Lapin de Nuttall (nuttallii subspecies) : sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC 2016

Préoccupante
2016

Table des matières

List of figures

  • Figure 1. Occurrences connues du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii nuttallii) au Canada. Les observations faites avant 2006 proviennent de la dernière évaluation du COSEPAC (COSEWIC, 2006); les observations faites après 2006 sont de nouvelles observations provenant de M. Sarell (données inédites), des emplacements de boulettes fécales échantillonnés en 2008-2009 par la BC Conservation Corps (Noble, 2006; Marks et Young, 2009) ainsi que du BC Conservation Data Centre.
  • Figure 2. Zone d’occurrence et indice de zone d’occupation du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii nuttallii) au Canada. Les observations faites avant 2006 proviennent de la dernière évaluation du COSEPAC (COSEWIC, 2006); les observations faites après 2006 sont de nouvelles observations (voir figure 1).
  • Figure 3. Aires protégées au sein de l’aire de répartition du lapin de Nuttall en Colombie-Britannique. Les aires qui ont récemment fait l’objet d’une protection appartiennent au ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique, à Conservation de la nature Canada et à The Nature Trust of British Columbia. Les observations proviennent de la figure 1.
  • Figure 4. Estimation de l’habitat du lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) dans l’État de Washington. À partir du Washington State Gap Analysis Project (Johnson et Cassidy, 1997). Les occurrences (carrés vides) proviennent pour la plupart d’observations de spécimens de musées.

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Cananda

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les sommaires du statut de l’espèce du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages au Canada que l’on croit en péril. On peut citer le présent document de la façon suivante :

COSEPAC. 2013. Sommaire du statut de l’espèce du COSEPAC sur le Lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii nuttallii) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. ##i p. (Registre public des espèces en péril site Web).

Note de production :

Le COSEPAC remercie David Nagorsen d’avoir rédigé le sommaire du statut sur le lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii nuttallii), aux termes d’un marché conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision du sommaire du statut ont été assurées par Justina Ray, coprésidente du Sous-comité de spécialistes des mammifères terrestres du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : COSEPAC courriel
Site web : COSEPAC

Also available in English under the title “COSEWIC Status Appraisal Summary on the Nuttall’s Cottontail nuttallii subspecies, Sylvilagus nuttallii nuttallii, in Canada.”

COSEPAC
Sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation - novembre 2016

Nom commun
Lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii
Nom scientifique
Sylvilagus nuttallii nuttallii
Statut
Préoccupante
Justification de la désignation
Ce lapin de petite taille est confiné aux habitats de steppes arbustives du sud des vallées de l’Okanagan et de la Similkameen, en Colombie–Britannique, près de la frontière avec l’État de Washington (États–Unis). L’habitat restant de l’espèce en Colombie–Britannique connaît un déclin continu en raison de l’urbanisation et de l’agriculture, en particulier la conversion de terres en vignobles, mais les effets sur la population n’ont pas été quantifiés, faute d’effort de relevés. La possibilité d’une immigration de l’État de Washington est minimale en raison de la disponibilité décroissante de l’habitat au Canada et du fait que les nouvelles aires protégées dans la région sont situées à l’extérieur de l’aire de répartition centrale de l’animal. L’espèce pourrait devenir menacée si les tendances de la perte d’habitat dans les vallées ne sont pas renversées.
Répartition
Colombie-Britannique
Historique du statut
Espèce désignée « préoccupante » en avril 1994, en avril 2006, et en novembre 2016.

COSEPAC
Sommaire du statut de l’espèce

Nom scientifique :
Sylvilagus nuttallii nuttallii
Nom français :
Lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii
Nom anglais :
Nuttall’s Cottontail nuttallii subspecies
Répartition au Canada (province/territoire/océan) :
Colombie-Britannique

Historique du statut

Historique du statut
Sujet Information
Espèce désignée « préoccupante » En avril 1994, en avril 2006, et en novembre 2016.

Espèce sauvage

Espèce sauvage
Sujet Information
Changement quant à l’admissibilité, à la taxinomie ou aux unités désignables Non
Explication Il n’y a aucun changement. Le S. n. nuttallii est encore considéré comme l’une des deux sous-espèces du lapin de Nuttall au Canada; le S. n. grangeri, sous-espèce des Prairies, n’est pas visé dans le présent rapport de situation. Aucune étude génétique portant sur la validité des sous-espèces de S. nuttallii n’a été publiée.

Aire de répartition

Aire de répartition
Sujet Information
Changement de la zone d’occurrence Oui
Changement de l’indice de zone d’occupation (IZO) Inc.
Changement du nombre de localités actuelles connues ou inférées
Utiliser la définition de « localité » de l’UICN.
Inc.
Nouvelles données importantes issues de relevés Oui
Explication

Au Canada, le S. n. nuttallii occupe le bassin de l’Okanagan en Colombie-Britannique. Selon l’évaluation du COSEPAC (COSEWIC, 2006), la zone d’occurrence est de 1 380 km2, et la zone d’occupation est inconnue. La carte de l’aire de répartition et l’estimation de la zone d’occurrence dans le plan de gestion (BC Ministry of Environment, 2013; Environment Canada, 2015) récemment publié ont été tirées de l’évaluation du COSEPAC de 2006.

Environ 200 observations géoréférencées (figure 1) ont été recueillies pendant l’évaluation de 2006. La plupart d’entre elles proviennent de relevés de présence et d’absence (effectuées par la BC Conservation Corps en 2006, en 2008 et en 2009) selon l’emplacement des boulettes fécales ainsi que d’observations fortuites (Noble, 2006; Marks et Young, 2009) et d’observations tirées d’une base de données tenue à jour par Mike Sarell (Ophiuchus Consulting). Limités aux zones au sud du lac Okanagan, les relevés des emplacements de boulettes fécales excluent la partie septentrionale de l’aire de répartition (figure 1). Les autres mentions englobent des observations fortuites réalisées par le personnel du ministère de l’Environnement (Ministry of Environment) de la Colombie-Britannique et de consultants, ainsi que quelques individus capturés par Emily Herdman en 2008 et vivants dans la réserve indienne d’Osoyoos (Herdman et Hodges, manuscrit soumis). Toutes les observations se trouvent dans l’aire de répartition générale définie dans le dernier rapport du COSEPAC (figure 2). Bien que la capture d’un animal vivant par Summit Environmental Consultants (2010) signifie une expansion de l’aire de répartition vers le nord, la localité de cette capture se trouve dans les limites de l’aire de répartition définies en 2006.

Les critères utilisés pour distinguer les boulettes fécales du S. n. nuttallii de celles du lièvre d’Amérique (Lepus americanus), espèce de la famille des Léporidés qui se trouve également dans l’intérieur sud de la Colombie-Britannique, n’étaient pas décrits dans le cas des nouvelles observations fondées sur des boulettes fécales. Comme Zahratka et Buskirk (2007) l’ont montré dans les Rocheuses des États-Unis, les boulettes des deux espèces peuvent être désignées de manière fiable simplement à partir de la mesure de leur diamètre, même si la taille des individus immatures de ces deux espèces pourrait se ressembler. Néanmoins, l’habitat de steppes et de prairies décrit dans les nouvelles observations en Colombie-Britannique est rarement occupé par l’espèce L. americanus dans la vallée de l’Okanagan.

Nagorsen (2005) a signalé que l’aire de répartition se trouvait à une altitude de 320 à 1 200 m au-dessus du niveau de la mer, et que la plupart des occurrences étaient à moins de 800 m d’altitude. Une analyse des observations après 2006 à l’aide du système d’information géographique (SIG) a révélé une altitude de l’aire de répartition de 300 à 980 m au-dessus du niveau de la mer (D. Nagorsen, données inédites). Les seules occurrences à une altitude supérieure à 800 m au-dessus du niveau de la mer étaient à l’extrémité méridionale de l’aire de répartition canadienne, dans les terres protégées de Conservation de la nature Canada (CNC) et l’aire protégée South Okanagan Grasslands (BC Parks), près de la frontière internationale.

Établie selon un polygone convexe minimal (figure 2) dessiné autour des sites nouveaux (après 2006) et anciens (avant 2006), la zone d’occurrence est de 1 776 km2, ce qui représente une augmentation de 396 km2 comparativement à l’évaluation du COSEPAC (2006). Cette augmentation est un artéfact de la méthode de calcul et ne reflète aucun changement de l’étendue de l’aire de répartition. L’indice de zone d’occurrence (IZO) calculé à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté englobant tous les sites est de 340 km2 (figure 2). Le nombre de localités pouvant faire l’objet d’une menace est inconnu, mais certainement supérieur à 10 (le seuil des critères quantitatifs), étant donné la diversité et le nombre de propriétaires fonciers et de régimes d’utilisation des terres au sein de l’aire de répartition du S. n. nuttallii.

Information sur la population

Information sur la population
Sujet Information
Changement du nombre d’individus matures Inc.
Changement de la tendance de la population Inc.
Changement quant à la gravité de la fragmentation de la population Inc.
Changement de la tendance de la superficie et/ou de la qualité de l’habitat Non
Nouvelles données importantes issues de relevés Non
Explication Le nombre d’individus matures est inconnu. Le résumé technique du COSEPAC (COSEWIC, 2006) comportait une estimation inférieure à 3 500 individus « d’après la disponibilité d’habitat », mais ne contenait aucune explication à cet égard et indiquait que le nombre d’individus matures était inconnu. Selon des données sur le piégeage obtenues pendant trois ans dans une grille de 25,6 ha, Sullivan et al. (1989) ont estimé que la densité du S. n. nuttallii était de 0,23 à 0,43 individu par hectare. La plus grande partie de la zone étudiée était de l’habitat naturel non perturbé, ce qui a empêché l’extrapolation des résultats de cette étude sur le piégeage pour l’ensemble des milieux occupés par cette espèce en vue d’effectuer une estimation de la population globale.

Menaces

Menaces
Sujet Information
Changement de la nature et/ou de la gravité des menaces Inc.
Explication

De la moitié du 19e siècle à 2005, 20,5 % de l’habitat de prairies du bassin de l’Okanagan ont été perdus (BC Ministry of Environment, 2007). Certaines communautés de purshie tridentée (Purshia tridentata) et d’armoise ont connu un déclin de 33 à 70 % depuis les temps historiques (Lea, 2008). La perte d’habitat attribuable au développement urbain et agricole a été désignée comme une menace majeure dans le dernier rapport du COSEPAC (COSEWIC, 2006).

Le récent plan de gestion (BC Ministry of Environment, 2013) comportait une évaluation des menaces effectuée au moyen du calculateur des menaces de l’UICN, selon des données provenant principalement de l’évaluation du COSEPAC de 2006. L’impact global des menaces a été calculé comme étant faible, et la perte d’habitat attribuable au développement résidentiel et commercial et le développement agricole ont été désignés comme étant les deux menaces les plus importantes. Aucune explication n’a été fournie quant à la gravité relative des conséquences de cette perte d’habitat, qui a été décrite comme étant « permanente » (établissement humain) et « continue » (agriculture); aucune estimation n’a été fournie sur le taux de perte d’habitat depuis 2006 (BC Ministry of Environment, 2013). Un rapport de situation sur l’écosystème à purshie tridentée en Colombie-Britannique (une communauté de steppes arbustives à faible altitude dans le sud de la vallée de l’Okanagan, où le lapin de Nuttall se trouve notamment) indiquait une perte de 26 % de 1995 à 2008 ainsi que la disparition future de cette communauté écologique dans tous les sites non protégés (Iverson, 2012).

En 2015, BC Stats (2016) estimait que la population humaine du district régional Okanagan-Similkameen s’élevait à 81 841 habitants, ce qui représentait une légère diminution comparativement à la population de 2004 et aux prévisions énoncées dans le dernier rapport de situation (112 000 d’ici 2021; COSEWIC, 2006). Les prévisions les plus récentes concernant la population de ce district régional indiquent une augmentation de 12 %, (92 599 habitants d’ici 2036; BC Stats, 2016). En raison de la géographie de la vallée de l’Okanagan, les activités de développement sont concentrées dans le fond de la vallée, ce qui nuit à habitat de prairies et aux espèces connexes (Transboundary Connectivity Group, 2016). Les activités de développement futures seront concentrées dans les zones urbaines existantes situées dans les vallées de l’Okanagan et de la Similkameen ainsi qu’à Summerland, Penticton, Okanagan Falls, Oliver, Osoyoos et Keremeos (South Okanagan Regional District, 2011). On peut également s’attendre à des développements sur les terres des Premières Nations de la bande de SnPink’tn-Penticton, la bande de Lower Similkameen et la bande d’Osoyoos.

La récente perte d’habitat causée par l’agriculture découle principalement de l’exploitation de vignobles. Le COSEPAC (COSEWIC, 2006) a fait mention d’une augmentation de 517 ha de la superficie des vignobles dans le sud des vallées de l’Okanagan et de la Similkameen de 1999 à 2004. La perte d’habitat se poursuit à cause de l’expansion des vignobles. Selon les données de cinq régions agricoles se trouvant dans l’aire de répartition du S. n. nuttallii (Bremmer et Bremer, 2008; Bremmer, 2014), les nouveaux vignobles ont augmenté de 25 % (711 ha) de 2008 à 2014, ce qui représente une augmentation d’environ 102 ha par année. La perte d’habitat convenable du S. n. nuttallii causée par ces développements n’a pas été quantifiée. Certains vignobles ont été installés dans de vieux vergers, mais d’autres se trouvaient sur des steppes et des prairies indigènes.

Protection

Protection
Sujet Information
Changement quant à la protection effective Oui
Explication

Depuis le dernier rapport du COSEPAC, environ 8 400 ha (84 km2) d’habitat ont fait l’objet d’une nouvelle protection dans l’aire de répartition générale du S. n. nuttallii (figure 3). Le parc provincial Skaha Bluffs (489 ha) et l’aire de gestion de la faune McTaggart-Cowan/Nsək’łniw’t (6 491 ha) adjacente, au sud de Penticton et à l’est du lac Skaha, ont été établis en 2010 et en 2013, respectivement. De 2012 à 2015, à l’extrémité méridionale de l’aire de répartition, Conservation de la nature Canada (CNC) a acquis quatre propriétés pour l’aire de conservation Sage and Sparrow afin de protéger 1 350 ha supplémentaires. Les propriétés de CNC sont contiguës à l’aire protégée South Okanagan Grasslands du ministère des Parcs de la Colombie-Britannique (BC Parks), près de la frontière internationale. De 2013 à 2016, The Nature Trust of British Columbia a acquis 152 ha d’habitat abritant la purshie tridentée dans le sud de la vallée de l’Okanagan.

La mesure dans laquelle ces nouvelles acquisitions compensent la perte d’habitat naturel de prairie causée par les développements depuis 2006 est inconnue. L’habitat convenable du S. n. nuttallii dans ces nouvelles aires protégées n’a pas été analysé; aucun relevé d’emplacements des boulettes fécales n’a été effectué par la BC Conservation Corps depuis 2006 dans ces aires (voir Aire de répartition; figure 1). L’aire de gestion de la faune McTaggart-Cowan/Nsək’łniw’t et les propriétés de CNC englobent des milieux à une altitude de 800 à 1 200 m au-dessus du niveau de la mer qui pourraient être plus élevés que les altitudes occupées par le S. n. nuttallii.

Immigration de source externe

Immigration de source externe
Sujet Information
Changement quant à l’immigration de source externe constatée Non
Explication

Dans le résumé technique de l’évaluation du COSEPAC de 2006, le potentiel d’immigration à partir de l’État de Washington était coté minimal à cause du déclin de l’habitat disponible. L’immigration de source externe n’a pas été abordée dans le plan de gestion provincial (BC Ministry of Environment, 2013). Les nouveaux renseignements pertinents obtenus depuis l’évaluation du COSEPAC de 2006 englobent

  1. de nouvelles données de relevés en Colombie-Britannique (voir Aire de répartition);
  2. une mise à jour des statistiques sur les récoltes dans l’État de Washington;
  3. l’ajout de milieux protégés en Colombie-Britannique, près de la frontière internationale (voir Protection).

NatureServe a attribué la cote mondiale G5T5 (non en péril) à l’espèce; dans l’État de Washington, qui borde l’aire de répartition canadienne, sa cote est S5 (non en péril). La partie méridionale de l’aire protégée South Okanagan Grasslands et de l’aire de conservation Sage and Sparrow contiguë achetée par CNC fournit maintenant un certain habitat de prairies protégé contigu en Colombie-Britannique, près de la frontière internationale, qui s’étend du sud de la vallée de la Similkameen au sud de la vallée de l’Okanagan (figure 3). Le caractère convenable de ce nouvel habitat protégé demeure non confirmé à cause du manque de relevés; toutefois, les relevés sont effectués principalement dans les milieux de prairies à plus fortes altitudes, dont le caractère convenable de l’habitat est inférieur à celui des prairies des vallées (D. Nagorsen, obs. pers., 2016). Relativement peu de terres sont protégées dans les vallées de l’Okanagan ou de la Similkameen, où la plupart des observations du lapin de Nuttall ont été signalées, notamment le long de la frontière internationale (figure 3).

La modélisation de l’habitat par Johnson et Cassidy (1997) a révélé de l’habitat potentiel du S. n. nuttallii dans le comté d’Okanogan (État de Washington), près de la frontière avec le Canada (figures 1 et 3). Il n’y a toutefois aucune donnée sur la densité et les tendances de la population de cette espèce dans l’État de Washington. Les données sur la récolte de l’État de Washington pour 2014 (les données sur la récolte les plus récentes accessibles) indiquaient 97 lapins (signalés distinctement des espèces semblables, comme les lièvres d’Amérique) récoltés dans le comté d’Okanogan à la suite d’une saison de chasse dans l’ensemble de l’État, y compris les quatre unités de gestion du gibier qui bordent la Colombie-Britannique (WA Dept. Fish and Wildlife, 2015). Selon John Fleckstein (comm. pers., 2016), des biologistes signalent que les lapins sont courants à une distance de 15 à 20 km au sud de la frontière internationale, juste au sud du lac Palmer, dans l’État de Washington. Cette distance est légèrement supérieure à la distance de dispersion prévue pour des Lagomorphes de cette taille. Les individus observés sont probablement des S. n. nuttallii. Le lapin à queue blanche (Sylvilagus floridanus) a été introduit dans l’État de Washington, mais Johnson et Cassidy (1997) ont signalé son absence du comté d’Okanogan. La plupart des archives de musées concernant cette espèce indiquent qu’elle est présente au sud du comté d’Okanagan (figure 4).

Nonobstant le potentiel d’habitat, ce manque de données spatiales explicites sur la récolte ou d’archives de musées empêche la confirmation de la présence du S. n. nuttallii dans la zone de dispersion à partir de la frontière internationale. Comme aucune étude n’a servi à évaluer les taux d’immigration, le degré de dépendance aux sources extra-régionales n’est pas évident; cependant, Sullivan et al. (1989) ont signalé un taux de recrutement en Colombie-Britannique qui a remplacé la mortalité. L’espèce occupe un habitat semblable en Colombie-Britannique et dans l’État de Washington, et il n’y a aucun signe d’adaptations locales. Une analyse récente de la connectivité au sein de la région transfrontalière Okanagan-Kettle (Transboundary Connectivity Group, 2016) a montré une diminution des possibilités de déplacement des espèces sauvages dans l’habitat de steppes arbustives restant dans la vallée. C’est particulièrement le cas en Colombie-Britannique, qui présente des taux plus élevés de conversion des steppes arbustives que l’État de Washington à cause de l’urbanisation et de l’agriculture. Ainsi, même si une immigration a lieu, il est improbable qu’elle diminue le risque de disparition de l’espèce au Canada; le potentiel d’immigration externe est donc demeuré le même depuis l’évaluation du COSEPAC (2006).

Analyse quantitative

Analyse quantitative
Sujet Information
Changement quant à la probabilité de disparition du pays Inc.
Précisions Aucune analyse n’a été effectuée.

Sommaire et autres points à examiner [p. ex. les activités de rétablissement]

Le lapin de Nuttall a une aire de répartition restreinte au sud des vallées de l’Okanagan et de la Similkameen en Colombie-Britannique, où il est associé à un habitat de steppes arbustives indigènes. Cet habitat connaît un déclin depuis la moitié du 19e siècle, et, à cause de la croissance constante de la population et de l’expansion des vignobles, la perte d’habitat devrait se poursuivre. Une évaluation des menaces (BC Ministry of Environment, 2013) réalisée au moyen du calculateur des menaces de l’UICN (annexe 1), à partir de données provenant principalement de l’évaluation du COSEPAC de 2006, a permis de calculer l’impact global des menaces comme étant faible et de coter les menaces comme étant de faible portée. Environ 8 400 ha d’aires protégées ont été acquis dans l’aire de répartition générale du S. n. nuttallii en Colombie-Britannique depuis la dernière évaluation du COSEPAC. La superficie d’habitat convenable dans ces aires n’a pas été déterminée, et la mesure dans laquelle ces nouvelles acquisitions compensent la perte continue d’habitat naturel de prairie depuis 2006 est inconnue.

Le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique (BC Ministry of Environment, 2013) a élaboré un plan de gestion dans lequel il recommandait 13 mesures axées sur le recensement, la protection de l’habitat et l’intendance des terres privées. Un recensement systématique appliquant un protocole normalisé est requis pour déterminer les sites actuellement occupés dans toute l’aire de répartition, la fragmentation de l’habitat, la connectivité entre les sites et les corridors d’habitat importants. Les occurrences au nord de Penticton, près du lac Okanagan, semblent être isolées de celles au sud de Penticton. Toutefois, ce schéma de répartition pourrait simplement refléter un échantillonnage inadéquat. Un échantillonnage systématique à l’aide des emplacements de boulettes fécales était limité aux zones qui se trouvent au sud du lac Okanagan. Le potentiel d’immigration à partir des États-Unis demeure non confirmé. À l’exception des observations fortuites, aucun recensement systématique n’a été effectué dans de nombreuses aires protégées au sein de l’aire de répartition de l’espèce. L’élaboration d’une carte de l’habitat à partir des sites occupés, conformément aux recommandations du plan de gestion, est essentielle pour désigner les aires aux fins de la réalisation de relevés et d’initiatives de conservation.

Remerciements et experts contactés :

* les renseignements ont été fournis par l’expert contacté

Le rédacteur tient à remercier Orville Dyer d’avoir fourni des rapports et diverses données du ministère des Forêts, des Terres et de l’Exploitation des ressources naturelles (Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations) de la Colombie-Britannique. Mike Sarell (Ophiuchus Consulting) a généreusement fourni des données inédites de sa base de données. John Fleckenstein, du Washington Natural Heritage Program, a présenté un aperçu de la situation de l’espèce aux États-Unis. Julie Beaulieu, du Secrétariat du COSEPAC, a préparé les cartes de l’aire de répartition et calculé la superficie de la zone d’occurrence et de la zone d’occupation.

  • *Orville Dyer, BC Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, Penticton.
  • *David Fraser, BC Ministry of Environment, Victoria.
  • *John Fleckenstein, Washington Natural Heritage Program, Dept. of Natural Resources, Olympia.
  • *Allison Haney, Wildlife Consultant, Oliver, Colombie-Britannique.
  • *Karen Hodges, biologie, University of British Columbia Okanagan, Kelowna.
  • Emily Herdman, Resource Management, Department of Environment and Parks, Government of Alberta.
  • Barbara Pryce, Conservation de la nature Canada, Région intérieure sud de la Colombie-Britannique.
  • *Leah Ramsay, BC Ministry of Environment, Conservation Data Centre, Victoria.
  • *Mike Sarell, Ophiuchus Consulting, Oliver, Colombie-Britannique.
  • Tom Sullivan (Ph. D.), Department of Forest Sciences, University of British Columbia, Vancouver.

Sources d’information

BC Ministry of Environment. 2007. Environmental trends in British Columbia: 2007. Chapter 6, Ecosystems, p. 217-284. Rapport inédit, BC Ministry of Environment, Victoria, 352 p.

BC Ministry of Environment. 2013. Management plan for the Nuttall’s cottontail (Sylvilagus nuttallii) in British Columbia. BC Ministry of Environment, Victoria, 16 p.

BC Stats (Disponible an anglais seulement). 2016. 2015 Sub-population population estimates. [consulté le 8 février 2016].

Bremmer, J. et L. Bremmer. 2008. B.C. Grape Acreage Report 2014. B.C. (PDF; 92.6 KB) Wine Institute. (Disponible an anglais seulement) [consulté le 8 février 2016].

Bremmer, L. 2014. Wines of British Columbia (Disponible an anglais seulement). B.C. Wine Institute.[consulté le 8 février 2016].

COSEWIC. 2006. COSEWIC assessment and update status report on the Nuttall's cottontail nuttallii subspecies (Sylvilagus nuttallii nuttallii) in Canada. COSEWIC Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. 23 p. [Également disponible en français : COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii nuttallii) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 24 p.]

Environment Canada. 2015. Management plan for the Nuttall’s cottontail nuttallii subspecies (Sylvilagus nuttallii nuttallii) in Canada. Species at Risk Act management Plan series, Environment Canada, Ottawa. 3 p. [Également disponible en français : Environnement Canada. 2015. Plan de gestion du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii nuttallii) au Canada, Série de Plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, 4 p. + annexe.]

Fleckstein, J. 2016. Washington Natural Heritage Program, Dept. of Natural Resources, Olympia. Communication par courriels à D. Nagorsen et J. Ray.

Iverson, K. 2012. Ecosystem Status Report for Purshia tridentata / Hesperostipa comata (antelope-brush / needle-and-thread grass) in British Columbia. Prepared for: B.C. Ministry of Environment, Conservation Data Centre, Victoria, B.C. 35 p.

Johnson, R. E. et K. M. Cassidy. 1997. Terrestrial mammals of Washington State: Location data and predicted distributions. Volume 3 In Washington State Gap Analysis-Final Report. K. M. Cassidy, C. E. Grue, M. R. Smith et K. M. Dvornich (eds). Seattle, Washington Cooperative Fish and Wildlife Research Unit, University of Washington. 304 p.

Lea, T. 2008. Historical (pre-settlement) ecosystems of the Okanagan Valley and lower Similkameen valley of British Columbia-pre-European contact to the present. Davidsonia 19(1):3-36.

Marks, D. et V. Young. 2009. Nuttall’s cottontail (Sylvilagus nuttallii) pellet surveys in the southern Okanagan Valley, British Columbia, 2009. Internal Working Report, BC Ministry of Environment. 15 p. Observations géoréférencées dans la base de données sur l’inventaire des espèces sauvages (SPI) de BC Ministry of Environment.

Nagorsen, D. W. 2005. Rodents and lagomorphs of British Columbia. Royal British Columbia Museum, Victoria. 410 p.

Noble, R. 2006. South Okanagan and Similkameen Nuttall’s cottontail (Sylvilagus nuttallii) inventory-2006. Rapport inédit, BC Ministry of Environment, Penticton, 4 p.

Pacifici, M., L. Santini, M. Di Marco, D. Baisero, L. Francucci, G. Marasini, P. Visconti et C. Rondinini. 2013. Generation length for mammals. Nature Conservation 5:87-94. [fichier Excel comportant des estimations pour environ 5 000 mammifères].

South Okanagan Regional District. 2011. South Okanagan regional growth strategy (PDF; 3.1 MB) (Disponible an anglais seulement). RGS Bylaw 2421, 2007; Amendment Bylaw 2421.01 2011. 31 p. [consulté le 9 février 2016].

Sullivan, T. P., B. Jones et D. S. Sullivan. 1989. Population ecology and conservation of the mountain cottontail, Sylvilagus nuttallii nuttallii, in southern British Columbia. The Canadian Field-Naturalist 103(3): 335-340.

Summit Environmental Consultants Inc. 2010. Summary of wildlife observations within the project extents of Bentley Road to Okanagan Lake Park Highway project. Rapport sous forme de lettre présenté au BC Ministry of Environment, 11 mai 2010.

Transboundary Connectivity Group. 2016. Providing a Regional Connectivity Perspective to Local Connectivity Conservation Decisions in the British Columbia–Washington Transboundary Region: Okanagan-Kettle Subregion Connectivity Assessment. Disponible à l’adresse suivante : http://www.waconnected.org.

Washington Department of Fish and Wildlife. 2015. 2014 Game harvest report. Wildlife Program, Washington Department of Fish and Wildlife, Olympia, Washington, USA.

Zahratka, J. L. et S. W. Buskirk. 2007. Is size of fecal pellets a reliable indicator of species of leporids in the southern Rocky Mountains? The Journal of Wildlife Management 71(6): 2081-2083.

Rédacteur du sommaire du statut de l’espèce : David Nagorsen. Modifications substantielles par Justina Ray.

Figure 1. Occurrences connues du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii nuttallii) au Canada. Les observations faites avant 2006 proviennent de la dernière évaluation du COSEPAC (COSEWIC, 2006); les observations faites après 2006 sont de nouvelles observations provenant de M. Sarell (données inédites), des emplacements de boulettes fécales échantillonnés en 2008-2009 par la BC Conservation Corps (Noble, 2006; Marks et Young, 2009) ainsi que du BC Conservation Data Centre.
Occurrences connues  du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii
Photo: © BC Conservation Corps (Noble, 2006; Marks et Young, 2009) ainsi que du BC Conservation Data Centre
Description longue de la figure 1

Carte montrant les occurrences connues (avant et après 2006) du lapin de Nuttall de la sous espèce nuttallii en Colombie Britannique.

Figure 2. Zone d’occurrence et indice de zone d’occupation du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii nuttallii) au Canada. Les observations faites avant 2006 proviennent de la dernière évaluation du COSEPAC (COSEWIC, 2006); les observations faites après 2006 sont de nouvelles observations (voir figure 1).
Zone d’occurrence et  indice de zone d’occupation du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii
Description longue de la figure 2

Carte montrant la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii en Colombie-Britannique. Les observations faites avant et après 2006 sont également indiquées.

Figure 3. Aires protégées au sein de l’aire de répartition du lapin de Nuttall en Colombie-Britannique. Les aires qui ont récemment fait l’objet d’une protection appartiennent au ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique, à Conservation de la nature Canada et à The Nature Trust of British Columbia. Les observations proviennent de la figure 1.
Aires protégées au  sein de l’aire de répartition du lapin de Nuttall en Colombie-Britannique.
Description longue de la figure 3

Carte montrant la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii en Colombie-Britannique. Les observations faites avant et après 2006 sont également indiquées.

Figure 4. Estimation de l’habitat du lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) dans l’État de Washington. À partir du Washington State Gap Analysis Project (Johnson et Cassidy, 1997). Les occurrences (carrés vides) proviennent pour la plupart d’observations de spécimens de musées.
Estimation de  l’habitat du lapin de Nuttall (Sylvilagus  nuttallii) dans l’État de Washington.
Photo: © À partir du Washington State Gap Analysis Project (Johnson et Cassidy, 1997)
Description longue de la figure 4

Carte montrant l’estimation de l’habitat du lapin de Nuttall dans l’État de Washington. L’ombrage distingue l’habitat des zones principales de celui des zones périphériques.

Résumé technique

Nom scientifique :
Sylvilagus nuttallii nuttallii
Nom français :
Lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii
Nom anglais :
Nuttall’s Cottontail nuttallii subspecies
Répartition au Canada (province/territoire/océan) :
Colombie-Britannique

Données démographiques

Données démographiques
Sujet Information
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée) 2,5 ans, calculée par Pacifi et al. (2013).
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures? Inconnu
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations] Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations]. Inconnu
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations]. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé? S.O.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Inconnu

Information sur la répartition

Information sur la répartition
Sujet Information
Superficie estimée de la zone d’occurrence 1 776 km2
Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté.) 340 km2 (selon 85 carrés de 2 km de côté)

La population totale est-elle gravement fragmentée, c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont

  1. plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et
  2. séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
Inconnu
Nombre de localités?
Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.
(utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
> 10
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? Inconnu
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? Inconnu
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?
Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.
Inconnu
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? Oui; observé et prévu pour l’étendue et la qualité
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? Inconnu
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN (février 2014; en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Inconnu

Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)

Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)
Sujet Information
Sous-populations (utilisez une fourchette plausible) Nombre d’individus matures
Total Inconnu

Analyse quantitative

Analyse quantitative
Sujet Information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans] S.O.

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur de menaces de l’UICN)

Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur de menaces de l’UICN)
Sujet Information
Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce? Oui (dans le plan de gestion de 2013 du ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique). Le niveau d’impact global est faible.
  1. Développement résidentiel et commercial
  2. Agriculture et aquaculture (vignobles)
  3. Corridors de transport et de service (mortalité routière)

Les autres facteurs limitatifs englobent la fragmentation de l’habitat qui entraîne la réduction de la taille des parcelles et de la connectivité.

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada
Sujet Information
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada Aucune donnée quantitative accessible, mais probablement non en péril
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Possible
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui, mais l’habitat est rare et connaît un déclin
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)
Oui
Les conditions de la population source se détériorent-elles? Inconnu
La population canadienne est-elle considérée comme un puits? Inconnu, mais probable
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? Improbable, étant donné la détérioration des conditions d’habitat, particulièrement en Colombie-Britannique

Nature délicate de l’information sur l’espèce

Nature délicate de l’information sur l’espèce
Sujet Information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

Historique du statut
Sujet Information
COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » En avril 1994, en avril 2006, et en novembre 2016.

Statut et justification de la désignation

Statut et justification de la désignation
Sujet Information
Statut Préoccupante
Code alphanumériques Sans objet
Justification de la désignation Ce lapin de petite taille est confiné aux habitats de steppes arbustives du sud des vallées de l’Okanagan et de la Similkameen, en Colombie–Britannique, près de la frontière avec l’État de Washington (États-Unis). L’habitat restant de l’espèce en Colombie–Britannique connaît un déclin continu en raison de l’urbanisation et de l’agriculture, en particulier la conversion de terres en vignobles, mais les effets sur la population n’ont pas été quantifiés, faute d’effort de relevés. La possibilité d’une immigration de l’État de Washington est minimale en raison de la disponibilité décroissante de l’habitat au Canada et du fait que les nouvelles aires protégées dans la région sont situées à l’extérieur de l’aire de répartition centrale de l’animal. L’espèce pourrait devenir menacée si les tendances de la perte d’habitat dans les vallées ne sont pas renversées.

Applicabilité des critères

Applicabilité des critères
Sujet Information
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) Sans objet. Les effectifs et les tendances de la population sont inconnus.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) Sans objet. Bien que la zone d’occurrence et l’IZO atteignent les seuils de la catégorie « en voie de disparition » et que l’habitat connaisse un déclin, le nombre de localités excède certainement 10. Aucune fragmentation grave n’a été observée et aucun élément ne prouve des fluctuations extrêmes.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) Sans objet. Les effectifs et les tendances de la population sont inconnus.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) Sans objet. Bien qu’incertain, le nombre d’individus matures excède probablement 1 000; IZO > 20 km2
Critère E (analyse quantitative) Aucune analyse quantitative n’a été effectuée.

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2016)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

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