4) en Indiana, « vulnérable » (S3) au Michigan et dans l’État de New York et « en péril » (S2) au Wisconsin.

Selon Partenaires d’envol, la Paruline polyglotte de l’est (sous-espèce virens) est une espèce prioritaire dans quatre régions de conservation des oiseaux.

Environ la moitié des superficies d’habitat (5 078 ha) occupée par des Parulines polyglottes dans la vallée de l’Okanagan-Sud, en Colombie-Britannique, se trouve sur des terres des Premières nations (45 %) et l’autre moitié, sur des terres privées (44 %), des terres de la Couronne provinciales (6 %) et des terres de conservation (5 %; Environnement Canada [2010a]). Dans l’Okanagan-Sud, les aires protégées et les terres de la Couronne comprennent la réserve nationale de faune Vaseux-Bighorn, l’aire de gestion de la faune d’Oxbows, les réserves au sud de McIntyre Bluff et le parc provincial Inkaneep. Dans la vallée de la Similkameen, presque toutes les superficies d’habitat actuelles des parulines se trouvent sur des terres des Premières nations. Dans la vallée de la Kootenay (à la confluence du fleuve Columbia et de la rivière Pend d’Oreille), il existe actuellement des superficies d’habitat de nidification dans diverses parcelles de terres situées pour la plupart sur des terres privées. Un territoire de parulines chevauche une emprise de ligne de transport d’électricité de BC Hydro, un autre chevauche une autre emprise de ligne de transport d’électricité, et un troisième chevauche le parc provincial du ruisseau Beaver (Machmer et Ogle, 2006; Machmer, 2009a, b).

En Alberta, l’I. v. auricollis fréquente le parc provincial Dinosaur (Saunders et Cordes, 1989), la zone située à proximité du parc provincial du lac Gooseberry (pentes des collines Neutral), le parc provincial Writing-on-Stone, et la zone située juste au nord du parc national des Lacs-Waterton (C. Wershler, comm. pers.). La Paruline polyglotte est aussi une espèce nicheuse rare ou peu commune dans la réserve nationale de faune de Suffield de la base des Forces canadiennes (Dale et al., 1999).

En Saskatchewan, les terres protégées à divers degrés comprennent le Parc national des Prairies, la Nicolle Flats Nature Area, le parc provincial Buffalo Pound, l’aire de conservation de Hidden Valley, le parc provincial Saskatchewan Landing, le parc interprovincial des collines Cypress ainsi que des terres de la Couronne situées en bordure de la rivière Souris.

En Ontario, de nombreuses parulines ont été signalées sur des terres privées, mais ce qui est plus important, les sites régulièrement occupés se trouvent sur des terres publiques protégées, comme le parc national de la Pointe-Pelée, la Réserve naturelle provinciale de la Pointe Fish (île Pelée) et le parc provincial Rondeau. D’autres terres appartiennent à des groupes ou organismes de conservation, y compris Conservation de la nature Canada, Ontario Nature et l’Office de protection de la nature de la région d’Essex.

Remerciements et experts contactés

Remerciements

Environnement Canada a financé la préparation du présent rapport. De nombreux remerciements vont aux autorités énumérées plus bas. Des remerciements spéciaux sont adressés à Christine Bishop, qui a fourni des informations relatives aux recherches menées récemment sur la Paruline polyglotte en Colombie-Britannique, ainsi qu’à Alan Smith, qui a fourni un résumé détaillé de la situation de l’espèce en Saskatchewan. Cleve Wershler a fourni de l’information provenant de l’Alberta, et Marlene Machmer a fait suivre les rapports sur les mentions de nidification dans la région de la rivière Pend d’Oreille, en Colombie-Britannique. Le rapport de situation a été largement bonifié par les commentaires de Christine Bishop, Ruben Boles, Vivian Brownell, Richard Cannings, Dave Duncan, Dave Fraser, Vicki Friesen, Marcel Gahbauer, Marty Leonard, Kate Lillicrap, René McKibbin, Bill Montevecchi, Joe Nocera, Marie-France Noel, Jeanette Pepper, Rich Russell, Donald Sutherland, Karen Timm et Allen Woodliffe. Nous remercions aussi Alain Filion (Environnement Canada) pour la cartographie et les services d’analyse du SIG, Tara Crewe (Études d’Oiseaux Canada) pour l’analyse des données sur les tendances démographiques au Long Point Bird Observatory et René McKibbin, qui a fourni la photographie de la couverture.

Experts consultés

Aubry, Yves. Décembre 2009. Service Canadien de la Faune, Québec (Québec), correspondance par courriel adressée à D.A. Kirk.

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Bucknell, Shelagh. Novembre 2009. Service canadien de la faune, Région du Pacifique et du Yukon, Delta (Colombie-Britannique), correspondance par courriel adressée à D.A. Kirk, n’a pas répondu.

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Cannings, Dick. Décembre 2009. Études d’Oiseaux Canada (Colombie-Britannique), correspondance par courriel adressée à D.A. Kirk.

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Sources d'information

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Sommaire biographique des rédacteurs du rapport

M. David Anthony Kirk (Ph.D.) travaille depuis plus d’une vingtaine d’années pour les gouvernements fédéral et provinciaux du Canada ainsi que pour des organisations non gouvernementales. Il possède un large éventail d'expériences dans le domaine de l'écologie et de l'utilisation des terres dans différents écosystèmes, allant des écosystèmes tropicaux aux écosystèmes boréaux. Son entreprise (Aquila Conservation & Environment Consulting) est spécialisée dans l’utilisation de modèles de répartition des espèces multiples et des espèces seules à des fins de planification des activités de conservation (modèles qui intègrent l’utilisation des ressources humaines et la conservation de la biodiversité) ainsi que dans les revues de littérature et l’analyse objective des diverses incidences des perturbations causées par les humains sur la biodiversité dans les paysages anthropiques. M. Kirk s’intéresse particulièrement à la cartographie spatiale de la biodiversité. Il s’intéresse également beaucoup au statut, au rétablissement et à la gestion des espèces en péril. Il a rédigé ou a été coauteur de 22 rapports de situation et mises à jour du COSEPAC, de 8 programmes de rétablissement, de 8 plans d'action et de 8 plans de gestion visant des espèces en péril. Aquila se spécialise dans les articles scientifiques avec comité de lecture publiés dans des revues d'écologie et de conservation, qui peuvent servir de forums sur les politiques et les pratiques de gestion. M. Kirk est coauteur de 27 articles qui ont été publiés dans des revues scientifiques avec comité de lecture au cours des 16 dernières années.

Les travaux de recherche de Mme Jennie L. Pearce (Ph.D.) se sont concentrés sur la modélisation de la répartition, de la viabilité et des exigences en matière d’habitat d’espèces fauniques à des fins de documentation et d’orientation des activités de conservation. Son entreprise (Pearce & Associates Ecological Research)utilise les techniques statistiques et les technologies informatisées les plus récentes pour la conception, l’application et la présentation de données environnementales et de recherches à une vaste gamme de clients, y compris des organisations gouvernementales, des organisations sans but lucratif et des industries. Mme Pearce a mené de nombreux projets de recherche portant sur la mise au point de modèles de répartition spatiale visant des espèces de mammifères dont les mentions de répartition sont limitées, a développé des modèles de viabilité des populations pour des espèces à petits effectifs se trouvant à la limite de leur aire de répartition géographique et a modélisé les changements démographiques temporels susceptibles de se produire chez les espèces à grands effectifs mais écosensibles, dans les cas où les paysages sont modifiés par des activités humaines. Elle est l’auteure ou coauteure de 6 rapports de situation du COSEPAC et a publié plus de 37 articles scientifiques dans le domaine de la biologie de conservation.

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